AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,94

sur 274 notes
Les écri­vains ont, à chaque époque, leur façon de se racon­ter. Au XVIIe siècle, on n'avait peu l'habitude de se répan­dre en confi­den­ces sur sa vie privée, surtout pour un philo­so­phe. Même Montai­gne au XVIe n'a écrit sur lui-​même que pour nous faire compren­dre qu'il « portait en lui l'humaine condi­tion » et donc nous ne connais­sons rien, ou pres­que, de ses amours ancil­lai­res ou autres ! On sait peu de choses sur une petite Fran­cine, enfant d'une servante en place à Amster­dam chez le libraire qui accueillera Descar­tes, elle est née en juillet 1635 et morte en 1640. La servante, sa mère, savait écrire et Descar­tes écri­vit lors de la mort de l'enfant qu'il avait connu « le plus grand regret qu'il eût jamais senti de sa vie ». Voilà les source sûres qui donnent corps à ce roman « histo­ri­que ».

L'auteure du XXIe Siècle, cher­che à donner vie à cette Héléna que Descar­tes aurait séduite et avec qui il a eu une enfant.C'est parti­cu­liè­re­ment compli­qué pour l'auteure, Gene­vre Glas­furd, car elle a bien du mal à imagi­ner les senti­ments et les réflexions d'une femme de cette époque. le fait que cette servante sache lire et écrire suffit-​il pour l'imaginer indé­pen­dante et libé­rée des carcans de son époque ? Ce ne sont là que des hypo­thè­ses qui ne sont guère convain­can­tes, d'ailleurs on sent que l'écrivaine, par soucis de vérité sans doute, ne sait pas trop quel parti pren­dre : Héléna est à la fois très reli­gieuse et éprise de liberté.

Cette histoire d'amour entre une servante protes­tante et un grand écri­vain fran­çais catho­li­que dont on sait histo­ri­que­ment que peu de chose, prend trop de place dans le roman. La descrip­tion des diffi­cul­tés pour écrire libre­ment un livre de philo­so­phie dans des pays domi­nés par un pouvoir reli­gieux obscu­ran­tiste est beau­coup plus inté­res­sante. Et puis, comme dans tout roman histo­ri­que, le fait d'amener le lecteur à vivre dans une société du temps passé, nous fait décou­vrir une autre époque et d'autres lieux mais j'étais mal à l'aise parce que je sentais bien que l'auteure voulait donner une forte person­na­lité à une jeune femme dont on sait si peu de choses, même si le fait de savoir lire et écrire était peu banal, cela n'en fait pour autant la « femen » du XVIIe.
Lien : http://luocine.fr/?p=7573
Commenter  J’apprécie          10
Une très belle histoire, racontée avec douceur et poésie.

La ressemblance avec La jeune fille à la perle m'a donné envie de découvrir ce roman. le cadre et l'époque sont similaires, nous sommes aux Pays-Bas au XVIIeme siècle.
Helena, jeune domestique vient d'être engagée par un libraire. Dans cette demeure, elle va rencontrer et côtoyer le philosophe René Descartes. Les deux personnages, sont liés par une relation spéciale, et devront porter sur les épaules les conséquences de cet amour illégitime. En effet, à cette époque, la place des femmes est telle que l'on imagine. C'est d'autant plus difficile d'être une femme issue d'un milieu modeste. Pourtant, au contact du libraire et ensuite, de Descartes, Helena va apprendre l'écriture, le pouvoir des mots. Elle entrevoit un espoir et un autre avenir. Toute sa vie elle va se battre pour devenir autre chose qu'une domestique et pour assurer un avenir décent à sa famille. L'écriture la conduit tout naturellement vers le dessin et elle développe un don insoupçonné. C'est une figure féminine qui a du cran et dont les malheurs sont d'autant plus injustes.

