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Blake et Mortimer tome 13 sur 29
EAN : 9782870970515
66 pages
Blake et Mortimer (17/11/1999)
3.96/5   455 notes
Résumé :
Le scandale éclate dans la presse londonienne : il y a une taupe à l'Intelligence Service ! Et voilà que sur une photo prise par les agents du MI 5, la taupe a, sans l'ombre d'un doute, le visage de Francis Blake ! Stupeur générale !
Mortimer s'acharne à croire que son ami a été forcé d'agir contre sa volonté, mais les premiers éléments de l'enquête balaient cette hypothèse : Blake a ouvert, sous un nom d'emprunt, un compte alimenté par des versements venant... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (30) Voir plus Ajouter une critique
3,96

sur 455 notes
Dans un marché comme celui de la BD française traditionnelle, où à peu près 80% des ventes doivent se faire sur des séries nées avant 1980, les suites faites par les auteurs ayant pris la relève occupent un rôle stratégique. Malheureusement, on ne peut pas dire que la nouvelle génération ait le niveau de l'ancienne, et ces albums de continuation oscillent généralement entre l'honnête pastiche (‘'Astérix et la transitalique'') et le ratage complet (‘'le ciel lui est tombé sur la tête''). Il y a cependant quelques exceptions, et nous tenons ici en quelque sorte le Graal : un album de la qualité de ses augustes prédécesseurs, où les personnages sont respectés, et où le scénariste arrive néanmoins à imprimer sa touche !

Blake et Mortimer, la BD plus british tu meurs, reste une référence. Personne n'a pondu d'univers s'affranchissant plus joyeusement des lois élémentaires de la physique avec des héros plus impeccables dans leurs costumes de tweed de chez Harrods, ni un méchant survivant aux apocalypses nucléaires et aux explosions d'hélicoptères avec moins d'explications (‘'décidément, les mauvaises herbes ont la vie dure''). le tout avec des scénarios extrêmement riches, et des dessins excellents.

Cette première « suite » fait le choix d'une certaine austérité, et du retour aux origines : back to good old England ! Pas d'Atlantes, d'habitants du futur ou de machine à contrôler le climat. Une bonne histoire d'espionnage solide et classique. Cependant Edgard P. Jacob avait aussi fait un album dans ce style (‘'L'affaire du collier'') et le scénario est tout à fait son genre. Mais les décors surtout sont géniaux ! de Hyde Park à la lande écossaise en passant par les petits villages du Yorkshire et leurs pubs accueillants, un voyage des plus agréables, auquel ne manque que le goût des oeufs au bacon.

Le respect pour l'oeuvre originale est grand. le principal changement, l'introduction d'une femme dans la série (une véritable révolution !) est fait avec beaucoup de tact et de subtilité.
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Publié en 1996, cet album est le premier qui ne soit pas de la main de l'auteur mythique de la série, Edgar P. Jacobs, décédé en 1987. On doit cette réapparition des héros de « La Marque Jaune » à Jean van Hamme et Ted Benoît, et à Madeleine de Mille pour la mise à la couleur.
Et, avec le recul, on peut prétendre que cette neuvième aventure est une des meilleures : des décors particulièrement fouillés, une intrigue policière finement menée, pas de science-fiction ni de fantastique, mais une plongée dans l'époque de la Guerre Froide. L'action se situe en 1954, les services spéciaux de Sa Majesté – MI5, dirigé par Francis Blake, et MI6, ainsi que Scotland Yard sont en alerte : il y a une taupe au plus haut niveau de la hiérarchie. Horreur : une photographie révèle que cette taupe est … Francis Blake lui-même. Il fuit, signant ainsi sa culpabilité, on l'accuse bientôt du meurtre d'un correspondant, il échappe de peu aux policiers de toute la Grande Bretagne à ses trousses.
Philip Mortimer ne veut pas y croire. Il tente naturellement de rejoindre Francis mais est aussitôt soupçonné à son tour, négligeant de se rendre à un symposium de chercheurs britanniques organisé par un généreux mécène, en Ecosse. Et bien entendu, derrière toute cette machination hitchcockienne – on retrouve l'évocation de la scène de poursuite avec un avion de tourisme – se retrouve Olrik, et ses sbires. En fait, ils ont résolu de kidnapper la fine fleur de la science de Grande Bretagne, pour les emmener en Union Soviétique.
Du mouvement, des paysages, des personnages secondaires abondants et bien typés, en particulier la belle et courageuse « cousine » de Blake – tiens, un personnage féminin … - cette aventure est une réussite, en fait bien mieux construite que le dernier opus inachevé de l'auteur de la série (Les 3 formules du Professeur Sato). le thème de la trahison, très présent en Grande Bretagne après de retentissantes affaires comme celle de Kim Philby, donne un relief particulièrement réaliste au scénario.
Aux collectionneurs, je recommanderai de bien regarder quelle est l'édition qu'ils ont entre les mains. Si c'est la première – et c'est devenu un collector – il est écrit sur la couverture « de Edgar P. Jacobs », alors que les éditions suivantes seront « d'après Edgar P. Jacobs ».
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Premier album des aventures de Blake et Mortimer à ne pas être réalisé par son auteur originel, Edgar P. Jacobs, L'Affaire Francis Blake a la lourde tâche de relancer cette publication, tout en évitant tout écueil possible quand on reprend ce genre de monument de la bande dessinée franco-belge. En 1996, le duo composé de Jean van Hamme au scénario et de Ted Benoit au dessin recueille alors le privilège de poursuivre cette oeuvre.

