AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,39

sur 335 notes
En 1999 paraissait « Confessions d'un automate mangeur d'opium », un des premiers romans à tenter de populariser le steampunk en France (un courant littéraire qui met généralement en scène un XIXe siècle uchronique dans lequel vapeur et machinerie occupent une place centrale dans le fonctionnement de la société). A cet égard, l'oeuvre fait en quelque sorte figure de « classique » du genre, motif suffisant pour titiller ma curiosité. le nom des auteurs aurait cela dit pu à lui seul constituer un argument suffisant puisque le roman est le fruit d'une collaboration entre Fabrice Colin et surtout Mathieu Gaborit, deux figures incontournables des littératures de l'imaginaire en France. le roman se déroule à Paris en 1889 où on fait la connaissance des deux protagonistes, un frère et sa soeur : le premier est un aliéniste étudiant depuis des années les effets de l'éther sur le cerveau et directeur d'un établissement psychiatrique unique fonctionnant sous le modèle d'un panoptique (système architecture conçu au XVIIIe et qui permet à un gardien d'observer toutes les cellules d'un bâtiment sans que les prisonniers/patients puissent savoir s'ils sont épiés ou non) ; la seconde est une actrice réputée, actuellement à l'affiche d'une célèbre pièce de Shakespeare où elle tient le premier rôle. C'est par hasard, en lisant le journal, que la jeune femme apprend la mort d'une de ses plus proches amies, Aurélie, décédée dans d'étranges circonstances : elle serait tombée d'un aérocar qui aurait poursuivit son vol avant de disparaître des radars. Si la police ne tarde pas à conclure à un suicide suite à une malheureuse affaire amoureuse, Margo, elle, est persuadée qu'il s'agit bel et bien d'un meurtre. Alertée par plusieurs indices inquiétants laissant supposer une implication de la pègre ainsi que d'un mystérieux automate, notre actrice ne va pas tarder à solliciter l'aide de son frère pour tenter de résoudre ce mystère. Leur enquête va toutefois les mener bien plus loin qu'ils ne l'imaginaient et révéler une vaste machination visant à déstabiliser l'Europe toute entière.

En dépit de sa réputation plutôt flatteuse, le roman souffre d'un certain nombre de maladresses qui m'ont empêchée d'apprécier cette lecture dont je ressors avec un sentiment très mitigé. On y retrouve pourtant tous les éléments caractéristiques du steampunk, que ce soit au niveau de la période traitée, de l'esthétisme, ou encore des ressorts de l'intrigue. L'action se passe pendant l'Exposition universelle et le décor dans lequel évoluent les personnages est peuplé d'automates de plus en plus performants, d'aérocars, de monuments impressionnants, de machines fonctionnant à l'éther… Tout cela contribue à créer une ambiance particulière qui participe énormément à l'immersion du lecteur. le problème, c'est que si tout cela pouvait paraître novateur dans les années 1990, le steampunk est aujourd'hui beaucoup plus populaire et a donc donné naissance ces dernières années à quantité d'oeuvres littéraires ou cinématographiques reprenant les codes du genre. le roman de Fabrice Colin et Mathieu Gaborit a ainsi, d'une certaine manière, mal vieilli puisqu'il paraît malheureusement bien moins original aujourd'hui qu'il ne devait l'être à l'époque. Ce n'est cela dit pas le seul reproche qu'on puisse lui faire puisque le texte souffre également d'une intrigue à la construction un peu bancale. Outre un aspect un peu brouillon, on peut surtout lui reprocher d'être trop prévisible à certains moments (surtout à la fin qu'on voit venir de très loin), et trop simpliste à d'autres. Les personnages ne perdent en effet souvent pas de temps à tenter d'échafauder des stratégies et préfèrent à la place sauter directement dans la gueule du loup, sans aucune précaution pour leur propre sécurité. Cela ne serait pas dramatique si le phénomène n'était pas systématique, ce qui ne contribue évidemment pas à donner une bonne image des personnages qui apparaissent comme deux grands inconscients dépourvus de bon sens.

