Je n'ai pas retenu beaucoup de ce roman, Les interprètes, et je l'ai encore moins compris. Tellement que je ne lui accorde que deux étoiles. C'est rare, extrêmement rare. Habituellement, même si un roman ne me plait pas, je réussis à lui trouver des points positifs. Mais là, néant. Et pourtant, son auteur, Wole Soyinka, est un artiste primé, même récipiendaire d'un prix Nobel. Que s'est-il passé ? Il a produit un truc trop cérébral et hermétique ? Son éditeur n'a pas osé lui faire remarquer que son bouquin méritait d'être revu et corrigé ? Ou bien c'est moi qui suis passé complètement à côté d'une oeuvre magistrale ? C'est possible que certains y voient le travail d'un génie. Toutefois, moi, je ne le ferai pas. Dès le début, je me suis senti un peu perdu bien que je doive admettre que je n'ai pas mis beaucoup d'effort pour essayer de comprendre. Je n'étais pas intéressé, encore moins motivé. Il faut dire que ça traite d'un sujet précis à une époque précise, soit les années 60 en Afrique, et je n'y connais que dalle ! Les interprètes, c'est plusieurs personnages qui s'entrecroisent, qui disparaissent, qui reviennent sans trop qu'on sache pourquoi, etc. Mais leurs péripéties ne m'interpelaient pas. Surtout, je n'arrivais pas à saisir une intrigue principale qui les reliait toutes. Bien sur, toutes ces aventures sont l'occasion pour aborder des thèmes comme le retour au pays (d'Afrique) après s'être promené dans les grandes métropoles de l'Occident, le sort réservé à l'élite intellectuelle, la politique, la corruption, etc. Un brin d'existentialisme ? Les personnages représentent quelque chose, ça, je suis capable de le sentir, mais au-delà de ça… Je trouvai quelques uns d'entre eux caricaturaux (mais certains les trouveront audacieusement drôles) alors que d'autres manquaient de chair. En somme, je n'y croyais pas. À part cela, le style de l'auteur de m'a pas plu, je ne lui trouvais pas ce petit je-ne-sais-quoi qui aurait pu compenser. J'aurais sans mieux fait d'aborder l'oeuvre de Soyinka par autre chose, apprivoiser ce grand écrivain par ses pièces de théâtre, moins denses que ce roman effrayant.
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On suit un groupe de personnes dans le Nigeria des années 60, peu de temps après l'indépendance. Universitaires, intellectuels, religieux et autres voient leurs destins se mêler. Malheureusement, le fil est franchement confus, on passe du coq à l'âne sans crier gare et cela rend le roman difficilement compréhensible...(pour moi en tout cas)
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«Au contraire. La polygamie est un concept tout à fait moderne. Oh, je ne nie pas que la pratique est ancienne, mais qui parlait de polygamie alors?»
Wole Soyinka – Un siècle d'écrivains (France 3, 1996)
L'émission « Un siècle d'écrivains », numéro 60, diffusée sur France 3, le 21 février 1996, et réalisée par Abdelkrim Djaad et Ahmed Rachedi.