Lors d'un salon de livre, j'ai découvert cette anthologie. Anthologie assez intéressant pour ceux qui veulent assouvir leur faim de fantastique.
Nous avons des nouvelles fantastiques made in France. Il est difficile de dire lequel est le plus réussit. Ils comporte tous des thèmes différents :du comique, du glauque, du surréalisme, du gothique...on en à pour tous les goûts !
Personnellement, j'ai adorée "La fillette au manteau de sang" qui revisite le conte du petit chaperon rouge avec une touche mélancolique.
"Bois hurlants" est pas mal aussi. L'auteur manie bien l'intrigue tournant sur une mystérieuse fille communiquant avec les arbres, sur fond de la Seconde Guerre mondiale.
Mais la nouvelle dont je n'ai pas aimée est "Petite chose avide". Cette nouvelle est la plus malsaine et la plus glauque que j'ai lu, exploitant un thème très délicat à abordé et surtout connu des connaisseurs de légendes urbaines...
Mais ne passez pas à coté de ce bijou. Vous voulez du fantastique français ? Lisez le !
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Pour avoir côtoyé plusieurs vrais fantômes, je savais qu'ils étaient tristes, vengeurs, perdus, ou affamés. Mais jamais charmants ! Et ceux qui semblaient charmeurs cachaient en fait un piège mortel.
Je fus furieux pendant plusieurs mois, mais j'étais impuissant. La mode était au surnaturel mignon. Les jeunes femmes ne rêvaient plus du Prince Charmant, mais de vampires à la peau de diamant.
L'amour d'un monstre ne pouvait pourtant être que torturé et impossible – comme l'était l'amour réel, la plupart du temps.
C'est dans cette confusion et cette fureur que j'étais plongé lorsqu'on me présenta Frederica. Je le précise, car vous allez penser que ce que j'ai fais à cette jeune femme n'était que pure vengeance. Toutefois j'ai agis sous le coup de la colère, et j'ai voulu, je pense, faire un exemple. Il ne s'agissait pas de froide revanche, mais de démonstration.
Cette frêle et innocente Frederica, donc, avait le crâne vérolé par cette mode insensée d'horreurs amoureuses. Elle voulait que je lui présente un fantôme.
Interview de Jo Walton à l'occasion de la sortie de Ou ce que vous voudrez (Or What You Will ) aux éditions Denoël.
Traducteur : Thomas Bauduret