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EAN : 9782081332829
730 pages
Flammarion (16/03/2016)
4.15/5   185 notes
Résumé :
Dans les tourmentes de la Révolution bolchevique, d'une guerre à l'autre, Moura a traversé mille mondes. Aristocrate d'origine russe, elle s'est appelée Maria Zakrevskaïa, Madame Benckendorff, la baronne Budberg... et elle a bien existé. Elle a été la passion d'un agent secret britannique, la muse de Gorki, la compagne de H.G. Wells, l'égérie de l'intelligentsia londonienne. Elle a côtoyé tous les grands du XXe siècle, le Tsar, Staline, Churchill, de Gaulle. Les uns... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (37) Voir plus Ajouter une critique
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A la suite de ma critique relative à “Un homme de tempérament” de David Loge, Loloki a judicieusement indiqué que la biographie de l'une de ses maîtresses l'avait enthousiasmée ;" Moura, la mémoire incendiée par Alexandra Lapierre.
Il y a une chanson de Brassens qui semble lui rendre hommage : Embrasse les tous :
"Tu n'es pas de cell's qui meur'nt où ell's s'attachent,
Tu frottes ta joue à toutes les moustaches,
Faut s' lever de bon matin pour voir un ingénu
Qui n' t'ait pas connu',
Entré' libre à n'importe qui dans ta ronde,
Coeur d'artichaut, tu donne' un' feuille à tout l' monde,
Jamais, de mémoire d'homm', moulin n'avait été
Autant fréquenté. "
Parmi ces feuilles d'artichaut, on peut trouver trois écrivains dont H.G Wells et Gorki.
Alexandra Lapierre propose un assemblage provenant de leurs écrits, une reconstitution historique, et quelques scènes romancées.
Beaucoup de scènes romancées ne m'ont pas convaincu; comme les histoires des valises et des petits papiers cachés au nez et la barbe des agents du NKGB.
J'aimerais que certains passages ne soient pas le fruit de l'imagination d'Alexandra Lapierre. C'est le cas de deux lettres : Une lettre de rupture avec Gorki écrite par Moura, qui est infiniment blessante et la réponse extrêmement amoureuse de Gorki.
A la fin de la biographie , Moura me reste inconnue : son frère et l'une de ses soeurs sont morts de la syphilis, je m'attendais à connaître son ressenti sur les dangers de sa vie amoureuse, mais Alexandra Lapierre reste sur des faits.
Le récit d'Alexandra Lapierre est passionnant lorsqu'elle raconte la vie de Moura le mois de la révolution russe : Moura est passé du monde de la cour impériale à la rencontre avec Lénine. Elle a su détailler les mentalités des deux camps et les enjeux.
Le héros du livre n'est pas Moura, mais Gorki. Alexandra Lapierre a su parler de son humanité et m'a donné envie de le lire.
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– Surkif chez les russkovs ?
– La vaaache… c'est grave moisi comme titre de chronique Cocotte là…
– Moui… pas faux...
mais je l'ai trop adorée Moura aussi…
Et maintenant chui intimidée c'est malin.
Et puis c'est Noël sous peu incessamment et faut absolument que je poste mon enthousiasme ici, rapport à ceux qui manqueraient encore de trucs trop cool à caser au pied du sapin –nan, pas pour caler le sapin andouille– parce que moi je dis que c'est le top cadeau ce bouquin.

D'abord ça cause d'une histoire vraie. Alexandra fait pas dans l'autofiction elle, qui s'est effacée derrière son personnage, approfondissant trois ans durant cette biographie vertigineuse à laquelle elle prête sa plume élégante et limpide.

Parce que Moura a bel et bien existé. Jeune comtesse russe aux innombrables facettes et aux multiples vies, cette héroïne complexe, libre avant tout et définitivement attachante a traversé le vingtième siècle et ses menues turbulences avec la discrétion de l'aristocrate qu'elle était, mêlée à l'opiniâtreté de la perpétuelle survivante qu'elle deviendra. Existence d'exception qui se découvre au long de ce vaste « roman russe », sensible et captivant, aussi passionné qu'authentique.

Ouhlaaaa… mais c'est que je me perds en digressions moi… et j'ai le traineau qu'est garé en double file.
Donc bref, autant dire qu'au pied du sapin c'est le bon plan ce bouquin, mais question kif de l'espace, après les fêtes ça peut fonctionner aussi, garanti.

