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EAN : 9782743642556
350 pages
Payot et Rivages (17/01/2018)
3.28/5   56 notes
Résumé :
Un polar enlevé et décadent, au tournant de la première guerre mondiale, dans le Paris cosmopolite et endiablé de la mode. Nous sommes à la Belle Epoque. Le couturier Paul Poiret donne une fête somptueuse au cours de laquelle la comtesse russe Slavskaïa est retouvée morte. Le précieux collier qu'elle arborait a disparu. Son secrétaire, jeune immigré juif qui a fui les Bolcheviks, est soupçonné... 
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Critiques, Analyses et Avis (24) Voir plus Ajouter une critique
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La Belle Epoque, les fêtes décadentes, le milieu de la mode et des arts où tout n'est que luxe, champagne, danse, et nuits torrides, voilà le contexte de ce roman.
Il se déroule à Paris, en 1912, et c'est durant une fête donnée par le célèbre couturier Paul Poiret, pour fêter la sortie de son premier parfum, qu'une comtesse russe va être assassinée et sa rivière de diamants va être volée.
Le roman met du temps à démarrer, le meurtre n'a lieu qu'au bout d'une centaine de pages.
Il s'agit donc davantage d'un roman historique que d'une intrigue policière.
La partie consacrée à l'Histoire est très développée, on y parle d'antisémitisme, de la Russie, des bolchéviques, du fort sentiment nationaliste de certains personnages, des années fastes, d'avancées technologiques comme les voitures ou le paquebot Titanic…
L'enquête ne m'a pas passionnée plus que ça, on suit plusieurs pistes avant de comprendre qui a tué la comtesse, mais ça passe presque au second plan après les descriptions détaillées de l'époque et du milieu de la haute couture.
Un roman agréable à lire mais qui ne me restera pas forcément en mémoire très longtemps, le monde superficiel de la mode ne m'a pas vraiment captivée et la partie policière est sans grande surprise.
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Belle Epoque, Paris. Comtesse russe. Trois éléments pour me plaire. Merci aux éditions Payot Rivages de m'avoir envoyé ce roman. Cest un roman policier dont l'intrigue est plutôt basique mais c'est surtout l'ambiance et l'atmosphère, l'effervescence d'une époque que je recherche en lisant ce genre de romans.

C'est ce mélange de divers éléments culturels que j'apprécie qui m'a plu dans La Mille et Deuxième Nuit de Carole Geneix. L'auteure, on le voit bien dès le début du roman, est fortement influencée par la littérature russe, les héroïnes un peu dramatiques et théâtrales et les personnages masculins romanesques dans une situation ambiguë et souvent désespérée. Voilà donc une comtesse russe excentrique et son domestique, enfin "secrétaire", homme de compagnie, fidèle, loyal, surnommé Dimia. C'est aussi l'époque des Chanel et consorts, des voitures à pédales qui roulent à 50km/h à fond les ballons, l'époque de la démesure, de l'opulence, de la construction du Titanic, mais aussi la défiance vis-à-vis des Juifs et des Allemands...

Dès le commencement les personnages sont sympathiques, seul le fils de la comtesse russe est une brute épaisse. C'est d'ailleurs le défaut du roman, Igor, ce personnage sans foi ni loi dont l'unique ambition est d'intégrer une famille française riche et noble afin de s'enrichir et de gagner une réputation. Un personnage trop stéréotypé.

Mais le roman se lit très vite. Une écriture fluide et fidèle à la Belle époque, avec de superbes descriptions des salons, des boudoirs, des costumes, des fêtes, des moeurs et des heurts de cette période mouvementée où tout va changer brusquement. 1912. Plongée dans cet univers de plumes et de sequins, de coupes de champagne et de vin blanc coulant à flot, de fanfreluches et de rivières de pierres précieuses..., on se régale des excentricités et des folies des riches aristocrates ou arrivistes. Parfois frivole et matérialiste, cette société était aussi un mélange culturel, de différentes nationalités, de différentes horizons, de différentes idéologies... une génération du progrès, juste avant la guerre.