Si le récit souffre par moment de quelques longueurs et de dialogues parfois minimalistes (à certains moments les personnages sont peu locaces), le fond est en revanche soigné et on ressent l'affection que porte l'auteur à ses personnages. Comme l'avait fait Tracy Chevalier pour le peintre Vermeer, ici Guinevere nous plonge dans l'intimité de Descartes. Grand penseur dont on sait finalement peu de choses, il a pourtant bien eu une fille. Héléna a réellement existé. Ce qu'ils ont vécu durant les quelques années chez le libraire d'Amsterdam n'est pas avéré. Guinevere Glasfurd nous fait découvrir à sa manière ce qu'aurait pu être cette liaison.

J'ai réellement apprécié cette histoire, qui pour un premier roman est très réussi.
Commenter  J’apprécie          30
Je me souviens de mes cours de philo où nous étudions : "Le discours de la méthode de René Descartes et je dois dire que j'attendais avec impatience la sonnerie qui pour moi, mettait fin à 2 heures de "supplice".
La lecture de cette histoire m'a permis de me réconcilier un tant soit peu avec René Descartes et à le découvrir sous un autre jour, d'autant que l'histoire, après vérification est basée sur des faits réels.

Lors d'un séjour à Amsterdam, chez un libraire, R.Descartes, va rencontrer une jeune servante:Helena, qui l ' étonnera; en effet, celle-ci est autodidacte et à appris à lire , à écrire seule; intrigué, curieux, Descartes va l'encourager et l'aider dans sa soif de connaissances.Mais le coeur bien vite rejoindra l'esprit et de cette union, naîtra une petite fille "Francine".
Une liaison fort mal perçue dans cette ville d'Amsterdam du 17ème siècle, deux personnages que tout oppose: l'origine, l'éducation, la condition sociale, la religion:lui est catholique, elle protestante.
Une histoire d'amour tendre malgré quelques orages, finement décrite avec subtilité ,un voyage enrichissant aux pays Bas. Un bon petit roman , lu en une journée pour se détendre , se délasser,.A conseiller♡♡♡.
Commenter  J’apprécie          50

J'AI TOUT SIMPLEMENT A-DO-RÉ !!!

C'est l'histoire d'une jeune servante assoiffée de connaissances

Elle a appris à écrire seule

Elle écrit tout le temps

Puis elle rencontre un savant français, que son maître loge à demeure... et ce savant s'intéresse à elle.

Il lui procure du papier pour qu'elle s'entraîne à écrire

Il lui parle de ses travaux

Il la traite en égale...

La jeune fille lui inspire des pensées philosophiques...

jusqu'au jour où...

Bizarrement, je ne m'étais jamais imaginée jusqu'ici que Descartes ait pu avoir une vie amoureuse. L'idée même m'aurait paru saugrenue, à contempler son portrait aux traits si austères, si sévères. Et pourtant... Descartes était un homme aussi bien qu'un philosophe... un homme avant même d'être un philosophe. Et lui aussi pouvait éprouver les morsures de la passion.

L'histoire d'amour entre lui et Helena est touchante.

Tout les oppose : leur âge, leur condition sociale, leur religion, leur nationalité. Seul l'amour les réunit. Ou bien est-ce le désir ? Ou l'amour du savoir ? Peut-être au final seulement le goût de leur peau ? Mais ils doivent se cacher pour s'aimer. Toute la vie de Descartes, et donc celle d'Helena, est en effet suspendue à la publication de son Discours. Il l'aime sans aucun doute mais c'est un savant attaché à sa réputation... et en ces temps où la religion impose sa loi, il ne fait pas bon y déroger !

Mais je ne vous en dirai pas plus ! A vous de découvrir ce qu'il advint de leur couple en lisant Les Mots entre mes mains...


Une dernière petite chose : on se sent complètement immergé dans ces Pays-Bas du XVIIème siècle qui méprise tant les femmes et souhaite les maintenir dans l'ignorance. Ce qui n'en rend le personnage d'Helena, sa détermination à s'affranchir de sa condition que plus admirable !


Pour conclure, une histoire d'amour bouleversante dans un contexte historique superbement reconstitué !


Lien : https://parthenia27.blogspot..
Commenter  J’apprécie          81
Passionnant !

