Dans ce roman autobiographique,
Alain Gerber analyse trois périodes marquantes de sa vie, en les séquençant en trois chapitres distincts : le jeudi après-midi (pour l'enfance), le samedi soir (pour l'adolescence) et le vendredi soir (pour l'âge adulte).
Rédigé de manière introspective, le récit un peu fantasque et ironique est sans concession pour la personnalité de l'auteur qui n'épargne aucun trait de son tempérament dans l'autoportrait qu'il dessine avec une plume trempée dans l'acide…
On se perd un peu dans ses affabulations de petit garçon égoïste et d'adolescent en mal de repères, puis plus tard d'écrivain en mal d'inspiration sous le regard d'une épouse patiente et conciliante. Grand spécialiste de jazz, c'est donc sur fond musical que l'auteur dévoile ses états d'âme, à grands renforts de pensées philosophiques plus ou moins complexes, traduisant les sentiments de doute et de défaitisme, quasi pathologiques, qui assaillent en permanence son esprit.