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3,72

sur 337 notes
Un roman sublime, partant d'une idée originale pour l'époque, celle de confronter les réactions chimiques aux relations amoureuses entre un quatuor aristocratique. Dans ce domaine pratiquement coupé du monde, tout est question de regards, de frôlements, de paroles à double sens et de billets doux... On suit page après page la séparation progressive du couple modèle formé par Edouard et Charlotte, dévorés par leur attirance pour Odile et le Capitaine. Un livre magnifiquement construit, en deux parties qui s'éclairent l'une l'autre par un subtil jeu de parallèles et d'échos, un jeu amoureux qui dépasse peu à peu les héros, et une réflexion constante sur l'instabilité des sentiments amoureux, qu'on peut noter dans la référence métaphorique au parc qui entoure le château... (la suite en cliquant sur le lien ci-dessous !)
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Une histoire d' amour et 2 couples cherchant des affinités entre l' amour et la chimie de l' époque d' où le titre, une certaine froideur intellectuelle dans de beaux paysages.On n' est pas chez Stendhal ou Balzac.Il y a un peu trop de prétention, ce n' est pas véritablement une oeuvre romantique, pas d' humour ni de critique sociale, des longueurs.
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J'aime beaucoup la littérature romantique de toute l'Europe. Je devrais apprécier le pré-romantisme, et surtout son auteur principal, Goethe. Sauf que, après trois lectures différentes, je n'y arrive toujours pas, trouvant les récits très larmoyants et moralisateurs.
L'idée de départ qui donne son nom au titre est originale, traiter des sentiments amoureux comme d'un phénomène chimique, scientifique donc, qui aurait ses propres lois naturelles. On pourrait donc s'attendre à un marivaudage, à une ronde amoureuse. Ainsi, autour des deux personnages féminins, gravitent un Capitaine, un Architecte, un Professeur, un Chirurgien... Ils ne sont d'ailleurs jamais nommés, comme s'ils n'étaient que des types, les variables de l'expérience. Sauf que, loin d'être un récit de jeux amoureux, de séductions, de badinage ou de désir, les Affinités électives finissent mal, comme beaucoup d'histoires d'amour dans le préromantisme. Dans cette oeuvre, je n'ai donc pas échappé aux larmes et au pathétique - mort d'un enfant, noyade, folie, suicide...
Mais surtout, que cela m'a semblé daté. Ottlie est présentée comme une jeune fille charmante et digne d'amour, parce qu'elle est réservée, modeste, qu'elle n'exprime pas son avis, et surtout parce qu'elle dirige bien le foyer. Sa grandeur vient de ce qu'elle accomplit parfaitement les tâches domestiques. Charlotte semble avoir un peu plus de caractère, mais pour ne faire finalement que ce que lui demande son mari. le pasteur ne parle que du mariage comme un lien indissoluble seul à même de permettre une vie ordonnée.
Je sais que Goethe écrit bien, je connais sa place dans la littérature mondiale, mais je n'arrive pas à apprécier ses oeuvres.
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Le style de Goethe est inégalable, cet ouvrage le prouve encore une fois. le temps ne semble pas faire vieillir ces oeuvres qui possèdent une ame propre et forte. Lire ce livre c'est voyager dans le temps et l'espace avec un auteur surdoué !
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Charlotte et Edouard sont enfin ensemble, après avoir été déjà mariés, et ils vivent leur amour dans leur château, à la campagne.
Un jour, Edouard se met en tête de recevoir pour quelque temps un ami, le capitaine. Charlotte s'oppose à cette idée car elle dit que l'introduction d'une tierce personne sous leur toit ne vaudra rien de bon :

"Rien n'est plus grave, en toute conjoncture, que l'intervention d'un tiers. J'ai vu des amis, des frères, des amants, des époux, dont les rapports ont été modifiés du tout au tout, par l'entrée en scène fortuite ou volontaire d'un intrus."

Devant l'entêtement de son mari, elle décide d'accepter, à la condition de rééquilibrer les choses en faisant venir au château sa nièce Odile, une jeune fille intelligente, mais à qui l'école ne convient pas.

A partir de là, dans la première partie, on voit se rapprocher Edouard et le capitaine, puis les équilibres s'inversent : Charlotte est de plus en plus attirée par le capitaine, quand Edouard tombe amoureux d'Odile..

(...)

