Jean Gattégno/5
8 notes
Résumé :
Croyez-vous qu’il soit possible de raconter la vie d’un homme dont la postérité n’a retenu avant tout que le pseudonyme ?
Est-il possible d’établir un « état civil » du pseudonyme ?
Autrement dit, « Lewis Carroll » est-il bien Charles Lutwidge Dodgson, troisième enfant de Charles Dodgson, desservant de la paroisse de Daresbury, près de Manchester, et venu au monde le 27 janvier 1832 ? « Lewis Carroll » est-il ce même Charles Lutwidge Dodgson qui mourra... >Voir plus
Est-il possible d’établir un « état civil » du pseudonyme ?
Autrement dit, « Lewis Carroll » est-il bien Charles Lutwidge Dodgson, troisième enfant de Charles Dodgson, desservant de la paroisse de Daresbury, près de Manchester, et venu au monde le 27 janvier 1832 ? « Lewis Carroll » est-il ce même Charles Lutwidge Dodgson qui mourra... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2)
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Cet essai nous présente sous une forme encyclopédique différents articles (exemples : Célibat, Mathématiques, Liddell…) autour de l'univers de Charles Ludwig Dogson, tranquille professeur de mathématiques et de logique, en opposition avec son nom de plume, son avatar, son double parfois dérangeant, Lewis Carroll, apôtre du non-sens et auteur du premier grand succès de la littérature jeunesse britannique : « Alice au pays des merveilles » !
Dans cette relation pas toujours fluide, lequel est Jekyll, lequel est Hyde ???Difficile de répondre ! le travail de Jean Gattégno rend parfaitement compte de la complexité du personnage, sans complaisance, sans édulcoration, mais en évitant avec dextérité le sensationnalisme et le graveleux.
D'une grande érudition (parfois un peu trop complexe à mon goût quand il emprunte le vocabulaire de la psychanalyse freudienne), établi à partir de sources quasi-directes (lettres du romancier notamment), ce livre débroussaille les faits et les contre-vérités à scandales en toute impartialité. Sa lecture nous invite à mieux comprendre la dualité Dogson/Carroll en replaçant l'homme dans son contexte socio-historique. Passionnant et parfois glaçant...
Dans cette relation pas toujours fluide, lequel est Jekyll, lequel est Hyde ???Difficile de répondre ! le travail de Jean Gattégno rend parfaitement compte de la complexité du personnage, sans complaisance, sans édulcoration, mais en évitant avec dextérité le sensationnalisme et le graveleux.
D'une grande érudition (parfois un peu trop complexe à mon goût quand il emprunte le vocabulaire de la psychanalyse freudienne), établi à partir de sources quasi-directes (lettres du romancier notamment), ce livre débroussaille les faits et les contre-vérités à scandales en toute impartialité. Sa lecture nous invite à mieux comprendre la dualité Dogson/Carroll en replaçant l'homme dans son contexte socio-historique. Passionnant et parfois glaçant...
Peut on être un maniaque de l'ordre, et écrire un texte aussi farfelu qu'Alice au pays des merveilles ? être homme d'église et jouer avec des petites voisines en leur demandant de poser pour des photos ? Avoir écrit "les éléments de géométrie plane algébrique" et, seize ans plus tard, "la chasse au snark" ? Etre féru de photographie, et de logique ? Telles sont les nombreuses contradictions que compte la vie de Charles Dodgson, plus connu sous le pseudonyme de Lewis Caroll. Pour qui s'intéresse à cet auteur, cette biographie se lit très agréablement, et fourmille d'informations sur cet auteur à la personnalité aussi complexe et fascinante que son oeuvre littéraire.
Citations et extraits (6)
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Alice avait trois ans en 1855, mais ce n’est qu’en 1856 qu’il fit sa connaissance. Entre-temps, il avait rencontré sur la plage deux de ses cousines, la petite Frederika — « l’une des enfants les plus adorables que j’aie jamais vues (...) l’une des enfants les plus gentilles que j’aie jamais vues, et en même temps, la plus jolie : chère, douce, jolie petite Frederika ! » (Journal, p. 62-63) — puis Gertrude, sœur de Frederika, « encore plus jolie que ma petite préférée Frederika ; elle a vraiment le plus beau visage d’enfant que j’aie jamais vu » (p. 65). Puis, ç’avait été le premier contact avec son frère, Harry, alors âgé de neuf ans (« sûrement le plus joli garçon que j’aie jamais vu »), et, deux jours plus tard, avec sa sœur Lorina, l’aînée des filles, qui avait sept ans. La première rencontre avec Alice eut lieu un mois et demi plus tard, le 25 avril 1856, lors d’une des premières expéditions photographiques de Carroll dans le collège ; Carroll marqua ce jour « d’une pierre blanche », signe irréfutable d’une grande émotion ; (...).
Alice
Alice Liddell
Alice
Alice Liddell
Mais on pouvait encore tenter de reprendre, dans un souci de cohérence et un effort d’unification, l’ensemble de « l’univers de Lewis Carroll », la littérature et la vie s’éclairant mutuellement pour constituer — restituer — cette totalité qui fut « Lewis Carroll » : je l’ai tenté moi-même il y a quelques années ; mais refusant la biographie, et estimant que les écrits étaient, à l’exception d’Alice et de la Logique, pratiquement inconnus, j’avais fait porter sur eux l’essentiel de mon effort. Depuis, les études carrolliennes en France ont connu une progression fantastique : après l’apport essentiel de Gilles Deleuze, il y a eu la préface d’Hélène Cixous à De l’autre côté du miroir et les études réunies par Henri Parisot dans un Cahier de l’Herne ainsi que la première traduction française de Sylvie et Bruno.
Avant-propos
Avant-propos
(...) ce n’est pas Alice Liddell que Carroll fait vivre et revivre dans son conte, c’est une image idéale : la sienne. Qu’elle résulte en partie de la contemplation passionnée d’une fillette de chair et d’os n’est pas douteux ; ainsi chacun de nous croit-il lire, dans le visage ou la destinée d’un autre, son propre visage et sa propre destinée.
Alice
Les deux Alice
Alice
Les deux Alice
La nomination de Liddell comme doyen de Christ Church, annoncée en juin 1855, fut généralement mal accueillie dans le collège, et Carroll se fit l’écho dans son Journal de ces sentiments (p. 51). Il n’eut jamais lieu lui-même de rectifier cette première impression8, mais la présence, aux côtés du doyen, de ses quatre enfants : Harry, Lorina, Alice et Edith, l’amena à voir les choses sous un autre jour.
Alice
Alice Liddell
Alice
Alice Liddell
La vie de Charles L. Dodgson, son neveu l’a écrite dès l’année de sa mort. Celle de Carroll supposerait, pour être possible, le pouvoir de trancher entre la vie et les livres : l’auteur d’Alice est-il un autre homme, ou le même, que le révérend-professeur-mathématicien de Christ Church College ?
Avant-propos
Avant-propos
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Video de Jean Gattégno (1)
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