Le
regain, c'est à la fois cette herbe qui repousse après la première fauchaison mais c'est aussi le synonyme de retour, le retour de ce que l'on croyait être perdu.
Dans ce troisième volet de la Trilogie de Pan,
Jean Giono nous chante à nouveau un merveilleux hymne à la terre.
Panturle, un vieux garçon, se retrouve seul à Aubignane. Viendra alors une femme, Arsule, pour que la terre renaisse et soit fécondée à nouveau.
Giono dévoile ici avec lyrisme, simplicité, modernité et à recours de métaphores le mythe grec des origines.
On retrouve dans ce roman tout l'attachement de
Giono pour la terre et la vie paysanne. Il s'agit bien là d'un retour aux sources, d'un renvoi à nos racines profondes, d'une sorte de rappel à l'ordre qui nous dirait : « Souviens-toi d'où tu viens, n'oublie pas cette terre qui te nourrit, n'oublie pas celle qui est notre Mère à tous. » Mais ce n'est pas un retour à la vie primitive qui est prôné ici. Bien au contraire. Panturle et Arsule, au contact l'un de l'autre, vont simplement retrouver le chemin de la Civilisation : la nécessité du feu, le besoin de propreté, l'envie de pain d'où découlera la culture de la terre et pour finir, le besoin de procréer. Et tout cela, en harmonie avec la nature.
Giono nous invite là à une réflexion écologique sur le rapport des hommes avec leur environnement et c'est une bien douce leçon de vie...
La Trilogie de Pan se termine là. On comprend bien à la lecture de ces trois romans la référence au dieu Pan, divinité de la Nature, dieu des bergers et des troupeaux. D'ailleurs,
Giono n'a pas choisi au hasard le nom du personnage de Panturle. Il fait référence à la montagne toujours présente dans so
n oeuvre, la Lure, montagne de Haute-
Provence et bien évidemment au dieu Pan.
Je viens d'achever cette trilogie mais ma (re)découverte de
Giono ne s'arrêtera pas là car j'ai soif de so
n oeuvre !