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4

sur 1035 notes
Très emotive
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J'ai lu ce livre il y a des années.
Le revoir dans la liste Babelio a réactivé des souvenirs puissants.
Je suis une lectrice invétérée et à l'âge auquel j'ai lu Regain, je devais être âgée de 15 ou 16 ans. A l'époque, je dévorais littéralement tous les ouvrages se présentant à moi.
J'ai lu Regain et j'ai failli périr d'ennui. Les descriptions interminables de la cruche sur la vieille table de ferme, du champ de colza ou des mains du travailleur. C'est loooooooooong à lire.
Bref, je n'ai pas accroché et j'ai compris que les romans trop "descriptifs" n'étaient pas faits pour moi :-)
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Dans cette oeuvre de Giono qui restera à jamais parmi mes meilleurs moments de lecture (réitéré souvent !), on trouve tous les caractères de son oeuvre.
Circulent dans cette Provence poétiquement dépeinte des forces telluriques, et maléfiques parfois il est vrai. Des forces primitives nées de la nature, du coeur des hommes et de leurs jeux mutuels et ininterrompus.
On est, comme souvent chez cet auteur, à la lisière du surnaturel et au sein d'une mythologie toute personnelle et cependant non exempte de liens avec les mythologies traditionnelles (grecque en particulier).
Giono campe ici parmi ses plus beaux personnages : le géant Panturle au coeur nimbé de bonté, Arsule la petite fleur silencieuse et opiniâtre de Provence, Gedemus qui porte tant de ces mesquins caractères imputables au masculin mais qui n'en reste pas moins doué d'une certaine malice...
Quelques autres encore, secondaires mais brossés avec même verve et vérité.
Une ode à la Terre, certes, mais une ode au coeur éternel des hommes, à ses espoirs, ses angoisses et ses passions.
Et le style magnifique d'un des plus beau chantre de la Provence, comme un élan poétique à l'aune des rythmes de la Nature.
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Quelle écriture admirable. Il faut lire Regain pour entendre cette langue qui fait parler les éléments et fait absolument corps avec son sujet - la condition de l'homme simple aux prises avec la nature, l'aridité et la fécondité de la terre, le dénuement, le déclin et le renouveau, le désir, l'éternel cycle. Pour nous, citadins du XXIe siècle, ce texte est poignant parce qu'il fait revivre une simplicité abrupte, une sobriété que nous ne connaissons plus, un rapport au temps, à la terre, aux cycles naturels que la modernité a bouleversé mais qui est encore une part de nous, qui tressaille à la lecture de Regain.
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Quelques villages perchés bien réels (Sault, Banon, Vachères …), d'autres fictifs, reimaginés, que l'on croit reconnaitre (Simiane, Ongles , Revest du Bion…) composent le décor pittoresque de ce roman pastoral dans lequel Giono raconte la Terre, qui se meurt, abandonnée, désertifiée par ses habitants. Ceux qui restent, bien peu, très peu, sont endurcis jusqu'à la corne, violents, jamais méchants car chez eux, demeurent un petit bout de chair fragile, une parcelle d'âme encore tendre, un coeur qui ne s'est pas complétement fermé, sclérosé et qui vont permettre de reprendre souffle, d'y repuiser vie.
Dans Aubignane, ne restent, après le départ de Gaubert, 80 ans, qui fut forgeron que Panturle, un sauvage, un peu fada, qui vit de braconnage et la vieille Mamèche qui quitta un jour son Pièmont natal ( un clin d'oeil aux origines paternelles de Giono ) pour connaître ici une vie de malheur .
Mamèche veut trouver une femme à Panturle. C'est pourquoi, à son tour, elle abandonne sa bicoque. Effectivement, une femme va arriver. .
Grâce à Arsule, Panturle se sociabilise, reprend goût à la vie,Il va devenir père. Grâce à sa vitalité retrouvée, à son labeur , la terre se régénère, redevient nourricière ,le village lui aussi reprend vie et se repeuple petit à petit .
Un roman métaphorique , tout en force, une plume qui raconte ce pays qui avait pour nom "Basses Alpes" ( appellation modifiée en Alpes de Haute Provence car jugée désobligeant), austère et rigoureux , plein de lumière , de vent ,d'humanité de fraternité.

