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EAN : 9782013931397
288 pages
Hachette Romans (06/07/2016)
3.65/5   23 notes
Résumé :
Le monde peut basculer à tout instant… une vérité dont Pearl, 15 ans, est bien consciente : sa mère vient de mourir en donnant naissance à Rose, sa demi-sœur. Rose, ce minuscule bébé, qui pleure et gigote dans tous les sens… et qui pour Pearl n’est rien d’autre qu’un monstre, un petit rat qui a détruit sa vie, lui a volé sa mère et a même réussi à ruiner la merveilleuse relation qui l’unissait à son beau-père Alex, le père de Rose. Tandis qu’Alex tente de surmonter ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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L'année du rat. Que se cache-t-il derrière ce titre si énigmatique ? J'ai d'abord pensé à une référence au zodiaque chinois, avec les années lunaires qui correspondent à un animal précis. Mais L'année du rat, c'est en fait l'année où est né Rose, surnommé le "rat" par sa grande soeur, Pearl.

Pearl n'a jamais connu son père, parti avant sa naissance. Elle a donc été élevé par sa mère et par un autre homme, qu'elle considère, au bout de toutes ses années passées à ses côtés, comme son vrai père. L'harmonie règne au sein de ce trio familial, jusqu'à ce que la mère de Pearl lui annonce qu'elle est enceinte. Stupéfaction de la part de la jeune fille de 15 ans, qui ne s'attendait pas à avoir une petite soeur. Malheureusement, des complications vont venir abîmer ce tableau familial. La mère de Pearl va accoucher presque deux mois avant terme et ne va pas survivre à cette naissance. Choc, déni et colère vont animer Pearl. Elle va en vouloir à Rose, d'avoir tué sa mère. A son "père" d'aimer plus Rose qu'elle. A sa mère, d'avoir voulue une autre fille.

L'histoire aurait due être joyeuse. Un nouveau-né en bonne santé vient de rejoindre une famille aimante et unie. Mais une ombre vient s'ajouter au tableau : la mort de la mère de famille. La petite Rose ne connaîtra jamais l'amour maternelle. Pearl, quant à elle, va se sentir abandonnée et délaissée par son père d'adoption. Tant elle est peinée de cette disparition, elle va aller jusqu'à discuter, à plusieurs reprises, dans son imaginaire, avec sa mère défunte. Des apparitions qui lui paraîtront tout à fait réelles et qu'elles ne remettra jamais en cause.

L'histoire ne tourne pas autour du "Rat", c'est-à-dire de Rose, comme on aurait pu le penser. L'histoire tourne autour de Pearl, autour de ses sentiments et émotions. On va la suivre dans son processus de deuil, jusqu'au pardon final qu'elle attribuera - ou non, il faut que je vous laisse un peu de suspens - à Rose. Elle va se remettre en questions et va faire un dur travail sur elle-même.

Les chapitres sont en fait des mois de l'année. Ce qui fait que l'on voit précisément l'évolution de Pearl dans le temps. Les sept étapes du deuil sont respectées. D'abord choquée par cette nouvelle, elle se retranche derrière une barrière de déni. Vient ensuite la colère, qu'elle dirigera contre Rose et son père, puis la tristesse et la résignation. Les deux dernières étapes ne sont qu'autres que l'acceptation de cette perte inéluctable, pour finir par la reconstruction de sa vie, aux côtés de ses proches restants.

Une histoire de famille émouvante, dans laquelle Pearl va devoir apprendre à vivre sans sa mère. Comment faire face à une mort prématurée ? Comment pardonner et continuer à avancer ? Un roman pas vraiment exceptionnel, mais plaisant à lire quand même.
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Alors que Pearl attend l'arrivée de sa petite soeur, l'impensable se produit : sa mère meurt en couche après avoir donné naissance à Rose.

Pearl se recroqueville sur sa peine et rejette son beau-père, à qui elle reproche d'avoir voulu à tout prix un enfant à lui ainsi que Molly sa meilleure amie.

Plus rien ne lui semble important et certainement pas le bébé qu'elle surnomme le rat.

La maison qu'ils venaient d'acheter et qui lui semblait pleine de promesse, parait maintenant délabrée et leur situation financière deviet dangereuse. Même ses études sont en péril.

