Quasiment 2 ans après le tome 7 , je décide enfin de me remettre à cette saga ! Heureusement pour moi ,l'auteur résume les tomes précédents donc pas de souci pour se raccrocher à l'histoire et reconnaître certains personnages secondaires .
L'histoire de Kahlan et Richard est toujours aussi prenante ,ils sont face à Jagang et les soldats de l'Ordre mais dans ce tome Richard doit régler un problème plus personnel avant de rejoindre la bataille car il est menacé par son propre Don et un poison... Il doit donc se battre pour sa survie .
Une fois de plus ,ce tome se lit tout seul ! Bon par contre une chose m'a chagriné , c'est le discours de Richard face à un peuple qui refuse de se battre : une phrase peut le résumer "parfois tuer n'est pas seulement justifié mais hautement moral ! ". Et pendant des pages et des pages ,il explique qu'il faut assassiner pour triompher . C'est pas vraiment ma philosophie , certes lorsqu'on lit les Abercrombie ,les héros se comportent de la même manière mais ils ne prônent pas le meurtre et ils ont conscience du gâchis.
Bref ceci à part ,je vais continuer à suivre la lutte des d'harans contre l'Ordre parce que c'est tout de même addictif .
Commenter  J’apprécie         110
Allez, c'est parti pour cette huitième critique!
ATTENTION SPOILER!!
Ce tome est la suite logique du tome 7. En effet, après avoir découvert sa demi-soeur, parfaitement insensible à la magie, Richard va être confronté à tout un peuple ayant les mêmes caractéristiques que Jensen.
Au début, nos héros se mettent en route pour rejoindre leur armée (et donc l'intrigue principale). Pourtant, un évènement imprévu vient détourner une nouvelle fois nos héros de leur quête.
J'avoue que cela m'a un peu énervé au début, car après un tome 7 qui ne faisait pas beaucoup avancer le schmilblick (mais qui était néanmoins très bien), j'avais envie que l'histoire principale reprenne le dessus.
Hélas, ce n'est pas du tout le cas dans celui-là.
Cependant, en dépassant ma frustration passagère, je me suis quand même laissé embarquer dans cette nouvelle aventure.
J'ai bien aimé d'ailleurs comment celle-ci débute, à savoir par l'empoisonnement de Richard par Owen.
Cela nous montre le visage d'un peuple complètement abusé par leurs convictions pacifistes, mais qui veut toutefois s'en sortir.
Personnellement, j'ai adoré le " Oh je t'empoisonne, mais je ne veux ABSOLUMENT pas te tuer!!". Ça m'a bien fait rire, et ça montre vraiment la vision irrationnelle du peuple des bandakars.
Richard, comme d'habitude, va donc à lui tout seul changer la philosophie de milliers de personnes (un peu comme dans le tome 6). Je ne suis pas contre cela, bien sûr, car c'est l'essence même de la saga, à savoir la supériorité des idées sur les affrontements physiques. Et Richard incarne parfaitement le symbole de cette philosophie de vie.
Ce que je n'aime moins, en revanche, ce sont les discours philosophiques à n'en plus finir. Quand Richard parle aux bandakars pendant plus de cinquante pages, j'ai vraiment hésité à les sauter tellement elles étaient barbantes!
Bref, si on met de côté ce petit aspect "technique", j'ai trouvé ce tome assez fluide, avec un cheminement régulier.
J'ai également adoré le personnage du chapardeur, amenant dans l'histoire un nouvel adversaire de taille pour Richard.
Ce tome 8 se laisse donc lire aisément, malgré quelques passages assez lourds, et l'on prend un certain plaisir, comme toujours, à se laisser embarquer.
Commenter  J’apprécie         60
Richard, Kahlan, Cara, Jennsen, Tom, Friedrich, et Betty la chèvre ; après avoir quitté les Piliers de la Création, font route vers le Nord pour retrouver ses troupes et continuer la lutte. Sauf qu'en chemin ils tombent sur Owen, un exilé du peuple des Bandakars. Il demande au seigneur Richard Rahl de l'aider à libérer son peuple " pacifiste " du joug de l'Ordre Impérial qui les prive de liberté... sauf que paradoxalement il empoisonne Richard en guise d'ultimatum de l'antidote contre son aide.
On va découvrir à quel point la philosophie des Bandakars : la majorité qui a tort à raison, combiné au déni, les condamne à l'esclavage tant physiquement que psychologiquement avec les conséquences de non-assistance à personne en danger et surtout la mise en danger d'autrui, par le fait de ne jamais punir le mal de le laisser prospérer, empirer et condamner triplement leurs victimes. Cette histoire est un parallèle avec les violences quotidiennes qui gangrènent notre existence.
On verra comment c'est quasiment impossible de faire rentrer la vérité dans le cerveau de gens qui vivent comme les 4 singes du déni. (Yeux fermés pour ne pas voir ; oreilles bouchées pour ne pas entendre ; bouche fermée pour ne pas parler en bien ; et la pire, ne pas utiliser son cerveau pour distinguer le mal.)
