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3,61

sur 370 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Le contraste est saisissant entre la courte tranche de vie de Purity Tyler que nous narre Jonathan Franzen, et l'épaisseur du support! Plus de sept cent pages, avec une impression de ne plus jamais pouvoir en sortir. Heureusement que l'histoire est intéressante et plutôt bien contée (on est pas non plus dans un chef-d'oeuvre de style littéraire, mais la traduction est passée par là, difficile de pointer le responsable, et de plus la part belle est faite aux dialogues, qui ont plutôt tout à gagner d'une authenticité au détriment du style).

Purity, qui a tellement honte de son prénom qu'elle le cache autant que faire se peut et répond volontiers au surnom de Pip, vit une relation conflictuelle avec sa mère, le point d'achoppement de leurs différents tournant autour de l'identité soigneusement cachée du géniteur de Pip. La quête identitaire de la jeune femme est d'autant plus compliquée que sa mère, enceinte d'elle, a disparu des écrans radar, allant jusqu'à changer de nom pour brouiller les pistes.

C'est un parcours complexe, fait de hasard et de nécessité qui mènera la jeune fille sur la piste de ses origines .

Ce qui alourdit considérablement le récit, c'est qu'à chaque personnage rencontré, l'auteur se lance dans une ontologie détaillée, qui met en lumière le déterminisme des histoires, construites sur des rencontres, des circonstances sur lesquelles chaque être humain n'a que peu de contrôle.
Tout cela procède d'une certaine logique, mais c'est une friandise plus proche du far breton que de la crêpe dentelle!

Le tout est assaisonné d'un contexte historico-social tout à fait intéressant et d'un fond musical qui plaira aux initiés (c'est aussi varié puisqu'à travers les histoires des personnages, on passe des années après guerre à l'époque actuelle).

L'impression globale est celle d'une écriture spontanée avec une trame pas forcément construite d'emblée, et un auteur emporté par son élan créateur.



Qu'en restera t-il? (il ne me reste quasiment rien des deux opus précédents Les Corrections et Freedom, que j'avais beaucoup aimés). La force du personnage d'Andréa Wolf, charismatique autant que psychopathe obsédé sexuel et illuminé? L'histoire d'un meurtre impuni?

Pas mécontente d'en être venue à bout, ce qui m'a pris un certain temps, ce n'est pas si facile que ça à lire.

Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Nous voici plongé dans ce Purity de Jonathan Franzen, auteur Américain contemporain, publié en 2015. C'est une véritable immersion tant Franzen nous emmène avec lui tantôt dans un squat d'Okland, tantôt en Allemagne de l'Est, tantôt dans la jungle Bolivienne, et toujours avec la même intensité, le même rythme. On colle à la peau de chacun des personnages tant l'analyse psychologique de chacun est d'une immense finesse.

C'est bien écrit, très bien écrit même, extrêmement entraînant, c'est une épopée à travers les époques et les continents

Il y a malgré tout quelques longueurs : pour la tension et le suspens il faudra repasser.
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Un grand roman que l'on classerait volontiers parmi ceux de la collection fleuve noir, si celle-ci circulait encore. Une saga qui pointe son nez en Californie à Oakland, et pour être sombre en devient noire, désespérant de l'Homo Sapiens.
Un débordement de 750 pages ne s'écoule pas aussi aisément que des coupures entre les mains d'un faussaire ou d'un milliardaire qui n'a pas su qu'il aurait pu devenir un bon papa.
Ce fleuve ne coule pas, il tourbillonne, manque t-il de pente, non, car il connaîtra une chute de plus de 100 m, il est parfois à l'étal, comme prisonnier de la Stasi en souffrance de son destin, ou bientôt, dévastateur.


C'est bien le charme de ces voyages littéraires improbables, qui ne respectent aucune escale, aucun confinement, aucune accalmie comme si la Bolivie commençait sur les pentes mexicaines. "Purity" du nom d'une jeune Californienne, "Purity" qui signifie pureté, est le titre du roman de Jonathan Franzen.
Notre rencontre avec sa mère Mme Tyler, lance l'intrigue sur des bases solides, pas de mari, pas de nom. Purity Tyler se fait appeler Pip Tyler et loge dans un squat au milieu d'allemands pacifistes.
Avec ce jolie diminutif Pip, Purity se fait draguer par une jeune et jolie femme, et fini entre les bras d'Annagret pour un interrogatoire bien étrange.


