AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,75

sur 1874 notes
Après la publication du roman de Goethe, il y a eu une véritable vague de suicides chez les jeunes gens en peu de temps.
Pourquoi ? Apologie du suicide ? Ou bien imitation du jeune Werther ?
Nous avons eu aussi la même chose avec une série « 13 Reasons Why ».
Il y a même un nom pour cela : L'effet Werther ou suicide mimétique.
Culturellement et car ce roman épistolaire est un précurseur du romantisme, il est essentiel de le découvrir tout autant que l'autre roman de Goethe, sa version de "Faust".

Commenter  J’apprécie          133
Je rêvais de le lire depuis que nous en avions parlé en troisième année de licence de Lettres en cours de XIXe. Hélas, je n'ai pas du tout accroché.

L'écriture est pompeuse et suffisante, il se complet dans cette mélancolie du siècle, dans ses « souffrances » de caractère et se complet dans une certaine tristesse qu'il tente de rendre lyrique alors que ça rend un style plus pathétique et grotesque qu'autre chose.

Je n'aime pas spécialement l'histoire, ni sur la structure, même si j'aime en général les romans épistolaires. Ici on est centré sur lui et ses malheurs en complaisance, c'est insupportable. Je n'aime pas ce genre de personnage, et encore moins ce genre de personne dans la réalité. Je ne supporte pas qu'on se complaise dans son malheur par simple plaisir de subir les choses et se faire victime soi-même alors qu'il y a déjà tellement de gens qui souffrent dans le monde. Les latents me donnent juste envie de les baffer et de leur dire de se sortir les doigts du c*l et vivre leur vie de manière aussi pleine et heureuse que possible! ( je ne dénigre pas la dépression attention!). La mélancolie pour la mélancolie ça va bien deux minutes. J'ai une préférence pour les héros actifs, ceux qui se bougent, qui ne passent pas leur temps à écrire sur leurs malheurs et se complaisent là dedans. J'aime ceux qui vivent de vraies aventures, voire de vrais malheurs. Bon ma préférence va pour Dumas donc ses personnages sont un peu aux antipodes de Goethe.. ceci explique cela.
Commenter  J’apprécie          40
Roman épistolaire qui marqua son époque et bien au-delà, puisque ses deux protagonistes vont être d'une grande influence pour le public dès sa sortie, tout en rencontrant une intense controverse. Depuis, cette oeuvre ne cesse d'être une forte source d'inspiration pour de nombreux écrivains lyriques.

Les lettres du jeune homme m'ont prise par la main pour tourner les pages en m'emmenant vers l'évolution du personnage, jusqu'à sa mort.

Avant-gardiste, l'écrivain signe un ouvrage considéré contre nature où l'autorité et l'enseignement de l'Église sont tout-puissants. En choisissant la veille de Noël pour condamner le jeune Werther au suicide, il défie davantage la Religion en place.

J'aime ces auteurs qui affrontent les tabous. C'est dans la grâce que Goethe se l'autorise.

Ce livre m'a permis un voyage romanesque dans le temps, où j'ai fortement ressenti les souffrances de Werther. Il aime à en mourir. Son désespoir le conduit vers une issue qu'il conçoit comme une délivrance vers un autre monde, celui-ci n'ayant plus aucun échappatoire.

Je suis fière d'avoir découvert ce grand auteur et d'inclure ce chef d'oeuvre dans ma modeste bibliothèque.