Ah et puis…
Joyeux Noël les zamis



Lien : http://minimalyks.tumblr.com/
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C'est avec plaisir que j'ai partagé la vie de Moura grâce à la plume d'Alexandra LAPIERRE. Encore une femme avec une destinée incroyable, Maria Ignatievna Zakrevska, une aristocrate russe.
Elle est la fille d'un sénateur russe, élevée avec les us et les coutumes de sa classe sociale et évoluant parmi la fine fleur de l'aristocratie russe. Elle sera bien sûr mariée à un diplomate issu d'une famille prestigieuse germano-balte.

Elle va traverser la révolution russe, les 2 guerres mondiales, être accusée d'espionnage par les russes et les anglais, arrêtée et incarcérée plusieurs fois dans les prisons bolcheviques. Elle sera surveillée par tous les services secrets de tous les pays dans lesquels elle séjournera.

Ses passions amoureuses sont aussi inattendues : hommes célèbres de différentes nationalités lesquels ne tarirons pas d'éloges à son égard.
Elle côtoie les plus grands de son époque et de l'Europe. Elle laissera à chacun un souvenir inoubliable par son amour, sa force, son dévouement.

Je ne connaissais pas son histoire avant de lire ce livre et j'ai découvert la vie hors du commun de cette aristocrate russe. Un livre passionnant.
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Maria Ignatievna Zakrevska dite Moura est une personnalité haute en couleurs qui mérite d'être connu de part sa personnalité, sa bravoure, son adaptabilité.

Né au sein de l'aristocratie russe, elle se mariera avec un diplomate russe avec lequel elle aura deux enfants. Elle mettra de côté son rôle d'épouse et de mère pour se concentrer sur sa liberté, son essence de vie.
Très vite, la révolution russe avec son lot de de dénonciation, famine, torture déportation, ... puis suivra la 2ème guerre mondiale, la guerre froide, ... on reste abasourdie par sa facilité à s'adapter à ce monde changeant, à y trouver sa place tout en y passant inaperçue. Elle sera capable de prendre part à une révolution culturelle tout en participant à de dîners mondains russes.
Ainsi, de nombreux soupçons vont peser sur elle allant d'espionne, à double-espionne voire triple-espionne. Bien que la Russie, l'Angleterre e la France soient persuadés de ce double rôle, aucune preuve n'a pu mettre à jour leurs accusations.

Ce véritable caméléon est avant une femme; une femme du 20ème siècle qui va par-delà la suprématie masculine, assumer son pouvoir féminin, s'en servir pour accéder à la liberté, liberté de penser, d'agir, d'aimer.
Elle sera admirée par les hommes et les femmes de monde entier, de la Russie aux Etats-Unis, quels que soient les milieux (politiques, littéraires, ...). Elle sera l'amante d'un diplomate - espion, Lockhart; de deux grands écrivains, Lorki et Wells. Elle les aimera avec fouge et dévotion mais sans jamais s'oublier. Une très grande héroïne de notre époque contemporaine !

L'auteure a mis trois ans pour écrive cette biographie, chercher, récupérer et s'approprier les témoignages, livres, rapports, correspondances où elle apparaissait. le travail est édifiant et la plume d'Alexandra LAPIERRE est d'une finesse et d'une humilité inversement proportionnelles au travail titanesque accompli. Elle fait ressortir une Moura aventurière, prudente, aimante, dévouée à son pays, à ses amours, et est honnête avec ses lecteurs en expliquant qu'elle a décidé d'adopter un point de vue qui n'est pas celui de tous, à savoir réfuter ses accusations d'espionnage. Je suis plus partagé sur son rôle exact ...(j'ai par ailleurs appris, que ses descendants étaient toujours interdits de territoire par Poutine, près de 100 ans après, !?!

