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sur 4571 notes
Le Monde de Sophie peut être considéré comme un ouvrage d'apprentissage des grands thèmes et figures de la philosophie.
Par l'intermédiaire de l'expérience d'une jeune fille et de ses rencontres, l'auteur, par l'intermédiaire de mentor, initie les jeunes et moins jeunes lecteurs aux questions fondamentales qui sollicitent l'être humain depuis la nuit des temps.
Qui mieux qu'un enfant peut être capable de bien formuler une question, sans les fioritures et les auto censures de l'âge adulte ? Qui mieux qu'un enfant est capable également d'entendre et appréhender au plus profond de son être les réponses, qui en philosophie, ne peuvent être que provisoires ?
Un livre à mettre entre toutes les mains mais se préparer aux questions supplémentaires des jeunes lecteurs qui peuvent mettre en difficulté un non spécialiste..
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"Le Monde de Sophie" de Jostein Gaarder est une perle littéraire qui offre bien plus qu'une simple histoire. C'est un voyage fascinant à travers l'histoire de la philosophie, tissé dans le tissu narratif d'une adolescente curieuse, Sophie. Ce roman initiatique offre une immersion profonde dans les méandres de la pensée philosophique, faisant de chaque page une exploration captivante.

Pourtant, il est compréhensible que certaines critiques émergent. Les lecteurs peuvent être divisés par les attentes, et ceux qui ne saisissent pas la nature initiatique du livre risquent de passer à côté de sa profondeur. Certains peuvent être déconcertés par la fusion de l'histoire de Sophie avec des leçons de philosophie, n'appréhendant peut-être pas la richesse sous-jacente.

