Le mauvais âge. L'âge où les enfants deviennent soi-disant des adultes. L'âge où ils sont en vérité le plus vulnérable, s'embarquant dans n'importe quel voyage.
La torture et la peur sont des choses étranges. Des forces qui vous secouent, au sens propre et au sens figuré. Vous vous révélez : un lâche ou un brave.
Autre possibilité : la mauvaise rencontre d'un soir. Kasdan avait beau lutter contre ses préjugés, pour lui, tous les homosexuels étaient des queutards, des baiseurs jamais apaisés. Goetz avait-il croisé un psychopathe sur sa route ?
Les camés. Ils cherchent toujours à avoir l'air normal, aimable, ouvert. Ils sont semblant d'entretenir avec les autres des rapports sains, souriants, curieux. Ils essaient de convaincre, en toutes circonstances, qu'il y a partage. Mais rien n'est plus faux. Les élans d'un drogué ne vont jamais bien loin. Ses questions, ses raisonnements de dépassent jamais un mur invisible - celui de la came. En avoir ou pas. La seule question qui compte.
Plus c'est simpliste, plus ça a des chances d'être vrai.
C'est l'arrivée du désir qui " décroche " la voix..c'est le sexe qui transforme l'ange en être humain.
- J'ai beaucoup réfléchi à ce phénomène. La mue, c'est la puberté. Et la puberté, c'est le sexe. Oui, nous perdions nos voix d'anges quand notre corps accueillait le désir. Le péché. A mesure que le mal se répandait en nous, notre voix changeait. La puberté, c'est la chute du paradis, au sens biblique du terme...
Mais il y aura toujours les apôtres de la bonne conscience. L'immense armée de ceux qui ne font rien et jugent toujours. Sans offrir la moindre solution.
Ce qui le choquait aussi, c'était la misère, la lâcheté des bourreaux. Si on tuait, alors on devait accepter d'être tué soi-même. N'accorder aucun prix à sa propre existence. Mais non. Les oppresseurs étaient toujours cramponnés à leur pauvre souffle.
Quand un révolutionnaire tombe, il y a toujours dix mains pour ramasser son fusil.