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EAN : 9782330022648
445 pages
Actes Sud (21/08/2013)
  Existe en édition audio
3.63/5   627 notes
Résumé :
Aux premiers jours de décembre, Carole regagne sa vallée natale, dans le massif de la Vanoise, où son père, Curtil, lui a donné rendez-vous. Elle retrouve son frère et sa soeur, restés depuis toujours dans le village de leur enfance. Garde forestier, Philippe rêve de baliser un sentier de randonnée suivant le chemin emprunté par Hannibal à travers les Alpes. Gaby, la plus jeune, vit dans un bungalow où elle attend son homme, en taule pour quelques mois, et élève une... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (143) Voir plus Ajouter une critique
3,63

sur 627 notes
Une boule en verre, de celles qu'on secoue pour voir tomber la neige sur les Pyramides ou la Tour Eiffel, de celles que Curtil laissait derrière lui quand il laissait en plan femme et enfants pour aller vivre sa vie, voilà ce que reçoit Carole chez elle à Saint-Etienne où elle vit seule depuis que ses filles sont parties et que son mari l'a quittée. Cette boule qui surgit de l'enfance est un signe de son père qui veut voir ses enfants au Val-des-seuls, sans préciser ni quand ni pourquoi. Carole n'a rien d'autre à faire que de retourner dans le village de montagne qui l'a vu grandir pour retrouver son frère Philippe et sa soeur Gaby. Eux sont restés au village. Philippe y est garde-forestier et rêve de retrouver le chemin parcouru par Hannibal dans les Alpes tandis que Gaby vivote dans un mobilhome avec La Môme, une gamine abandonnée par sa mère et attend le retour de son homme, Ludo qui est en prison. Les jours passent, l'hiver arrive, Noël approche, Curtil ne se montre pas et Carole s'installe dans une routine apaisante parfois interrompue par les souvenirs du passé, les bons et les plus douloureux.


Un petit village de la Vanoise qui hésite à devenir une station de skis, des habitants un peu rugueux mais solidaires, une fratrie qui a été cabossée par la vie, une héroïne à la recherche d'elle-même...Claudie GALLAY sait mieux que personne planter un décor, créer une ambiance, transcrire les questionnements et les errements de ses personnages. Fidèle à son style et à ses thèmes de prédilection, elle signe ici un roman sensible et intimiste qui interroge sur la famille, les souvenirs d'enfance, la culpabilité. Grâce à une écriture moins distanciée, moins hachée qu'à son habitude, mais toujours aussi lancinante et soucieuse du moindre détail, le livre dégage un sentiment de force, de tendresse et d'humanité. Un grand roman qui emporte le lecteur dans son univers, faisant de lui un villageois parmi les autres, soucieux de l'avenir du Val-des-Seuls et de ses habitants. Une belle histoire, à lire absolument.
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PITIE !!! J'abandonne !
Ce n'est pas dans mon habitude de ne pas persévérer, mais là, non, je ne peux plus.
Quel ennui !
Quelle morne existence !

Une femme part dans son village d'enfance, un village de montagne, rejoindre son frère et sa soeur, à l'appel de leur père, qu'ils appellent Courtil. Drôle de père, qu'ils ne voient qu'épisodiquement depuis leur enfance, et qui leur envoie une boule à neige comme signe de ralliement.
Elle retrouve donc des gens qu'elle a connus, et ça lui fait du bien, je suppose, car « le père de ses filles » l'a quittée il y a peu. Quelle idée, aussi, d'appeler son ex « le père de mes filles » au lieu de le nommer.
Il n'y a pas que ça, d'ailleurs, qui m'a irritée : quelle manie a-t-elle de dire « le café A Franky, le magasin A Sam, etc. » Que ça m'énerve !
Et puis les paysages ne sont même pas décrits, je n'arrive pas à m'imaginer cette montagne grandiose.
Et puis que de silences, que de non-dits, que d'attitudes froides, que de petites phrases anodines.
Roman intimiste ? Même pas. La narratrice ne partage rien.
Roman contemplatif ? Même pas. La narratrice s'enfonce dans le quotidien banal.

De temps en temps, une phrase ressort, bien sentie, bien vraie. Et celle-là, je la note, tout de suite.
Car de Claudie Gallay, j'avais adoré « Seule Venise » et son atmosphère spéciale, je m'étais délectée de ces petites phrases-phares.
Mais ici, elles sont noyées dans la brume de l'hiver, elles se diluent dans l'anodin, le quelconque.

