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4,17

sur 1718 notes
J'ai ouvert ce livre avec l'envie de le dévorer, le thème étant vraiment très attirant, mais j'ai quand même ressenti quelques longueurs qui m'ont empêché de le lire avec avidité. Nous suivons l'histoire de Ci, homme vraiment très malchanceux qui avide de connaissances, va être un des premiers médecins légistes (et enquêteur par la même occasion).
J'ai pas mal peinait avec les quelques 200 premières pages, où l'on suit Ci au travers de tous les événements qu'il va vivre, il va de malchance en malchance, fait souvent les mauvais choix, ne rencontre pas souvent les bonnes personnes, bref j'ai trouvé un peu long et un peu rengaine, le fait que Ci aille de banqueroute en banqueroute, et au lieu d'avoir pitié de lui, il m'a exaspéré, j'ai eu beau essayer de me dire que l'histoire se déroulait dans les années 1200, rien n'y a fait, le personnage m'a énervé.
Ensuite, enfin on arrive vraiment au coeur du sujet et j'ai plus apprécié ma lecture, Ci aide d'abord un devin au cimetière ou indirectement il va parfaire ses connaissances et ensuite va être embauché par l'empereur pour enquêter sur une série de meurtre, toute cette partie là se laisse lire, mais n'est pas non plus des plus palpitants.
La fin du livre est celle que j'ai le plus apprécié, sans rien vous dévoiler bien sûr, nous assistons à un procès (thème que j'apprécie beaucoup dans la littérature) et l'envie de connaître la fin m'a enfin prise.
Je vous recommande malgré tout ce livre qui est avant tout un récit historique sur la découverte de la médecine légale et qui m'a permis de découvrir quelque chose que je ne connaissais pas du tout.
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Inspiré d'un personnage réel, cet épais roman tient autant du polar que de la fresque historique. le résumé tient de la gageure tant l'intrigue rebondit à chaque chapitre et les propos touchent autant à la politique, la société, la morale qu'à la science.
On peut néanmoins dire que l'histoire se déroule dans la Chine du XIIIème siècle. Ci Song fuit son village natal, à la suite de la condamnation de son frère et la mort de ses parents, en compagnie de sa soeur malade. A Lin'an, il devient fossoyeur. En raison de son aptitude à « lire les morts » il se trouve mêlé à une vaste et bien sombre conspiration qui pourrait remettre en cause l'autorité de l'empereur.
Après un début un peu lent et long, certainement nécessaire pour exposer les personnages et l'époque, on part dans une aventure où le pauvre Ci incarne une sorte de petit poucet isolé face à de multiples ogres malfaisants. On lui conseillerait bien de ne faire confiance à personne surtout à ceux qui prétendent l'aider. L'histoire est aussi un prétexte pour analyser les codes sociaux d'une période marquée par la violence et pour raconter les premiers pas de la médecine légale. « le lecteur de cadavres » est à cette branche de la médecine ce que « le roman de la rose » a été pour les bibliothèques. Roman de haut vol et de pur plaisir.
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Dans ce roman historique nous suivons les aventures de Song Ci,, jeune étudiant de médecine et de loi dans une Chine médiévale mystérieuse et envoûtante. Ce roman aurait pu s'intituler "tribulations d'un chinois en Chine" si le titre n'avait pas été pris. Il arrive toutes sortes de mésaventures et de malheur à ce jeune Ci seul survivant avec sa soeur malade de sept ans d'une série d'événements ayant décimé le reste de la famille. Ce événements trouveront leur explication à la fin de l'histoire. Après moult malheurs Ci parvient à intégrer l'université de son rêve pour poursuivre ses études, mais cela ne signifie pas la fin de ses malheur bien au contraire. Suite à un concours de circonstances il sera impliqué dans une enquête où il risque sa vie et dans cette enquête ses extraordinaires don d'observation et de déductions seront davantage un danger qu'une aide. La conclusion du roman se déroule lors d'un procès que n'aurait pas dédaigne Perry Mason.

J'ai beaucoup aimé ce roman historique basé sur l'histoire vraie de Song Ci qui avait des dons exceptionnels pour la médecine légale et qu'on considère aujourd'hui comme le père de cette discipline. N'oublions pas toutefois que C'est un roman et que les aventures qui lui sont attribuées sont fictives. Ce qui rend le roman plus intéressant qu'un simple documentaire. le rythme du roman est très bon, les personnages bien définis, leurs motivations bien claires sauf lorsque l'auteur veut nous amener sur une fausse piste. On apprend aussi bien des choses sur le confucianisme, le droit pénal de l'époque en Chine, les outils à la disposition des médecins chargés d'examiner les corps, le devoir d'obéissance des plus jeunes envers leur aînés etc...