Et c'est là que se situe à mon sens le plus gros point faible de l'ouvrage : la personnalité des deux protagonistes. Théo, d'abord, apparaît comme assez antipathique. Condescendant et arrogant, le jeune homme nous est présenté comme en avance sur son temps dans le domaine de la psychiatrie mais la manière dont il considère ses patients ou ses collaborateurs laissent sérieusement à désirer. le personnage de Margo est toutefois encore plus gênant dans la mesure où il donne une image désastreuse et surtout désuète de la femme. On passera sur le fait qu'elle est évidemment sublime et suscite le désir de tous les hommes qui croisent son chemin. On a en effet l'habitude que les romans ne mettent en scène que des bombes hyper sensuelles (les moches ne présentant aucun intérêt, c'est bien connu...). Non, ce qui gêne surtout ce sont à la fois la relation qu'elle entretient avec son frère, et surtout la place qu'elle occupe dans l'intrigue. Bien que là encore présentée comme en avance sur son époque (elle est indépendante, ouvertement lesbienne, se moque du regard des autres…), le rôle de notre héroïne se borne en fait tout au long du roman à se jeter bêtement dans le piège qu'on lui a tendu… avant d'être miraculeusement sauvée par son chevalier servant de frère. Qu'on nous fasse le coup une fois, c'est déjà agaçant, mais qu'on répète l'expérience à plusieurs reprises dans un roman qui ne compte que quatre cent pages, c'est un peu fort de café. On pourrait toutefois là encore s'en accommoder si la jeune femme n'était pas, en plus du reste, constamment infantilisée, non seulement par son frère, mais aussi par elle-même. En effet, je ne compte pas le nombre de fois où elle est comparée ou se compare elle-même à une « petite fille », se laissant guider « telle une enfant » et n'adorant rien tant que de grimper sur les genoux de son frère pour un câlin de réconfort (oui les deux entretiennent une relation hyper louche). L'attitude de celui-ci est à l'avenant puisqu'il la traite comme une gentille demeurée du début à la fin, multipliant les « ma chéri » condescendants et la considérant comme une petite créature fragile incapable de gérer ses émotions.

En dépit d'un cadre et d'une ambiance agréables, ces « Confessions d'un automate mangeur d'opium » se seront avérés très décevantes, non seulement au niveau de l'intrigue mais surtout des personnages qui renvoient une image de la femme absurde et surtout complètement dépassée. Si vous tenez vraiment à vous lancer dans du steampunk à la française, je vous conseillerais plutôt de vous reporter aux ouvrages de Johan Héliot ou encore Hervé Jubert qui, à mon sens, sont plus maîtrisés.
Lien : https://lebibliocosme.fr/201..
Commenter  J’apprécie          255
Quand on a une énergie magique pour faire carburer ses dirigeables, c'est bien pratique pour écrire du steampunk alors qu'on y connaît pas grand-chose sur les détails techniques. Mais quand ça peut déboucher sur des aventures sympas et pas prise de tête, je veux bien être de la partie.
Margo est actrice dans un Paris révolutionné par un mystérieux carburant nommé l'éther qui permet à peu près tout et n'importe quoi, d'où une ville bourrée d'inventions et de monuments spectaculaires. Un beau jour elle découvre que sa meilleure amie est assassinée et va tout faire pour élucider ce mystère avec son frère Théo.
Seulement voilà, j'aurais adoré apprécier cet univers, les auteurs ayant vraiment vu grand niveau richesse du background et implications sociologiques de celui-ci. Mais s'il possède dans l'ensemble de très bons personnages et quelques éléments excellents, ce roman possède presque tout ce que je n'apprécie pas dans le steampunk français, et, sans vouloir être cassant, dans la SFFF française en général.

