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EAN : 9782918135715
104 pages
Editions Dialogues (24/01/2013)
4.33/5   3 notes
Résumé :
«Bonjour, Monsieur, à qui ai-je l’honneur?–dit le perroquet.
— Excusez-moi, Monsieur… Figurez-vous que je vous avais pris pour un oiseau», –répond le professeur.
Hergé, L’Oreille cassée.

Résumé

Illusion, quiproquo, coïncidence, hasards de la vie, coup de théâtre, brouillage, secret de famille, manipulation : la réalité n’est pas transparente. La méprise, qu’elle soit à l’origine de l’histoire ou se glisse au fil des lign... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Critique réalisée dans le cadre de « Masse critique ». Merci à Babelio et aux éditions dialogues.

Le genre de la nouvelle est un exercice passionnant, et bien courageux sont les auteurs qui s'y risquent, car c'est une écriture sans filet, où l'on prend tous les risques.
Christiane Frémont nous propose huit nouvelles brèves, d'environ quinze pages chacune, sur le thème de la ou des méprises, autrement dit quiproquos, faux-semblants, malentendus, des histoires où la perception du lecteur vacille peu à peu et perd ses repères.
J'ai trouvé une progression remarquable dans ces nouvelles, mais j'avoue avoir un peu peiné en lisant les trois premières, les trouvant bien écrites mais trop cérébrales. L'intention ludique y est perceptible, mais le style en est un peu ampoulé, les personnages manquant de chair, trop abstraits pour me séduire. L'exercice est convaincant, les premières lignes nous plongent sans détour dans le coeur de l'action, les personnages fixés en quelques traits, le ressort dramatique efficace, et le dénouement plus ou moins surprenant. Pourtant quelque chose ne fonctionne pas, parce que j'ai eu l'impression d'une certaine affectation dans la narration, pleine d'ellipses intelligentes plus qu'intelligibles : je ne suis pas contre une certaine forme d'absurde, j'aime ne pas tout savoir de l'histoire et laisser mon imagination combler les blancs, mais je n'aime pas quand cela devient trop artificiel, lorsque je sens le procédé, et que l'auteur semble me dire d'une façon trop appuyée et cérébrale que je ne peux pas comprendre.
A partir de la quatrième nouvelle, «L'assassin », ma lecture est devenue plus agréable.
Peu à peu, et c'est ici que le livre est vraiment réussi, l'atmosphère se teinte de fantastique, imperceptiblement. le contexte de chaque nouvelle est plus affiné, resserré, et j'ai été embarquée, oubliant mes réticences premières. On songe à des réminiscences du « Horla » De Maupassant, au « Portrait de Dorian Gray ». La réalité glisse vers l'inconnu, le lecteur traverse le miroir, l'inconscient affleure… L'auteur gagne en simplicité et paradoxalement le mystère s'épaissit.
Enfin, la dernière nouvelle, « le bébé », vaut à elle seule que l'on lise ce livre. Nous sommes dans la science-fiction, du côté de « Je suis une légende » de Richard Matheson. Par ailleurs, le fait que le thème abordé s'inscrive dans une problématique très actuelle, disons sans révéler le sujet autour du thème de la conception de la « famille » et nous propose une vision du débat distanciée puisque l'action se passe après 2050, fait de cette nouvelle un petit chef-d'oeuvre d'imagination et de pertinence. L'auteur a le courage de prendre parti sans détour, et on peut être plus ou moins d'accord avec son point de vue, elle a le grand mérite de nous faire réfléchir intelligemment.
Le livre se termine donc sur une interrogation sur l'avenir de l'humanité, sans emphase, par le biais d'une fiction prenante, cruelle, angoissante, où chacun reconnaîtra ses peurs.
« Méprises » est au bout du compte un recueil d'une grande originalité et très bien écrit, avec la petite restriction que l'intérêt des nouvelles est fortement inégal, et que l'auteur ne trouve un réel souffle qu'en deuxième moitié de l'oeuvre. Mais l'oeuvre de Christiane Frémont mérite amplement le détour.

Lien : http://parures-de-petitebijo..
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J'ai reçu ce livre dans le cadre de "Masse critique" et j'en remercie vivement Babélio et les Editions Dialogues.
Dans ces huit nouvelles, basées sur le quiproquo, l'illusion, la méprise, Christiane Frémont, d'une écriture appliquée, nous fait voyager au coeur de l'humain.
Tel un Molière des temps modernes, elle décortique la nature humaine dans ce qu'elle a de plus sournois et pervers. L'on y croit d'autant plus que rien n'est exagéré, ce sont des histoires de tous les jours, banales et si réalistes! Il y a cependant ce petit rien supplémentaire qui en fait toute l'étrangeté et le malaise.
La dernière nouvelle est pour moi la plus réussie, qui nous parle d'un sujet d'actualité en nous donnant une vision qui pourrait bien être qualifiée de réactionnaire par certains mais qui, dans ce contexte fait froid dans le dos ! Visionnaire, Christiane Frémont ?
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J'ai reçu ce peti t livre des Editions Dialogues dans le cadre de l'opération masse critique. Il est arrivé avec un petit mot de Laure-Anne Cappellesso à l'intérieur : « Bonne lecture, Laure-Anne ». Cette personnalisation m'a beaucoup touchée.
L'auteure du livre, Christiane Frémont, m'était je l'avoue parfaitement inconnue. Il faut dire que ce chercheur au CNRS en philosophie s'est spécialisé dans des essais comme par exemple « Leibniz, discours sur la Théologie Naturelle des Chinois ». Ce n'est pas mon type de lecture préféré même si mes goûts en la matière sont assez hétéroclites.
Coïncidence ? Nous avons l'habitude, mon brestois de compagnon et moi d'aller flâner à la librairie Dialogues de Brest, repartons chaque fois avec quelques livres après les avoir feuilletés dans le coin café de ce temple de la littérature, et ce lors de chacune de nos vacances bretonnes (nous vivons dans le sud).
Ce recueil de 8 nouvelles fait 104 pages. Je l'ai lu très vite, hélas, car j'ai pris énormément de plaisir.
Chaque nouvelle est vraiment différente et la chute surprenante. de plus c'est d'une qualité littéraire impressionnante. Langage soutenu, vocabulaire recherché, histoires intéressantes…
La dernière nouvelle « le Bébé » m'a un peu rappelé une des histoires composant le recueil de Bernard Werber « L'Arbre des Possibles ».
Un grand merci à Babelio et aux Editions Dialogues pour ce pur moment de plaisir.
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surprenez vous !!

Le titre est absolument évocateur du contenu, on est agréablement surpris...de court texte mais à chaque fois une chute dantesque!!! l'auteur fait preuve d'une telle imagination que l'on est bluffé et c'est tant mieux ...
On voyage au gré de son imaginaire et de ses rencontres, c'est rapide, tonique, dramatique ou drôle, mais aussi les deux et vraiment je recommande contre la morosité...alors bonne lecture et gare aux chutes
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Aujourd'hui, voulant devenir père à mon tour, j'y vois plus clair. Voilà: mon père avait voulu tuer ma mère. J'étais le fils d'un meurtrier. Pas étonnant que les autorités se méfient : ils m'étudiaient à fond pour s'assurer qu'il n'y avait en moi rien de malsain.
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