Direction la Bolivie où l'attend le principal personnage de ce thriller endiablé, Andreas Wolf, élevé au milieu des écoutes de la Stasi. Fils d'un dignitaire de l'Est il est devenu un hacker à la tête d'une ONG, Sunlight Project.

Annagret âgée de 16 ans, n'avait-elle pas des liens avec l'Allemagne de l'EST ?
Les confidences d'Andréas nous ouvrent l'arrière boutique de ce monde de l'ombre.
"Son père avait pour mission de manipuler les chiffres avec parcimonie, de démontrer des augmentation de productivité là où il n'y en avait pas, comme d'équilibrer un budget qui s'éloignait un peu plus de la réalité, de gonfler les quelques succès de l'économie et de trouver des excuses optimistes à ses nombreux échecs".
Et la Mère d'Andréas, Katya. joue, simule, invente... d'une beauté diabolique elle a servi le parti. 40 années à amadouer, les plus stupides, les plus cruels, les plus couards des béotiens de la RDA , "envolées soupire t-elle" ; Andréas soupira, page 211, "ça ne m'intéresse plus de savoir qui était mon père".


La prodigieuse accélération du récit, commence, entre le passé tumultueux d'Andréas et le passé inexistant de Pip, un vent de vérités soudain balaye les pages, soufflant avec ses oublis fâcheux. La mise en scène faite de révélations diverses, aussi vraies que fausses, mêlées à celles des lanceurs d'alertes, tinta le monde de Pip d'un courant de folie.


Même une chatte ne retrouvait plus ses chatons. Ce sont les aventures amoureuses de Fip qui vont mettre un brin de pagaille dans les intrigues. Là où la virtuosité de Franzen est la plus visible, c'est d'avoir monté chaque épisode comme une table gigogne. Tout est empilé de façon méthodique un homme une femme, puis un homme une femme. La sixième table coince, et brusquement aucune ne peut s'extraire seule.


Le piège se referme sur chaque acteur, aucun n'a la totale maîtrise de son destin, le lecteur perd le nord, bien contraint comme moi de revenir en arrière pour suivre un certain Tom à la trace.
--Tom, je suis en train de te dire que je sais tout. Lui lance Pip page736.
--Ouh là . Bon.
--Tom je n'ai pas lu ton document.
--Ah bien . Excellent Pip.


Un volume entier pour tenter de mettre des mots sur ce qui fait l'identité de chaque être humain. Devenir un lanceur d'alertes ne donne pas la solution de ce questionnement.
"Un exhibitionniste radical est une personne qui a renoncé à son identité. Mais l'identité au milieu du vide est tout aussi dénué de sens."
"Pour avoir une identité, tu dois croire que d'autres identités existent également. Tu as besoin de proximité avec d'autres gens. Et comment construit-on la proximité ? En partageant des secrets."

Identité, secret, vérité, partage, exister, s'affirmer ? le roman n'a pas épuisé nos questionnements, il les a mis en lumière, ne sommes nous pas tous "à la recherche du temps perdu."
Un bon roman comme un bon vin, que l'on a du plaisir à déguster, vif, alerte, de belle couleur, enivrant, aux belles robes que l'on admirées, sur les épaules de Fip, Leila, Katya, Anabel, Annagret...
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Un gros roman américain plein de surprises, teinté d'humour et d'histoire contemporaine.

Je l'avoue, j'ai failli abandonner au premier chapitre avec des amours improbables de Pip, une jeune Californienne qui loge dans un squat avec d'autres personnages bizarres. Je me disais que 700 pages de ce genre présentaient un risque de devenir insupportables!

Mais voilà, tout change par la suite. L'auteur nous entraîne dans une intrigue riche et pleine de rebondissements. On visite le Berlin de l'Allemagne de l'Est communiste, on se retrouve en Amérique du Sud dans un camp de hackers internationaux, puis dans l'univers des journalistes et dans celui des lanceurs d'alerte, en passant par les aléas de la création artistique.