Détective Pikachu sans Pikachu

Commençons par une petite rétrospective du bon steampunk que j'ai lu. Les Voies d'Anubis de Tim Powers, si elles n'appartiennent selon moi pas à ce genre, ont en revanche influencé fortement celui-ci et sont unanimement reconnues comme en étant pionnières. Et il s'agit d'un roman que j'avais adoré pour sa richesse, sa complexité, son rythme, sa densité. Certes, il péchait par ambition en devenant par moments incompréhensible, gaspilleur de potentiel ou carrément bordélique, mais on ne s'ennuyait pas une seule seconde pour les raisons suivantes :
- y'a d'l'action ;
- y'a tout un tas d'intrigues ;
- l'auteur se lâche même s'il reprend des clichés pour en donner quelque chose de personnel, grotesque et inattendu ;
- il y a des références culturelles de l'époque dont il s'inspire qui sont poussées loin pour s'immiscer à l'intérieur de celle-ci et contribuer à l'intrigue, sans jamais perdre le néophyte, au point qu'il est quasi-impossible de distinguer les vrais évènements historiques des faux.
Et dans ce roman :
- y'a Roméo & Juliette... Et c'est tout pour les références culturelles.
Alors certes me diriez-vous, il y en a quelques autres (pour ne citer que le titre), mais ce ne sont que des éléments mainstreams et ne servant pas vraiment l'intrigue (sauf la finale, et pour ce coup, je pense qu'on aurait pas pu mieux trouver) ; il aurait alors mieux valu ne pas en faire. L'in media res par lequel elle est introduite est bien écrit, cela dit. Mais c'est aussitôt après pour nous emmener faire une balade en dirigeable afin de nous expliquer toouuus les pans de cet univers. Deux-trois idées sympas, mais rien de révolutionnaire, et surtout, c'est long et vraiment inutile, étant donné que si on te les présente, ces lieux, tu te doutes bien que tu vas les revoir plus tard dans le récit ! Et à ce moment ce sera pertinent de les présenter.
L'héroïne apprend alors le décès de sa copine dans un journal. On en a jamais entendu parler, alors on nous explique leur relation, qui elle était, que c'est très triste, sauf que c'est limite si tu t'en fiches vu que t'en as jamais entendu parler. Donc, peu d'action, peu de renouvellement du genre, peu de culture, une intrigue qui s'annonce relativement linéaire, couché en train de lire au fond du CDI je suis en mode : mouaif.
Continuons avec Anti-glace de Stephen Baxter et Le Baron Noir d'Olivier Gechter. On dit du premier qu'il n'a aucun style, le second en abuse parfois mais il peut aussi s'en servir avec finesse. Ici le côté vintage apporté à la plume est omniprésent, mais sans l'intelligence de Gechter et tandis que l'univers d'Anti-glace, en plus de nous proposer un univers résolument ambitieux aux niveaux réalisme et technologie, un message politique (assez) subtil ou encore un personnage principal marquant, offrait juste quelques tournures désuètes mais assez pour refléter le XIXe siècle et trop peu pour qu'on aille se perdre dedans. On te dit "que c'est beau !", mais sans te faire voir que c'est beau. On te dit "quel suspense !" et on met un temps de latence horriblement long (surtout pour le final) plutôt que te le faire ressentir par petits détails. On te raconte trop (surtout avec Margo) une histoire plutôt que te la montrer. Voilà donc les gros points qui m'ont dérangé.
Enfin, côté enquête... Eh bah d'accord, j'ai jamais lu de steampunk avec une enquête, mais n'importe comment, je suis sûr qu'on a fait mieux. Margo est scandalisée, elle fonce tête baissée vers l'aventure, Hugo lui dit "mais non, laisse ces affaires à la police", ils découvrent un indice dans le journal, x sous-fifre débarque, les obligeant à découvrir la vérité pour sauver leur peau, et boum les voilà partis pour faire la guerre aux gangsters. C'est convenu, déjà vu cent fois, et même si ça ressemble au pitch de la moitié des Johan et Pirlouit, là au moins il y avait l'humour qui contrebalançait toujours de sorte que c'était attendu mais toujours renouvelé différemment, bref ça faisait partie des personnages sans les rendre clichés.
Bref, style convenu + histoire convenue + univers convenu malgré quelques touches de gigantisme = pour moi ça sera pas foufou, et dès la page 50 tu sais que ça va être prévisible et juste divertissant pour les fans hardcore du genre. C'est Détective Pikachu sans Pikachu, juste la casquette qui flotte en l'air, mais vu qu'il y a pas Pikachu... eh bah elle se sent un peu bête.
Et puis tous les clichés y passent : le cauchemar, l'androïde qu'on prend pour une machine et comme défouloir et qui est peut-être en fait aussi humain que vous et moi, l'agonisant qui dit que le nom de l'assassin c'est aaargh... Le seul avantage des 100 premières pages, c'est que les deux héros sont isolés du reste de la société, Théo parce qu'il est docteur, Margo parce qu'elle est actrice ; on reproche à l'un de n'aimer que ses patients et à l'autre de feindre ses vraies émotions, ce qui les aliène du monde comme l'un de l'autre. Alors forcément, niveau psychologie, ça les marque... Bon point aussi pour la relation frère-sœur, qui est traitée toute en finesse avec ses traits de caractère et ses petites contradictions, mais par pitié, une fois ça va, seulement arrêtez de les faire dormir dans le même lit, au bout d'un moment.
Et puis il y a de longues délibérations mentales, en plus des descriptions incessantes... À certains moments, ça m'a vraiment miné la lecture. D'aucuns diront que c'est pour rentrer dans l'univers et la psychologie, mais moi je dis toujours : il en faut, mais il en faut peu. Ou bien alors tu as un très bon style et tu fais ça de manière évocatrice (et alors là il va te falloir bien, bien plus que des points d'exclamation toutes les deux lignes), ou bien tu fais clair et net, court et concis. Mais non là, Margo bavarde en permanence : "Oh que c'est joli cette rue, oh qu'elle est jolie cette potiche, tu te souviens du jour où, mais oui et c'est depuis ce moment que..." Mais est-ce que moi je passe mes journées à raconter ma vie que personne n'intéresse sur mon blog, moi ?!?!?! Bon, oui, d'accord, mais...

