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EAN : 9782501138512
336 pages
Marabooks (28/04/2021)
3.46/5   12 notes
Résumé :
Années 90 : Heddi, étudiante américaine en langues orientales à Naples rencontre dans une fête Pietro, brillant étudiant en géologie. Malgré leurs origines différentes – Heddi est une sorte de nomade américaine et Pietro un fils de paysans italiens, l’histoire d’amour est pour chacun des deux une libération car Heddi recherche des racines qu’elle n’a jamais eues et Pietro voudrait se défaire du lien à la terre de ses ancêtres. Tout cela est rendu possible par le cha... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Heddi est une étudiante américaine qui a choisi de s'installer à Naples pour faire ses études depuis déjà plusieurs années. Etudiante en langue orientale, elle partage un appartement en colocation avec d'autres étudiants dans les Quartiers Espagnols. Par ce cercle d'amis elle va faire la rencontre de Pietro, étudiant en géologie. C'est le début d'une histoire d'amour.

Avec Heddi nous vivons Naples, ville emblématique du Sud de l'Italie connue pour son caractère volcanique. Belle et insaisissable, laide à en avoir la haine elle est marquée au fer rouge dans le coeur des napolitains. Tout commence ici pour la vie de couple d'Heddi et Pietro. Ils ont des rêves et des projets, et surtout ils ont leur amour l'un pour l'autre pour les concrétiser.

L'auteure aborde cet amour insouciant et passionnel qui devient avec le temps quelque chose de plus sérieux. L'amour doit faire valdinguer les obstacles qui se mettent sur son chemin. Mais parfois les choses ne se déroule pas comme on l'aimerai. le poids de la famille, l'attachement à sa terre, les choix de jeunes adultes qui arrivent trop tôt pour eux peuvent faire vaciller des rêves.

Alternant entre leur passé à Naples et des échanges par mail aujourd'hui, Heddi Goodrich, semble nous raconter sa propre histoire vécue avec cet italien, son propre passage en Campanie. Perdus dans les quartiers espagnols, c'est l'histoire intemporelle de beaucoup de jeunes étudiants et de jeunes couples dans le monde.
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Elle était l'air, il était la terre. Unis par le feu endormi du Vésuve, désormais un océan les sépare.

Heddi Goodrich est une américaine, elle vit aujourd'hui en Nouvelle-Zélande et a écrit cette autofiction (autobiographie ?) en italien.

Nous l'apprenons par le tout premier e-mail : l'idylle entre Heddi et Pietro n'aura pas eue une fin heureuse. À partir de là, le roman se dédouble entre le requiem de leurs amours napolitaines et les espoirs inexprimés insufflés dans leur échange épistolaire.

Ayant reçu ce livre dans une masse critique privilégiée de Babelio, je l'ai ouvert sans a priori. Certes la romance n'est pas mon style de prédilection et le résumé parlait de deux amoureux mais j'espérais y trouver plus que ça. Et d'ailleurs au début ça a très bien fonctionné pour moi. Il y avait les amis, il y avait l'idéalisme, et surtout il y avait Naples. Et plus que Naples, Naples à travers les yeux d'Heddi, la jeune étudiante américaine, qui avait l'art de transformer le banal en aventure alors que les locaux semblaient déjà blasés du décor.

Je n'ai eu aucun mal à comprendre qu'au-delà de l'amour Pietro voyait en elle la fraîcheur et l'attrait d'un ailleurs, lui dont les racines étaient lourdement ancrées au sol du petit village agricole de Monte San Rocco. Je n'ai cependant jamais vraiment saisi ce qui avait séduit Heddi en Pietro. Sachant qu'elle est la narratrice c'était quand même un comble ! À peu près tous les autres personnages semblaient plus charismatiques sous sa plume. Autant dire que tandis que les amis partaient mener leurs propres vies, et le vernis de Naples s'étiolant autant que celui de leur relation, mon intérêt pour la bulle embrumée du couple n'a fait que décliner.

Je n'étais pas le bon public pour ce livre mais on ne peut pas lui reprocher son manque d'authenticité. Son principal atout étant qu'il vous fait voyager et surtout visiter ce quartier espagnol si géométrique qu'on si perdrait. L'évasion est garantie. On en entend le bruit, on en saisit l'âme d'abord comme un touriste bien accompagné, puis avec l'acuité de l'habitude. L'autre intérêt est le contraste qu'il expose entre la liberté sans attache d'Heddi et la relation complexe que Pietro entretient avec Monte San Rocco.