Lu en décembre 2017.
Commenter  J’apprécie          220
Livre premier, 38 lettres, Werther et Charlotte,
Lui est amoureux, espoir et nature en dot.
Livre second " Je veux mourir" écrit Werther
dans les 47 lettres restantes de son calvaire.
Commenter  J’apprécie          70
Je viens de finir le roman épistolaire de Goethe, cet écrivain avec lequel je partage le même signe astrologique, et avec qui aussi je partage quelques traits de personnalité que j'ai déduits à partir de la lecture de cette oeuvre. L'histoire est singulière, peu monotone surtout au début, mais très captivante dans sa situation finale, cette histoire quoique romantique n'a pas véritablement atteint le paroxysme romantique de "Lettre d'une inconnue" de Stafan Zweig. Certes le romantisme a vu le joue en Allemagne, mais on ne peut nier la puissance De Lamartine dans Graziella où le zénith était presque frôlé de l'amour.
J'étais tellement touché par certains passages, je me suis mis dans la peau de Werther pas mal de fois, j'ai conçu cette amour basé sur la pureté et la bienveillance. J'ai compris également que quand on aime une femme, tout ce qui se rapproche d'elle serait en mesure d'être haï, Albert fut cet homme qui n'a rien fait de mal et qui, pourtant était détesté par Werther jusqu'à la lie.
Charlotte était une femme aventureuse, elle s'est donné des moments intimes avec le suicidé. Ce dernier n'a pas demandé grand chose après sa mort, ne serait-ce qu'il soit inhumé dans un endroit où personne ne pourrait l'atteindre, comme pour être oublié à tout jamais.
Commenter  J’apprécie          61
J'ai lu ce livre, parce qu'il fallait l'avoir lu. Les premières pages m'ont dérangées par le ton condescendant de l'auteur envers les gens de moindre qualité que lui. Mais j'ai persévéré et… j'ai bien fait ! Je comprends que ce livre ait passé les siècles.
C'est l'histoire d'un amour malheureux vécu par un jeune homme assez nanti pour n'avoir rien d'autre à faire qu'à soupirer après la femme de ses rêves, la femme parfaite, qui existerait, donc ! Cela manque totalement d'humour, mais…
Mais c'est aussi les racines du mouvement romantique en Europe, des réflexions très pertinentes sur la nature humaine, et une écriture — même si je l'ai lu en français, dans une jolie édition datant de 1926, illustrée de gravures charmantes et désuètes ! — une écriture, donc, simple et profonde ; une progression dans la pensée du personnage principal, Werther, subtile, raisonnée et implacable.

Voici quelques-unes des réflexions qui ont retenues mon attention :
Sur la destinée de l'Homme :
« C'est une chose bien uniforme que l'espèce humaine. La plupart passent la plus grande partie de leur temps à travailler pour vivre, et le petit peu de liberté qui leur reste les tourmente tellement qu'ils cherchent tous les moyens de s'en défaire. »

Sur la mauvaise humeur que l'on fait supporter aux personnes autour de soi :
« Parlons vrai ; la mauvaise humeur a sa source dans un secret dépit, un mécontentement de nous-mêmes que nourrissent l'envie et la vanité. Nous voyons des hommes heureux, sans partager leur bien-être, et cette image est insupportable. (…) Malheur à ceux qui abusent de leur empire sur un coeur pour lui voler les joies simples qui y germent d'elles-mêmes. Tous les présents, tous les trésors du monde ne remplacent pas un moment de cette félicité intime, empoisonnée par la jalousie fâcheuse de notre tyran. (…) » Chaque jour on devrait se dire : « Je ne peux rien de plus pour mes amis que leur laisser leur plaisir, et augmenter leur bonheur en le partageant avec eux. »

Cette demande de Werther à la femme qu'il aime, c'est le romantisme exprimé dans une délicatesse charmante oubliée de nos jours :
« Chère Lotte, je vous demande seulement une chose, ne mettez plus de poudre à sécher sur les petits billets que vous m'écrivez. Aujourd'hui, j'ai porté le vôtre tout de suite à mes lèvres, et j'en ai grincé des dents. »

Goethe était d'une grande clairvoyance : voici ce qu'il explique des maladies ou désordres mentaux, qu'il avait compris, bien avant la psychanalyse, la psychologie et toutes les notions récentes au sujet de l'esprit :
« C'est en vain que l'homme paisible et raisonnable considère la situation du malheureux, en vain qu'il lui donne de bons conseils ! Comme un homme en bonne santé qui est auprès du lit d'un malade, il ne peut faire passer en lui la moindre partie de ses forces. »

Je vous parlais de l'écriture de Goethe, en voici un exemple :
« J'ai soupiré souvent pour avoir les ailes de la grue qui passait en volant au-dessus de moi, et gagner les rives de l'océan sans limites, pour boire à la coupe écumante de l'infini les torrents de la joie de vivre, pour sentir, un moment seulement, dans la cage étroite de ma poitrine, une goutte de la félicité de l'Être qui engendre toutes choses en lui-même et par lui-même ! »
Et un autre :
« le calme de l'âme est une chose splendide, ainsi que la joie qu'on trouve en soi-même. Si seulement le joyau n'était pas aussi fragile qu'il est beau et précieux. »

Alors, oui, le jeune Werther se regarde un trop le nombril, la charmante Lotte, si elle avait pu raconter son histoire, aurait sans doute déploré sa place de femme qui l'obligeait à plus de devoir et moins de romantisme… mais replaçons-nous dans l'époque, et apprécions les belles proses et pensées d'où qu'elles viennent ! Et… la fin est bien plus intéressante qu'on ne peut l'imaginer, pour ceux qui ne la connaissent pas, bien entendu !

