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EAN : 9782226441683
384 pages
Albin Michel (27/03/2019)
3.69/5   21 notes
Résumé :
Le monde idéal est un rêve qui peut tourner au cauchemar quand on a le malheur d'y croire.

Cela avait tout l'air d'une histoire banale. Slimane, un Algérien en rupture de ban, est accusé d'une agression sans mobile évident. Le genre de délinquance ordinaire qui fait le quotidien de Catherine Monsigny, pénaliste aguerrie. Mais l'ardeur avec laquelle la fiancée du jeune homme lui demande de prendre sa défense a de quoi éveiller les soupçons : brillante ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Bon, soyons honnête, c'était un essai, j'avais croisé les livres de l'auteure plusieurs fois sans jamais m'arrêter.
Le synopsis est partout, je n'en rajouterai pas.
Positif : le style est enjoué, les dialogues plutôt dynamiques : il y a de bonnes "punchlines" dignes de séries télévisées. Sauf quand les personnages sont dans une impasse narrative et là, surprise, ils ne disent plus rien de cohérent par rapport à l'histoire, ne posent pas la question qui s'impose pourtant ...
C'est un peu le point faible de ce roman : il règne une certaine incohérence des actions/réactions des protagonistes.
On se fait trucider sans attirer le doute ... On se fait filmer en pleine action mais cela n'entraîne pas grande conséquence (d'ailleurs je ne suis pas sûr d'avoir compris qui avait filmé, ni comment il s'y était pris).
On navigue dans une théorie du complot inversé : il y a bien complot, mais des méchants. les gentils, eux sont tellement stupides (DGSI ou DCRI je m'y perds un peu) qu'ils ne pensent pas à mettre un téléphone sur écoute entre autres incohérences.
Au moment où j'écris tout cela, je me dis que finalement, j'ai été sympa en étoiles...
Peut être parce qu'on sent chez S. Granotier l'envie de bien faire, de nuancer les motivations des uns et des autres, bien qu'elle passe de mon point de vue complètement à côté du sujet, sur la forme surtout.
Le fond est tellement prévisible, consensuel que j'aurai dû me douter du résultat.
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Ah les fameuses quatrièmes de couvertures qui déclenchent la curiosité et l'envie, mais qui sont parfois aussi source de déception comme c'est le cas en ce qui me concerne pour ce roman dont je ne connaissais pas l'auteure.
Si l'histoire est bien résumée, son traitement est loin, à mon avis, de la "mécanique infernale de la dépossession de soi" promise, pour moi tout est très embrouillé, peu cohérent, peu crédible, aucun des personnages n'attire la moindre sympathie et surtout pas l'héroïne avocate. J'ai eu l'impression que la romancière a brodé sur un thème actuel (la radicalisation d'une jeune française aisée) sans connaître grand-chose au monde qu'elle décrit. le personnage d'Emilie et son évolution récente auraient mérité d'être plus approfondis car ils sont, de mon point de vue, les seuls éléments vraiment intéressants, les rebondissements de l'intrigue tombant plutôt à plat (ok je sais qu'on ne peut pas parler ainsi d'un rebondissement !).
J'ai eu aussi un vrai problème avec le style sans recherche, qui est peut-être un choix pour coller aux situations mais qui rend parfois la lecture presque pénible.
J'ai tout de même terminé ce roman, pas avec peine mais avec l'impression de tourner les pages juste pour savoir si je ne passais pas à côté de quelque chose, pour attendre une éventuelle bonne surprise, hélas non.
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Sylvie Granotier nous plonge, avec brio de mon point de vue, dans l'univers de la radicalisation. Émilie, issue d'un milieu bourgeois, est étudiante en khâgne. Jusque-là, tout est classique. Ce qui l'est moins, c'est le fait qu'elle soit voilée et déjà fiancée à un jeune Algérien incarcéré car accusé d'une agression sans mobile évident. Elle met tout en oeuvre pour le défendre. Ses moyens financiers, ou plus exactement ceux de ses parents, sont illimités. Elle fait appel à Catherine Monsigny, pénaliste aguerrie, pour le défendre. Ce roman noir porte bien son nom. Au fil des pages, nous suivons avec stupéfaction l'embrigadement d'Émilie. Comment une jeune femme intelligente peut-elle perdre à ce point et aussi vite son esprit critique ? Ses fragilités sont exploitées par deux personnes très habiles pour lui retourner le cerveau. le piège se referme autour d'elle. Jusqu'où ira-t-elle ? Si vous voulez le savoir, une solution, lire Un monde idéal.
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Un monde idéal est un thriller sur la radicalisation.

