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Mary Lange (Traducteur)
EAN : 978B08BJ2KYC7
567 pages
MxM Bookmark (22/07/2020)
3/5   2 notes
Résumé :
Percez les mystères archéologiques de Droyton dans cette romance historique... extraordinaire !

1946. Alors que les cendres de la Seconde Guerre mondiale retombent lentement sur le monde, le célèbre archéologue Rufus Denby retourne à Londres, où sa vie et sa réputation sont aussi dévastées que la ville qui l'entoure.
Ne pouvant refuser l’offre d'emploi qui se présente à lui, il part pour la région rurale du Sussex sans rien de plus que sa saco... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
En cette année 1946 le Dr Rufus Denby a retrouvé sa profession d'archéologue, mais suite à une crise de démence sur les fouilles Crétoises qu'il menait il est rapatrié à Londres. La directrice du musée lui propose une tâche dans un village Anglais, expertiser une église, c'est certes en dessous de ses capacités mais cela pourrait l'aider à reprendre pied dans la paix qui s'installe, même s'il est parfois difficile de s'y ré-adapter.
Le révérend Archie Thorne, vicaire du village de Droyton Parva, au fin fond du Sussex, est passionné d'histoire et a contacté sa cousine directrice de musée afin qu'on lui envoie un expert afin de protéger les mystérieuses peintures découvertes sous le plâtre de son église, comme Rufus il a des difficultés a se réadapter au monde civil, et partage avec lui un honteux secret.
Lors d'une semaine d'été dans les South Downs les deux hommes vont avoir l'occasion de se livrer l'un à l'autre dans une atmosphère parfois légère où se révèlent des mystères et sentiments merveilleux et parfois alourdie par les méfaits des hommes …


En débutant la lecture j'ai été surpris par la qualité de l'écriture et la manière dont est restituée l'ambiance de l'après guerre, malgré quelques inexactitudes historiques, malheureusement, arrivé à la moitié du livre la narration se disperse, devient assez incohérente et perd de sa vraisemblance. L'autrice multiplie les sujets mais les développements ne sont pas étayés au profit du développement la romance qui devient prépondérante, j'avais un peu l'impression que le reste n'était plus là qu'en tant de décor en carton pâte, dommage, les bases auraient permis des développements intéressants.
Vous pouvez compter sur un début qualitatif, même s'il est pénalisé par quelques longueurs, pour la suite vous aurez droit aux méchants homophobes qui n'hésitent pas à lobotomiser et à appliquer les électrochocs, à la persécution des homosexuels par la loi anglaise (bon, avec quelques années d'avance et ça ne concernait que les savants pour protéger le royaume des espions), à des allusions à la seconde guerre mondiale (mais que faisaient les troupes anglaises derrière la ligne Maginot en 1945 ? ils étaient sensé être en Belgique et en Hollande). La partie archéologie reste assez superficielle, comme le côté mystique et magique du labyrinthe très peu exploité. Finalement trop de choses m'ont hérissé le poil et j'ai dû me forcer à terminer le livre …


Un livre assez inégal que je n'ai pas vraiment apprécié, mais qui plaira certainement à d'autres lecteurs …
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
— Charles, rugit-il, se précipitant au bout du lit et dans l’enfer des terrassements derrière Fort Roche. Arrête, bon sang ! Je ne te laisserai pas faire cette fois-ci !

Il entra en collision avec de la chair et des os. Le pire, c’est qu’il reconnut Archie d’emblée, par son odeur et sa chaleur, et par la maîtrise avec laquelle il le retenait et le contrôlait.

— Rufus, lui murmura Archie à l’oreille d’une voix haletante.

Mais cela ne servit à rien. La force du flash-back les anéantit tous les deux.

Ils s’écrasèrent ensemble sur le sol de la chambre. Rufus chercha à s’emparer de l’arme à la ceinture de Charles, mais ce lâche l’avait cachée quelque part, prête pour la scène atroce qui suivait toujours cette bagarre.

— Donne-la-moi, grogna-t-il, en faisant rouler Charles, et il cria lorsqu’il fut soulevé par une force colossale qui le fit rouler à son tour, le jetant contre l’armoire, dont Rufus ne pouvait pas expliquer les pieds griffus, à moins que le Minotaure n’ait appris à danser.

La violence s’empara de lui. Le coup qu’il asséna se répercuta dans tout son corps. Il pouvait goûter le sang de son ennemi. Des connexions se formèrent dans son esprit : Charles était l’ennemi, le monstre qu’il cherchait dans les tunnels boueux de ses rêves depuis son retour du front. Charles, son commandant. Son beau-frère, le garçon au doux caractère avec lequel il avait couru avec Rosie dans les prés de son enfance...

— Charles, arrête, supplia-t-il, en donnant un autre coup de poing à ce visage qu’il aimait tant. Arrête. S’il te plaît.

— Je le ferai si tu le fais.

Il ne pouvait pas. Où qu’il aille, quelle que soit la distance parcourue, ce rêve l’obligeait à traquer tout ce qui ressemblait à la bête, la plus grande menace. Il se tortilla pour se libérer du poids de la bête – si chaude, cette bête, qui sentait l’amour et non la mort – et se remit debout. La bête aussi s’était relevée.

— Rufus, arrête-toi, ordonna-t-elle, et cette fois, il retint son poing avant qu’il ne frappe. Tu cherches l’homme le plus fort ? Tu l’as trouvé. Je suis là.
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Une pierre se logea dans le ventre de Rufus.

