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Jean-François Ménard (Traducteur)
EAN : 9782020838085
670 pages
Seuil (14/11/2005)
3.31/5   60 notes
Résumé :

" Au début du mois de juin, William O'Connell, chef de la police de St. Louis, annonça son départ à la retraite et les membres du Conseil de la Police municipale, dédaignant les candidats soutenus par l'establishment politique, la communauté noire, la presse, l'Amicale des Agents et le gouverneur du Missouri, choisirent une femme anciennement attachée à la police de Bombay, en Inde, pour entamer un mandat de cinq ans à ce poste.

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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Au début du siècle, Saint-Louis était la quatrième ville des Etats-Unis. Mais, coincée entre le Mississippi et le Comté voisin, saint-Louis n'a pas eu l'essor qu'on pouvait espérer et ne se classe plus, dans les années 80, qu'à la vingt-septième place.
Le Conseil Municipal décide de réagir et, profitant du départ à la retraite du Chef de la police, nomme pour le remplacer la mystérieuse S. JAMMU. Ce petit bout de femme venue d'Inde où elle était préfet, se met très vite tous les notables dans la poche. Secondée par Singh, son âme damnée, elle élabore des stratégies compliquées qui flirtent avec l'illégalité, afin de redorer le blason de la municipalité et de la police, d'attirer les investisseurs et de remettre Saint-Louis sur les rails de la réussite. Martin Probst, brillant et honnête entrepreneur de la ville, est à mille lieues d'imaginer qu'il va être la cible des manigances du duo infernal. Et pourtant, petit à petit, il va perdre tout ce qui était important dans sa vie, victime inconsciente de plans qui le dépassent.


Entre magouilles financières, corruption, spéculations immobilières et conflits d'intérêt, il y a quelque chose de pourri au royaume de Saint-Louis. Avec force détails, Jonathan FRANZEN décrit le Saint-Louis des années 80, le boum immobilier, les rivalités avec le Comté voisin, l'installation des ghettos. Ses personnages sont très travaillés psychologiquement et on se prend à s'interroger sur la vraie nature de Jammu, à plaindre l'intègre Martin Probst, à s'inquiéter pour sa femme ou sa fille. le roman est certes long, mais riche et foisonnant, il permet de s'imprégner de l'ambiance délétère de la ville.
Une lecture inclassable, entre polar et roman psychologique, ardue à première vue mais qui s'avère fascinante au final.
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LA VINGT-SEPTIÈME VILLE de JONATHAN FRANZEN
À St Louis dans le Missouri dans les années 80, est nommée à la tête de la police, une femme d'origine indienne qui eut le même poste de responsabilité à Bombay avec semble-t-il beaucoup de résultats, Jammu. Personne ne l'avait vu venir dans cette ville en déclin passée en quelques décennies de 4 ème à 27 ème ville américaine. Certains notent cependant que quelques mois auparavant est arrivée une princesse indienne qui dirige l'entreprise Hammaker. La ville est en proie à des tensions politiques entre le centre et le comté, lutte qui doit aboutir à un vote pour savoir si ces deux éléments doivent fusionner ou non. Derrière ce débat, des intérêts financiers importants sont en jeu car la valeur de certains terrains pourrait considérablement changer. Au coeur du Non se trouve Probst promoteur intègre qui n'accepte jamais de compromissions et qui va être au centre des manipulations et tentatives d'intimidation mais l'homme est fidèle, paie ses impôts, d'une grande discrétion et modestie malgré les nombreuses charges dont il s'occupe, alors c'est sa femme et sa fille qui seront ciblés. de son côté, Jammu semble s'intéresser à cette décision et on découvre qu'elle est très impliquée, aidée par des ressortissants indiens qui sont progressivement arrivés à St Louis. Mais quel peut bien être son intérêt dans cette affaire…
C'est le premier roman de Franzen paru en 1988( celui ci est la version intégrale, il y en aura une condensée quelques années plus tard) qui s'attaque comme souvent au rêve américain à partir de l'évolution de la ville, les noirs se trouvant rejetés hors du centre, les terrains insalubres devenant constructibles, les clans qui monopolisent le pouvoir, les indiens Osage qui tentent de faire entendre leur voix par des attentats et très habilement une ambiance de complot dont les fils sont bien embrouillés. Quelques longueurs mais le talent était déjà bien présent.