Ta gueule, c'est éthérique

Qu'on mette les choses au clair, ce n'est pas un mauvais roman. Il y a des tas de trucs mal foutus, mais quelques brins d'originalité se glissent de-ci de-là (les aéropaquebots, l'idée d'accorder une place importante à un aliéniste dans une œuvre de calibre évasion grand public), quelques traits d'humour sont bien envoyés, le rythme est bon la plupart du temps, il n'y a pas d'excès de style, très souvent ça se laisse lire... et c'est ça mon problème, ça se laisse lire, mais ça ne tente rien de nouveau.
Les possibilités de l'éther sur la partie technologique m'ont d'abord paru attirantes, mais elles semblent surtout un moyen pour se permettre un peu tout ce que fait l'électricité, qui de toute façon existe, et celles-ci ne servent pas à grand-chose. Sur le plan psychologique, on se retrouve avec pas mal de théories farfelues, et surtout l'intégralité des fous de Paris qui a tourné maboul à cause de ça. Quand quelqu'un devient louche, à ce moment c'est expédié sans subtilité mais police Impact 200 en rouge fluo. Et puis il y a des légères incohérences : genre si tu avais telle arme pour te sortir de la situation épineuse B, pourquoi tu t'en es pas servi pour la situation épineuse A ? Genre Métropolis qui se rebaptise soudain Futuropolis. Genre un monde bourré de dirigeables et où pourtant les bourgeoises ont le vertige dès qu'elles montent dans un ascenseur (ah, les femmes...).
Mais oui disons-le, y'a des bons côtés. J'ai apprécié un antagoniste ambigu comme le fou Dix-neuf, aimé le personnage de Laurena, adoré le passage dans la cave de Posthumus avec toutes les sortes d'automates différents, si bien qu'à la moitié, j'ai fini par me remettre un peu en question. Et soudain... Tout repart de plus belle.
"Aha, je suis le méchant, je suis dévoilé avant la fin parce que je suis un thug ! Il faut pas m'en vouloir, j'ai eu une enfance malheureuse, par contre, l'éther a une propriété insoupçonnée complètement what-the-phoque, et tu vas subir mon plan démoniaque, et je vais attendre que tu reprennes connaissance pour te tuer, même si ça prend la moitié de la journée !" Non, non, les gars, s'il vous plaît...
"Tu comprends, je fais ça pour le bien de l'humanité (tiens, c'est pas forcément nul, ça), et puis je vais faire prendre aux auteurs une grosse prise de risque en te transformant en autre chose que ce que tu es (oh ! je veux voir ça), mais... enfer et damnation ! On vient !" (Non... Non... NOOOOOONNN...)
Et le truc, c'est que j'ai pas trop envie de taper sur ce livre, car il atteint quand même quelques moments de grâce. Certains chapitres très poétiques chez Margo, une enquête de plus en plus fouillée du côté de Théo, et puis j'ai beau cracher sur la soupe, j'accroche bien, moi, à cette idée d'expédition maudite à Angkor. Le truc, c'est que le livre navigue sans cesse entre le très bon et le très mauvais... En tout cas, il aura toujours eu le mérite de me donner envie de m'intéresser de plus près aux autres écrits de ces auteurs.