Et le père, qu'est-ce qu'il fait ? Il envoie un signal à ses enfants pour leur dire qu'il va arriver, et il ne vient pas !
Je n'ai pas la patience de Carole, moi, et je suis partie. En claquant la porte, au quart, ou même moins, du livre.
Non, mais !
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J'avais beaucoup aimé l'atmosphère de « seule Venise » mais ici je n'ai pas su me laisser transporter par les souvenirs de Carole ( la narratrice) qui revient dans son village d'enfance à la demande de son père qui doit revenir lui aussi . Carole retrouve son frère et sa soeur qui eux, n'ont pas quitté leur village d'origine.
On attend avec carole, Curtil son père, mais j'ai perdu patience et ai décidé d'abandonner cette lecture. Comme toujours, le moment où l'on lit un livre détermine dans une certaine mesure le plaisir que l'on prend. Ce livre a un rythme lent, il est sans doute préférable de le lire lorsque l'on a de longues plages de libres, cela n'a pas été mon cas et de fait, j'ai eu du mal à m'imprégner de l'ambiance et à suivre l'histoire.
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Il est de ces auteurs que je suis de façon inconditionnelle, Claudie Gallay fait partie de ce petit nombre d'écrivains dont j'achète le livre "les yeux fermés" sans même regarder la 4'ème de couverture.'
Une part de ciel est pour moi de la même trempe que Les Déferlantes ,les vagues sont ici de neige , la mer est toute blanche mais les habitants de Val ,ce village perché dans les hauteurs du massif de la Vanoise, sont aussi durs et tendres que des marins , la nature est leur seul maître !
Carole rejoint ,à l'approche des fêtes de Noël ,Val, le village de son adolescence où vivent Philippe, son frère, garde forestier et Gaby , sa soeur. Les voilà réunis dans l' attente de Courtil ,ce père toujours absent mais qui revient parfois et les convoque en leur envoyant une boule en verre pleine de neige. Carole , séparée de son mari, vit seule à Saint -Etienne, ses filles sont parties au loin; Gaby vivote dans un bungalow de fortune, son homme Ludo est en prison et elle l'attend;Philippe est plongé dans ses recherches sur l'itinéraire suivi par Hannibal et ses éléphants.
L'attente commence, la vie passe lentement et les souvenirs refont surface...
Roman intime, intimiste, "Une part de ciel" est un bijou de sensibilité, d'amour , de tendresse, avec en arrière-fond le combat des habitants omni présent doit -on laisser les bulldozers entrer en action et apporter un développement économique substantiel ou faut-il rester immobiles et vivre comme les anciens ?
A lire sans hésitation :)

