Sept nouvelles, d'inégale longueur mais toutes écrites avec raffinement. Sept contes au parfum de femme : Maria la catalane, Linda l'américaine, Sofia et Carlota les castillanes, Fina la portugaise, Olga (ou Vera ?) la russe, Socorro la mexicaine et enfin Laure la française. D'âges divers, toutes sont belles et ont des rapports avec le surnaturel. Prodiges de la nature, ou illusion de celui ou celle qui les a connues et ne les oubliera jamais ? On ne le saura pas mais il y a tout de même des indices troublants, des petits détails qui ne trompent pas. Avec son talent habituel de conteuse, Magic Gazier nous emmène là où elle veut, au pays des rêves éveillés. Magic Gazier, un nom de cirque ? Oui, et alors ? Au cirque aussi il y a des magiciens...
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Recueil de nouvelles où chaque narrateur ressasse des souvenirs d'enfance ou de jeunesse qui leur paraissent surnaturels. Ils ont tous en effet rencontré des femmes singulières, hors du commun, leur procurant parfois des craintes ou un sentiment de mal être en leur présence. Des sorcières ? Pas vraiment comme on l'entend habituellement mais des femmes surprenantes dans tous les cas. La dernière narratrice se croit elle-même un peu sorcière, ayant écrit des romans qui ont pris forme dans le futur...
Une belle écriture mais cela reste des nouvelles, les histoires sont courtes et pour certaines, j'avais envie d'avoir une suite. Un bon moment de lecture quand même pleine de suspense.
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J’ai compris que Frédérico était un vieux client de mon ami. Il me dirait plus tard qu’il l’avait connu avec son ancienne épouse, une anglaise morte par accident il y a dix ans. C’était la première fois qu’il rencontrait Vera, ce soir.
J’ai serré des mains d’hommes et m’apprêtais à faire de même avec celle de Véra. Les autres bavardaient, réglant les dernières modalités de paiement des toiles. Vera m’a traversé de son regard vert. Elle a pris la main que je lui tendais, l’a retournée, a suivi du bout de l’ongle les lignes de vie et de cœur. Elle n’a pas dit un mot. Ses yeux brillaient étrangement. Elle connaissait le passé, me cachait l’avenir. Elle a refermé ma paume, a serré mon poing entre ses deux mains. Et lorsque j’ai murmuré : « Adieu Olga », elle a ajouté simplement : « Il est écrit que nous nous reverrons encore… »
Antoine prétend que je suis un curé laïque, un confesseur avec diplôme de médecine psychiatrique et long travail psychanalytique en sus. J'ai tout, dit-il, pour être un exploiteur mondain des désespoirs confortables d'une bourgeoisie qui s'ennuie. Mais, lorsqu'il y a cinq ans, j'ai quitté Paris pour cette petite ville de province, il s'est senti soulagé : "Là-bas tu n'auras guère l'occasion de te prendre pour Lacan."
8 février 2013 :
À propos de Retour parmi les hommes «La beauté de Vincent, c'est de guetter les catastrophes, de voir le bonheur comme une erreur passagère. En cela, il fait partie des grands personnages de la littérature contemporaine, capables d'alimenter encore quelques suites... Un grand Besson !» Clara Dupont-Monod, Marianne La Trahison de Thomas Spencer «L'analyse est menée finement, la jalousie, les souffrances indiquées avec tact. le talent de Philippe Besson, la manière douce et tendre qui lui attire de plus en plus de lecteurs, consiste à ne jamais élever la voix, à montrer que les mouvements du coeur forment l'essentiel d'une vie humaine.» Dominique Fernandez, le Nouvel Observateur Un homme accidentel «Philippe Besson vient de réussir un roman intense et fulgurant.» François Busnel, L'Express L'Arrière-Saison «L'Arrière-Saison a la beauté mélancolique d'une sonate d'automne.» Michèle Gazier, Télérama Une villa en Italie, le soleil trop fort, des ferries qui font la traversée vers les îles, une romancière qui peine à finir un livre, un jeune officier de l'Académie navale, un accident de voiture à des centaines de kilomètres, l'enchaînement des circonstances, la réalité qui rejoint la fiction, la fin d'un amour, le commencement d'un autre peut-être. Dans ce roman plus personnel qu'il n'y paraît, l'auteur de L'Arrière-Saison dresse le portrait d'une femme puissante et de deux hommes fragiles, en proie à des hésitations sentimentales. À propos de son dernier roman Une bonne raison de se tuer «Tout l'art de Besson est là, dans l'introspection des âmes, le déphasage entre l'intime et le public, la marche inexorable du temps.» Marianne Payot, L'Express «Philippe Besson explore l'envers du rêve américain dans un de ses plus forts romans.» Pierre Vavasseur, le Parisien «Portée par un style implacable, dépouillé de tout apitoiement et de tout pathos, l'intrigue a des airs de tragédie grecque, où chacun est en marche vers son destin sans que rien ne puisse l'arrêter. On est touchés en plein coeur.» Valérie Gans, Figaro Madame «Philippe Besson explore la part intime des êtres et traque leur moindre secret. Il gagne encore son pari.» Jean-Claude Perrier, Livres Hebdo «Si juste et terrible. Quel magnifique portrait de femme et de nous aussi !» Joseph Macé-Scaron, le Magazine littéraire «Un livre qu'on lit d'une traite... C'est très triste et très doux.» Gilles Martin-Chauffier, Paris Match
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