Depuis le confinement Gallimard nous propose des tracts quotidien gratuit, d'auteurs variés, très court d'une petite dizaine de pages, tous en édition numérique avant d'être réunis en version papier. Ce petit tract n°45 de Patrice Franceschi au titre révélateur Bonjour Monsieur Orwell, révèle ce que mon fort intérieur acte lorsque j'entends cette manipulation sournoise sourde tinter mon âme, elle vient lentement asservir nos vies, en cette période virale. Patrice Franceschi est un aventurier écrivain français natif de Toulon, il est également aviateur, marin, cinéaste, parachutiste et officier de réserve. Il reçoit le prix Goncourt en 2015 de la nouvelle pour son livre Première personne du singulier.
Patrice Franceschi de ce projet Stop Covid de traçage numérique, alerte sur la dérive de la surveillance de masse, pour souligner que notre société petit à petit rogne notre liberté à peau de chagrin. Cette trinité, immuable, la mort, le risque et la liberté sont les fondements de l'équilibre. La mort et le risque sont devenus des valeurs différentes, la mort ne nous fait plus peur, le risque est devenu presque interdit, ce clivage restreint un peu plus nos libertés. Ce petit manifeste est un appel à la révolte, celle d'Albert Camus, réveiller les consciences, devenir plus audacieux, risquer la vie dans une libre pensée et d'action.
Citant Cicéron « Quand les circonstances et la nécessité l'exigent, nous devons entrer dans la mêlée et préférer la mort à la servitude. » J'aime ce discours, comme celui de Michel Onfray et son FrontPopulaire, Médiapart d'Edwy Pienel, donnant le pouvoir au gens de s'informer différemment, d'avoir surtout une histoire polyphonique et non unique comme 1984.
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Ouvrage certes bref (format tract Gallimard d'environ une dizaine de pages) mais qui va à l'essentiel. Comment ne pas être d'accord avec l'auteur lorsqu'on est épris de liberté et qu'on la place au-dessus de toutes choses ? La liberté c'est la vie. le risque fait partie de la vie. La sécurité c'est l'asservissement. A méditer.
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Dans le combat contre le coronavirus, les « personnalités » qui nous engagent à céder une part supplémentaire de nos libertés via notre « traçage numérique » sont largement majoritaires. On les entend beaucoup mais il ne faut pas se laisser endormir par les paroles lénifiantes à propos de soi-disant garde-fous aux noms nouveaux et pittoresques, comme « données anonymisées » ou « agrégées », « consentement éclairé » ou « exception numérique ». Il s’agit d’une novlangue. Rien de ce qui se trouve sur un téléphone ou un ordinateur n’est réellement et absolument anonyme.
Ceux qui transigent sur la restriction des libertés, au prétexte que cette restriction ne serait que provisoire, méconnaissent le fonctionnement de la nature humaine et ce qui mène les sociétés comme ce qui conduit les pouvoirs en place. Ils refusent de voir ou de comprendre qu’en matière de contrôle il n’est pas de retour en arrière quand celui-ci est le fait d’un progrès technologique. La surveillance numérique serait si efficace qu’on y reviendrait à la première occasion car il y aura toujours un « virus » quelconque pour nous menacer. Il portera même toutes sortes de noms – à commencer par celui de terrorisme – permettant de justifier la poursuite du contrôle et son perfectionnement, jusqu’à ce qu’il devienne la norme.
Accepter cela aujourd’hui, ce serait mettre le doigt dans un engrenage irréversible, s’engager sur une pente fatale, accepter la rupture d’une digue. Le contrôle numérique du peuple franchirait la frontière du contrôle acceptable – d’autant qu’il se surajouterait à la société de surveillance généralisée dans laquelle nous sommes déjà entrés. La sagesse nous engage à ne pas monter une marche de plus sur l’escalier du totalitarisme menaçant les sociétés modernes – ce totalitarisme qui ne tue pas mais empêche de vivre.
Si la modernité et ses progrès technologiques supposent que des gens dont nous ne savons rien puissent tout connaître de nous, il faut répudier ce contre-progrès, ne
serait-ce que parce qu’il porte atteinte à la dignité humaine.
Et accepter de payer le prix de cette répudiation.
Pourquoi vivre si l’on n’est pas d’abord libre, telle est la question face au projet gouvernemental.
Être libre ou se reposer, il va falloir choisir.
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Invités :
Patrick Fiori et Jean-Charles Papi, musicien
Mireille Dumas
Patrice Franceschi, écrivain et aventurier
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