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Je pense qu'il faut connaître le milieu de la montagne pour bien s'imprégner de l'atmosphère lourde, pesante de cette histoire. Attention, pas les stations de skis, non, les tous petits villages de montagne coupés en deux par une route, avec un café, une épicerie, le boulanger qui passe deux fois par semaine et rien d'autre. Un froid polaire, de la neige à n'en plus finir, le ciel gris, tellement gris qu'on pense qu'il va finir par nous ensevelir. Les jours se ressemblent inlassablement, il n'y a rien, rien que la neige et le froid. La signification du titre de l'histoire est peut-être là… ou ailleurs. La solution pour ne pas devenir fou : avoir des habitudes et ne rien changer. C'est là que Carole arrive par le train, un miracle ce train qui ne dessert presque plus aucun village, en cette fin d'année. Elle n'est pas là par hasard, elle a reçu une boule de verre – ou boule de neige – celle qui annonce le retour du père depuis l'enfance. Carole vient donc dans son village natal retrouver son frère et sa soeur pour attendre Curtil leur père. Les jours passent, Carole prend ses habitudes. le père n'arrive pas mais Carole ne repart pas. Elle garde en elle une blessure d'enfance et elle veut savoir. Elle se rapproche de sa soeur, de son frère, elle pense, cherche dans ses souvenirs et observe. L'auteure nous livre Les non-dits d'une fratrie, les blessures, la beauté de cet amour fraternel et cette pause que l'on fait à un moment ou un autre de la vie pour se questionner, regarder sa vie et repartir de plus belle. Et le père dans tout ça ? Vous n'avez plus qu'à vous plonger dans le livre, armé d'une écharpe, de gants et d'un bonnet, avec une tasse de café brulant.
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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critiques presse (5)
LaLibreBelgique
10 octobre 2013
Avec le poids des silences où se murmurent les conversations essentielles et les sentiments forts. Subtil et envoûtant, un livre à l’écriture simple.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
LeFigaro
19 septembre 2013
Lentement mais sûrement, Claudie Gallay tisse son intrigue pour mieux ménager la surprise finale. Ses phrases sont courtes et incisives, ses mots, simples mais choisis, dans des chapitres resserrés à dessein.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Actualitte
10 septembre 2013
Ce livre se gagne, pas à pas, et laisse au final une sensation un peu mélancolique, délicate et profonde. Durable.
Lire la critique sur le site : Actualitte
LeFigaro
21 août 2013
On retrouve le goût de l'auteur pour l'évocation de personnages cabossés par la vie dans une France âpre et fière. Un roman d'atmosphère.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
LePoint
15 juillet 2013
Tout comme la notion de terre, la puissance fictionnelle du microcosme des origines. On le sait, oui, mais Claudie Gallay le met joliment en émotions, sans jamais tomber dans l'affectation. En 2008, elle avait "trusté" la rentrée littéraire de janvier avec Les déferlantes. Dans la même veine, Une part de ciel est du genre à vous mettre une boule dans la gorge parce qu'humainement juste.
Lire la critique sur le site : LePoint
Citations et extraits (141) Voir plus Ajouter une citation
Je suis née ici, d'un ventre et de ce lieu. Une naissance par le siège et sans pousser un cri. Ma mère a enterré mon cordon de vie dans la forêt. Elle m'a condamnée à ça, imiter ce que je sais faire, revenir toujours au même lieu et le fuir dès que je le retrouve.
Deux fois par an, avec le père des filles, on faisait la route. Parfois en train, le plus souvent en voiture. Saint-Étienne, Vienne, Lyon, et on tirait à l'est, Chambéry, Saint-Jean-de-Maurienne. On ne restait jamais longtemps, quelques jours à certaines vacances, celles de Pâques et du bel été. Des jours pris sur nos congés, on voulait que les petites connaissent le pays, qu'elles rencontrent Yvon, Gaby et la Môme. Qu'elles aient un aperçu du sol, du sang. Et de la famille.
"Dès que je vois les cimes, j'ai le cœur qui se tend", c'est ce que je disais au père des filles. Je m'arrêtais toujours cinq minutes après le panneau d'entrée, dans le même virage, une courbe d'ombre derrière la chapelle. La main au panneau. Il fallait que je prenne l'air. De grandes goulées de vent froid que j'avalais les yeux dans le ciel et les pieds dans le fossé.
Je m'arrêtais aussi au retour. Même endroit. De l'autre côté.
L'été précédent, j'étais venue seule.
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Mon bel épicéa, une pousse offerte dans le numéro 347 d’un Pif Gadget daté de 1975. Je l’avais plantée dans un pot. Aux premières feuilles, la mise en terre. La brindille avait pris vingt mètres et ses aiguilles brunes tapissaient le sol. Je me suis collée au tronc. J’ai noué mes bras. Les arbres sont vivants, celui qui les plante choisit une place pour eux et à tout jamais les racines les retiennent.
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Quelques lignes narraient le chagrin infini qui avait submergé Christo à la mort de sa mère. (...) Le vieil homme avait confié : " Ce n'est pas sur la vieille dame qui est morte, ce n'est pas pour ça que Christo pleure. Chritso pleure pour la jeune femme, sa maman, quand il était un petit garçon."
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Le train a stoppé le long du quai. Une gare sans guichet. Les fenêtres étaient murées par des parpaings.
Philippe m'attendait. Son badge de garde forestier brillait au revers de sa veste. Il avait pris des rides en vrac, les cheveux en broussaille, une barbe de trois jours et des kilos en trop.
Philippe est mon frère.
À part lui, il n'y avait personne.
Personne non plus en face, sur l'autre quai.
- Ça va ?
- Ça va.
- Pas trop long ?
- Non.
Le train est reparti. Il desservait Modane, après la frontière et Bardonecchia.
Un autre allait passer dans quatre minutes. Direction Chambéry. Celui-là ne s'arrêterait pas.
Philippe a voulu qu'on attende Gaby. On s'est assis sur un banc. L'horloge au-dessus de la porte marquait un temps d'une seule aiguille, celle des minutes s'était décrochée et reposait dans le fond bombé du cadran.
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La vie, on ne la refait pas. On fait des choix et on laisse des choses. Il m'arrive de penser à celles que je laisse. Les choix qui restent. Tout ce qu'on ne vit pas. Il faudrait des vies de plus pour vivre certaines de ces choses.
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Vidéo de Claudie Gallay
Grandir, trouver son chemin, sa place dans le monde, rêver, évoluer et s'adapter, c'est le grand défi de la jeunesse. Luc Chomarat "Le fils du professeur" (La Manufacture de livres), Clara Dupont Monod "S'adapter" (Stock) et Claudie Gallay "Avant l'été" (Actes Sud). Animée par Élise Lépine, journaliste
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