Et Pip, un surnom pour Purity, ira à la rechercher de ses origines et tentera de grandir à travers toutes ces péripéties. On pourra passer de la grande pauvreté à l'abondance, des secrets bien gardés au travail d'investigation pour les débusquer, rencontrer des mères qui aiment trop, de bons sentiments et des femmes malaimées, de minables profiteurs et des héros qui frôlent la folie.

Ce n'est pas de la broderie fine, mais c'est une trame de bonne qualité qui tisse une toile sociale d'une belle complexité.

Finalement, j'ai bien aimé ce voyage à travers le monde et avec une telle brique, il y a suffisamment de lecture pour entreprendre la traversée de plusieurs fuseaux horaires!

(P.S. J'ai parfois l'impression qu'un roman américain moderne compte toujours beaucoup de pages. Serait-ce une forme d'obésité littéraire?)
;-)
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Peut-on encore aspirer à la pureté dans un monde où tout est mensonge et faux-semblants ? Jonathan Franzen s'empare brillamment de la question avec ce roman totalement addictif dont on admire à la fois l'intrigue, la construction et le propos. Un pavé dont la densité semble miraculeusement légère au point d'avaler les pages sans avoir vraiment envie d'arriver à la fin. J'avais gardé un souvenir de lecture intéressante mais poussive des Corrections, il n'en est rien ici. On nage avec délice dans le bain concocté par l'auteur.

L'héroïne s'appelle donc Purity Tyler, un prénom qui la gêne tellement qu'elle préfère l'utilisation du surnom Pip. Bref. Pip vit dans un squat à Oakland, supporte un job de téléprospectrice pour une entreprise qui opère dans les énergies renouvelables et désespère d'arriver à rembourser un jour les 130 000 dollars de son prêt étudiant. Peut-être que si sa mère, Annabel voulait bien lui révéler le nom de son père celui-ci pourrait-il faire quelque chose pour elle ? Mais cette dernière a tiré un trait sur son ancienne vie et a délibérément effacé toute trace qui pourrait la relier à son passé. Même sa fille est sceptique sur l'histoire qu'elle lui sert pour justifier sa fuite. C'est alors que Purity est approchée par un membre du Sunlight Project, une ONG créée et dirigée par Andreas Wolf un célèbre lanceur d'alertes réfugié en Bolivie pour échapper aux éventuelles représailles des pays et organisations corrompues qu'il dénonce. Elle accepte un stage en espérant glaner des informations sur son père, tombe sous le charme du charismatique Andreas mais ne va pas tarder à s'apercevoir qu'elle est peut-être manipulée et surtout, qu'elle n'a pas été choisie au hasard. Que lui veut réellement Andreas ? Pourquoi l'envoie-t-il en mission à Denver auprès de Tom Aberrant, patron d'une agence de presse d'investigation qui se donne pour objectif de révéler les scandales ?

Jonathan Franzen construit son roman avec une virtuosité indéniable, chaque partie offrant un nouveau point de vue et livrant peu à peu les clés d'un monde dominé par l'image, le mensonge et les faux-semblants, où la capacité d'adaptation est essentielle. Andreas Wolf et Tom Aberant sont deux faces d'un même pouvoir, celui de l'information avec d'un côté le lanceur d'alerte, de l'autre le journaliste, et forcément des objectifs, des méthodes et une conscience très différentes. Pour comprendre comment ils se sont construits, l'auteur explore leurs antécédents familiaux et leurs rapports aux femmes, dans un superbe parallélisme qui prend sa source en RDA où grandit Andreas et où il se forge une personnalité de rebelle face à l'ordre établi. La relation hommes/femmes est omniprésente dans la narration, comme si Franzen était convaincu d'être face à deux mondes irréconciliables. Et côté personnages féminins, il ne fait pas dans la dentelle, elles sont assez chargées. Les scènes entre Andreas et sa mère, les scènes de ménage de Tom et de sa femme sont incroyables de dureté et de machiavélisme.