Cependant, pour ceux qui embrassent l'idée que ce roman est une invitation à la réflexion, une exploration des grandes questions de l'existence, "Le Monde de Sophie" devient une expérience littéraire inestimable. C'est un voyage qui transcende le simple récit, laissant une empreinte durable dans l'esprit de ceux qui sont prêts à plonger dans l'inconnu, guidés par la curiosité et la soif de connaissance.
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Une histoire qui cherche à nous faire découvrir, à nous pauvres profanes , la philosophie via le récit de l'initiation d'une jeune fille par un philosophe mystérieux.
la trame du récit est assez accrocheuse. Les idées sont bien expliqués.
J'ai compris pas mal de choses et c'était intéressant.
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Ma lecture a eu de la peine à prendre son envol... mais au bout d'une centaine de pages la vulgarisation de l'histoire de la philosophie m'a séduite. J'ai été un peu déboussolée à partir de la page 321 de découvrir que toute la première partie du "roman" est en fait un livre dans le livre. Jostein Gaarder a l'imagination fertile pour nous faire découvrir une oeuvre écrite sur deux plans : celle sortie de son imaginaire, et celle imaginée par Albert Knag pour sa fille Hilde.
Et la philosophie dans tout ça ? Elle est le fil rouge qui relie tous les personnages du "roman".
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Comme de nombreuses personnes j'ai "fait" 1 an de philo en terminale (2 ans en fait car j'ai (re) doublé) et j'avais bien aimé alors je me suis dit que ça me donnerait un résumé des idées des principaux philosophes, ce qui est en partie vrai, mais il en manque pas mal (Nietzsche notamment).
L'histoire de Sophie, de Hilde etc.. ne m'a pas du tout intéressée : je n'ai pas compris quelle était l'idée de l'auteur, à part de créer une sorte de conte pour s'endormir avec 1 seule "idée" (les personnages sont inventés par l'auteur qui lui-même est inventé par l'auteur..) , surtout vers la fin. Sophie n'est pas attachante, s'exprimant soit par onomatopées adolescentes, soit magiquement compréhensive des notions philosophiques, mais c'est peut-être parce que j'ai dépassé la cinquantaine que je n'ai pas apprécié son côté effronté.
A mon avis ce trop long livre a eu du succès car... il a bénéficié d'une très efficace campagne de pub et que beaucoup de gens aiment lire des trucs mièvres (Marc Lévy, Guillaume Musso..)
Si vous connaissez un bon livre qui résume les réflexions des principaux philosophes, merci de me le(s) conseiller en commentaires. un Que Sais-je peut-être ?
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« L'homme ne vit pas seulement de pain » dit l'Evangile. Il ne parle pas de la femme, mais comme elle a le même système digestif, elle doit, j'imagine, aimer comme lui le couscous, les tagliatelles, le chili con carne ou les nids d'hirondelle. En plus du pain.
En fait ce que veut dire Matthieu (l'évangéliste, pas Valbuena), c'est que les nourritures terrestres c'est bon (et même parfois succulent), mais que les nourritures spirituelles c'est pas mal non plus : ça tient moins au corps, c'est certain, mais ça tient beaucoup mieux à l'âme, à l'esprit et au coeur.
Mais pour ça il faut les entretenir, et auparavant, apprendre à les connaître pour mieux les assimiler.
C'est là qu'un livre comme celui-ci, à la fois ludique et très riche d'enseignements, a une importance didactique (et pédagogique) de tout premier ordre.
Jostein Gaardner est un écrivain et philosophe norvégien. Professeur de philo de profession, il a eu l'idée géniale de faire un cours de philo adapté à tous, la philo pour les nuls, en quelque sorte, et ce, de façon ludique et agréable pour que chacun y trouve son compte. Autant vous dire que ce n'était pas gagné : on connaît des matières beaucoup plus attrayantes, et si vous n'avez pas un esprit qui se plie à la réflexion, vous avez des chances de passer à côté.
Le truc de Jostein, c'est de capter l'attention du lecteur avec une bonne petite histoire, pleine de mystère et d'aventure qui sans que vous vous en doutiez, vous fait basculer insensiblement dans la philo. Car il y a une bonne histoire qui sous-tend la leçon : c'est l'histoire de Sophie, une ado comme vous et moi (comme vous et moi « avons été », pour une bonne partie d'entre nous), qui reçoit un beau matin une lettre avec ces mots : « Qui es-tu ? ». Déjà, adulte, on ne sait pas répondre à cette question, alors, ado, je vous dis pas. (Pierre Dac, remarquez, avait la réponse toute prête : à la question « Qui sommes-nous ? D'où venons-nous ? Où allons-nous ? », il répondait « Je suis moi, je viens de chez moi et j'y retourne »). Puis le lendemain, une autre question : « D'où vient le monde ». Même topo, on ne sait pas où il va, on ne cerne même pas celui dans lequel on vit, alors d'où il vient… Mais Sophie se prend au jeu et elle est entraînée dans une drôle d'aventure où elle va rencontrer des gens de son temps, dont un mystérieux Alfredo, prof de philo par correspondance, et une certaine Hilde qui, fait bizarre, a le même âge qu'elle, et surtout une bande de joyeux drilles, les nommés Socrate, Platon, Aristote, Descartes, Spinoza, et bien d'autres, de tous les siècles et de tous les pays.
Le plus surprenant – et c'est là qu'il faut voir le talent de l'auteur – c'est qu'on ne s'ennuie pas une minute (sauf si on est allergique, mais là, on a fermé le bouquin depuis longtemps, à supposer qu'on l'ait ouvert). On apprend des tas de choses. Et le top du top, c'est que en refermant le bouquin, vous vous dites : bon, j'ai toutes les questions, à moi de trouver les réponses. C'est le but du roman : la philo n'est pas la science de savoir ce que les autres pensaient, c'est à partir de leurs raisonnements, se faire soi-même une idée sur soi, sur la vie, sur le monde. La philo, c'est comme la religion, c'est un apprentissage de la sagesse.
Tous les élèves de Terminale devraient lire ce bouquin en marge de leurs cours de philo : ils trouveraient la matière moins rébarbative, et aborderaient ces auteurs réputés complexes, avec le sourire, ou en tous cas, moins de difficulté.
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Relire un roman 20 ans plus tard, ça c'est fait.

Ce roman traite de la philosophie, ça pourrait lourd et pompeux mais l'auteur #josteingaarder à l'intelligence d'écrire sur chaque période de façon simple, ludique le tout avec des exemples concrets de la vie quotidienne.
Le tout parsemé d'une intrigue.
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Comment ai-je fait pour ne pas l'avoir lu avant?
Ce livre est un monument...et, désormais, une de mes bibles.
Je l'ai dévoré (merci les vacances!) et ai énormément apprécié de découvrir "l'histoire des idées", à travers celles des plus grands philosophes, de Socrate à Sartre.
Certes, l'héroïne a 15 ans, mais il ne faut pas croire que c'est un livre facile à lire (J'ai dû m'y reprendre à plusieurs fois pour Kant!!).
J'ai aussi beaucoup aimé la révolte des personnages contre leur auteur...
Je l'ai emprunté...clairement, il me le faudra à domicile pour pouvoir y revenir régulièrement.
Je me demande si ce n'est pas un livre capable de changer une vie...dont la mienne...
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Un coup de coeur.