Dans la plus pure tradition des aventures de Blake et Mortimer, ce treizième tome est foncièrement tourné vers l'espionnage industriel et politique. Jean van Hamme prend clairement le parti de reprendre ce qui a fait le succès des premiers tomes : de l'espionnage, de la science-fiction et des situations très réalistes. Il prend même le risque de mettre les deux personnages principaux dans des situations vraiment compliquées : eux d'habitude si patriotes, Blake et Mortimer se retrouvent être "ennemis de la Nation britannique" ! Pas davantage de spoiler, gardons le plaisir du lecteur qui découvre cette aventure, longue, notons-le, de soixante-huit pages : c'est énorme pour une bande dessinée franco-belge, ce qui correspond aux aspirations originelles d'Edgar P. Jacobs et augmente d'autant plus ntore plaisir !

Bref, cette aventure peu connue se révèle une des plus réussies finalement : des péripéties à n'en plus finir, une intrigue dense et complexe à la fois et où les deux personnages principaux, Blake et Mortimer, mettent véritablement leur vie et leur position sociale en très grand danger. À titre personnel, c'est également l'un des albums les mieux dessinés de la série ! le très haut niveau, aux côtés du Secret de l'Espadon ou de la Marque Jaune : même si ce sont leurs aventures passées qui sont ressassées ici, Blake et Mortimer ont toujours un très bel avenir devant eux !
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La première fois que j'avais vu la couverture de l'album, j'étais tombée des nues.

Quoi ? Francis Blake en train de boire un verre avec Olrik, le Grand Méchant qui revient toujours ?

Olrik, ce Joe Dalton (en version sérieuse) qui rate toujours son coup, lui qui aimerait devenir Calife à la place du Calife et qui pourrait clore chacune de ses aventures par un "Caramba, encore raté !"… Et Blake qui boit avec…

Edgard P. Jacobs n'était déjà plus, mais d'autres ont pu reprendre sa série mythique et que l'on aime ou pas, certains albums de l'après ne sont pas si mal que ça, en voici la preuve.

Je marmonnais dans ma barbe que "La Marque Jaune" était truffée de lourdeur, de dialogues énormes et de Méchant qui explique tout, nous tartinant sa vie sur des phylactères et des phylactères ? Ici, ce n'est pas le cas.

Jean van Hamme n'est pas un scénariste à la petite semaine, il est le père de Largo Winch, de XIII, de Lady S, de Thorgal, pour ne citer que les plus connus et son fils, Thomas, est plaisant à regarder (il présente des émissions sur la chaîne Belge de RTL).

Donc, mon cher compatriote, au lieu de s'enliser dans des parlotes inutiles, il fait avancer son récit à un bon rythme et évite le côté fantastique ou science-fiction pour nous offrir un mélange entre de l'espionnage et une enquête qui nous fera voyager dans l'Angleterre pour finir par sauter par-dessus le mur d'Adrien, avant de plonger d'une falaise.

Pourquoi toutes ces péripéties ? Mais enfin, vous ne le saviez pas ? On accuse le capitaine Francis Blake d'être un agent double ! Et il avoue sa forfaiture en s'enfuyant avec l'espion que le MI5 venait d'arrêter.

Cet Anglais, vraiment, oser tromper sa patrie, son pays, sa reine ! Un étranger, les Anglais auraient compris, mais pas un des leurs. Tout fou le camp, ma bonne dame.

