Le tennis est un sport romantique

Roman français sur lequel j'avais flashé lors des présentations de la rentrée littéraire de septembre tant j'adore le tennis, de loin mon sport préféré et que je trouvais l'idée de départ ( le jour de la finale de Rolland Garos 1984 entre Lendl et Mac Enroe, une mère isolée de province française révèle à son jeune fils que son père n'est autre que Mc Enroe) mais hélas elle n'est jamais vraiment exploitée... les 3-4 premiers chapitres qui suivent des matchs importants de Mc Enroe restent interessants, mais vite l'intrigue se délite pour devenir un de ces romans français si courant peuplés de personnages un peu fantomatiques, sans chair et une intrigue tout autant neurasthénique..
. Un livre aussitôt lu aussitôt oublié et pourtant j'aurais adoré aimer ce roman!!

Vous souvenez-vous de ce que vous faisiez le 10 juin 1984 ? Moi, je m'en souviens parfaitement car c'était le jour de ma communion… la famille réunie, la gourmette traditionnelle comme cadeau, un temps magnifique … et je me souviens que ce jour-là je n'ai pas pu voir la finale de ROLLAND GARROS opposant John McEnroe à Ivan Lendl… L'héroïne de ce roman, Hélène, elle, a pu la regarder et pour cause, c'était une fan inconditionnelle de John McEnroe qui devait ce jour-là battre à plate couture le jeune Lendl… mais voilà c'était sans compter la pugnacité du jeune tchèque qui par un retournement incroyable, finit par l'emporter au grand désarroi d'Hélène moquée par son fils Julien qui pour l'embêter décida de soutenir Lendl... L'affront étant insupportable, elle lui avoua à l'issue de la finale que son père était justement le colérique perdant…John McEnroe…
La promesse d'un début de lecture plaisant et drôle s'est confirmée tout au long de ce roman, qui m'a fait penser, dans la légèreté et l'humour, à la Liste de mes envies (G. Delacourt), révélant derrière cette apparente douceur un fond plus sombre et mélancolique.
En effet, Hélène fantasme une relation avec le tennisman depuis que, jeune fille au pair aux Etats-Unis en 1978 dans une famille friquée, elle a eu l'occasion de rencontrer John McEnroe qui débutait alors sa carrière… Une photo avec lui, main sur l'épaule…et tous les rêves sont alors permis…
Le problème c'est que depuis ce temps, Hélène a oublié un peu de vivre… quelques décennies plus tard, elle se morfond à Besançon sans travail, sans amour, en s'évadant devant les matches de tennis avec son fils Julien qu'elle néglige. Un fils qui donc en l'absence de père, et presque de mère, va se construire en se raccrochant à un mythe. D'ailleurs est-il vraiment son père ? Hélène a-t-elle eu une véritable relation avec McEnroe ? L'auteur se joue habilement de nous en semant le doute et en nous embarquant dans le délire de son héroïne.
J'ai donc beaucoup apprécié ce roman au-delà de ces moments loufoques et légers, car il interpelle également sur des sujets plus graves comme les liens père-mère-enfant, la problématique de la monoparentalité, la difficulté de surpasser un passé idéalisé, incarné ici par McEnroe… Il brasse également un certain nombre de souvenirs des années 80 dont on ne peut être insensible (évènements politiques, bande son incarnée par Sabrina…).
Un roman d'initiation très agréable et touchant avec quelques redondances mais sans conséquences sur le plaisir qu'il procure.

Fan de tennis, c'est tout naturellement que je me suis tournée vers ce livre lors de la rentrée littéraire de septembre 2013.
Tout commence le jour de la défaite de McEnroe face à Lendl à Roland-Garros en 1984, jour où Julien apprend qu'il est le fils du gaucher au caractère bien trempé. S'en suit alors un roman d'apprentissage, où l'on voit Julien découvrir le tennis en tentant de grandir dans l'ombre d'un père qui ne le connait pas. En parallèle l'histoire d'Hélène, sa mère, restée fidèle à cet homme dont elle est tombée follement amoureuse en 1978. C'est ce personnage qui m'a le plus émue, une femme perdue qui se complaît dans une relation impossible, qui en souffre mais s'en sortira malgré tout. le personnage de Julien est plus convenu et plutôt agaçant, notamment à la toute fin, où ses actions le place dans la catégorie des "jeunes cons".
Un roman sympa quand comme moi on aime le tennis, et que l'on est pas allergique au roman français un peu psychologisant. Une jolie découverte même si je reste un peu sur ma faim.
Et pour finir, dommage que l'éditeur n'ait pas gardé le titre originel (Le Fils de John McEnroe) par peur d'un procès, il était beaucoup plus vendeur que celui-ci, que je trouve d'une grande platitude.

Un thème on ne peut plus courant : la recherche d'identité, la construction d'un garçon pour devenir un homme. Quasiment identique au roman de V. Olmi, La nuit en vérité : un enfant grandit dans une famille monoparentale, la mère étant dans de grosses difficultés financières, psychiques, sociales. Là aussi, comme Enzo, Julien évolue dans un milieu qui n'est pas le sien. La bonne idée de départ est la paternité de John McEnroe (qui, évidemment ne sait pas qu'il a un fils caché ; se souvient-il d'ailleurs de sa nuit d'amour avec une jeune fille au pair française ?). le problème est que l'idée s'effiloche et qu'elle ne tient pas tout le roman. La première partie est un peu poussive, entrecoupée de bonnes idées (comme les titres des chapitres : "10 JUIN 1984 LENDL BAT McENROE 3-6 2-6 6-4 7-5 7-5", "4 JUIN 1985 WILANDER BAT McENROE 6-1 7-5 7-5", ...). Hélène s'enfonce dans la dépression, Julien tente de réaliser des performances tennistiques, moi je me suis un peu ennuyé, ne connaissant pas grand' chose au sport en question (enfin, au sport en général). En fait, très franchement, comme dans le livre de V. Olmi, certains clichés, certaines facilités dans un thème archi-éculé m'ont agacé. Et puis, et puis, la seconde partie est meilleure. Julien est adolescent, Hélène semble sortir de sa mauvaise passe. Les personnages sont travaillés plus en profondeur (bon on n'est pas encore dans les records de plongée, mais déjà sous la surface quand même). L'écriture d'Arnaud Friedmann n'est pas désagréable, légère et vive, dynamique. Elle colle assez à Julien, jeune homme qui veut vivre et montrer qu'il existe à défaut de pouvoir dire qui est son illustre père. Plonger encore plus profond dans l'océan (ah, que c'est beau cette image !!!) des relations entre les personnages, dans leurs tourments, en eux-mêmes aurait sûrement donné plus d'ampleur à ce roman sans vraiment de surprise, qui tourne en rond. Un tantinet superficiel même si loin d'étre désagréable.

Lien : http://lyvres.over-blog.com/

Hélène et son fils Julien vivent seuls dans un petit appartement de Besançon. Julien ne connait pas l'identité de son père jusqu'au fameux dimanche après-midi de 1984 où, devant la finale à la télévision de Roland Garros, sa mère lui déclare sans ménagement que son géniteur n'est autre que McEnroe !!!!
Commence alors pour ce jeune garçon une quête d'identité, entre les cours particuliers de tennis, une mère dépressive et absente et des familles qui l'accueilleront pour lui donner un peu d'équilibre...
C'est un joli roman, dont les personnages m'ont touché et avec une écriture simple et douce qui m'a charmé !! À découvrir...