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Soren Victor (Illustrateur)
EAN : 9782956562610
64 pages
Le Cadran ligné (01/10/2020)
4.5/5   3 notes
Résumé :
Le Soufi est un récit porté par une seule phrase aux multiples méandres et d’une méticulosité presque obsessionnelle. Il est l’occasion pour l’auteur de développer des visions où l’étrange le dispute au merveilleux. On y retrouve l’univers mythique des « romans » du même auteur publiés chez Corti.

« Le petit homme avait élevé la circulaire tôle au-dessus de sa tête, de telle manière que sa forme coïncidât avec le disque solaire et qu’elle en éclipsât ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Rencontre d'un moine errant et d'un curieux ermite autour d'une grillade de sauterelles : le conte moyenâgeux et poétique de Marc Graciano nous entraîne dans sa quête existentielle, discrète, matérielle et abyssale.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2024/05/02/note-de-lecture-le-soufi-marc-graciano/

Deux ans après « le Sacret » et deux ans avant « le Charivari », « le Soufi » paraît en 2020 aux éditions le Cadran Ligné. Prenant place dans le même univers intemporel et insitué que la langue créée et adoptée (surtout) et un certain nombre d'indices matériels désignent néanmoins nettement comme moyenâgeux, il déploie ses cinquante pages en une phrase unique, dotée de sa scansion si spécifique par l'usage des virgules et des conjonctions de coordination, phrase qui devient de plus en plus familière aux pratiquantes et pratiquants de Marc Graciano, phrase qui garde pourtant absolument intacte sa capacité à surprendre au détour d'un mot, en plein processus résolument hypnotique.

Pratiquantes et pratiquants. le mot s'impose ici, et pas uniquement du fait du titre de l'ouvrage, ou de cette rencontre en lieu aride entre un moine itinérant (ce gyrovague désormais central) et un petit homme qui se révèlera ermite, à sa manière : le fait religieux est de forte présence dans « le Soufi ». Fait qui emprunte cette ligne de crête, étroite et peu sûre, mais toujours paradoxalement apaisée, entre le matériel et le spirituel (même lorsque la cruauté sans nom, violente, stupide et abjecte, est de la partie – comme les lectrices et lecteurs de « Au pays de la fille électrique » le savent désormais) : à partir de cette rencontre inopinée, où il s'agit avant tout, dans l'absence presque cristalline de mots prononcés, de partager une eau croupie, d'allumer un feu, de se régaler ensemble d'une poignée de sauterelles grillées – et de raviver un oiseau, qui sera néanmoins ici une colombe de paix plutôt qu'un faucon de chasse (et de guerre) comme dans « le sacret » -, Marc Graciano tisse un nouveau conte médiéval pour questionner l'être et le langage par un ensemble de détours à nouveau inattendus.

Comme nous l'avaient rappelé avec humour Gabriel Josipovici et son traducteur, le si regretté Bernard Hoepffner, lors d'une mémorable rencontre à la librairie Charybde à propos de « Goldberg : Variations », en 2014 (à écouter ici), il faut toujours soupeser l'intention poétique et narrative qui se dissimule dans l'usage de formules de scansion telles que « le gyrovague dit » ou « le petit homme fait ». La nécessité de réaffirmer en permanence l'origine du récit comme le caractère visuel du témoignage de facto apparaît dans « le Soufi », plus que jamais sans doute, comme la contrepartie nécessaire de cette phrase panoramique qui s'efforce de tout saisir, dans ses moindres détails, en affectant toujours de ne pas hiérarchiser a priori l'information collectée : chaque mot comptera dans cette délicate et discrète pesée des âmes et des faits, au moment de décider, en un for intérieur ou non, de ce qui est réellement important. Quête pour partie mystique et pour partie bien matérielle, cette oeuvre ramifiée que nous propose Marc Graciano au fil de certains (si ce n'est de la plupart) de ses ouvrages est bien travail de questionnement intime et essentiel – par un fabuleux détour poétique.