Comment rebondir lorsque la vie nous échappe ?

Un livre rythmé au fil des mois qui passent. L'héroïne continue de dialoguer avec sa mère morte afin d'essayer de la garder en elle. Sa relation idyllique avec son beau-père se fissure.

L'apparition de la grand-mère paternelle va lever bien des secrets et participer à l'humanisation de cette mère trop idéalisée.

L'écriture est simple et jolie et les personnages touchants. le chemin personnel de Pearl est bien raconté avec un final optimiste qui nous incite à continuer à vivre pleinement le présent.

A lire !
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Je remercie infiniment Marie et les éditions Hachette pour cette très jolie réception. le thème du deuil, surtout à l'âge de l'adolescence, est un sujet compliqué et loin d'être gai. Étonnamment, j'avais très envie de lire un livre traitant de ce sujet, où on suit une jeune fille dans les étapes de son deuil et tout ce que cette perte implique. L'année du rat est un tsunami d'émotions qui submerge son lecteur de manière fracassante. Cette histoire m'a harponnée du début à la fin !

À quinze ans, Pearl doit faire face à une terrible tragédie : sa maman vient de mourir en mettant au monde Rose, sa demi-soeur. Submergée par la colère et le ressentiment, elle tient son beau-père pour responsable, et bien sûr Rose, qu'elle surnomme en son for intérieur « le Rat ». Car ce petit bébé n'est rien d'autre que l'être méprisable qui a tué sa mère et détruit l'équilibre de son existence. Pearl a une année. Une année pour faire son deuil. Une année pour apprendre à vivre sans la personne la plus importante de sa vie.

C'est avec une justesse effarante que Clare Furniss nous dépeint le processus de deuil de la jeune Pearl. Sa souffrance n'a rien de raisonnable, elle ne répond à aucune règle et aucune limite. À peine le premier chapitre commencé, j'étais saisie par l'émotion. Comment ne pas se mettre à la place de cette adolescente démunie qui vient de perdre sa mère ? Habituellement, un accouchement est un événement censé être heureux, mais là, c'est un véritable cauchemar. En partant de ce postulat, je me suis sentie très proche de l'héroïne, j'en suis même venue à m'approprier sa souffrance en m'imaginant à sa place.

La douleur est centrale à l'intrigue, et elle engendre des émotions d'une force inouïe. Ce serait mentir que de prétendre que Pearl gère la situation, bien au contraire. Elle se réfugie derrière une colère qui dissimule sa souffrance, avec le sentiment d'avoir été abandonnée par sa mère. Ajoutez à ça son beau-père qui passe tout son temps à l'hôpital pour être près de Rose, vous avez une idée générale du désarroi auquel elle doit faire face. Et puis il y a Rose, ce petit rat malingre qu'elle méprise et qu'elle aimerait voir disparaître…

Pour s'en sortir et rendre tout cela supportable, Pearl se renferme progressivement, elle repousse les gens qui cherchent à lui venir en aide. Elle se met également à voir sa mère décédée ; à revivre, par un biais onirique, la complicité qui les liait. Est-ce une projection de son esprit pour supporter cette perte ou est-ce réellement le fantôme de sa mère ? Pearl s'en préoccupe peu et savoure ces moments le temps que ça peut durer. J'ai aimé ce petit côté inexplicable dans une vie parfaitement réaliste. Ça m'a touché, bouleversé, et j'en avais les larmes aux yeux plus d'une fois.

On est plein d'empathie pour Pearl, plein de compassion, on imagine sans mal ce besoin viscéral de ne pas laisser partir le souvenir de sa mère.

Pearl est une héroïne tout à fait crédible, avec ses humeurs et son égoïsme typique de l'adolescence. Ses coups de sang et son mutisme cachent quelque chose de plus profond. Elle a peur de perdre son identité, celle de la fille de son père, celle d'amie auprès de Molly, sa meilleure amie. Elle ne demande qu'un peu d'affection, d'être rassurée sur sa place dans le coeur des gens. Clare Furniss nous dépeint une adolescente loin d'être parfaite, brisée et malmenée par la fatalité. Il lui reste beaucoup à apprendre. Son caractère agressif peut, si on n'y prend pas garde, agacer le lecteur. Après tout, suivre une jeune fille nombriliste, qui s'enferme dans son amertume, ça n'a rien de joyeux. Moi, ça m'a interpellée et j'ai eu envie de creuser plus loin pour savoir ce qui se cachait sous cette carapace fortifiée.