Une très belle découverte - merci à ma copine,Céline de me l'avoir offert ;-), conquise par cette écriture, je me laisserai tenter par d'autres ouvrages !
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Après avoir lu Fanny Stevenson, entre passion et liberté, d'Alexandra Lapierre, voici une autre très belle biographie romancée de Moura Budberg, née en 1892 Maria Ignatievna Zakrevskaïa. Ayant grandi dans une famille de l'aristocratie russe sous le régime tsariste, Moura verra son monde éclater avec la révolution bolchevique mais son tempérament lui permettra de s'accommoder non sans mal de la nouvelle donne. « Inconstante et fidèle. Manipulatrice et sincère », Moura s'offre aux hommes qui lui plaisent, dans le mariage comme dans les liaisons aussi fugaces que durables. Espionne? Les doutes persistent encore aujourd'hui. Amoureuse romantique et passionnée, assurément. À une époque ou naître femme signifiait la soumission au mari et aux conventions sociales, elle réussit à rester libre dans ses choix, aussi déchirants fussent-ils. Conjuguer les rôles de mère et d'amante lui aura amené de nombreuses désillusions et l'aura obligée à user constamment de faux-fuyants. le mot de la fin revient à H.G. Wells, avec qui elle aura une longue liaison : « Moura est splendide dans les retrouvailles et les séparations. Elle les maîtrise magnifiquement ». Merci à Lolokili pour la suggestion!
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critiques presse (1)
LeFigaro
14 avril 2016
Alexandra Lapierre choisit la voie du roman pour brosser le portrait d'une aventurière qui fut l'intime des grands du XXe siècle.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (56) Voir plus Ajouter une citation
Coup de maître de Moura: en cette année 1931, Wells, Gorki, Lockhart… Elle était parvenue à ses fins.
Conjuguer les trois amour de sa vie.
Les garder, ensemble.
Ne renoncer à aucun des trois , jamais.
Le premier ne savait rien du second. Le second ne savait rien du premier. Seul Lockhart était dans la confidence. Mais tous auraient pu prendre à leur compte la phrase de Robert Louis Stevenson à propos des surprises que lui réservait son épouse : “ La plus directe (...) des femmes pourrait bien, à votre plus grand étonnement, s’étirer par tronçon successifs, s'étendre comme un téléscope en une kyrielle de personnalités.... dont la dernière en date semblera ne rien devoir à la première.
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[Gorki] C’est un sentimental. Il ne collectionne pas les maîtresses. Mais les femmes qui ont partagé ses aventures continuent de compter dans sa vie et pèsent lourd. Il les a beaucoup aimées, beaucoup tourmentées. Non par cruauté, mais parce qu’il est trop têtu pour accepter de regarder la réalité en face, quand elle dérange son idéal. « En dépit des difficultés, on doit y croire ». En dépit des bolcheviques, on doit croire à la Révolution. En dépit du désamour on doit croire à l’Amour. Je le pense incapable de renoncer à ses rêves. Du coup, il triche avec ses sentiments, se ment à lui-même, et torture dix fois plus subtilement la maîtresse qu’il ne veut pas chagriner. Quant à lui, il peut, parait-il verser des torrents de larmes lorsqu’on menace de « rompre » : un mot dénué de sens, qui n’appartient pas à son vocabulaire. Et comme tout commence avec lui par l’émotion, et que tout finit avec lui par l’émotion, il ne quitte ni n’abandonne jamais personne.
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Elle se sentait si certaine de sa propre existence, si éloignée de toute crainte de l'avenir, qu'elle conservait une entière liberté en lui avouant son ravissement.
Aucune réticence à lui donner ce qu'il exigeait d'elle. Aucune peur de s'exposer et de se perdre elle-même, aucune crainte de le perdre lui, en se laissant totalement fasciner. Et pour cause ! Elle se trouvait en terrain connu. Ils se ressemblaient.
Comme elle, Lockhart était capable de vivre sur plusieurs plans, dans plusieurs sphères. Exister ici et ailleurs, en même temps.
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« Plus russe que russe, elle professait un mépris total pour les petites mesquineries de l’existence, pour les convenances, les conventions, les stupidités du qu’en dira-t-on… Elle faisait preuve d’un courage qui balayait la lâcheté. Toutes les formes de lâcheté.
Là où elle aimait, là se trouvait son univers. Et sa philosophie de l’existence l’avait rendue maîtresse des innombrables conséquences qu’impliquaient ses sentiments.
Elle était une aristocrate. Elle aurait peut-être pu être une communiste. Elle n’aurait jamais pu être une bourgeoise… »
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Plus encore que les autres, elle ( Moura ) percevait dans ces heures radieuses l'ombre du crépuscule. Le sentiment d'un déclin, une impression de fatalité, vague, inarticulée, qu'elle acceptait comme une évidence, ne la quittaient pas. Résultat : sa détermination à transformer chaque seconde en un souvenir de jouissance était consciente. [..]
La volonté d'identifier la moindre sensation, d'en extraire une joie physique, tenait chez elle de l'instinct de survie.
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