J'ai mis du temps à lire ce livre. Pas parce qu'il ne m'intéressais pas, au contraire, mais pour mieux m'imprégnier de l'atmosphère, de l'époque et de l'évolution lente mais certaine d'Helena.

Car ce roman est surtout celui de la vie d'Helena, une servante hollandaise, au contact de Descartes.

Je pourrais même dire que Descartes n'est pas si important que cela il pourrait s'agir de n'importe quel homme éclairé, instruit ,riche et étranger. C'est ce que j'ai le moins aimé dans ce livre : on n'en découvre pas plus sur cet homme. Comme Helena on ne fait que l'entrevoir, quand on pense le connaître il nous échappe.

L'auteur s'est inspirée d'une qui a réellement existé, une petite fille abandonnée par sa mère trop pauvre pour l'élever et qui se retrouve servante pour un libraire.

Lorsqu'elle arrive dans la grande ville qu'est Amsterdam elle ne connait pas grand chose de la vie mais peu à peu elle va apprendre à se connaître, découvrir le monde et s'instruire. Mais surtout elle rencontrer le "monsieur" un homme qu'elle n'appellera jamais par son prénom mais dont la vie est liée à la sienne d'une façon que je vous laisse découvrir.

Je m'attendais à une histoire d'amour, qui me permettrai d'en apprendre plus sur Descartes, de découvrir une autre partie de sa vie. Et finalement je me retrouve avec un livre sur une héroine forte que la vie n'épargne pas et qui évolue comme elle peut malgré tout les obstacles posés devant elle, son sexe et sa classe sociale étant les plus gros....

En bref,un roman surprise qui m'a dérouté et dont j'ai aimé l'héroine et l'époque ainsi que le pays où il se déroule. A découvrir.
Lien : http://lemondedeparaty62.ekl..
Commenter  J’apprécie          111
J'ai été vraiment charmée par l'intrigue de ce roman, une intrigue que j'ai eue du mal à lâcher. le roman nous propose de découvrir un récit passionnant et prenant, un récit sur l'indépendance, l'espoir, l'envie, l'amour, les sentiments face à la raison. J'ai dévoré ce livre en deux jours, le retrouvant avec bonheur après le travail.


Pour un premier roman, je trouve l'écriture de Guinevere Glasfurd déjà très travaillée et plaisante. Elle sait mener son récit et a crée une héroïne très touchante (je reviendrai là-dessus plus loin). J'ai vraiment pris un grand plaisir à lire ce roman ne serait-ce que pour son écriture, et j'espère vraiment qu'elle poursuivra une carrière dans l'écriture!

En parlant des personnages, donc, j'ai énormément apprécié Helena. Elle est très, très attachante et j'ai adoré la suivre. J'aime beaucoup la relation qu'elle entretient avec les autres personnages, en particulier Francine et son amie Betje, mais sa relation la plus intéressante selon moi est celle qu'elle a avec l'écriture. Elle se montre si passionnée par l'apprentissage et par la pratique de l'écriture! C'en est très touchant.

Ce livre m'a aussi un peu réconciliée avec Descartes. Comme beaucoup, je l'ai étudié au lycée pour le bac de philo, et c'est vrai que ce n'est pas un personnage que j'adore. En général, j'ai énormément de mal avec la philosophie, en premier lieu parce que je n'y comprends rien. Mais ce livre, même s'il s'agit de fiction, montre Descartes sous un jour un peu plus humain et moins impénétrable. Je ne connaissais absolument pas cet aspect de sa vie et ça me donne envie de me pencher un peu plus dessus.


Au final, Les mots entre mes mains est un petit coup de coeur pour moi, une belle découverte de cette rentrée littéraire qui fait du bien et qui promet une carrière intéressante pour Guinevere Glasfurd. Si vous avez l'occasion de le lire, je vous le conseille!
Lien : http://livroscope.blogspot.f..
Commenter  J’apprécie          21
Ce roman, ce n'est pas l'histoire de René Descartes, mais l'histoire Helena Jans van der Strom. Helena est une servante qui travaille chez un libraire anglais, elle est fascinée par les mots, et a appris seule à lire et à écrire. Pour son époque, Helana a pris beaucoup d'indépendance pour une femme, c'est ce qui rend ce roman si intéressant. Et c'est cette soif d'apprendre chez Helena, qui va fasciner René Descartes lors de son séjour dans la librairie où Helena Travaille.

