La cuisinière d'Himmler

Quelle fripouille cette vieille dame, elle m'a bien eue ! Elle m'a d'abord aguichée avec son titre de "cuisinière d'Himmler" et son récit du génocide arménien, mais finalement, ces moments de sa vie n'occupent que quelques chapitres. C'était un peu frustrant. Franz-Olivier Giesbert a préféré survoler les heures sombres du XX siècle et laisser toute la place aux perigrinations loufoques de son héroïne. Et moi, je ne l'ai pas trouvée sympathique cette Rose. Elle est égoïste, méchante, manipulatrice et même un peu vulgaire. Elle m'agacait vraiment.
Je reconnais tout de même que l'auteur a une belle plume et que l'histoire est bien menée bien qu'elle rappelle un peu trop le livre de Jonas Jonasson (il figure d'ailleurs dans la liste de la bibliothèque en fin de livre).

Rose est née en 1907 sur les bords de la Mer Noire. À peine âgée de 10 ans, elle fuit le génocide arménien pour un long périple qui la mènera successivement en France, où elle fonde une famille et ouvre son premier restaurant dans le Paris des années folles, puis en Allemagne nazie, à New-York, en Chine maoïste, avant de terminer ses jours à Marseille.

Franz-Olivier Giesbert a dressé le portrait rocambolesque d'une femme qui a traversé le 20ème siècle et son lot d'horreurs.

C'est une sacrée bonne femme : forte, drôle, combattive, amoureuse de la cuisine, de la vie, de l'amour.

A 100 ans passés, après avoir reçu une mystérieuse lettre d'Allemagne lui faisant part du décès de Renate Fröll, Rose, personnage haut en couleur, et cuisinière encore en fonction, décide d'écrire le récit de sa vie mouvementée, depuis l'Arménie, sa terre natale, en passant par Marseille, la Provence, Paris, puis l'Allemagne nazie, les Etats Unis, la Chine maoïste, pour revenir à Marseille, la ville qui lui a offerte toutes ses chances.C'est qu'il lui en est arrivé des choses à la truculente Rose. Elle est drôle, touchante. On est embarqué dans ses (més)aventures, au gré de l'Histoire du XXème siècle.
Le style est fluide, ce roman se lit vite et m'a fait sourire à plusieurs reprises. Évidemment, c'est caricatural, mais c'est ce qui fait tout le charme de l'histoire de vie de Rose.


Et en plus, son pragmatisme face aux situations extrêmes qu'elle traverse donne une grande leçon de vie. Elle garde le sourire, la joie de vivre. C'est vraiment un délicieux personnage, touchant.


Bref, une belle lecture.

L'auteur nous conte ici l'histoire de Rose, centenaire accorte et fantasque, ayant traversé sa vie avec un caractère bien trempé, pourtant façonné par les horreurs du XXe siècle. Elle découvrit très tôt dans son enfance les vices des hommes suite au génocide arménien, elle en tira les leçons et en fit sa force future, puis elle traversa les abjections du nazisme avant de rencontrer l'éxaltation du maoîsme.

Son métier de cuisinière lui permit de rencontrer de nombreuses personnalités connues, et de cotoyer l'amour, car elle demeurera une grande amoureuse avec une sensibilité à fleur de peau grace à ses expériences acquises par le passé. Son côté positif lui permettra toujours de rebondir malgré certaines circonstances dramatiques. Elle règlera elle-même ses problèmes de façon définitive . Mais pourquoi tergiverser ?

Certes le personnage est parfois immoral, mais tellement truculent ! Sa devise : "Si l'enfer c'est l'histoire, le paradis c'est la vie". A méditer plusieurs fois par jour........
Lien : http://leslecturesdedorimene..

Très bien écrit comme toujours chez Mr Giesbert et Très divertissant: j'ai passé un très bon moment et regretté de lire la derniére page;-( Cette cuisinière donne vraiment la pêche.

Cuisinière loufoque et truculente,Rose a tout subi:le génocide arménien,les horreurs du nazisme,les délires du maoïsme.
Elle a survécu au xx siècle sans rien perdre de sa sensualité ni de sa joie de vivre.

Je ne sais pas quoi penser de cette lecture. J'ai lu ce roman sur les conseils d'une collègue qui l'a adoré, je l'ai refermé hier et je n'ai pas adoré du tout. La vie de cette femme est si extraordinaire qu'elle perd en crédibilité. Ses vengeances, ses aventures sexuelles n'apportent rien au récit, tout juste un peu de piquant.
Je retiens juste de cette lecture la découverte de l'auteur, que je n'avais jamais lu.

Livre découvert par hasard qui offre une lecture plus axée sur les souvenirs sans être désagréable !

Magnifique roman dont F.O Giesbert dit que ce n'est pas un roman historique!Cependant,j'y ai découvert tout un pan de l'Histoire,que je connaissais plus ou moins.Les personnages sont très attachants.C'est drôle,émouvant,tendre,si VRAI...

le livre commence à Marseille en 2012. Rose, qui tient un restaurant, à près de 105 ans; un petit jeune qui veut arracher son sac va se faire braquer par cette vieille dame indigne! La suite du livre est un retour en arrière pour nous raconter sa vie. A 8 ans, elle est la seule de sa famille arménienne à réchapper du massacre; récupérée par un pédophile, puis par un couple de restaurateurs, elle sera adoptée par des paysans généreux qui ont perdu leurs 3 fils lors de la guerre. il s'agit vraiment d'un roman picaresque, car elle va côtoyer toutes sortes de personnes, des plus pauvres aux plus élevées (elle va rencontrer les nazies les plus hauts placés et certains écrivains célèbres comme Sartre), connaître bien des revers de fortune (par ex, son premier mari et ses deux enfants envoyés dans des camps). Elle restera courageuse, affirmant qu'elle va bien parce qu'elle n'hésite pas à se venger de tous ceux qui lui ont causé du tord. Deux bémols: le passage avec les nazis est trop long et eu efficace; la façon d'évoquer l'amour est très cul-cul: pour ses deux grands amours, elle les rencontre, échange de regards et le soir même ils décident de passer leur vie ensemble... la greffe de cet aspect conte de fée niais sur un personnage caustique ne prend pas, on n'y croit pas...