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sur 1204 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
En 1829, du vivant même de Goethe, un des plus extraordinaires des chefs d'oeuvre de la littérature universelle "Faust" a été transposé sur scène, tout entier, en Allemagne, par Ernst August Friedrich Klingemann, un talentueux homme de Théâtre.
Peu à peu, "Faust" parut sur toute les grandes scènes allemandes.
Pourtant pour la première fois en France, Emile Vedel présente, en 1913, au Théâtre National de l'Odéon, un spectacle qui exprime, malgré des raccourcis formidables effectués dans le plus grand respect de l'oeuvre initiale, la puissance du texte allemand.
Le rideau se lève sur la grande rosace d'une cathédrale gothique vue de l'extérieur, les statues nichés dans la pierre prennent la parole.
Les archanges Raphaël, Gabriel et Michel s'adressent au Seigneur qui est lui-même interpellé par Méphistophélès.
Le docteur Faust, serviteur du Seigneur devient l'enjeu de cette conversation et Dieu permet à Satan de le tenter et de l'entraîner doucement dans les sentiers qui mènent à l'enfer.
Le Prologue, très court, est à lui-seul un grand moment de Théâtre.
Douze tableau constituent ce morceau de Théâtre, rendu accessible au public, et qui sont issus pour la plupart du premier "Faust" et de ce que le second a de plus scénique.
La tentation de Faust, l'épisode de Marguerite, l'apparition d'Hélène précèdent le superbe tableau de la mort de Faust, lorsque Méphistophélès vient de le ramener dans son cabinet.
Emile Vedel, ancien officier de marine et écrivain, a écrit une version fidèle et intelligente. Il parvient, dans ce texte à éclairer et à modeler pour la scène les trois personnalités crées par le génie de Goethe : Faust, Méphistophélès et Marguerite.
Cette adaptation, talentueuse et très littéraire, est, aujourd'hui, encore un des textes les plus beaux que le Théâtre ait donné à la littérature.
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Le mythe de l'âme vendue au diable est bien connu. En croyant obtenir des bienfaits, on plonge de le malheur éternel. On signe l'acte tragique dès le début. On l'oublie un instant et on y replonge. le Faust de Goethe n'est cependant pas une tragédie. On y rit, entre étudiants débauchés ou sorcières en sabbat, et on y folâtre, épris d'amour pour une Marguerite qui cède trop vite, et qui regrette ensuite amèrement la perte de sa vertu. Les temps et les moeurs changent. Bien sûr, la lecture ne laisse qu'imaginer les scènes grandioses, horribles ou secrètes. Les mots seuls ne suffisent pas. On a l'impression de lire un livret d'opéra, et d'ailleurs, c'est sous cette forme que se feront les meilleurs Faust...
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Je l'ai lu il y a 20 ans après avoir vu le spectacle aux ruines de l'Abbaye de Villers-la-Ville (Belgique). C'était en plein air et j'en ai gardé un très bon souvenir. Très bonne mise en scène et très bons comédiens :-)

"De la cornemuse écoutez,
Messieurs, la musique divine :
On entend bien, ou l'on devine,
Le schnickschnack qui vous sort du nez."
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J'aime beaucoup le théâtre, mais en tant que spectatrice. Je suis une piètre lectrice, je n'arrive pas à donner vie aux échanges. J'ai besoin que la pièce soit incarnée sinon je me noie dans les changements de personnages. C'est tout de même avec plaisir que j'ai relu Faust, l'éternel insatisfait qui vend son âme au diable pour découvrir les délices que peut offrir la vie mais ne sème que peines et mort autour de lui.
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Comment "critiquer" un tel livre... C'est lyrique, c'est tragique, c'est étrange, c'est supérieur... Cela mérite probablement d'être lu plusieurs fois pour essayer d'en comprendre le sens. J'ai beaucoup aimé la préface de Gérard de Nerval. J'ai également apprécié la pièce bien sûr et les envolées sur l'âme, la vie, etc. Bref une grande oeuvre à avoir lue mais j'aurais aimé y prendre plus plaisir
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Beaucoup de choses ont déjà été écrites sur Faust, que je considère comme une oeuvre littéraire majeure. La traduction de Gérard de Nerval n'a pas pris une ride (ou si peu...) et parvient toujours à retranscrire la puissance littéraire de Goethe.