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
et le gyrovague dit qu’après un long moment, le petit homme rabaissa son bâton vers le sol, et qu’il le posa au sol près de lui, puis qu’il se déchargea de son bissac en passant, avec une souple et spectaculaire contorsion de la nuque, la tête sous la bandoulière qu’il releva un peu à l’aide de ses deux mains, et qu’il posa le bissac devant lui, à ses pieds, puis qu’il fouilla dedans, et qu’il en sortit une gourde, ce qui avait confirmé sa supposition première, dit faraudement le gyrovague, et que la gourde était faite d’une citrouille petite et monstrueusement plate qui avait été évidée de sa pulpe, et qui était utilisable sur la tranche, avec un trou percé dans l’épaisseur de la circulaire bordure, en simple guise de goulot, et le gyrovague dit que l’on voyait, sur un plan vertical maintenant, les stries radiales qui jadis, sur un plan horizontal, divisaient en tranches régulières l’écorce dure et jaune de la courge anomale, et le gyrovague dit que le bouchon de la gourde était de forme conique et qu’il avait été taillé dans de l’écorce de liège, et le gyrovague dit que le petit homme prit cette gourde, et qu’il la porta jusqu’à lui, le gyrovague, et qu’il lui fit signe qu’il pouvait boire de son contenu autant qu’il le voudrait, et le gyrovague dit que la gourde contenait une aigue tiède et au léger goût de croupi, mais que c’était délivrance de la boire après les derniers jours d’errance et d’abstinence forcées, et qu’il en avala plusieurs longues goulées avec avidité, mais qu’avant de finir le contenu de la gourde, à cause qu’il avait su, au bruit de clapot que fit le liquide contenu dedans quand il la rabattit entre les dernières gorgées, que la gourde était presque vide, il avait lancé un regard interrogatif au petit homme, et que celui-ci, qui était affairé à déballer le contenu de son bissac, sans le regarder et sans même lever la tête, avait fait un geste du bras et de la main dans sa direction, en signe que le gyrovague pouvait poursuivre librement son impotation, et le gyrovague dit qu’il avait bu avec délectation le reste de l’aigue douteuse, puis qu’il avait posé la gourde vide à ses pieds, où le petit homme revint, en souriant, prestement la chercher pour la ramener avec les autres objets qu’il avait sortis de son bissac, et que, pendant l’impotation du gyrovague, le petit homme avait sorti précautionneusement une autre calebasse monstrueuse, et que celle-ci avait été en forme d’hémisphère, ou plutôt de moitié de poire, ou alors dit le gyrovague, de même forme intégrale qu’une châtaigne, mais de grandeur démesurée, et que la partie plane, par où les fruits s’accolent dans la bogue, avait été dolée et poncée afin de faire table, et avait été ajourée en son centre d’un petit cercle de surface à peu près égale à celle de la paume d’une main humaine, par où la courge d’origine avait été curée et évidée de sa pulpe, et le gyrovague dit que le linéament de la courge d’origine, après le pédoncule, sans doute contraint par une cause désormais difficilement explicable, s’était courbé presque à angle droit, et avait d’abord grandi en long avant de s’élargir en la bizarre, mais si utile forme, et que, sans doute pour lutter contre cette anormale courbure, la plante avait sécrété beaucoup de fibres, ce qui avait rendu cette première partie pleine et dure, et que cette partie oblongue et dense de la courge avait été dolée et poncée, ainsi que la table, mais bien plus minutieusement encore, avec, fixé à l’angle aigu de l’extraordinaire courbure, une barrette taillée dans un bois noir et dur, sans doute de l’ébène, et le gyrovague dit qu’une autre barrette, celle-ci en ivoire, avait été fixée sur l’arrière de la table, en office de chevalet pour y accrocher quatre paires d’une corde paraissant avoir été confectionnée avec les boyaux d’un animal, le gyrovague n’aurait mot su dire lequel, pour ce qui était donc un instrument de musique assez semblable, dit le gyrovague, aux luths qu’utilisaient les trouvères d’ici, quoique de taille plus réduite et d’aspect plus fruste, et n’arborant aucune frette, et possédant une unique cheville