Qu'est ce que "la maison" et peut-elle se trouver partout ? Chacun aura sans doute une réponse différente, dépendante de bien des facteurs de son histoire personnelle.
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Perdus dans les Quartiers Espagnols est un premier roman prometteur. Les descriptions de la nature et des cités ainsi que la façon dont y vivent les habitants sont d'une surprenante intensité. L'écriture de Heddi Goodrich vibre au rythme des pulsions humaines et du sol qui les porte.
L'histoire est très simple. Une histoire d'amour qui se consume elle-même car elle se nourrit de la fusion. Chacun cherchant son image dans le miroir que lui tend l'autre, c'est peu dire qu'ils ne regardent jamais dans la même direction. Ce qui rend le récit assez répétitif, voire monotone. La vie est pourtant trépidante autour du couple. Ils vivent avec leurs amis dans le coeur battant de Naples. Ils étudient dans une grande université. le monde pourrait leur appartenir. Mais ils vivent dans leur bulle. Entre la nomade polyglotte et le fils de paysans attachés à leurnterre l'amour fou devient dépendance pesante. Faute de comprendre l'âme paysanne des générations anciennes, souhaitant tout à la fois échapper à la précarité et vivre à leur gré, les amoureux laissent leur avenir commun leur échapper comme le sable coule entre les doigts.
Très égocentrés, les personnages principaux ont cédé le pas dans ma lecture aux comètes rasantes qui surgissent au gré des pages. le Vésuve, funeste et flamboyant, les déambulations napolitaines, la vie antique enfouie dans le tuf, les figurants hauts en couleurs de la cité : mendiant allemand échoué sur le pavé comme une barque naufragée, ménagère déchaînée, circulation anarchique, bêtes errantes. Ce fatras ambigu est rendu avec vérité.
Une autre histoire à écrire.

Je remercie Masse Critique et les Éditions La Belle Étoile pour l'envoi de ce beau livre et cette découverte littéraire.
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Heddi, jeune américaine, part faire ses études (sa thèse) en Italie, à Naples, dans les quartiers espagnols qui sont un labyrinthe où l'on se perd facilement physiquement, et où elle se "perdra" un peu sentimentalement également. Car si la vie de la ville, avec ses aspects attirants, vivants mais aussi répugnants et repoussants nous est très bien racontée, ainsi que la vie au village de Monte San Rocco (et les descriptions sont bien suggestives, j'ai eu plusieurs fois la sensation d'y être, d'entendre les bruits, de sentir les odeurs, de voir les lieux), c'est surtout la relation entre la narratrice, Heddi et Pietro qui nous est relatée de ses débuts à sa fin.
Ce récit (peut-être autobiographique vu que beaucoup d'éléments concordent avec la vie de l'auteure) est émouvant et j'ai eu envie de savoir comment aller évoluer l'histoire entre les amoureux mais j'ai aussi trouvé plusieurs longueurs. Disons que le roman aurait gagné à être plus court selon moi pour moins tourner en rond et revenir sur les mêmes impressions de la narratrice à plusieurs reprises. J'ai l'impression que l'auteure a voulu rendre compte de tous ses ressentis successifs dans cette histoire d'amour mais de façon trop linéaire, trop fidèle à la réalité sans doute -réalité du coeur qui rumine souvent, veut croire à telle chose, doute, espère à nouveau, doute encore etc.- pour être complètement métamorphosés en art littéraire complet. J'ai aussi cru plusieurs fois qu'un événement changeant le cours du récit allait être conté alors qu'il ne s'agissait de rien de vraiment important pour la suite, parfois même de détails, et cela à cause de l'emploi du passé simple au milieu d'imparfaits et plus-que-parfaits, utilisé trop fréquemment je pense (mais c'est peut-être un problème de traduction).
Sinon, sur l'histoire elle-même, j'ai trouvé que Heddi s'acharnait dans cette histoire avec Pietro qui pour moi, ne faisait pas sa part pour la faire vivre (mais bon, quand on aime, on s'aveugle un peu, donc ceci explique cela) mais heureusement, elle parvient finalement à tourner la page et être heureuse grâce au recul salvateur qu'elle prend.

