Et voilà,
Claudie Gallay a à nouveau su me subjuguer par son style, son atmosphère plantée dans un décor montagnard cette fois, la Vanoise (pas très loin de chez moi d'ailleurs...) et quelle atmosphère!
Ce livre est une histoire de famille, entre Carole, Philippe et Gaby, les frères et soeurs et Curtil le père. Il les a "convoqué" au Val, le village de leur enfance, que Carole a quitté mais où Philippe et Gaby sont restés. La vie est simple, routinière, sauf en hiver où le gris et le blanc dominent et le froid ralenti les gens et les animaux. Un passé tragique, l'incendie de leur maison, qui a laissé à Gaby des poumons fragiles et à Carole des questions et une culpabilité qu'elle ne parvient pas à laisser filer. Elle revient pour attendre Curtil mais il ne vient pas. alors, pour Carole, c'est le temps du réapprentissage de la vie dans un petit village de montagne, avec les habitants qui le composent, qui sont attachants comme pas deux, Diego, amoureux discret de Gaby, la Môme, dont le passé et l'arrivée au Val est un mystère (jusqu'à a fin, ou presque...), Ludo, qu'on ne voit pas mais qui est omniprésent, Jean, celui qui aurait pu être l'homme de la vie de Carole sans le coup du destin, le vieux Sam, sorte de vieux sage, Francky, qui n'attend qu'une chose, la nouvelle piste de ski pour que le village se développe et que son commerce prenne son envol, la Baronne, une vraie mais qui a choisi de s'occuper de chiens parce qu'ils sont pour elle plus doux que les hommes.Bref, que de beaux portraits.
Et que dire de Philippe, râleur et on dirait presque toujours en colère contre Carole (d'être partie, de faire sa vie hors du Val, de les avoir laisser; ...???) et surtout de Gaby, que je trouve si forte, si généreuse, si belle dans sa tendresse envers sa soeur. Carole, au fur et à mesure de ses questions et des jours passés à voir vivre le village, va se rapprocher de Gaby et en prendre soin comme sûrement (on le devine) jamais elle ne l'a fait auparavant.
C'est un roman riche, par les sentiments qu'il véhicule et par l'atmosphère qu'il rend. Je me suit laisser absorber par cette montagne, par ces personnages et j'en ai ressenti une certaine sérénité. Encore une belle réussite que cette Part de Ciel.
Et que dire