Je ne reviendrai pas non plus sur le mythe et la déclinaison qui nous est offerte ici. Je dirai simplement qu'au-delà du théâtre, de la littérature et de la poésie, cette oeuvre relie également philosophie et ésotérisme pour en faire un voyage initiatique nimbé de fantastique. Je comprends qu'on puisse ne pas adhérer à cet univers ou cette façon de faire, mais encore une fois, ce livre est puissant.
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Un docteur en médecine érudit qui a passé sa vie à lire et à apprendre tout ce qu'il pouvait, se retrouve désemparé en vieillissant : il a l'impression d'avoir manqué quelque chose.
Il fait alors un pacte avec Méphistophélès : il lui fera découvrir le monde mais Faust en retour sera son serviteur après la mort.
Il découvre alors des lieux de joie comme dans une taverne, une sorcière et sa potion magique, s'applique à séduire Marguerite dont il ruine la réputation. Son frère tente de la défendre mais est tué par Faust et finit par la maudire.
Marguerite, devenue mère, est abandonnée de tous.
La pièce se termine sur le songe d'une nuit de Sabbat ou les noces d'or d'Obéron et Titania pendant laquelle Faust croit reconnaître Marguerite dans une adolescente aux yeux de morte. Il sent un danger pour elle et la rejoint dans sa prison. Mais elle refuse de le suivre et veut expier son crime.
Des thèmes certes intéressants mais une lecture peu agréable.
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Petite, je possédais dans ma bibliothèque un livre de conte dans lequel Faust était adapté pour une lecture enfantine. Dans tout ce recueil, c'est l'un des récits qui m'avait le moins plu et c'est par défaut que je l'ai choisi 20 ans plus tard.
Heureux jour que celui là ! J'ai la faiblesse d'être séduite par les imperfections de mes congénères et ceux qui les exposent éveillent chez moi une empathie naturelle qui va jusqu'à une certaine intimité dans la reconnaissance.
Avec Faust, on y est.
Des sorcières, des dieux et de l'humanité dans tout ce qu'elle a d'imparfaite. J'aurais pactisé également.
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Après Novalis, j'avais envie de persévérer dans le romantique allemand.
Après les souffrances du jeune Werther le Faust de Goethe me faisait de l'oeil sur l'étagère de la bibliothèque de mon fils.
J'ai voulu continuer sa lecture arrêtée à la troisième page...
C'est vrai que ça n'a rien d'évident un tel monument littéraire. C'est un peu comme visiter une architecture baroque, même si c'est plutôt le gothique qui conviendrait le mieux.
Quel dédale, quelle boursouflure lyrique! On ne sait pas comment saisir ce texte, ou plutôt cet enchevêtrement de textes.
Moi qui bêtement imaginais une sorte de huis clos avec seulement trois personnages...
L'oeuvre est surpeuplée, une foule surnaturelle surgit à chaque page.
Les thèmes du romantisme sont bels et bien là, le tourment de Faust, la nostalgie, l'amour, la mythologie antique, le mysticisme exalté, l'ésotérisme, les êtres fabuleux...
Ça apparaît et disparaît comme dans un rêve, si bien qu'on finit par se demander s'il ne s'agit pas simplement d'un long cauchemar, ou d'une descente dans le monde souterrain de l'inconscient de Faust. Méphistophélès ne serait-il finalement que son double "maléfique", même s'il nous est très sympathique.
Sûr que ce monument dantesque aura inspiré la psychanalyse jungienne, peut-être même ce bon vieux Nietzsche pour sa naissance de la tragédie et concept du dionysiaque...
Oeuvre source, intarissable, servez-vous !
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Après ma lecture de "Melmoth" de Charles Robert Mathurin, je suis passé à "Faust" deux ambiances sombres qui m'ont plu.
Je pense aussi à "Frankenstein" de Mary Shelley et "Le Golem" de Gustav Meyrink et tendrait aussi (pourquoi pas) vers le "Mythe de Cthulhu" de Howard Phillips Lovecraft.
J'aime bien le combat intérieur que doit passer l'être humain pour accéder au bien, mais aussi la tentation perpétuelle pour avoir le pouvoir, la richesse, la beauté, etc. Pour l'avoir rien de plus simple il faut faire un pacte avec le Diable.
Et c'est là qu'arrive les ennuies ainsi que la dérive de l'âme vers l'obscurité infernale.
Le salut ou la damnation que choisira Faust, mais aussi que choisira notre humanité.
Selon la Genèse, c'est la femme qui a offert la pomme à Adam offrant ainsi la connaissance du bien et du mal, Dans Faust la femme sera salvatrice, tout comme la Vierge Marie la nouvelle Eve.
La culture chrétienne a influencé beaucoup d'écrivains.
Sans le Christianisme, je pense que nous n'aurions pas eu les romans cités ci-dessus..

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