Les personnages sont conformes aux originaux, même si je n'ai pas pris la peine de relire tous les véritables albums pour corroborer les faits…

La preuve en est que lorsqu'on annonce à Blake que son copain Mortimer est mort, noyé, après avoir sauté dans la mer, à plus de 60 mètres de hauteur, notre Blake insulte Olrik d'un "Misérable", montrant par là tout son flegme et son éducation anglaise, là où un autre aurait utilisé des "S'pèce de sale enculé de ta mère de fils de pute de ta race que je vais te niquer".

Blake et Mortimer sont un peu coincés sur les bords, ce sont des gentlemans et même lorsqu'on tire vers des bandits qui veulent notre peau, on vise à côté pour ne pas les tuer… Dans les éditions anciennes, j'aurais compris, la censure était là, mais dans les années 90, elle sévissait toujours et ailleurs que chez Dupuis ?

Oui, j'aurais aimé un Francis Blake éructant des insultes aussi colorées que celles du capitaine Haddock, mais un bon anglais ne s'abaisse pas à si bas. Dommage, ça donnerait un peu plus de réalisme et d'épaisseur à nos deux hommes.

Une enquête qui ne manque pas de rythme, où l'on voyage beaucoup en Angleterre, Mortimer donnera même des coups de pédale, la présence d'une "cousine" de Blake qui n'a pas froid aux miches (pour une fois qu'on a un personnage féminin qui n'est pas une bonniche), des agents doubles, des traîtres, du suspense et un scénariste qui a joué aussi avec ses lecteurs, ajoutant du peps dans certaines scènes.

Pour se coucher moins bête au soir : Sur le dos de la première édition figurait le nom d'Edgard P. Jacob sans l'ajout "d'après" qui a été rajouté par la suite à la demande des héritiers qui craignaient une confusion des lecteurs qui auraient pu penser que c'était un inédit d'E.P. Jacobs.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Je lis tranquillement une BD alors qu'il pleut dehors, assis sur un fauteuil club, en sirotant un whisky, au Centaur club à Londres - et non, en fait chez moi...
Cette énième relecture de ce Blake et Mortimer m'a replongé dans un environnement fifties des plus sympathiques. Certes ce n'est plus Edgar P. Jacobs à l'oeuvre, mais son univers est respecté.
Un traitre s'est introduit dans les services secrets britanniques. Il avertit une puissance adverse de l'avancement des projets. Il faut l'identifier. Mais voilà qu'une photo prise à la va-vite révèle le visage du félon, ce n'est autre que ... Francis Blake le chef du MI5.
Atmosphère de guerre froide, agents dormants, filières d'évasion, "boites aux lettres", tout ce qui fait l'espionnage à l'ancienne est là, avec des réminiscences des cinq de Cambridge, haut-fonctionnaires travaillant au profit des soviétiques. Flegme britannique contre méchants de composition. de jolies vues de Londres et des landes écossaises, complètent le tableau.
Un excellent divertissement de qualité. Sur ce, je retourne à mon whisky.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Page56
- Deloraine : C'est facile à comprendre ... J'ai commis l'erreur de vouloir interroger moi même votre agent Fielding, et il vous a parlé de ma main, n'est ce pas ? Une anomalie fort rare qu'on nomme polydactylie et dont une ancienne tradition orientale prétend que ceux qui en sont affectés sont bénis des dieux.
- Blake : les dieux ne vous seront plus d'aucun secours Deloraine.
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Mais Kendall s'interrompt brusquement...
... car il vient d'apercevoir la pipe que Mortimer a malencontreusement oublié sur la table du salon. Comprenant qu'il a été joué, l'inspecteur-chef bondit dans l'escalier...
... et ouvre à la volée la porte de la chambre au moment précis où Mortimer s'extirpe de dessous le lit où il était dissimulé.
- Kendall : Eh bien, professeur... vous jouez les personnages de vaudeville, à présent ?
- Mortimer : N'insistez pas, Kendall. Je me sens déjà suffisamment ridicule comme ça.
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Mortimer : Je me remets donc entre vos mains. Et comme, Dieu soit loué, j'ai perdu mes bagages mais j'ai récupéré ma pipe, tout va pour le mieux.
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S'il existera malheureusement toujours de par le monde des scélérats capables de trahir leur honneur dans un but indigne, il y aura toujours aussi, et j'espère, en plus grand nombre, des hommes et des femmes dévoués à leurs idéaux et prêts à se sacrifier pour que triomphe le bien le plus sacré de l'espèce humaine : la liberté.
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- Mais alors… Blake est réellement en danger ! S'il refuse de se rendre, les hommes du MI5 vont s'efforcer de l'abattre ! Miséricorde ! Il faut absolument que je le retrouve avant eux ! Mais le retrouver OÙ, par tous les diables !? OÙ !?
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