Et c'est le monde de la mode qui est le mieux décrit avec le personnage de Paul Poiret et de sa femme et sa muse Orianne. A travers la fête qu'il organise pour le lancement de sa collection et de son parfum, nous nous retrouvons comme dans une immense "party" dans "Gatsby le Magnifique", entre grandeur et décadence. Il y a aussi du piquant et l'humour dans ce roman. de nombreux rebondissements qui entourent la disparition de la comtesse et son collier. J'ai donc lu ce livre d'une traite, fascinée par toutes les possibilités qu'offrait une telle époque. Et puis quelle opportunité d'intégrer le naufrage du Titanic dans cette intrigue.

Au fur et à mesure, on suit les réussites et les échecs des personnages bien que le roman soit regrettablement trop court. Pourtant il manquait un petit quelque chose à la fin. Un je ne sais quoi de plus enlevé. Parce qu'à ce moment "charnière" de l'Histoire, il aurait fallu développer un peu plus. L'enquête de l'inspecteur Bertholet est intéressante mais presque trop rapide.

Oui, on regrette que ce roman se termine si vite.

On voudrait plus de froufrou, de perles, d'or et d'argent, de chapeaux à plumes et de rivières en diamants.
Lien : http://www.unefrancaisedansl..
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À Paris au début du siècle dernier, l'insouciance est de mise : les prémices de la guerre sont encore loin et pour l'aristocratie et la belle société, l'heure est à la fête.
Celle de Poiret en l'occurrence, où le tout Paris qui compte va se presser à sa Mille et Deuxième Nuit, pour couronner son succès de prince de la mode et lancer son dernier parfum.
Proche de Poiret, la comtesse Slavskaïa s'y rend, accompagnée de son jeune secrétaire Dimia qui s'y éprend d'Oriane, danseuse aussi mystérieuse qu'elle est belle. Mais pendant qu'il roucoule, la comtesse est assassinée. Et son splendide collier dérobé.

L'intrigue - assez classique - est posée : reste aux policiers de l'époque à y retrouver leurs petits, entre dénonciations, héritages, interrogatoires musclés et fuite sur le Titanic. le tout avec en toile de fond la Russie tsariste qui commence à trembler sous la menace bolchévique, l'antisémitisme larvé qui gagne une bonne partie de l'Europe, sans oublier la police française courant moins vite que Bonnot et sa bande mais bientôt suréquipée sur ordre de Clémenceau.

Cela fait un peu beaucoup et La Mille et Deuxième Nuit souffre parfois d'une forme de "surdocumentation" qui nuit à son intrigue et alourdit la lecture par des détails inutiles et malheureusement souvent répétés.

Le reste est plaisant mais, comme souvent dans les premiers romans, laisse un sentiment inégal entre quelques belles pages bien tournées, et d'autres au style plus faible ou peu crédibles. J'attendrai donc le prochain livre de Carole Geneix pour me faire un avis plus étayé, celui-ci m'ayant partiellement laissé sur ma faim.