Une lecture plaisante sur l'histoire de la philosophie. Dommage qu'il n'ait pas encore plus de pages. Jostein Gaarder mêle intrigue romanesque et philosophie. le mystère entoure Sophie. Vite, on est plongé dans cet univers romanesque, oubliant presque qu'il s'agit d'une fiction

Les cours de philosophies sont placés dans un ordre chronologique, étayés avec des mises en situations et des exemples concrets. On avance dès lors dans la marche de la Pensée, avec ses constructions, ses trébuchements, ses dépassements.

Jostein Gaarder brise l'illusion romanesque avec l'histoire de Hilde. Soudain, le doute surgit, il guète. C'est qu'il ne faut pas accepter la réalité telle qu'elle est, elle peut être trompeuse. Il faut la questionner, s'émerveiller devant elle. A cet égard, c'est le premier enseignement d'Alberto, le professeur particulier de Sophie : « la seule qualité requise pour devenir un bon philosophe est de s'étonner » (chapitre 2). Avec l'habitude, avec le temps qui clôt nos yeux d'enfant, nous banalisons la vie, la réalité. On ne s'étonne plus de rien. Par là, une partie de l'existence se referme. On oublie que la vie est perpétuel étonnement, rien n'est acquis. On prend alors la réalité telle qu'elle est, sans s'interroger. On prend ce qu'on nous dit en nous disant : « c'est ainsi » ( attitude de la mère de Sophie).

L'être de papier n'a pas d'existence propre en dehors de la conscience de son auteur. Sophie aimerait être un être de chair, devenir, grandir. C'est que c'est le propre de l'homme de devenir, d'exister. Comme le dit Alberto, les hommes vont mourir, eux non. L'homme a une finitude, un seul horizon, la mort. Jostein Gaarder joue avec les miroirs, les mises en abîmes.

La réflexion sur l'illusion romanesque est esquissée de même que la réflexion sur nos existences. A chaque instant, on peut douter : la réalité est-elle vraiment ce qu'elle est ? En posant toutes ces questions à Sophie, ils les posent aussi au lecteur : d'où vient le monde ? Qui suis-je ?. La philosophie apprend à ne pas faire de « conclusions trop hâtives » comme il l'est souvent répété dans le roman. Il ne faut pas précipiter l'esprit dans une course aux préjugés. Il faut un recul, une réflexion.

Certaines questions peuvent sembler innocentes ou stupides. Mais l'attitude de la philosophie est de les prendre en compte, déblayer leur complexité. Chaque question est un avancement vers le déchiffrage du monde, qui est cette grande énigme, à laquelle toute notre histoire, tout notre passé, toute l'Humanité est attachée. Nous sommes « une poussière d'étoiles » relié au grand Tout, au cosmos, à l'univers.

Ce n'est pas seulement une introduction à l'histoire de la philosophie. Il s'agit aussi d'une introduction à la démarche philosophique : à ses méthodes de questionnement.

Par ce voyage dans l'histoire de la philosophie, on a pu se questionner sur notre existence, et par là elle ne peut être qu'authentique.
Car sinon, c'est oublier une partie de notre humanité, c'est oublier ce que d'autres avant nous ont fait, c'est oublier que les questions qui se sont posées n'allaient pas de soi.

On ressort troublé du monde de Sophie comme si l'on avait découvert que la vie était un songe.



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Je me souviens avoir lu ce livre après avoir passé le bac. Je m'étais alors dit qu'il aurait fallu que je le découvre avant ma terminale (en S on ne faisait philo qu'en terminale) car ce livre brosse un bel éventail des différentes idées à connaître. Ou du moins, il permet d'avoir un aperçu de la réflexion que l'on va nous demander en cours de philo.
J'ai adoré ce livre, alternant entre l'histoire de Sophie et ses cours mystérieux.
Cela fait trop longtemps que je l'ai lu pour en écrire une critique plus constructive, mais il me laisse un excellent souvenir !
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