La grande réussite de ce livre est à mettre au crédit de sa galerie de personnages très étayés, même les plus secondaires, autant qu'à la vision du monde que l'auteur parvient à faire passer. le parallèle entre le totalitarisme et internet est a priori gonflé et pourtant... tellement évident dans la bouche d'Andreas dont la maîtrise de l'outil lui a permis de créer son image de toutes pièces et de jouer sur l'aliénation des foules. de quoi donner à réfléchir.

Si l'on mesure la qualité d'un livre à l'aune des sujets de réflexion qu'il propose, alors Purity est un grand livre. Ancré dans son siècle avec une réelle volonté de bousculer et de renverser les points de vue. Et qui procure en plus un fantastique plaisir de lecture.

Un page turner intelligent, tout simplement.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Puissant et foisonnant, Purity est un roman qui sonde l'intime et explore l'universel avec intelligence, audace et humour. On s'accroche aux personnages, à leur parcours, à leur psyché, on traverse avec eux le temps en tout sens, on s'envole pour Berlin, Denver, Oakland, la Bolivie. On tente de déméler les lignes complexes et obscures qui s'entrecroisent sans cesse : les liens filiaux, amicaux, amoureux, les noeuds politiques et sociaux – totalitarisme, corruption, limite de la démocratie –, les tourments de l'Histoire - les réseaux de communication – internet -, les flux d'informations – journalisme –, les méandres de l'esprit – paranoïa, imposture, manipulation, mensonge – , le trouble des sentiments – la honte, la culpabilité –, le labyrinthe du silence et du secret. On se heurte à des murs, emprunte des chemins tortueux, on tombe, on se relève, en quête d'une compréhensibilité, d'une transparence, d'une pureté... glissantes et fuyantes. Sans trêve.
Elle se nomme pourtant ainsi Purity, le personnage central du roman, et a d'ailleurs une aversion pour ce prénom ridicule. La jeune femme se fait appelé Pip – clin d'oeil au héros Dickensien des Grandes espérances –. La vingtaine, elle est téléprospectrice, a un lourd crédit étudiant sur les épaules, vit dans un squat, a peu d'amis. Sa mère, étrange, fantasque et sans le sou, vit dans une bourgade à la montagne, isolée. Elle a élevé Pip seule et aurait quitté le père de celle-ci sans l'informer de sa parternité, aurait changé d'identité et de lieu géographique... Aujourd'hui Purity a un besoin irrépressible de le retrouver mais sa mère demeure silencieuse.
Sa quête va l'emmener en Bolivie auprès d'Andreas Wolf, un lanceur d'alerte, créateur du Sunlight Project, un homme ambiguë et mystérieux – né en Allemagne de l'Est, égocentrique et manipulateur, à la beauté fascinante et à l'esprit envoûtant. Séduit et interessé par Purity, il va lui confier un secret. Un secret qu'il a déjà partagé avec Tom Aberant – devenu aujourd'hui un grand journaliste de la presse d'investigation - des années auparavant... Wolf va justement envoyer Pip en mission au côté du journaliste...
Un roman inracontable mais brillant et passionnant!