en corne pour tendre chaque paire de cordes, les matières précieuses en lesquelles avaient été taillés sillet et chevalet jurant avec la pauvreté et la simplicité de celles en lesquelles le reste de l’instrument avait été facté, puis que le petit homme avait délicatement posé son luth à ses pieds, puis que le petit homme avait sorti une tranche de bois plusieurs fois rainurée et une longue baguette de bois, ainsi qu’une pelote d’amadou, puis que le petit homme avait sorti un bol d’argile en forme d’ogive et obturé par un tambour de fine peau, puis que le petit homme avait sorti trois galets qui possédaient la particularité de n’être sein tout à fait ovoïde, mais légèrement plat sur un côté, ce qui les rendait particulièrement stables une fois qu’ils y étaient posés, et que le petit homme avait sorti une autre calebasse qui était oblongue, et de laquelle le corps était constitué de la succession de sphères résultant de plusieurs nodosités que le végétal vivant avait jadis possédées, et de laquelle une extrémité se relevait et formait col, et avait été biseautée afin de faire bec, mais n’était bouche fermée, précisa le gyrovague, et que le petit homme obtura d’un morceau de tissu qu’il fixa avec un lacet végétal enroulé plusieurs fois sur le col, le gyrovague dit que le petit homme possédait beaucoup de ces fibres réunies en un écheveau, puis que le petit homme s’était relevé avec la gourde difforme ainsi équipée, puis qu’il avait pris dans son bissac un morceau de racine qui était en bois dur et en forme de plantoir, et que, avec la gourde difforme et ce bâton courbe, le petit homme s’éloigna dans le désert, à portée de vue du gyrovague, et qu’il choisit un endroit spécial dans le désert, le gyrovague dit qu’encore aujourd’hui, il ignorait selon quels critères, à cause que c’était un endroit qui paraissait exactement semblable à tous les autres
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Le gyrovague dit qu’à son éveil, il y avait un homme accroupi à quelques pas devant lui, comme qui dirait assis sur les talons, et le gyrovague dit que c’était un très petit homme, presque nain, quoiqu’harmonieux de corps, avec un visage plat et un nez camus quasi inexistant, comme celui d’un félin, et le gyrovague dit que le petit homme portait une robe de grossière laine bise avec un col très échancré qui laissait bien voir sa poitrine glabre en dessous, mais le gyrovague dit qu’en vérité, le corps du petit homme était glabre partout où il était visible, et que l’on pouvait donc supposer qu’il l’était intégralement, et que, mêmement où elle était visible, et là encore il devait en être ainsi intégralement, la peau glabre du petit homme, qui avait été beaucoup bronzée par le soleil et le vent du désert, en plus de son naturel teint, était excessivement crasseuse, couverte de stries grises, et qu’il était manifeste, dit le gyrovague, que le corps du petit homme n’avait partie été lavé depuis des années, hormis peut-être accidentellement par la pluie, et le gyrovague dit que le bas de la robe du petit homme, par cause de la position d’accroupissement, était relevé sur les genoux, ce qui laissait voir les mollets griffés par les épines du désert, chaque mollet porteur de grosses varices qui sinuaient sur son galbe, et que mêmement de grosses veines très apparentes sinuaient sur ses avant-bras, quoique ce ne fussent à proprement parler des varices, fit remarquer le gyrovague, et le gyrovague dit que les cheveux grisonnants du petit homme, qui depuis bien longtemps n’avaient en pointe été taillés, étaient très longs, et qu’ils s’étaient naturellement amalgamés et torsadés, peut-être autour du noyau que constituait une brindille ou la boule d’un rièble récoltée sur le chemin, et que les cheveux faisaient comme de longues bourres qui descendaient jusqu’aux pieds du petit homme quand il se tenait en station debout, et qui, là encore du fait de sa position d’accroupissement, auraient très certainement traîné au sol en leurs extrémités, si elles n’avaient été relevées en spectaculaire paquet au sommet du crâne, et maintenues à l’aide d’un long peigne à deux dents, duquel la poignée avait été