Un roman juste et bouleversant sur le thème de l'amour, de la famille, qui évoque le sida aussi. le héros s'appelle Liam, il a 13 ans, et il apprend que son père est malade. Pour éviter que son fils ne le voit dépérir, le père disparaît.
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Est-ce qu'on est une seule personne ? Ou plusieurs personnes qui n'en deviennent plus qu'une à un certain moment, une fois adulte ? (p.136)
Son père faisait quelque chose quand il était assis sur la chaise en rotin, sa tête appuyée contre le dossier. Il se concentrait, il essayait d'aller mieux dans son corps.
Comprendre la lutte de son père était un fait nouveau pour Liam, de même que l'écriture de Philip dans le message qu'il lui avait envoyé. Ce n'est qu'à son retour chez lui, après sa visite à Springton, qu'il avait compris que son père n'était pas désœuvré, que c'était la vie en lui qui se tendait pour s'occuper du vieux chat, qui se tendait vers les livres sur l'Irlande. Il était en lutte contre ce qui essayait de le tuer. (p.132-133)
La meilleure chose était de ne rien savoir. Et si l'on savait, de ne rien dire. Il avait eu tort de ne pas s'y tenir.
(p. 82)
- Ils ont incendié la maison d'une famille parce que l'enfant avait le sida. Il les ont obligés à quitter l'endroit où ils vivaient, s'exclama Liam.
- Les gens bêtes et méchants aiment leur stupidité. Elle leur donne un pouvoir immense. (p.27)
Son père se redressa lentement et resta immobile, une expression indéchiffrable sur le visage.
- Tu ne sais rien, dit-il calmement.
Le souffle court, Liam dit :
- Je sais tout.
- Rien.
- Tu as tué notre famille. (p.81)