Allez, charmante Lotte, consolez-vous, le futur sera féminin !©
Gabrielle Dubois
Lien : https://www.gabrielle-dubois..
Commenter  J’apprécie          141
Je reconnais que ce roman est bien écrit notamment dans le style, malgré tout je n'ai pas été je pense inspirée plus que cela par ce roman qui a bien entendu tout le mérite d'être un classique.
J'ai notamment trouvé certains passages assez longs, mais ce roman reste touchant notamment par sa tragique fin.
Comme j'aime bien le genre épistolaire, j'ai préféré la première partie du livre.
Commenter  J’apprécie          40
Un classique dont le style traverse les temps, il s'y développent des pensées, des faits qui traversent les siècles, véritable merveille! Un livre épistolaire vivant, bien que s'y dégage un romantisme à l'état pur et complétement aveuglant, c'est aussi une véritable étude des sentiments humains. Ca creuse, ça creuse, ça creuse au point que Werther, qui, ne comprenant pas qu'un homme ne veuille partager sa joie aux autres sous prétexte qu'il se morfond dans la douleur, et ce sont les autres qui doivent en subir le martyr, s'est lui-même retrouvé dans le village de la douleur à un degré qu'il n'a pas seulement déséquilibré sa relation avec son entourage mais aussi dans toute la ville de Wahlheim. XVIIe Siècle, O mais c'est vieux ça, ce livre! C'est vieux en effet, mais ça vous captive! Aimer ou pas aimer le romantisme, ça vous tient en haleine de début jusqu'à la fin!
Commenter  J’apprécie          262
Et bien, quelle découverte ! Je n'ai jamais lu Goethe, car, honte sur moi, je pensais que c'était trop "intello" pour moi... Quelle beauté que ce texte ! Les descriptions des paysages, des sentiments. Tout est superbe !
Commenter  J’apprécie          140
Quelle oeuvre, quelle beauté, quel lyrisme !
Je reste bouche bée par cette lecture, ma première de Goethe, qui m'a touchée et transportée par sa très grande beauté. Tant dans le fond que dans la forme.
C'est l'histoire de Werther, un jeune homme qui s'en va seul trouver un peu de repos et de sérénité dans un village mais continue de correspondre avec son ami Wilhelm, à qui il raconte ses états d'âmes, son quotidien, puis sa rencontre avec Charlotte. Cette femme pour qui il développe une passion dévorante. Passion qui soldera par une issue tragique puisqu'il ne pourra obtenir cette femme déjà mariée à un homme avec lequel il est devenu ami.

Ce roman est d'une extraordinaire beauté, c'est un livre chantant, il nous transporte au rythme des péripéties de Werther, des douces mélodies de son coeur qui vacille sous le poids d'un amour passionnel et destructeur, le fracas de son existence éclatée en morceaux par l'insatisfaction et la douleur. On s'attache à la beauté de son âme, pour peu que l'on soit aussi mélancolique que lui.
Ici le lyrisme n'est pas superflu, loin de là, il est l'essence même du roman, et du romantisme surtout. Il nous permet de mieux pénétrer les pensées de Werther, de mieux les comprendre. C'est la traduction verbale d'une musicalité intérieure qui m'a tant touchée.
Je ne sais pas encore si ses autres livres sont du même acabit, mais Goethe a signé là une oeuvre magistrale, dont on connait les retentissement qu'elle a eu dans toute l'Europe à sa sortie.

C'est pour moi un énorme coup de coeur et un livre qui restera longtemps parmi les plus marquants de ma vie.
Commenter  J’apprécie          220




Lecteurs (6623) Voir plus



Quiz Voir plus

Les Chefs-d'oeuvre de la littérature

Quel écrivain est l'auteur de Madame Bovary ?

Honoré de Balzac
Stendhal
Gustave Flaubert
Guy de Maupassant

8 questions
11200 lecteurs ont répondu
Thèmes : chef d'oeuvre intemporels , classiqueCréer un quiz sur ce livre

{* *}