sculptée en tête d’oiseau, celle d’un échassier au long bec, un héron ou une cigogne, le gyrovague dit qu’il était difficile de le déterminer, mais que toutefois, dans la position d’abaissement du petit homme, le limbe inférieur de la courbure du paquet des cheveux affleurait quand même le sol derrière ses fesses, et le gyrovague dit que le petit homme possédait une barbe aux longs poils grisonnants, qui, laissés dans la même incurie que les cheveux, s’étaient amalgamés et torsadés, et que les longues torsades de poils, qui avaient été réunies après le menton par un lacet de cuir, auraient touché le sol entre ses pieds, et y auraient traîné si le petit homme n’avait geste rejeté et placé le paquet de la barbe par-dessus une épaule, et le gyrovague dit que les pieds du petit homme étaient nus et fortement cornés, et que la corne des pieds faisait comme une coque englobant toute la plante et les doigts du pied, et le gyrovague dit que les ongles des pieds et des mains du petit homme s’étaient développés en toute liberté, et qu’ils avaient pris des formes très flexueuses, et totalement imprévues, hormis ceux qui s’étaient spontanément cassés lors de diverses activités, et le gyrovague dit que le petit homme portait des manilles de bronze aux chevilles, mêmement qu’aux poignets, et le gyrovague dit que le petit homme portait un maigre collier de fibres végétales tressées, et le gyrovague dit que le collier portait une petite pierre d’ambre rose en guise de pendentif, et le gyrovague dit que la pierre représentait la gueule miniature d’un lion rugissant, et le gyrovague dit que les yeux du petit homme étaient bruns et parfois mordorés dans la luminosité qui était changeante, à cause que le vent léger dans le désert faisait voyager devant le soleil des nuages effilochés qui l’offusquaient, mais ne pouvaient, par leur finesse, en obscurcir véritablement la lumière, et faisaient seulement varier son intensité, et le gyrovague dit que le visage du petit homme, par cette coloration des iris et en surcroît de sa physionomie, devenait alors grandement léonin, et le gyrovague dit que le visage du petit homme était tatoué à chaque commissure de l’œil avec des traits en forme de patte d’oiseau, la figure tripartite orientée vers l’extérieur, à savoir vers les tempes, chaque trait du dessin épousant les rides que faisait la commissure de l’œil quand le petit homme plissait les paupières, et le gyrovague dit que le petit homme le regardait avec beaucoup d’attention, comme qui dirait une tendre minutie, et que c’était un regard curieux en même temps qu’amical, dit le gyrovague, comme qui dirait lui souriant doucement et intelligemment avec les yeux
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puis que le petit homme rapprocha son ventre, et donc la poche de bure davantage tendue et élastique, de la tôle surchauffée, puis que le petit homme plaça les deux mains qui tenaient droite la bordure de la robe au-dessus de la tôle, puis que le petit homme se dressa sur la pointe des pieds en projetant son bassin vers l’avant, approchant encore ainsi davantage son ventre au-dessus de la tôle, puis que le petit homme abaissa les mains vers la tôle, et commença à verser le contenu de la robe sur la plaque brûlante, et que c’était des sauterelles, annonça le gyrovague, et le gyrovague dit que les sauterelles étaient d’une grande taille, comme il n’en avait encore jamais observées, et qu’elles étaient de robe brune finement pointillée de noir, et que leurs mouvements étaient indolents, et que ces sauterelles ne faisaient de grands sauts qui auraient pu les faire sortir de la poche où elles étaient prisonnières et réunies en paquet, comme l’auraient fait celles de chez nous, fit remarquer le gyrovague, et que le petit homme fit glisser l’amas des insectes sur la surface de la tôle, et que, si une grande quantité des sauterelles se récoltèrent et se collèrent en grésillant sur la tôle, une quantité plus petite demeura dans le fond de la poche que continuait de former le pan sous tension de la robe, et que d’autres encore churent à l’extérieur de la tôle, sur le sol nu devant le feu ou dans la cendre à la