La plume de Clare Furniss est un régal. On passe d'une époque à l'autre, entre les réminiscences de la mère et la vie qui continue après son décès. le passé et le présent se mêlent intimement. le souvenir de la disparue est partout. Les mois s'égrènent et tout est décrit avec naturel et simplicité. La douceur de l'écriture nous permet d'intégrer le quotidien de Pearl sans à-coup.

La force de ce roman, c'est qu'il peut très bien se rapporter à la vie réelle. Clare Furniss ne juge pas, elle offre à son lecteur un roman débordant de sincérité et d'humanité.

Lien : http://april-the-seven.weebl..
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Ce livre de Clare Furniss, je l'avais repéré sur un blog dont j'ai oublié le nom. le titre m'a d'abord amusée et lorsque j'ai lu le résumé, j'ai eu très envie de découvrir le contenu de ce bouquin. J'ai eu beaucoup de mal à mettre la main dessus. J'ai finalement réussi à embarquer avec moi l'exemplaire de la médiathèque et je m'y suis plongée sans trop attendre, tellement j'avais hâte ...

Le monde peut basculer à tout instant… une vérité dont Pearl, 15 ans, est bien consciente : sa mère vient de mourir en donnant naissance à Rose, sa demi-soeur. Rose, ce minuscule bébé, qui pleure et gigote dans tous les sens … et qui pour Pearl n'est rien d'autre qu'un monstre, un petit rat qui a détruit sa vie, lui a volé sa mère et a même réussi à ruiner la merveilleuse relation qui l'unissait à son beau-père Alex, le père de Rose. Tandis qu'Alex tente de surmonter le choc du deuil et reporte sur Rose tout son amour meurtri, l'adolescente se replie sur elle-même. Pearl est persuadée d'une chose : sa mère est morte, mais elle n'est pas tout à fait partie.

Comme l'indique le résumé, nous allons rencontrer Pearl qui vient de perdre sa mère alors qu'elle était enceinte. On peut se dire que ce n'est pas un livre gai et pourtant, j'ai trouvé que l'ambiance n'était pas du tout pesante. Mieux que ça, je me suis surprise à sourire à plusieurs reprises.

Il faut dire aussi que Pearl est une jeune fille hyper attachante. Je l'ai adorée ! Impossible pour moi de me mettre à sa place, je refuse d'envisager perdre ma mère un jour. Et pourtant, j'ai compris sa douleur si vive, j'ai compris aussi la rancoeur qu'elle place dans sa petite soeur. Quelque part, Pearl se dit que sa mère est morte pour donner naissance à Rose et que donc, Rose est responsable du décès de leur mère. Logique et compréhensible ...

Et pourtant ... Pearl a tort de faire porter toute la responsabilité de ce fait horrible sur le bébé qui n'y est pour rien. On le sait parfaitement mais on ne peut s'empêcher de comprendre Pearl et au final je l'ai presque excusée de se comporter aussi mal avec la toute petite fille que sa mère a mis au monde et qui fait le bonheur de leur père. Lui, il se raccroche à cette petite vie pour surmonter l'horreur.

C'est une très belle histoire, très touchante. Celle du deuil d'une adolescente qui ne comprend pas ce qui lui arrive et qui cherche à tout prix à se reconstruire. Qu'elle s'y prenne bien ou pas, c'est une véritable lutte qu'elle mène et le lecteur ne peut pas rester insensible à la détresse de Pearl. Elle m'a mis les larmes aux yeux lors de dialogues imaginaires avec sa mère.

La plume de l'auteure est très agréable à lire, je n'ai pas vu passer les pages. le livre est découpé par mois et on avance dans l'année sans s'en rendre compte, un peu comme dans la vraie vie ceci dit ... Les mois passent à une vitesse folle.

Un joli roman plein d'espoir que je vous conseille bien volontiers ...
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Je remercie les éditions Hachette, en particulier Marie pour ce partenariat.