Le livre démarre bien, la plume est virevoltante, aiguisée, on se dit que l'on ne va pas s'ennuyer une minute d'autant plus que c'est écrit avec style. Puis cela a tendance à être un peu too much, voir lassant, les phrases se font de plus en plus courtes, le rythme devient épileptique. Quand un personnage veut aller à l'autre bout de la ville, il y sera la ligne suivante par téléportation. C'est la même chose pour les rapports entre les personnes qui peuvent très vite évoluer, c'est un peu déroutant

Cela est d'autant plus dommage que quand l'auteure se pose sur la psychologie des personnages plutôt que sur l'intrigue proprement dite, sa plume est vraiment brillante.
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Un thriller dans lequel une jeune parisienne convertie à l'islam se radicalise. le scénario est intéressant mais donne à certains moments l'impression de patiner, et il reste beaucoup de zones d'ombres à la fin, tant sur l'histoire principale que sur ses "à coté" (comment et pourquoi cette jeune femme a t elle été happée par ce complot ? pourquoi et par qui l'avocate est elle piégée par une sex tape ? pourquoi ces meurtres qui paraissent gratuits ?) Une première impression d'écriture riche en second degré et en complicité avec le lecteur, qui s'amenuise ensuite : peut être l'effet de l'accoutumance, ou d'un style effectivement plus pesant ? Au total, un roman sympathique, sans plus.
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critiques presse (1)
Liberation
07 juin 2019
Avec son personnage récurrent de Catherine Monsigny, [...] Sylvie Granotier démonte avec brio une effroyable mécanique de manipulation psychologique et de dépossession de soi. Terriblement actuel et efficace.
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (34) Voir plus Ajouter une citation
Elle vérifie d’un coup d’oeil qu’elle n’oublie rien et, ignorant le détenu, se dirige vers la sortie d’un pas décidé. Le prisonnier reste impassible, mais son bras lui échappe et jaillit pour la retenir. La manche courte de son tee-shirt dévoile un tatouage étrange au-dessus de son coude : deux serpents autour d’un bâton. On dirait le caducée médical. Encore une victime de cette mode inexplicable en progression exponentielle. Marqueur d’appartenance à un groupe ou au contraire d’individualité revendiquée ?
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Il a viré brutalement de l’ultragauche à la religion mais il y avait gagné une forme de sérénité, comme si sa colère était mieux canalisée. Et puis, en août 2015, il est parti, on ne s’y attendait pas. Il était majeur, la police ne pouvait pas intervenir. Par un ami, j’ai eu un contact à la DCRI. Ils disent ne l’avoir jamais repéré ni en Turquie, ni en Irak, ni en Syrie. C’est comme s’il s’était volatilisé. Aline, ma femme, fait comme si ça n’existait pas, sa façon de tenir je pense. Quant à Emilie … c’était son grand frère idolâtré. On pense que sa conversion n’est qu’une manière de rester proche de lui.
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-Vous ne me serrez pas la main parce que vous êtes mal élevé ou parce que je suis une femme ? – Par respect pour les femmes, corrige-t-il, sentencieux. – Par peur des femmes, mépris pour les femmes … Catherine égrène tranquillement les hypothèses tout en récupérant son sac où elle glisse son carnet. – Vous auriez du choisir l’Arabie saoudite ou le Qatar. Mais pas la France. On est pour l’égalité des sexes ici. Vous ne sentez pas cette odeur nauséabonde ? C’est celle du mépris, le vôtre.
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Son mépris instinctif pour ses parents la guidait sur la bonne voie, c’est maintenant établi. Sa mère, esclave de la mode, du Botox, de la jeunesse éternelle, tellement superficielle, prête à tout pour plaire à tous. Si elle pouvait se blanchir la peau, elle le ferait. Dès qu’elle parle de ses propres parents, c’est pour s’enorgueillir qu’ils ne sont, bien sûr, pas du tout religieux, rien de rétrograde, qu’elle-même a été élevée dans l’émancipation des femmes et la liberté de pensée.
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A la porte, Catherine, en adepte de la formation continue, explique que le serrement de main, à l’origine, permettait de vérifier qu’on n’était pas armé. C’est une marque de confiance.
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