Si j'ai bien compris le roman, l'auteure s'est inspirée de correspondances réelles entre René Descartes et Héléna, des lettres ont bien été retrouvées. L'auteure précise bien à la fin de son livre que rien n'est prouvé, mais à travers ses lettres, elle a pu supposer tout ce qu'on lit dans le roman. Elle a voulu donner de l'importance à la façon dont une femme, ici Héléna, a pu jouer un grand rôle dans la vie de Descartes. Malheureusement, et encore une fois, l'auteure le précise à la fin de roman, les femmes, bien qu'elles puissent avoir un rôle important, sont les grandes oubliées de l'Histoire. Je trouve du coup sa démarche très intéressante, et cela explique pourquoi tout le roman est du point de vue d'Héléna.


Ce que j'ai décidément beaucoup aimé dans ce roman, c'est de voir comment cette rencontre va apporter à Helena, sa vie va complétement changé. Mais encore plus intéressant, nous voyons aussi les changement qu'Héléna va provoquer sur le célèbre philosophe. Une belle histoire, très émouvante, mélancolique. J'ai apprécié me perdre dans ses pages, je ne peux que vous inviter à vous y plonger aussi.
Lien : https://leslecturesdecristy...
Commenter  J’apprécie          50
Amsterdam, 1635. Helena, une jeune servante, se fait embaucher au service d'un vieux libraire anglais. Amoureuse des mots, elle a appris à lire seule. Quand René Descartes prend résidence chez eux, une idylle se noue entre la jeune roturière qui a soif d'apprendre et le philosophe qui tombe sous le charme de cette jeune femme qui ne s'en laisse pas conter… Mais le temps n'est pas encore venu pour l'émancipation des femmes et une telle liaison ne peut se vivre que loin des regards et des paroles haineuses des gens bien-pensants…
Guinevere Glasfurd nous fait vivre une époque lointaine (?) où la femme était inférieure à l'homme et devait se plier à ses désirs. En quelques mots simples et bien choisis, l'auteure nous plonge dans ce XVIIème siècle hollandais. Elle décrit les émois d'une jeune femme et les idées d'un monde qui croyait encore que la Terre était plate.
Une belle et poignante histoire d'amour.
Commenter  J’apprécie          30
Une histoire insolite, romancée certes mais tirée d'une histoire vraie tout de même. L'auteure nous raconte l'histoire d'amour interdite entre René Descartes, le grand philosophe français en pleine écriture de son "Discours de la méthode" et Héléna Jans, servante chez Monsieur Sergeant, libraire anglais chez qui loge Descartes lors de son séjour en Hollande. de cette union naitra une fille.
Le problème est que nous sommes en 1635, que Descartes est catholique et Héléna protestante et surtout qu'il est un riche philosophe et qu'elle est une pauvre servante, bien des obstacles pour pouvoir vivre sereinement une quelconque histoire d'amour!
Une belle et triste histoire qui nous dépeint le siècle d'or de la Hollande avec ses ports, ses canaux, ses usages, ses villes et les relations hommes/femmes et dominants/dominés à cette époque, complexes au maximum.
Belle écriture, beau style, belle histoire, je recommande.
Commenter  J’apprécie          50
SUPER
Un roman qui ne laisse pas indifférent
L'histoire d'une servante qui a un enfant oui c'est courant mais le père c'est René Descartes alors c'est différent
Pour ma part j'ai découvert Descartes je me suis attachée à tous les personnages
Premier roman de cet auteur à suivre
Pour moi c'est un coup de coeur en plus style trés clair facil à lire et pas mélo
Je vous le conseille
Commenter  J’apprécie          80




Lecteurs (566) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3205 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}