AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782907784214
120 pages
Blusson (05/04/2011)
2/5   1 notes
Résumé :

L'art, l'argent et la spéculation à l'époque des Impressionnistes, de Manet, Monet, Emile Zola, Tzara (Dada), Cocteau, etc. Suivi d'un entretien : " Les Chaussettes de Mondrian ". Entre 1860 (date de la rupture moderniste en peinture : Manet, les Impressionnistes, Cézanne, etc.) et 1920 (dans le sillage des prises de position de Tzara, Manifestes Dada, ou les engagements de Cocteau en direction des valeurs de l'avant-garde), tout bascu... >Voir plus
Que lire après L'art et l'argent : La rupture moderniste (1860-1920)Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
En résumé: Trouver un lien entre un changement de régime esthétique et un changement de régime économique. En économie, c'est le passage de Adam Smith et Ricardo (la valeur correspond au temps et à la qualité du travail) à Valras, l'économie néo-classique (la valeur, c'est le désir du consommateur). En art, c'est le passage des classiques (le travail bien fait, la ressemblance, l'histoire universel) au modernes (la jouissance esthétique). C'est donc un passage de l'universel au subjectif, de la valeur réel du tableau à une valeur spéculé puisqu'autonomisé de la valeur esthétique qui est devenu subjective. On passe donc dans une économie où c'est la bourse qui donne la valeur par la mise en concurrence des désirs subjectif.

Je mettrais quelques b mol à tout ça. L'art moderne n'est pas la subjectivité, il est peut-être éventuellement une représentation objective de celle-ci, et pas n'importe quel subjectivité. Ce n'est pas la subjectivité d'un individu, son opinion, c'est la subjectivité de l'époque, une représentation objective de la manière dont un regard subjectif se porte sur le monde à la fin du 19eme.
En outre, comme très souvent, quand les sciences humaines porte un regard sur l'art avec l'ambition de donner du sens aux production les plus récentes, il y a ici des oublis, des erreurs, de mauvaises interprétations. Ceux-ci sont peut-être issus du logiciel de pensée post-marxiste de l'auteur et à sa croyance irrationnelle en des valeur permanentes et immuables. Il semble qu'en France, il est de bon ton de n'accorder aucune crédibilité à l'art, mais cette crédibilité pourrais tout aussi bien être refusée à ces sciences humaines qui se proclament comme science, comme vérité, et qui sont en réalité très souvent idéologiques.

Il faut donc rappeler et insister sur quelque points: les artiste contemporains comme ceux de la modernité et de toutes époque doivent fournir un travail pour aboutir à ce qu'il donnent à voir. Ces résultats ne sont pas une démonstration de subjectivité, encore une fois, mais une révélation de ce qui est héroïque dans l'époque. La sélection de ces artiste par les institution et le marché se fait par un régime de savoir qui est complexe et irréductible à des discours idéologiques élaborés la semaine dernière pour telle ou telle campagne électorale (travail, mérite, etc.).
Commenter  J’apprécie          30


critiques presse (1)
NonFiction
18 juin 2011
Un philosophe s'interroge sur la signification et les origines de l'envolée des prix de l'art contemporain.
Lire la critique sur le site : NonFiction
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Il est difficile, me semble-t-il, de ne pas souscrire à la généalogie implicite du beau, que l'on trouve chez Platon ou Didero qui voient dans le "beau naturel" et non pas le beau artistique, la base de notre idée du beau. Et le beau naturel c'est d'abord celui du visage humain et du corps, surtout pour autant que ce visage et ce corps présentent un attrait érotique, déclenchant une pulsion amoureuse. L'interlocuteur de Socrate répond immédiatement "une belle femme" quand celui-ci lui demande "qu'est-ce que le beau?" Si Socrate se moque un peu du brave jeune homme, c'est parce qu'il a donné l'exemple d'un être beau et non pas une définition du concept de beau. Mais Platon reste dans le même registre lorsqu'il dit qu'il faut passer de l'amour du beau corps à l'amour des belles idées, et de là à l'amour pour l'idée suprème. Il y a là une généalogie qui fait de l'érotisation spontanée des corps, puis de la sublimation de cet attrait, l'origine du sentiment du beau.
Commenter  J’apprécie          30
Il est difficile, me semble-t-il, de ne pas souscrire à la généalogie implicite du beau, que l'on trouve chez Platon ou Didero qui voient dans le "beau naturel" et non pas le beau artistique, la base de notre idée du beau. Et le beau naturel c'est d'abord celui du visage humain et du corps, surtout pour autant que ce visage et ce corps présentent un attrait érotique, déclenchant une pulsion amoureuse. L'interlocuteur de Socrate répond immédiatement "une belle femme" quand celui-ci lui demande "qu'est-ce que le beau?" Si Socrate se moque un peu du brave jeune homme, c'est parce qu'il a donné l'exemple d'un être beau et non pas une définition du concept de beau. Mais Platon reste dans le même registre lorsqu'il dit qu'il faut passer de l'amour du beau corps à l'amour des belles idées, et de là à l'amour pour l'idée suprème. Il y a là une généalogie qui fait de l'érotisation spontanée des corps, puis de la sublimation de cet attrait, l'origine du sentiment du beau.
Commenter  J’apprécie          30
Plus le jugement esthétique est dérouté, et plus la valeur économique est libre. La cote devient l'enjeu de toutes les vanités et de tous les espoirs. La valeur flottante, indéterminée, sans ancrage, autorise les jeux de la spéculation dans un régime d'appréciation devenu de type boursier etnon plus marchand.
Commenter  J’apprécie          60
La fascination pour l'indémodable n'y est pas moins forte que l'attention haletante pour le dernier cri. La passion pour ce qui semble échapper aux vicissitudes de la mode et du marché, et aux incertitudes d'un futur inconcevable (par exemple: les racines, le patrimoine, l'archétype) s'y conjugue, en des juxtapositions, des collages ou des bricolages instables et pragmatiques avec l'appétit insatiable pour le nouveau et le risqué.
Commenter  J’apprécie          30

autres livres classés : ruptureVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus


Lecteurs (3) Voir plus



Quiz Voir plus

Histoire et généralités sur la Normandie

TOUS CONNAISSENT LA TAPISSERIE DE BAYEUX, QUI EN EST LE HÉROS ?

RICHARD COEUR DE LION
ROLLON
MATHILDE
GUILLAUME LE CONQUERANT
GUILLAUME LE ROUX

20 questions
70 lecteurs ont répondu
Thèmes : histoire , célébrité , économieCréer un quiz sur ce livre

{* *}