Conclusion

Confessions d'un automate mangeur d'opium est un divertissement plutôt sympa pour peu qu'on soit peu exigeant ou qu'on découvre le steampunk. Mais de la part d'un livre encensé par Bifrost (qui sont pour vous donner une idée un peu Les Cahiers du Cinéma de l'Imaginaire) et d'un auteur dont un livre a été salué par le boss himself, ça reste une grosse déception. Après, je dis ça, mais si vous avez le temps, faites-vous votre propre opinio... Professeur Maboulor ? Mais vous étiez mort il y a 800 pages !!!
« Mouhahahaha ! »
Lien : https://cestpourmaculture.wo..
Commenter  J’apprécie          85
Des machines volantes, lors de l'Exposition Universelle de Paris en 1900, servent de taxi. Elles fonctionnent à l'éther. Il y a également des automates qui servent de majordome, de vendeurs, ou autres suivant le prix que l'on veut bien mettre.

Vous prenez une artiste de théâtre, son frère, aliéniste, des automates, des machines révolutionnaires, un meurtre peu banal, vous mélangez le tout et vous obtenez ce steampunk* avec qui j'ai passé un bon moment de lecture, agréable et prenant.

Pour ceux qui ne connaissent pas, c'est un peu comme un Jules Verne ou encore, comme « Les mystères de l'Ouest », série américaine avec Robert Conrad et Ross Martin.
Sortir des sentiers battus, ça fait du bien.


*Le steampunk est un mouvement culturel qui mêle l'esthétique et la technologie du XIXème siècle à des éléments de science-fiction. Ses oeuvres littéraires et audiovisuelles se déroulent dans une réalité alternative où le progrès technologique est basé non pas sur l'électricité, mais sur la machine à vapeur.

Comme le dit si bien Douglas Fetherling, “le steampunk est un genre qui imagine jusqu'à quel point le passé aurait pu être différent si le futur était arrivé plus tôt.”
Commenter  J’apprécie          260
Acheté pour la beauté de sa couverture et les pages dorées , ce livre dormait bien sagement dans ma pal depuis plusieurs années.
Fabrice Colin est un auteur que j aime bien et j étais curieuse de le découvrir dans une histoire steampunk.
L univers steampunk m a bien plu. On suit les aventures d un frère Théo alieniste et de sa soeur Margot comedienne . La jeune femme bouleversée par le soi disant suicide de son amie Aurélie se met à enquêter et entraîne Théo .
Je n ai pas réussi à m attacher à Margot que je trouve superficielle , manieree, nombriliste et un peu sotte. Son frère est un peu plus intéressant. Ils ont une relation un peu bizarre presque malsaine.
Le récit souffre de longueurs et est parfois un peu confus . La fin est prévisible.
Je retiendrais surtout l univers steampunk.
Pas désagréable mais peut mieux faire.
Commenter  J’apprécie          360
Je ne suis pas familier du genre steampunk ni un lecteur régulier d'enquête policière. C'est donc avec curiosité et un oeil neuf que j'ai entamé ma lecture de ce roman dont les amateurs du genre font grand cas. Force est de constater que les auteurs nous proposent un univers séduisant et cohérent, un Paris au XIXème siècle encombré de machines fonctionnant à l'éther, une substance dont on ignore encore tous les effets secondaires : automates ménagers, aérocabs, aéronefs, trains-obus, tours géantes du quartier de Métropolis.
L'action se déroule en 1889, en pleine Exposition universelle et l'on croise des personnalités connues telles que Villiers De l'Iles-Adam, la Reine Victoria… Les auteurs se sont amusés à tricoter une aventure steampunk autour de ces faits et personnages réels avec maestria. J'ai apprécié la richesse, l'inventivité des auteurs, servie par une très belle écriture, fluide, luxuriante, précise et parfois poétique, lorgnant du côté de Jules Verne pour les descriptions.
L'histoire est assez prenante, composée de plusieurs énigmes enchâssées avec un dénouement digne d'un grand film d'action.
Les deux héros sont originaux aussi. Une soeur actrice, ancienne maîtresse de Sarah Bernhardt et son frère, aliéniste obnubilé par la compréhension des effets de l'éther sur ses malades. Ils forment un excellent couple d'apprenti-enquêteurs aux relations étrangement ambiguës, m'a-t-il semblé.
En résumé, c'est brillant et intelligent, on passe un très bon moment. Comme je le disais en préambule, je ne suis pas un habitué des livres d'enquêtes et d'aventures. Je regrette souvent le manque d'évolution psychologique des protagonistes au détriment du suspens et de l'intrigue. C'est un peu moins le cas ici, ce qui donne un atout supplémentaire à ce roman…
Commenter  J’apprécie          90
Une couverture magnifique, un titre et un résumé accrocheurs, un univers fascinant... Une belle promesse de lecture hélas un peu décevante. Les personnages sont sympathiques mais l'intrigue, parfois confuse, met trop de temps à se mettre en place. La fin est trop rapide, quel dommage. Tous les ingrédients étaient pourtant là pour faire de ce livre une réussite.
Commenter  J’apprécie          30
Si ce roman n'est certainement pas le meilleur steampunk, c'était mon premier de ce genre et je l'ai bien aimé.
J'étais plutôt emporté par l'univers et j'ai beaucoup aimé la narration alterné par 2 personnages.
Ce qui est dommage, c'est que le roman est assez long à démarrer, ce qui peut en rebuter certains.
J'ai passé un bon moment avec ce livre et je continuerai à lire ces deux auteurs.
Commenter  J’apprécie          100
Intriguée par la couverture et les noms de deux auteurs importants rassemblés, je me laissais finalement séduire par cet ouvrage, qui nous emporte dans un Paris charmant remanié pour coller aux codes de la steampunk, qui nous fait vivre dans un XIXe siècle modernisé par les automates et autres machines à vapeur futuristes.
Si les deux personnages principaux sont attachants et que l'histoire est menée tambour battant, je n'ai pas complètement adhéré au récit, qui m'a laissé un goût d'inachevé que je ne saurais préciser complètement...
Commenter  J’apprécie          40
Nous sommes ici plongés en plein coeur de l'exposition universelle parisienne de 1889. Les auteurs ont choisi d'approfondir le thème de l'éther et je dois dire qu'ils s'en sortent à merveille. (...)