Mais notre Richard va tenter, car s'il ne réussit pas, le poison, et le don intérieur le tueront. Et cerise sur le gâteau... il y a un sorcier au service de Jagang et transformé par les soeurs de l'Obscurité en Chapardeur : un voleur d'âmes qui commande les forces de l'Ordre qui ont envahi le peuple des Bandakars !
Pendant ce temps-là, en Aydindril, le grand-père maternel de Richard : Zedd et la Dame des Ossements : Adie, ont été capturé par des trous dans le monde. La bataille semble perdue...
Ce huitième tome : l'Empire des Vaincus, était une très bonne suite, et vivement le prochain tome ! :)
Commenter  J’apprécie         70
"L'Empire des Vaincus" bénéficie de la grande maîtrise de l'écriture de Terry Goodkind. On y retrouve beaucoup d'intrigues, de l'action, beaucoup de prometteuses pistes qui mettent l'eau à la bouche au moins jusqu'à la moitié du roman.
Mais, étrangement, rien ne se confirme et ce qui aurait pu (aurait dû !) conduire à une déferlante de révélations, à une fin fabuleuse plus que possible... se termine de façon incompréhensible en "queue de poisson", en rien. Ce n'est pas habituel chez cet auteur qui nous a donné le meilleur pendant 7 tomes.
C'en est au point que l'on a l'impression que l'auteur s'est fatigué et a terminé le roman en quelques pages sans saveur parce qu'il n'avait plus envie de raconter son histoire...
Cependant, en faisait l'effort d'oublier la frustration, on réalise que ce volume est une pièce importante du puzzle que constitue l'Épée de Vérité.
L'histoire, donc, est malgré tout intéressante car elle nous fait découvrir un autre peuple, d'autres lieux, mais surtout elle révèle la dynamique qui sous-tend toute la trame de ce roman-fresque.
Dans ce tome, nous prenons conscience des écueils qui planent comme une épée de Damoclès sur l'avenir du monde et des hommes.
Par ailleurs, il convient de noter que le tome suivant ("La Chaîne de Flammes") est un PETIT BIJOU !
Commenter  J’apprécie         50
- Par pitié, je meurs de peur... Je ne veux pas être coincée là-dessous !
- Je te comprends, mais la sortie n'est pas loin. Et je ne t'abandonnerai pas, ne crains rien... Tu sortiras, c'est juré ! Je t'en donne ma parole.
- Comment puis-je savoir que tu ne mens pas ?
- Les sorciers tiennent toujours leurs promesses...
- Je croyais que tu n'étais pas très doué pour la sorcellerie ?
- C'est vrai, mais j'ai un don particulier pour tenir parole.
p.316.
Ils n'ont pas trouvé de meilleure solution, voilà tout... Contrairement à toi, ce ne sont pas des guerriers.
Richard prit une grande inspiration. Quand il s'emplissait ainsi les poumons, la douleur était bien plus vive.
- Tu n'es pas une guerrière non plus, dit Richard. Lorsque tu croyais que je voulais ta mort, comme notre père, et que j'étais responsable de celle de ta mère, qu'as-tu fait ? Je ne dis pas que tu avais raison de penser du mal de moi, mais qu'avais-tu prévu de faire pour te défendre ?
- Te tuer la première !
- Exactement ! Tu n'as pas empoisonné un pauvre type pour lui ordonner de s'en charger à ta place. Convaincue que tu méritais de vivre, tu as décidé de faire tout ce qu'il fallait pour continuer...
" Quelqu'un qui est prêt à se laisser arracher son bien le plus précieux - l'existence - par le premier bandit venu ne peut pas être aidé. On peut obtenir un sursis pour une telle personne, mais tôt ou tard, elle se prosternera de nouveau devant un bourreau. Tout ça parce qu'elle accorde plus d'importance à la vie d'un assassin qu'à la sienne.
" Cette attitude condamne tout être humain, ou toute nation, à devenir l'esclave potentiel des bouchers et des tyrans. Si l'agneau s'offre en sacrifice, personne au monde ne peut lui épargner le couteau...
Kahlan libéra son pouvoir.
[...] Soudain, il sembla saisir que sa vie, telle qu'il l'avait connu jusque là, était irrémédiablement terminée. Tout ce qu'il avait désiré, convoité, espéré obtenir ou voulu posséder... Tout cela n'existait plus. Et c'en était fini aussi de tout ce qu'il avait aimé ou haï.
Dans les yeux de Kahlan, il ne lut aucune pitié. Plus que tout le reste, cela le terrifia.
Un coup de tonnerre silencieux fit vibrer l'air.
Un pur moment de beauté et d'horreur. Un chant funèbre pour célébrer la fin d'une vie... qui allait pourtant continuer.
Car un vrai chef, Jennsen, n'est pas avide de gloire et de puissance . En revanche , il est capable d'entraîner les autres à sa suite.
Pourtant vous n'avez pas hésité à m'empoisonner pour me contraindre à vous aider. N'est-ce pas une démarche un peu radicale pour des mystiques qui doutent de la réalité du monde?
Terry Goodkind - Conception part 1