Lien : https://lesmotsdelafin.wordp..
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Purity, une jeune femme plutôt névrosée, a beau être le titre du livre, dans ce pavé de 700 pages l'on parlera surtout des personnages qui gravitent autour d'elle. D'Annagret d'abord, une allemande de passage dans la maison où Purity loue une chambre, au lourd passé ; et surtout d'Andreas Wolf, son ancien amant, un lanceur d'alerte très connu qui prépare un programme en Bolivie afin de partager au monde entier des informations sensibles. En y participant, Purity est envoyée à Denver afin de surveiller Tom, un homme connaissant de sombres secrets au sujet de Wolf.
Un livre agréable à lire. Les 700 pages ne sont pas trop "bourratives" et l'on est sincèrement intéressés à l'idée de connaître la fin, même si les chemins y menant sont tortueux et plein de flashbacks. J'avoue m'être un peu perdue de temps en temps, et d'avoir dû revenir au début afin de me souvenir de quelques anecdotes et personnages. Au final, je n'ai pas été déçue du voyage.
Lien : https://clairesalander.wordp..
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Pureté, qualité de ce qui est sans souillure ni tache morale.
Purity (Pip)Tyler, fille unique d'une mère monoparentale « isolée et déprimée », bosse pour une entreprise de démarchage téléphonique à Oakland, en attendant de trouver mieux pour régler au plus vite sa substantielle dette étudiante. Une rencontre fortuite avec une Allemande de passage en Californie lui fera entrevoir la possibilité d'enfin retrouver son père, sa mère ayant toujours refusé de lui en dévoiler l'identité. À partir de ce moment, le roman s'étoffe et se déploie autour de divers personnages en lien avec Pip, tous à la recherche d'une certaine pureté dans leurs relations et dans leur existence.
Jonathan Franzen est un spécialiste des romans colossaux et touffus. Pureté ne fait pas exception à cette règle. C'est un roman au récit dense et volubile, parfois inégal sur le plan de la narration, mais qui réussit à piquer la curiosité. Malgré certaines longueurs, mon intérêt n'a jamais flanché et c'est bien grâce à la virtuosité littéraire de Franzen. Ses personnages sont plus vrais que nature, en fait foi la description du personnage Tad Milliken, « le plus grand taré du monde technologique », qui vaut à elle seule le détour; un portrait ressemblant à s'y méprendre à celui de l'informaticien américain John McAfee réalisé par le magazine Wired il y a quelques années.
Le joug exercé sur nos vies par Internet actuellement peut-il se comparer à celui que possédaient certaines instances des gouvernements totalitaires du XXe siècle? À bien y réfléchir…
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Un très bon roman choral, qui nous narre les vies des gens qui gravitent autour de Purity, surnommée Pip parce qu'elle a honte de son prénom.
Il s'agit d'un roman d'apprentissage, Pip recherche l'identité de son père car elle a un prêt étudiant conséquent à rembourser.
Ce roman aborde de nombreux thèmes : le rôle du secret dans nos sociétés qui prônent les bienfaits de la transparence, l'opposition féminin/masculin, amour/haine et l'innocence/corruption.
Le dénouement du récit nous révèle, comment toutes les vies des personnages s'entrecroisent et comment Purity est le trait d'union. La multiplicité des points de vue permet d'éviter d'avoir une pensée binaire et simpliste.
C'est une oeuvre grave et parfois cynique qui critique notre société et l'impact d'internet sur le journalisme sous couvert de loufoquerie et d'autodérision. J'ai beaucoup aimé ce roman, qui m'a rappelé le Monde selon Garp de John Irving parce qu'il s'agit aussi d'un pavé, qui fait référence au féminisme et qui caricature notre société pour dénoncer ses travers.
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Mon humble avis : Je n'avais pas particulièrement été touché par les corrections premier succès international de Franzen en 2001, par contre quelques années plus tard j'avais adoré Freedom sorti aux éditions de l'olivier. Purity est dans la même veine tout en étant plus audacieux et original. On flirte ici avec le thriller tout en restant dans le haut de gamme de la littérature contemporaine américaine. L'écriture de Franzen est précise, la construction de son roman millimétrée, le mot adéquat pour définir cet auteur est incontestablement virtuosité. Virtuosité dans les descriptions, dans la psychologie des personnages, dans les dialogues également qui sont omniprésents. Certains reprocheront à l'auteur des longueurs et une précision excessive quant aux motivations et agissements de chaque personnage mais c'est pourtant ce qui fait la force de son écriture à mon humble avis. Franzen est un vrai conteur qui ne laisse rien au hasard en abordant des thèmes essentiels comme la préservation de la démocratie, l'avènement de l'internet, le mensonge ou le désir de pureté dans une société complexe et corrompue. Purity est un pavé de près de 800 pages où l'auteur américain prends son temps pour nous faire voyager de l'autre côté du rideau de fer à l'époque communiste puis dans l'Amérique contemporaine tout en restant au plus près de ses personnages et de leurs secrets inavouables. C'est beau, brillant, dense et c'est surtout un énorme plaisir de lecture. Chapeau bas mister Franzen !
Lien : http://francksbooks.wordpres..
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