Merci à Babelio, à l'auteure et la maison d'édition pour cette masse critique privilégiée !
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Avant toute chose, je tiens à remercier chaleureusement Nicolas de Babelio qui, en me proposant de lire ce livre, ne pouvait pas viser plus juste mon coeur d'amoureuse de l'Italie.
Je remercie également la maison d'édition La belle étoile et bien sûr un énorme merci à l'auteure Heddi Goodrich pour toute l'émotion transmise au fil des pages.

Avec “ Perdus dans les quartiers espagnols”, l'auteure nous emmène au coeur de Naples, dans un des quartiers les plus pauvres de la ville.
Mais pour écrire un livre à l'ambiance aussi hypnotique et pour que les sentiments ressentis soient aussi bien restitués, il fallait certainement une part autobiographique.
Et c'est donc ce que nous offre ici Heddi Goodrich, dont l'héroine principale porte son prénom. Elle nous livre à travers ces 336 pages, une part d'elle-même.
Âgée aujourd'hui de 50 ans, l'auteure revient sur cet amour de jeunesse qui la poursuivra toute sa vie.
Amour pour un garçon certes mais aussi pour une ville.
Années 90, alors qu'elle entame un cursus universitaire au sein d'une section linguistique, Heddi, jeune étudiante américaine quitte sa ville natale pour s'installer à Naples.
À son arrivée, elle est chaleureusement accueillie par celle qu'elle appellera Mamma Rita et chez qui elle restera quelques temps avant d'aller s'installer en colocation avec un groupe d'autres étudiants.
Parmi eux, Sonia, Tonino, Angelo et Luca qui deviendra son ami de coeur. Mais c'est surtout sa rencontre avec Pietro, étudiant en géologie qui va bouleverser sa vie en marquant le début d'une histoire d'amour passionnée et hautement illusoire.
Heddi et Pietro, bien que fous amoureux l'un de l'autre, vont tous deux se confronter à la dure réalité des anciennes traditions familiales des méridionaux.

J'ai adoré l'écriture d'Heddi Goodrich pleine de justesse et de sincérité.
En ce qui concerne la structure narrative , Heddi Goodrich a choisi d'entremêler au récit, un échange épistolaire entre les deux personnages principaux.
Un échange de mails qui va nous permettre de découvrir ce que sont devenus Pietro et Heddi à l'âge adulte.
Si certains pourraient considérer certaines scènes comme étant des clichés, personnellement je n'y ai vu que de l'authenticité.
Le tout parsemé d'expressions en dialecte napolitain.
Bref, avec « Perdus dans les quartiers espagnols » on est en immersion totale dans le sud profond de l'Italie où la ville de Naples est un personnage à part entière du roman.
Alors si comme moi, vous aimez l'Italie, son peuple, ses cultures et ses traditions, je vous propose donc un petit voyage au numéro 33 de la Via Emanuele de Deo, au coeur des quartiers espagnols.
Ce roman est mon premier vrai coup de coeur de l'année
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
La touffeur de Naples n'est pas seulement de l'air chaud : c'est une chose. Une entité palpable qui exhale du soufre et plonge ses doigts poisseux dans les immondices pour ensuite vous palper la nuque, les seins, l'intérieur des cuisses. Il est impossible de lui échapper. Elle s'enfile dans les rez-de-chaussée comme dans les chambres au septième étage, entre par la fenêtre et se glisse contre vous sous l'origami des draps froissés. Là, elle vous souffle dans le cou et vous lèche les cheveux, ne vous laissant aucun repos.
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- A la fin de guerre, reprit la guide, la ville était engloutie sous les décombres ; mais il faillait continuer, et le Napolitain se relève toujours. Le seul moyen de nettoyer la ville, c'était de jeter les gravats des maisons effondrées dans les carrières souterraines, jusqu'à les combler. Ils essayaient peut-être d'ensevelir aussi les souvenirs de ce qu'ils avaient souffert là.
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- Luca, qu'est-ce que tu entends par "le monde est un livre" ?
- "Le monde est un livre et ceux qui ne voyagent pas n'en lisent qu'une seule page."
- C'est de toi ?
- Tu me surestimes. C'est de Saint-Augustin. Mais pour moi, cela veut dire aussi que les choses qui méritent vraiment d'être apprises ne se trouvent pas dans les livres.
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J'étais convaincue désormais que le langage ne contribue pas à améliorer le monde : les mots ne sont que des souffles tièdes ou des armes.
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Sans savoir comment, j'étais devenue au cours du temps une rêveuse de plus dans une ville qui était leur royaume.
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