Derrière le titre «
De la liberté des femmes » se dévoilent deux magnifiques textes de l'inoubliable
Emma Goldman : La tragédie de l'émancipation & le droit de vote des femmes.
La préface de Monsieur Thibaut de Saint Maurice, dans la présente édition, de par sa valeur, me semble importante à mettre en avant.
Que nous dit
Emma Goldman en général : que l'émancipation passe par le droit et le devoir de faire ce que nous, femmes, aspirons à faire et à être. Nous sommes différentes et semblables ainsi nous pouvons souhaiter (ou non) travailler hors de notre foyer, être mère, être épouse, .... peu importe du moment que cela reste notre choix. Apprendre à choisir plutôt que subir est essentiel pour les femmes. Néanmoins, choisir de se marier et d'avoir des enfants avec un homme aimé est tout à fait louable et parfaitement « normal » d'après
Emma Goldman.
Ceci est la première partie.
La seconde partie est plus critique et plus factuelle. Elle interpelle le lecteur / la lectrice puisqu'elle demande explicitement si le fait d'avoir des femmes au gouvernement a changé quoique ce soit à la condition des femmes en elle-même. Malheureusement, le bilan est négatif : partout où je porte mon regard avoir des femmes qui dirigent n'a pas amélioré la condition des autres femmes dans le besoin, elles n'ont pas particulièrement signé le document contre la prostitution (quelle petite fille rêve d'aller vendre son corps quotidiennement une fois adulte ? ), elles se préoccupent plus de leur carrière et de leur électorat que des « femmes à problèmes » (dans le sens des femmes ayant des problématiques à surmonter : endettement, addiction, violence, maladies, solitude, dénuement, ....). Bref elles sont pires que les hommes, surtout quand elles sont issues des classes moyennes.
Ceci est un livre à lire car il permet à tous les les couples de « se remettre à plat ».
Il est objectif quant à l'argumentation politique.
Il interpelle le lecteur comme la lectrice afin de s'interroger sur lui/elle.
Cette démarche est très constructive. Chacun fera selon ses convictions mais en connaissance de cause. En pleine conscience. Je recommande.