La première partie est donc faite de travaux dans la nature, d'amitiés et d'amour naissant. Quand Edouard se rend compte qu'il est éperdument amoureux d'Odile, il n'a qu'une solution : fuir la château.

Malheureusement, la deuxième partie ne m'a pas assez intéressée pour que j'en vienne à bout. le nouveau personnage de l'architecte ralentit l'action avec ses travaux funéraires. J'ai trouvé la suite trop longue, plus assez centrée sur ces sentiments qui étaient l'intérêt du début.
A ceux qui n'aiment pas les descriptions bucoliques, le livre est déconseillé. Mais par sa belle langue, il est à lire, au moins en partie.
Pour comparer, Les Souffrances du jeune Werther du même auteur m'avaient transportée.

Lien : http://edencash.forumactif.o..
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Je suis entrée difficilement dans Les Affinités électives : la langue m'a certes freinée, mais le rythme assez lent de l'histoire et la passion bizarre des personnages pour l'aménagement de leur jardin n'ont pas aidé. J'ai découvert sans entrain le quotidien calme d'Édouard et Charlotte, tombés amoureux dans leur jeunesse, séparés par des mariages arrangés et heureusement réunis par le décès de leur conjoint respectif. Je me doutais bien que l'arrivée du Capitaine Otto, ami désargenté d'Édouard, et d'Ottilie, la nièce orpheline de Charlotte, ajouteraient du piment à l'histoire, cependant la narration reste très froide et distante, ce qui m'a obligée à changer sans cesse de point de vue pour ne pas m'endormir devant les paysages. Goethe se livre à travers ce roman à une analyse scientifique des sentiments autant qu'à la mise en scène funeste des passions, et l'on termine le livre sans trop savoir ce qu'il faut en penser.

Les quatre protagonistes des Affinités électives forment un équilibre presque trop parfait pour être vrai. Charlotte est pleine de sens et raisonnée, de même que le Capitaine Otto, géomètre dans l'âme. À l'inverse, Édouard est impulsif et émotif ; la symétrie serait presque parfaite si Ottilie n'ajoutait à ces traits de caractère une timidité certaine et un grand sens du service. Sans doute est-ce de cette jeune fille, à peine sortie de l'adolescence, que je me suis sentie la plus proche, même si je me suis aussi reconnue dans la manière d'être de Charlotte. le Capitaine Otto m'est resté parfaitement étranger, n'ouvrant la bouche que pour parler architecture, plans et chimie, et Édouard m'a paru somme toute assez lâche et égoïste, tant il se laisse emporter par ce qu'il éprouve, sans aucune considération pour les émotions des autres.

Les Affinités électives repose sur un pari lancé peu après le début du roman. Si l'on met en présence deux couples d'éléments chimiques AB et CD, nous explique le Capitaine, ils se sépareront forcément pour s'apparier en diagonale : ainsi A ira vers C tandis que B ira vers D. La phrase n'est pas plutôt lancée que ce schéma se reproduit dans les sentiments des quatre personnages mis en présence. Charge au lecteur de déterminer ce qui relève des phéromones ou du libre arbitre, tandis que les relations se crispent et que l'histoire avance vers sa fin. Indépendamment de cette métaphore filée entre la science et l'amour qui m'a laissée sceptique, j'ai beaucoup apprécié la modernité du discours de Goethe sur le divorce. Pourquoi se forcer à aimer, quand l'amour n'est plus là ? Qu'y a-t-il de si terrible à se séparer ? de tous les débats qui animent les personnages, celui-ci est pour moi le plus intéressant.

Cette audace est brutalement coupée dans son élan par un dénouement qui tombe comme un cheveu sur la soupe, à la façon de celui des Liaisons dangereuses. L'amour relève-t-il davantage de la réaction chimique que de la volonté ? Est-il aléatoire ou prédéterminé ? Ces questions sont pour moi plus finement explorées dans l'oeuvre de Choderlos de Laclos que dans Les Affinités électives. Pour l'anecdote, le titre du roman de Goethe est tiré des travaux d'un chimiste suédois ; sa narration se rapproche parfois davantage de la description d'une expérience que de la tragédie classique. Petite précision également, Ottilie s'appelle Odile en français, mais j'ai trouvé son nom allemand tellement agréable que j'ai préféré le conserver 😉 »