Ce fut vraiment un bon moment de lecture, la fin est enlevante et le dénouement quoique prévisible à un certain moment nous réserve quand même quelques surprises.
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Ma première impression sur ce livre a été faussée dès le départ : dans l'édition du Livre de Poche, « le lecteur de cadavres » est présenté dans la collection « Policier ».
Sans autre indication, j'ai donc attaqué ma lecture, et assez rapidement j'ai trouvé que l'intrigue était à la fois un peu faible et très étirée dans le temps, et que beaucoup de place était réservée à la description de la société chinoise du XIIème siècle. J'ai tout de même poursuivi une lecture somme toute assez agréable, en suivant les aventures et les différentes affaires criminelles résolues par le héros Ci Song.
Ce n'est qu'à la fin de l'ouvrage qu'une note de l'auteur, qui à mon avis aurait dû être placée plutôt en préface, m'a expliqué qu'il s'agissait là d'un roman historique, ou encore d'une biographie romancée consacrée à celui qu'on peut considérer comme le fondateur chinois de la médecine légale.
Cela n'enlève rien à la qualité du texte, et d'ailleurs Antonio Garrido écrit à la fin de cette note, après un passage consacré au classement des romans en « genres » : « Sincèrement, je crois que dans ce cas serait opportune la définition des genres que nous a laissée l'ineffable José Manuel Lara, président et fondateur du groupe éditorial Planeta : « Il n'existe en réalité que deux sortes de romans, les bons et les mauvais ».
Le roman est donc bon, quoique par moments les péripéties inventées par l'auteur soient un peu excessives : Antonio Garrido reconnaît que, les détails connus sur la vie réels de Ci Song étant très rares, il en a inventé pour donner plus de vie à son récit. Pour ma part, je trouve que par moments il en fait un tout petit peu trop… mais j'ai tout de même pris du plaisir à suivre les aventures de cet enquêteur opiniâtre et courageux.
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Laissez vous embarquer dans un autre siècle, dans un autre pays, avec ses codes et son sens de l'honneur qui nous paraissent aussi rigides qu'archaïques. Sa galerie de personnages vous fait plonger dans la Chine et ses coutumes, son mode de vie et la cruauté des grands envers les petits, qui n'a rien à envier à celle de nos seigneurs et serfs du Moyen Age.
Et l'on a le sentiment d'apprendre des choses, d'ouvrir une fenêtre vers un paysage que l'on avait jamais contemplé.
C'est NCIS mais avec des méthodes du XIIIème siècle.
J'imagine que le travail de recherches effectué par l'auteur a du être aussi énorme que passionnant.
J'ai vraiment apprécié aussi le côté délicat et imagé qui contrebalance la cruauté terrible de cette époque : on oscille entre la plus grande misère et un art de vivre d'une splendeur incroyable. Quant à certaines dénominations, elles sont savoureusement imagées : la caverne à plaisir (je vous laisse deviner de quoi il s'agit), la Tige de jade (en rapport avec la caverne à plaisir...), et les personnages comme Doux Dauphin ou Iris Bleu.
Outre le côté historique de ce roman, il y a l'intrigue, qui vous tient en haleine jusqu'à la fin, ne sachant comme le pauvre Ci Song, sur qui compter. Et le pauvre Ci Song n'est pas aidé. Si l'histoire avait été inventée par l'auteur, j'aurais regretté une exagération dans les malheurs qui s'abattent sur le héros.
Alors, faut-il le lire ? Oui. C'est vraiment intéressant. Attention, certaines scènes ne sentent pas la rose. Passez-vous un peu de camphre ou de baume du tigre sous les narines...
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Avec ce polar historique, Antonio Garrido a imaginé à quoi aurait pu ressembler la vie de Cí Song, homme ayant vécu en Chine au XIIIe siècle et que l'on pourrait considérer comme l'un des pères de la médecine légale.

Cí est un jeune homme d'origine modeste mais ayant des compétences exceptionnelles lorsqu'il s'agit d'observer des cadavres et scènes de crime. Grâce à ses mentors, il se perfectionne chaque jour, au point d'éveiller l'intérêt de l'empereur ! Mais tout n'est pas rose dans la vie de Cí Song : son frère le brutalise et le ridiculise régulièrement jusqu'au jour où il est arrêté dans le cadre d'une sordide affaire, ses parents décèdent dans un incendie et sa petite soeur survivante est atteinte d'une maladie grave, la même qui a précédemment coûté la vie de ses deux autres soeurs. Et les malheurs ne s'arrêtent pas là...

Ce pavé de plus de 700 pages est passionnant ! J'ai failli rater un arrêt de tram en le lisant... Il y a beaucoup de rebondissements et Cí vit à peu près toutes les tragédies possibles et imaginables. Ce n'est pas très crédible de voir le sort s'acharner à un tel point sur lui. Idem quand il continue à se faire avoir ou à prendre la mauvaise décision alors que ce sont des situations déjà vécues dix mille fois... Mais qu'importe, c'est si bien écrit qu'on ne peut que savourer ces péripéties.

"Le lecteur de cadavres" est le fruit de longues recherches de l'auteur et cela se ressent. J'ai appris beaucoup de choses sur la médecine légale de l'époque (dont les bases sont finalement assez proches de celle d'aujourd'hui) et sur les coutumes de la Chine médiévale (grâce au glossaire à la fin du livre). Cí est vraiment doué dans cette matière, il remarque le moindre détail et réussit à assembler toutes les pièces pour reformer le puzzle sous les yeux sidérés des autres personnages... et du lecteur.