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Panturle est célibataire. Dans le village de Provence où il vit, ils ne sont plus que trois : la vieille Mammèche, le vieux Gaubert et lui-même. 
Lorsque Gaubert s'en va finir sa vie chez "le fils", puis que Mammèche disparaît, non sans avoir promis à Panturle de lui faire rencontrer une femme, Panturle devient l'unique habitant du village.
Arsule, après un passé douloureux, vit avec un rémouleur, Gédémus. Gédémus l'exploite ; il est inintéressant et fainéant.
Mais bientôt, sous l'action discrète mais efficace de Mammèche, Arsule va rencontre Panturle. Un amour va naître, un village va renaître !
Un bon Giono : bonne narration, Provence omniprésente, grandeur et petitesse des âmes humaines, amour de gens simples...
Chronique belle, touchante et sincère. 
Et puis, il y a l'écriture de Giono qui, par la qualité de son style, nous porte encore un rien plus haut dans l'émotion et la beauté. 
"Regain" finit en beauté la trilogie de Pan.
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Intrigant et prenant
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Arsule, Panturle, Gedemus. Des noms disparus tout comme cette Haute Provence du début du 20ème siècle. Nous sommes sur le plateau de Haute Provence à Aubignane,village abandonné où vivent La Mamèche, vielle femme italienne ayant perdu mari et enfant, Gaubert le forgeron et Panturle 40 ans qui vit de la chasse.
GAubert va retourner chez ces enfants à Banon.
Reste La Mameche et Panturle pour voir mourir Aubignane.
Il faut une femme ! décrète La Mameche et elle disparaît.
Cette femme ce sera Arsule mais aussi la Terre de Haute Provence.

Dans cette troisième partie de la Trilogie de Pan, Jean Giono dans un style naturaliste,solaire,mystique va nous donner à voir le Regain

Regain d'un village , Regain d'un homme et d'une femme , Regain d'une Terre
Les passages ou Giono nous décrit le plateau, le vent ,la Terre sont d'une beauté phénoménale tout comme les mots qu'il choisit pour nous donner sa Haute Provence.
"Il est debout devant ses champs.Il à ses grands pantalons de velours bruns,à côtes ;il semble vêtu avec un morceau de ses labours.
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« Regain » détonne un peu dans mes lectures, essentiellement composées de romans policiers, de westerns ou de BD. Mais j'ai pris beaucoup de plaisir à le lire… ou plutôt à le relire puisqu'il semblerait, au vu de mon nom et de ma classe griffonnés en première page, que je l'ai déjà lu il y a de très nombreuses années de cela (il ne fait décidément pas bon vieillir, la mémoire fout le camp...).

« Regain », c'est une histoire d'une grande simplicité, un hameau de Haute-Provence qui se meurt, et qui va doucement renaitre. Ce sont de magnifiques personnages (Panturle et Arsule, bien sûr, mais pas seulement…), de chaleureuses relations humaines, de la solidarité malgré l'isolement. C'est une nature, des paysages, du vent aussi. C'est une langue riche, colorée, chantante, pleine d'odeurs et de sons. de sensations également. Et de la nostalgie, témoignage d'un monde différent. Meilleur peut-être, je ne sais pas…à chacun d'en juger.
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Le regain, c'est à la fois cette herbe qui repousse après la première fauchaison mais c'est aussi le synonyme de retour, le retour de ce que l'on croyait être perdu.

Dans ce troisième volet de la Trilogie de Pan, Jean Giono nous chante à nouveau un merveilleux hymne à la terre.
Panturle, un vieux garçon, se retrouve seul à Aubignane. Viendra alors une femme, Arsule, pour que la terre renaisse et soit fécondée à nouveau.
Giono dévoile ici avec lyrisme, simplicité, modernité et à recours de métaphores le mythe grec des origines.
On retrouve dans ce roman tout l'attachement de Giono pour la terre et la vie paysanne. Il s'agit bien là d'un retour aux sources, d'un renvoi à nos racines profondes, d'une sorte de rappel à l'ordre qui nous dirait : «  Souviens-toi d'où tu viens, n'oublie pas cette terre qui te nourrit, n'oublie pas celle qui est notre Mère à tous. » Mais ce n'est pas un retour à la vie primitive qui est prôné ici. Bien au contraire. Panturle et Arsule, au contact l'un de l'autre, vont simplement retrouver le chemin de la Civilisation : la nécessité du feu, le besoin de propreté, l'envie de pain d'où découlera la culture de la terre et pour finir, le besoin de procréer. Et tout cela, en harmonie avec la nature. Giono nous invite là à une réflexion écologique sur le rapport des hommes avec leur environnement et c'est une bien douce leçon de vie...

La Trilogie de Pan se termine là. On comprend bien à la lecture de ces trois romans la référence au dieu Pan, divinité de la Nature, dieu des bergers et des troupeaux. D'ailleurs, Giono n'a pas choisi au hasard le nom du personnage de Panturle. Il fait référence à la montagne toujours présente dans son oeuvre, la Lure, montagne de Haute-Provence et bien évidemment au dieu Pan.

Je viens d'achever cette trilogie mais ma (re)découverte de Giono ne s'arrêtera pas là car j'ai soif de son oeuvre !
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