Merci à Rivages de leur confiance pour cette lecture en avant-première.
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Roman historique plus que policier même si un crime est commis lors de la fameuse soirée" la Mille et Deuxième Nuit" donnée par le couturier en vogue durant la Belle Epoque, à savoir Paul Poiret.
Nuit où tout est permis pour les quelques 300 convives invités parmi le "gratin" parisien.
En toile de fond, l'auteur nous conte les épisodes historiques de l'époque; nationaux et internationaux.
On est poussé, enlevé par le rythme d'écriture comme dans une chorégraphie, un ballet.
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Une ambiance Art Nouveau se dégage de ce livre, une couverture superbe.
L'auteure en se basant sur des personnages et une soirée ayant existé , crée un roman tourbillonnant.
Un grand nom de la haute couture, Paul Poiret, organise LA soirée de la décennie, celle où il faut voir être : invités triés sur le volet par M.POIRET. Celui-ci prépare avec minutie chaque détail de cette folle soirée costumée.
Autour du couturier gravite sa femme, égérie de la marque et quelques mannequins jeunes et jolies. Ainsi qu'une comtesse russe, qui a fui son pays, exubérante à souhait, flanquée d'un jeune secrétaire particulier, russe aussi, dévoué corps et âme et d'un fils pire qu'une mauvaise graine.
Un livre où se côtoient des noms très connus et des personnages inventés hauts en couleur. Pour info le soirée a vraiment eu lieu et elle a été à la hauteur de toutes les attentes et bien sûr, inoubliable.
Un livre à lire pour ses personnages magnifiques et la description de l'ambiance des années 1910, une ambiance vivante, raffinée, excessive, des habits et des accessoires somptueux. Des destins passés, présents, futurs, rêvés avec aussi un bateau qui part en 1912, le Titanic.
A découvrir.
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
C’est l’ heure de la mise à mort. [...]
Igor, en gabardine et gants bordeaux, se tient près du sanglier agonisant. Chiens, montures, cavaliers, tous le regardent en silence. Les fox-hounds
anglais reprennent leur souffle, langue pendante, allongés dans l’herbe poisseuse de sang ; les chasseurs évaluent déjà la beauté du pelage, le poids des défenses, l’étendue des blessures ; les chevaux oublient de piaffer, épuisés de leurs heures de course à fond de train dans les landes saumâtres et les chemins de forêt embroussaillés de ronces, soulagés que les fouets et éperons aient cessé de pleuvoir sur eux.
Le sanglier hagard gratte la terre et souffle mais ne se sauve pas. Igor bande ses muscles. Le sang du pelage déchiqueté par les crocs des chiens goutte sur l’herbe.
[...]
Enfin un homme empoigne son cor et sonne l’hallali.
Igor, l’épieu à la main, démonte. Il n’a pas peur. Tout le monde le regarde. Il est le plus fin chasseur de l’assemblée. [...]
Il s’approche du pourceau et l’empale d’un coup sec, du garrot jusqu’au bas-ventre, puis s’agenouille devant la masse informe et râlante. Il sort un à un les viscères de l’animal encore vivant, concentré, fourrageant au plus profond des entrailles pour en arracher la chair sanguinolente, bas morceaux que les dogues épuisés vont se partager dans le désordre, et maintenant Igor a extirpé avec délicatesse le cœur palpitant, les poumons roses, les boyaux entortillés et les jette au petit bonheur sur la meute en déroute. Certains chiens en reçoivent sur la tête, d’autres, les plus jeunes, jappent au hasard en mordillant les jarrets de leurs voisins. Bientôt, le cadavre déchiqueté est traîné sur des dizaines de mètres par les dogues devenus fous.
Lorsque Igor se relève, [...]. Il s’essuie les mains pleines de sang dans sa pochette de soie et remet ses gants, puis part au galop traquer les chiens agonisants sur la lande et qu’il abattra ou recoudra à vif, si la bête en vaut la peine.
[...]
Le cheval d’Igor, épuisé, a ralenti sa course et trottine en lorgnant les herbes sèches des fossés. Igor aperçoit un chien, au loin, et arrive à sa hauteur. Celui-ci gémit et le regarde, suppliant. Il descend de sa monture et le retourne comme une crêpe. Un intestin rose est sorti du ventre et l’arrière-train est brisé. L’œil est vitreux. Dommage. C’est sa petite Diane, la
plus fine chasseuse de la meute.
Il lui caresse la tête, pensif, et lui tire un coup de pistolet entre les deux yeux. La chienne gémit. Il sourit.
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Elle qui pouvait sans lever le petit doigt séduire la terre entière n'était rien à côté d'un livre.
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Drôle d'affaire , tout de même, que cette Mille et Deuxième Nuit. Tant d'eau avait coulé sous les ponts! Il y avait eu la guerre, la Grande, le succès, les femmes, les voyages. Il avait eu de la chance.
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Toutes ces années, il avait essayé de se fondre dans la masse, de prendre une allure goguenarde, de parler chiffons, art et progrès à la terrasse des cafés des grands boulevards, de tempêter contre l'Etat et la politique, de commenter sans fin le temps qu'il faisait, comme les français. En vain. Les neiges mortes et les samovars joufflus de sa jeunesse l'emportaient sur l'éternelle grisaille parisienne, lui enserrant la gorge comme dans un étau. Il ne serait jamais Français. Il serait pour toujours le Juif.
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Les fiances du journal n'étaient pas au mieux et la rédaction accusait l'"or juif" d'y être pour quelque choses. Qu'était devenue la France des Lumières et de la tolérance, celle de Voltaire et de Zola dont il était tombé amoureux si jeune ?
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Vidéo de Carole Geneix
Carole Geneix vous parle de son roman "La Mille et deuxième nuit".
Passionnée par la Belle Époque et les Ballets russe, elle se met à écrire "La Mille et deuxième nuit", son premier roman policier. Elle renoue avec l'esprit du roman populaire dans une histoire à la fois fantaisiste et mélancolique, où l'Europe succombe à ses démons avant de sombrer dans la guerre.
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