Pearl, tout juste 15 ans, vient de vivre une épreuve très douloureuse, perdre sa maman. Celle ci vient de mourir en mettant au monde Rose, la demi soeur de Pearl. Alors que celle ci essaye tant bien que mal de faire face à cette perte et à cette nouvelle situation, elle tient son beau père pour responsable, lui qui a voulu un autre enfant, mais surtout elle en veut à Rose, qu'elle surnomme le petit rat...

Le thème de ce livre m'a de suite intéressé, le deuil chez l'adolescent, la perte brutale de sa maman... et j'ai beaucoup aimé la manière dont l'auteure l'a abordé ici, tout en douceur et en pudeur.
Elle a découpé son roman en mois de l'année, un mois représente un chapitre, une année où nous allons suivre Pearl dans son long chemin de deuil.
Au début, elle est logiquement dévastée. Perdre sa maman de manière si brutale est réellement très dur. Puis petit à petit, elle passe à la colère. La colère contre tout, contre sa maman qui l'a quittée trop tôt, contre son beau père qui ne semble s'occuper que de Rose, contre Rose surtout, qu'elle tient pour responsable de tout ça, elle la hait tout simplement.
Puis tout le monde semble n'avoir d'yeux que pour Rose qui est née très prématurément. Elle a à la fois beaucoup de ressentiment et est très jalouse de Rose.

A certains moments, j'ai trouvé Pearl un peu égoïste dans sa manière d'agir et dans ses réactions, malgré tout, je n'ai pas réussi à vraiment lui en vouloir. Qui peut dire comment on aurait réagi à un tel décès à l'adolescence, période déjà pas évidente.
Tout au long de ce roman, on suit plus l'évolution personnelle de Pearl que sa relation avec Rose chose à laquelle je m'attendais, ce qui explique peut être ma mini déception, mais vraiment très mini car j'ai passé un très agréable moment de lecture avec ce livre.

Pour résumé, un livre qui se lit vraiment bien, qui aborde le sujet du deuil chez l'adolescent, mais ce n'est jamais larmoyant et c'est là le gros point fort de ce roman pour moi!

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critiques presse (1)
Ricochet
17 novembre 2016
A lire avec attention.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
- Lorsqu'une personne qu'on aime meurt, au début, on ne peut penser qu'à elle, n'est-ce pas ? Tout le reste s'efface.
J'opine et retiens mon souffle.
- Cela finit par changer, poursuit-elle. Avec le temps, les morts se calment. Ils murmurent encore à l'oreille, mais le monde alentour se fait plus bruyant, et on le perçoit à nouveau. Il y a toujours un manque, bien sûr, mais on s'y habitue et on ne le remarque presque plus. (Dulcie prend ma main dans sa vieille main décharnée.) Puis, un jour, en préparant le thé, en accrochant le linge à sécher, ou dans le bus, il resurgit sans crier gare : ce vide si douloureux et si impossible à combler.
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Mais comment lui dire que tout, non seulement les A levels et l'université, mais absolument tout - regarder la télévision, m'épiler les sourcils, l'amitié, l'ambition, jusqu'à l'amour -, tout n'est qu'un moyen que les gens ont trouvé pour oublier le fait qu'à n'importe quel moment, n'importe quoi peut arriver : la grippe porcine ; une guerre nucléaire ; être frappé par la foudre ; des météorites qui percutent la Terre et nous exterminent jusqu'au dernier, comme les dinosaures.
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Je crains fort, Pearl, qu'à partir du moment où nous aimons quelqu'un, il nous faille respecter ses choix, même quand nous ne les approuvons pas.
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Dans l'histoire et les pièces de Shakespeare, les gens n'arrêtent pas de devenir fous de chagrin, c'est peut-être aussi ce qu'il m'arrive.
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Le monde peut basculer à tout moment. Mais pour l'instant...
Il continue à tourner, et moi à respirer, inspiration, expiration, inspiration, expiration. J'inspire la vie qui m'entoure de toutes parts, dans ce jardin, dans cette ville, dans les champs, sur les rivages de l'au-delà, la vie tendue vers l'espace que nul ne peut atteindre ni connaître, et les étoiles qui y brillent.
Le monde peut basculer à tout moment.
Mais pour l'instant, peu importe.
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