Que vous soyez friand de romans historiques ou de polars, je vous conseille la lecture de ce petit bijou. Quant à moi, je serais ravie de découvrir le premier livre d'Antonio Garrido, "La scribe".
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"Le lecteur de cadavres", d'Antonio Garrido, nous plonge dans la Chine médiévale du XIIIème siècle. "Ci" est un jeune homme qui, après avoir été l'assistant d'un juge à la capitale, doit revenir dans son village natal suite au décès de ses grands-parents, comme le veut la tradition. Il passe ainsi des enquêtes criminelles aux travaux des champs, et retrouve au passage son grand frère qui le rue de coups. Jusqu'au jour où le vieux Chang est retrouvé décapité dans une rizière, et où "Ci" doit mener l'enquête...
Il ne s'agit en fait que du tout début de l'histoire, parce qu'en 600 pages il va en arriver des choses à notre héros ! Fugitif, devin, étudiant, et même enquêteur auprès de l'empereur. le livre raconte en fait de manière romancée l'histoire du 1er médecin légiste de tous les temps : on apprend plein de trucs sur l'étude des cadavres (trop bien), mais aussi plein de choses sur cette société chinoise de l'époque, qui était d'une cruauté sans nom. Bref, pas mal, même si c'est parfois un peu long et moyennement écrit.
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Ce livre est une splendide putréfaction.
Avant d'écrire son roman, Garrido a minutieusement étudié le "Xi Yuan Ji Lu" qui est un traité légiste écrit par le père de la médecine légiste, Cí Song (le personnage principal du livre). Il faut donc se préparer à rencontrer des thématiques telles que les lois touchants les juges légistes, les protocoles d'interventions, les listes de châtiments, les façons de pratiquer l'examen d'un cadavre, les étapes de décomposition d'un corps, leurs altérations, l'exhumation, l'analyse de cadavres décomposés, l'examen des os, l'emploi de révélateurs chimiques, les morts causées par des coups, objets tranchants, maladies, décapitation (...) et le tout dans un décors respectant fidèlement les normes d'hygiène du Moyen- Age.
Bien heureusement, la lecture de ce roman est bien plus agréable que ce qu'on pourrait bien y croire. le destin de ce jeune Chinois est absolument extraordinaire. Amené à enquêter sur une série d'assassinats , à l'égal du Juge Ti de van Gulik, Cí Song est époustouflant. Son audace, sa perspicacité, son impressionnant sens de la déduction lui ont permis de bousculer les très respectées règles confucéennes.
Un excellent polar historique, rigoureusement préparé.
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Le lecteur de cadavres

Dans une note page 721, Antonio Garrido nous explique qu'il a choisi de ne pas nommer les personnages par leurs noms chinois, pour éviter toute confusion entre trente ou quarante Song ou Shang. Et c'est déjà un grand mérite que d'avoir pris cette initiative lorsqu'on se sent noyé par les patronymes japonais de David Peace dans Tokyo année zéro ou les répétitions indigestes de Yu Hua dans brothers.

Ci (song) est le personnage principal de cette épopée flamboyante et passionnante où rien ne fait défaut, tant au niveau du développement de l'histoire que dans la description de la Chine du moyen âge et de ses coutumes à la fois barbares, pacifiques et justes. Chacun ayant droit à la réussite par le mérite. Et dans ce monde finalement assez civilisé Ci garde toutes ses chances car Il n'est pas sot Ci Song (Mille excuses, j'avais envie de la faire)

Ci, jeune homme de vingt ans, est un peu iconoclaste comme tous les exaltés qui connaissent le fil de la possible vérité. Il sait lire dans les morts. Il voit au-delà des évidences et ose, là où ses pairs hésitent sachant qu'en se trompant ils risquent la mort. Il est subtil et fort comme un Poirot…

Le lecteur de cadavres est un récit parfaitement équilibré où les surprises sont au détour de chaque page. Et jusqu'à l'antépénultième. Un vrai décapant pour les crises dépressives.

Acheté par hasard à la gare d'Avignon pour passer le temps, ce livre n'a eu de cesse de me faire tourner les pages et même de regretter que cela s'achève. du coup j'ai lu la postface, le glossaire, les notes, les remerciements, la bibliographie, la table des matières et le numéro d'impression 3012231 chez Brodard et Taupin à La Flèche.

Je l'aime bien ce bouquin.
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Je suis assez partagé à l'issue de ma lecture du « lecteur de cadavres », roman inspiré par la vie d'un personnage ayant réellement existé. Il faut reconnaitre que l'histoire, qui se déroule dans la Chine du XIIIème siècle, est plutôt dépaysante, et non dépourvue d'intérêt. le roman étant assez bien documenté, on y découvre, sur les pas du héros, Ci Song, une société empreinte de traditions, assez pesantes pour certaines. J'ai toutefois trouvé que les péripéties s'enchainaient à l'excès, notamment dans la première partie, et que cela avait tendance à desservir l'intrigue générale, qui ne débute finalement réellement qu'après plus de 300 pages. Voilà, un avis mitigé donc au final sur ce polar historique…
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