Le roman est formé de deux points de vue, celui de Théo et de Margo. Un frère et une soeur donc j'ai beaucoup aimé la relation. (...) J'ai apprécié que le personnage féminin ne soit pas potiche et j'ai encore plus apprécié l'allusion à son orientation sexuelle bien qu'il n'y ait pas de romance à proprement parlé dans ce roman pour l'un ou l'autre des personnages. Cela ne m'a pas dérangé car finalement c'est le lien fraternel qui prime.

Parlons désormais de l'univers: j'ai adoré. Les descriptions sont bien rédigées, j'ai réussi à m'imaginer Paris et tout était décrit avec cohérence. En plus de l'éther, l'originalité vient de l'automate. Il était temps que j'en parle étant donné le titre du livre! Étrangement, bien que l'histoire se déroule fin XIXè, des questions très modernes y sont posées. (...)

En bref amateur ou simple curieux de l'univers steampunk, je vous conseille ce roman mêlant univers futuriste et enquête policière.

La chronique complète sur mon blog!
Lien : https://degustationslitterai..
Commenter  J’apprécie          40
C'est bien sur le titre de ce roman qui m'a inspirée au premier abord. L'époque victorienne mélangée à beaucoup de fantaisie m'intriguait bien. Mais au final je n'ai pas vraiment aimée, je trouve que la pseudo enquête des frère et soeurs dans le milieu des automates mangeurs d'opium n'aboutit a rien et le mélange des genres ( historique vs fantastique) n'a pas reussi à m'intéresser. Je différencie difficilement fantastique et science-fiction mais ces machines volantes et ces animaux de compagnie fonctionnant à l'éther sont les choses qui me font décrocher des Star Wars de ce monde mais aussi de ce roman. C'est donc ce qui m'a fait décrocher. L'idée de bases était intéressante mais a été mal développer a mon avis.
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (762) Voir plus



Quiz Voir plus

La fantasy pour les nuls

Tolkien, le seigneur des ....

anneaux
agneaux
mouches

9 questions
2542 lecteurs ont répondu
Thèmes : fantasy , sfff , heroic fantasyCréer un quiz sur ce livre

{* *}