Émilie – Apprentie Bibliothécaire
Lien : http://www.paulinedeysson.co..
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Une oeuvre littéraire à la fois romanesque et didactique. On y découvre les expériences bourgeoises et les caprices relationnels de quatre personnages remarquablement définis les uns par rapport aux autres. La saveur romantique de l'oeuvre est agréable, quoique très dramatique. Il y a beaucoup d'intelligence dans le style, mais certains passages sont fastidieux et ennuyants. J'ai préféré Les années d'apprentissages de Wilhelm Meister où j'y ai trouvé plus de vitalité dans le rythme de la narration.
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Aïe! Je me suis lancé dans ce roman, persuadé que j'allais adorer vu la renommée internationale de Goethe, énorme écrivain allemand du XVIII ème et du du début du XIXème . Pour me laisser surprendre, je ne me suis renseigné ni sur l'histoire, ni sur le contexte pour plus profiter de la découverte d'un auteur.Mais voilà qu'un obstacle se dessine dès ma première soirée de lecture : l'histoire elle même. Nous voilà plongés à la campagne, dans un immense château avec un couple, Charlotte et Edouard, qui s'est battu pour réussir enfin à vivre ensemble leur histoire d'amour. Mais voilà qu'apparaissent deux nouveaux personnages, le capitaine et Odile, qui vont bouleverser cette vie paisible. Je n'en dirai pas plus pour ceux qui veulent découvrir ce roman mais comme vous pouvez le voir à ma note, cette histoire ne m'a pas du tout enchanté.. Même si le style de Goethe est très beau et que certaines métaphores sont splendides mais je n'ai pas grand chose de plus à défendre dans ce roman. Je trouve les personnages plats et prévisibles, Goethe ne parle que très rarement de leurs sentiments profonds et on ne rentre quasiment dans la tête de ses personnages. Et malheureusement, aucun élément par la suite n'a réussit à me remettre dans l'univers de ces affinités élective, même si j'ai trouvé la deuxième partie tout de même plus intéressante avec une dénonciation de la société mondaine à-travers le journal d'Odile. Et puis cette fin ne peut que plaire que si on s'est attachés aux personnages avant ce qui n'était vraiment pas le cas pour moi... Je retenterai bien évidemment Goethe en espérant apprécier.
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Les Affinités électives fait partie de ces livres qui se sont imprimés en caractères gras à encre indélébile, sur ma rétine comme sur ma conscience.
Il s'agit d'un drame en deux parties, publié en 1809 – et jugé ô combien amoral pour l'époque. (Mais est-il réellement mieux perçu de nos jours ?)

Ce roman, c'est l'histoire d'un quatuor trop bien assorti, qui ne pouvait que mal finir. Un drame, sans échappatoire possible, à la hauteur de ses passions.

Édouard, un riche baron allemand, vit dans sa grande demeure aux côtés de son épouse, Charlotte, qui, comme lui, a déjà fait l'expérience d'un premier mariage. N'ayant pu s'unir dans leur prime jeunesse, le veuvage leur a permis de le faire ultérieurement – le mari ayant toutefois dû se montrer insistant pour que son ancienne conquête accède à sa requête.
Un jour, Édouard confie à sa femme son souhait d'accueillir chez eux un ami qui lui est cher, afin de lui prêter main forte et de le tirer de l'ennui. Charlotte, récalcitrante à bousculer le calme de leur demeure ainsi que le récent – et fragile ? – équilibre de leur foyer, y oppose d'abord un refus avant de se laisser convaincre. le capitaine prend alors ses quartiers à leurs côtés. Mais bientôt, une quatrième âme vient se joindre au trio, sur les instances de la maîtresse de maison cette fois-ci : sa nièce, Odile.

Le récit se concentre d'abord sur cette société, les quatre amis se côtoyant dans le calme luxe de la propriété, alternant moments de lecture, projets d'aménagement et promenades le long du lac. Mais plus le temps passe, plus les affinités s'accentuent et s'entrecroisent... En devenant *électives*, elles agissent à la fois comme un principe chimique & une véritable fatalité amoureuse.
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Dans ce roman, un couple s'éprend respectivement d'une "sainte" et d'un militaire. La femme, en adulte, se sépare du militaire; l'homme en noble élevé en enfant gâté s'attache irréversiblement à la "sainte". Les deux amants seront réunis dans la mort...Goethe oppose au mariage de l'institution civile et morale un mariage d'affinités électives où deux âmes se trouvent par dessus les conventions humaines. Un beau roman où il ne se passe proprement rien...
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