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Voilà bien un bouquin inclassable. Et ce pourrait bien être la marque de fabrique de l'auteur : Jonathan Franzen.
La vingt-septième ville, c'est Saint-Louis, Missouri, au confluent du Missouri et du Mississipi.
Elle fut au début du siècle (le XX°) l'une des plus grandes villes des États-Unis puis connut un déclin inexorable.
Dans les années 70-80 tout part à vau-l'eau et la corruption est généralisée dans les arcanes du pouvoir municipal.
Survient une drôle de petite bonne femme, Jammu, qui prend la tête de la police locale : ex-trotskyste tendance marxiste, parente éloignée d'Indira, elle débarque de Bombay où elle était ... préfet !
La dame et ses sbires ne reculent devant rien : les chambres et les cuisines des hommes qui comptent en ville, les toilettes des bars et des pubs où tout ce joli monde se retrouve, tout est truffé de micros.
Quelques attentats (soigneusement ciblés pour éviter toutes pertes humaines) affolent Saint-Louis. Heureusement la chef de la police veille au grain ! de là à penser que c'est elle qui organise tout cela pour mieux asseoir son pouvoir ...
Car son équipe d'indiens a plusieurs cordes à son arc : si vous ne pliez pas, on peut (crescendo) vous écraser votre chien, séduire votre fille, ou même ... [stop]
De l'autre côté, Martin Probst, un industriel du BTP honnête (si, si, y'en a un et il habite St-Louis) un entrepreneur honnête donc qui, indiens ou pas indiens, ne voit pas pourquoi il changerait sa ligne de conduite : il y perdra son chien, sa fille, et même ... [re-stop]
Et tout ça pour quoi ? Pour redonner vie au centre-ville, qui a été peu à peu délaissé au profit des banlieues chics du comté avoisinant ?
Ou pour que certains empochent quelques plus-values foncières quand les quartiers débarrassés du crime prendront de la valeur immobilière ? Spéculation, corruption, industrie, ségrégation, urbanisme ...
Le pavé est foisonnant, au point que beaucoup l'ont jugé long et fastidieux : mais si on se laisse prendre au jeu et plonger dans la vie quotidienne de Saint-Louis des années 70-80, c'est passionnant. Les rivalités entre la ville et le comté alentour, les questions d'urbanisme, ...
Et la richesse des personnages décrits minutieusement par Jonathan Frantzen.
On ne sait pas trop où il veut en venir : est-ce une enquête sociale ? un suspense psychologique ? rien de tout cela ou tout à la fois ?
On notera deux portraits féminins tout en richesse et subtilités.
La femme de l'industriel, une Barbie qui n'a de poupée que son surnom et qui cache en réalité une femme qui aura d'autres occasions de nous surprendre tout au long du bouquin.
Et puis bien sûr la mystérieuse et captivante indienne Jammu dont on ne sait trop si c'est une force naïve ou une puissance diabolique qui l'habite, mais en tout cas à qui rien ni personne ne résiste.
Ou presque, puisque tout cela finira dans un lamentable cafouillage : dans les années 70-80, il y avait quelque chose de pourri au royaume de St-Louis.
Contrairement à beaucoup, on a bien aimé ce gros pavé, sa richesse, ses personnages, ses descriptions minutieuses de tout et de rien, c'est-à-dire de ce qui faisait la vie quotidienne à St-Louis en ces années-là ...
Un bouquin très très américain, où à force de descriptions minutieuses (la longueur a cet effet-là) on croit toucher un peu de cette spécificité américaine, de cette a-culture américaine.
Lien : http://bmr-mam.over-blog.com..
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Ce livre ne restera pas dans mes annales. Je n'ai absolument pas été emballé. C'est long (trop), fastidieux, ennuyant. A lire si on aime les pavés.