— Je suis désolé, dit-il d’un ton rauque, espérant que seuls elle et Archie l’entendraient. Je voulais te le dire. J’ai rapporté la statue à l’hôtel, mais...

— Oh, elle n’est pas avec vous, l’interrompit sereinement Drusilla. Elle est avec Jebediah. N’aie pas peur, mon enfant, je comprends qu’elle t’a appelé. Mais elle ne t’appartient pas.

Mme Trigg devint livide de peur.

— Que voulez-vous dire, espèce de folle ?

— Votre garçon. Pauvre garçon. Toujours effrayé, toujours affamé.

— Faim ? Comment osez-vous ? Personne dans ce village ne mange comme mon garçon. Même quand le rationnement était…

— Il pleurait parce qu’il avait à manger, alors que les autres enfants n’avaient rien et ils ne pouvaient pas lui pardonner. Il y a une fraternité dans la souffrance partagée. Un garçon solitaire. Si vide. Il prend ce qu’il peut.

Jebediah poussa un cri étouffé. Avant que Mme Trigg ne puisse l’arrêter, il descendit l’allée en direction de Drusilla. Il s’arrêta en dérapant, juste hors de portée de sa mère, sortit un objet de la poche de son short et le laissa tomber à ses pieds. Puis il plongea la tête en avant tel un petit taureau et fonça vers la porte, remontant son pantalon.

Rufus s’accroupit près de la petite figurine. Ses mains tremblaient.
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— Le Dr Denby est un homme très courageux.

Je le sais. Il a laissé sa Croix de Victoria dans le tiroir de ma chambre.

— Je ne pense pas qu’il puisse y avoir le moindre doute à ce sujet.

— Je ne suis pas qualifié pour dire à quel point ses expériences de guerre l’ont affecté mentalement. Pardonnez-moi de vous dire que ça ne m’intéresse pas. Cet hôpital est pour les hommes blessés, pas pour les névrosés et les lâches.

— Par névrosés lâches, vous voulez dire...

— Les soi-disant neurasthéniques, les cas de stress post-traumatique. Cette nation n’a pas les ressources nécessaires pour soigner des imbéciles pitoyables qui n’auraient jamais dû être autorisés près d’un champ de bataille. Cette guerre a été gagnée par des hommes, révérend, et le Dr Denby était l’un d’entre eux, comme en témoignent ses blessures.

— Ses blessures ? Je sais qu’il a été touché par des éclats d’obus, mais…

— Il s’est laissé pousser les cheveux pour cacher le plus gros des dégâts. En laissant de côté les craintes et les fantaisies, je suis certain que la cause de ses cauchemars et de ses accès de violence n’est rien d’autre qu’une pression exercée sur son cerveau, et nous pouvons y remédier. J’ai un chirurgien qui vient demain, un spécialiste. Et c’est pour cette raison que le Dr Denby est ici.
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— Bien sûr, mon parfait gentleman. Mais tu n’es pas obligé. Laisse-toi aller avec moi.

Archie se pencha au-dessus de lui. Il se reconnaissait à peine lui-même : l’homme audacieux qu’il était devenu, ondulant pour frotter son sexe contre celui de Rufus. Il émit un grognement de joie tandis que Rufus levait les cuisses pour l’enserrer et l’embrasser. Il s’étouffa de plaisir en sentant des doigts en quête de l’entrée de son corps, qu’ils pressèrent et frottèrent.

— Oui. C’est ça.

— Juste un peu. Pour plus, nous aurons besoin d’huile.

— Mais j’aime ça. Je crois que je le veux.

— Il n’y a aucune raison biologique de ne pas le faire, à part... la lubrification.

Rufus tendit le bras vers l’arrière pour s’appuyer contre le rebord, levant les hanches pour se caler sur le rythme d’Archie.

— Oh mon Dieu, j’ai l’impression que je vais mourir à cause de toi. Je vais te baiser, je le jure, et tu peux me baiser, et le monde peut aller…

— Se faire foutre ? proposa Archie, goûtant le nouveau mot comme un fruit sale et délicieux.

La sueur rendait sa verge glissante et il la poussa contre l’entrée plissée derrière les couilles de son amant.

— Ah. Je ne peux pas m’arrêter maintenant. J’y suis.

— Ne t’arrête pas. Ne t’arrête pas...
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— Quel est le rapport avec Elspeth ?

— Tu es son tuteur. La plupart des gens ne veulent pas d’hommes comme moi près de leurs enfants.

Archie s’assit sur le bord du lit. Une expression de mépris le fit soudain paraître beaucoup plus vieux. Il versa un verre d’eau et le donna à Rufus.

— Winborn dit que tu dois boire beaucoup. Tu sais, de tous les mensonges qui sont répandus sur des hommes comme... des hommes comme toi, c’est celui qui semble le plus abject.

Rufus lui jeta un regard en coin. Son cœur était en train de trembler.

— Que veux-tu dire ?

— Que parce que tu trouves les corps d’hommes adultes – et de peu d’entre eux, j’imagine – attirants –, tu serais capable de faire du mal à un enfant. Une petite fille, pour l’amour de Dieu. Je ne comprends pas.

— Je suppose que si on pense que l’on est un pervers, la perversion n’a pas de limite.

Rufus garda délibérément une voix stable et basse. Même dans son état actuel, il ne pouvait pas entendre Archie parler de corps d’hommes adultes sans frissonner.

— Tu es un loup dans un poulailler, un prédateur qui court après tout ce qui bouge.

Archie enfouit son visage dans ses mains.

— Mon Dieu.
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