périphérie du foyer, puis, dit le gyrovague, que le petit homme, avec de brefs et répétitifs mouvements de bassin vers le haut et vers l’avant, anima son ventre de réitératives secousses qui secouèrent son sexe et propulsèrent, grâce à l’élastique rebond que possédait la toile tendue de la robe, le reste des sauterelles sur la tôle, puis que le petit homme, à cause que des sauterelles demeuraient agrippées à la trame de la toile, rapprocha encore davantage son bassin de la tôle, presque comme s’il s’apprêtait à un coït avec cet objet, et craignant nullement l’incommodante chaleur du feu sur ses honteux organes, puis que le petit homme, avec les doigts d’une main qu’il libéra et qu’il passa sous sa robe, tapota, dans un petit geste de revers, la toile de la robe vers l’extérieur, et qu’ainsi, dit le gyrovague, le petit homme projeta les dernières sauterelles sur la tôle, puis que le petit homme cueillit sur la bure les dernières sauterelles qui y étaient restées obstinément accrochées, et les jeta sur la tôle, puis que le petit homme baissa lestement le torse vers le sol, et, tandis qu’il demeurait en cette position, qu’il rafla les sauterelles tombées au sol près de l’âtre et qui ne s’étaient bond trop éloignées, puis que le petit homme releva le buste aussi lestement qu’il l’avait abaissé, et qu’il jeta sur la tôle les sauterelles qu’il avait cueillies au sol, puis que le petit homme, dit le gyrovague, quand toutes les sauterelles furent à griller sur la tôle, émettant une fine odeur d’ongle brûlé, avec une spatule en bois prise dans son bissac, ce n’était que la tranche d’une bûchette fendue, comme qui dirait une mince palette, précisa le gyrovague, fit sauter et se retourner les sauterelles sur la tôle pour bien les griller dans leur intégralité, puis, dit le gyrovague, que le petit homme les rassembla en monticule au centre de la tôle, puis que le petit homme prit le pot d’argile obturé près de lui, et qu’il lui ôta son tambour de peau, et, qu’à l’aide de la spatule, il piocha dedans et en sortit du miel, et que c’était un miel liquide et presque translucide que le petit homme fit couler sur les insectes grillés, puis qu’avec sa spatule, le petit homme fit bien s’enrober de miel les sauterelles grillées, qu’il les amalgama avec le miel qui se caramélisait au contact chaud de la tôle, puis que le petit homme prit un mince bol en calebasse parmi plusieurs qu’il avait sortis du bissac, imbriqués les uns dans les autres, et qu’il le remplit avec la moitié des sauterelles grillées et emmiellées, puis que le petit homme lui apporta le bol, dit le gyrovague, et qu’il le lui apporta sans cérémonie, précisa le gyrovague, comme s’ils se connaissaient, lui et le petit homme, depuis toujours
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Vidéo de Marc Graciano
Avec Marc Graciano, Maylis de Kerangal, Christine Montalbetti & Martin Rueff Table ronde animée par Alastair Duncan Projection du film d'Alain Fleischer
Claude Simon, prix Nobel de Littérature 1985, est plus que jamais présent dans la littérature d'aujourd'hui. Ses thèmes – la sensation, la nature, la mémoire, l'Histoire… – et sa manière profondément originale d'écrire « à base de vécu » rencontrent les préoccupations de nombreux écrivains contemporains.
L'Association des lecteurs de Claude Simon, en partenariat avec la Maison de la Poésie, fête ses vingt ans d'existence en invitant quatre d'entre eux, Marc Graciano, Maylis de Kerangal, Christine Montalbetti et Martin Rueff, à échanger autour de cette grande oeuvre. La table ronde sera suivie de la projection du film d'Alain Fleischer Claude Simon, l'inépuisable chaos du monde.
« Je ne connais pour ma part d'autres sentiers de la création que ceux ouverts pas à pas, c'est à dire mot après mot, par le cheminement même de l'écriture. » Claude Simon, Orion aveugle
À lire – L'oeuvre de Claude Simon est publiée aux éditions de Minuit et dans la collection « La Pléiade », Gallimard. Claude Simon, l'inépuisable chaos du monde (colloques du centenaire), sous la direction de Dominique Viart, Presses Universitaires du Septentrion, 2024.
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