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Déçue, eu égard aux autres livres de franzen
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Probst et Barbara avaient souvent vu les Meisner au cours de l'automne. Chuck était président de la First National Bank et directeur de la First Union and Centerre. Si vraiment des gens avaient caché certains faits à Probst, il était très probable que Chuck en faisait partie. Bien entendu, en privé, Chuck avait toujours été aussi muet dans le domaine professionnel qu'un directeur de salon mortuaire. Et Probst confiait toutes ses opérations bancaires à la Boatmen, la banque de Hammaker, qui était à ses yeux, malgré toute sa considération pour Chuck, la mieux gérée de St Louis. Il n'aimait pas établir de relations personnelles avec les banquiers. L'argent pur, comme la sexualité pure, était un démon malfaisant en amitié. D'autres entrepreneurs de travaux publics de la ville cultivaient des rapports incestueux avec les banques par l'intermédiaire d'un frère ou d'un beau-frère et obtenaient souvent des lignes de crédit très souples, légales sans doute, mais peu conformes à l'éthique ; ce n'était pas le cas de Probst. Il avait plaisir à fréquenter Chuck parce Chuck était au Parti démocrate et que Probst aimait les excentriques, les hommes qui allaient un peu à contre-courant. Un banquier démocrate procurait une douce sensation, comme une papaye fraîche.
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Videos de Jonathan Franzen (17) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jonathan Franzen
C'est l'un des mots de la langue française qui a le plus de synonymes dans le langage courant. Et pourtant, c'est bien souvent un sujet tabou dans notre société, dans la vie publique mais aussi dans la sphère privée.
Notre invitée du jour a pris le sujet de l'argent à bras-le-corps, en l'étudiant sous le prisme des inégalités hommes-femmes. Dans son ouvrage "Le Couple et l'Argent", en partant du constat que les hommes sont plus riches que les femmes, Titiou Lecoq montre que cela commence dès l'enfance et que le couple accentue encore les inégalités. Au fil de son enquête, elle démonte les mécanismes qui font que l'argent n'est pas neutre, et propose des solutions concrètes pour tout changer.
Elle nous en parle au fil d'un entretien où il sera question, entre autres, de son parcours, du féminisme, d'Honoré de Balzac et de quelques propositions de réformes. Et à l'issue de ce dialogue, nos libraires du rayon Sciences Humaines nous livreront quelques suggestions de lectures complémentaires.
Bibliographie :
- le Couple et l'Argent, de Titiou Lecoq (éd. L'Iconoclaste) https://www.librairiedialogues.fr/livre/21394690-le-couple-et-l-argent-pourquoi-les-hommes-sont--titiou-lecoq-l-iconoclaste
- Les Morues, de Titiou Lecoq (éd. le Livre de poche) https://www.librairiedialogues.fr/livre/4060997-les-morues-titiou-lecoq-le-livre-de-poche
- Honoré et moi, de Titiou Lecoq (éd. le Livre de poche) https://www.librairiedialogues.fr/livre/18464064-honore-et-moi-parce-qu-il-a-reussi-sa-vie-en-p--titiou-lecoq-le-livre-de-poche
- Les Grandes Oubliées, de Titiou Lecoq (éd. Folio) https://www.librairiedialogues.fr/livre/18955203-les-grandes-oubliees-pourquoi-l-histoire-a-eff--titiou-lecoq-l-iconoclaste
- Crossroads, de Jonathan Franzen (éd. L'Olivier) https://www.librairiedialogues.fr/livre/20911355-crossroads-jonathan-franzen-editions-de-l-olivier
- le Genre du capital, de Céline Bessière et Sibylle Gollac (éd. La Découverte) https://www.librairiedialogues.fr/livre/20926495-le-genre-du-capital-comment-la-famille-reprod--sibylle-gollac-celine-bessiere-la-decouverte
- le Coût de la virilité, de Lucie Peytavin (éd. le Livre de poche) https://www.librairiedialogues.fr/livre/18362655-le-cout-de-la-virilite-ce-que-la-france-econom--lucile-peytavin-anne-carriere
- le Prix à payer , de Lucile Quillet (éd. Les Liens qui libèrent) https://www.librairiedialogues.fr/livre/20915509-le-prix-a-payer-ce-que-le-couple-heterosexuel--lucile-quillet-editions-les-liens-qui-liberent
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