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Plantagenêt et Tudor tome 10 sur 10
EAN : 9782811231309
768 pages
Milady (03/07/2019)
3.92/5   133 notes
Résumé :
Jane, Catherine et Mary Grey sont trois sœurs qui ne souhaitent rien d’autre que profiter des beautés de ce monde, de leur jeunesse, et de trouver l’amour. Mais leur héritage royal font d’elles des cibles aux yeux de leurs cousines : Marie et Élisabeth qui se partageront successivement la couronne d’Angleterre et redoutent plus que tout de la perdre. Chacune d’entre elles est cependant déterminée à prendre les rênes de leur propre destin pour être la dernière Tudor ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (48) Voir plus Ajouter une critique
3,92

sur 133 notes
Un pavé qui m'aura appris pas mal de choses, me laissant partagée quant à ce que j'ai pu ressentir.

Philippa Gregory nous emmène une nouvelle fois parmi les Tudors. Elle choisit pour cela trois soeurs, Jane, Catherine et Mary Grey, cousines des filles d'Henry VIII et donc très bien placées pour la Couronne. Or, on le sait, cette place n'est que peu enviable...

Par ce titre, j'ai appris que l'Angleterre avait eu une reine durant 9 jours, Jane Grey, avant que Marie Iere arrive au pouvoir. de même, par le biais de ces trois soeurs, l'autrice aborde les règnes successifs de Marie Iere et surtout d'Elizabeth Iere d'Angleterre. C'est un parti-pris des plus intéressants : plutôt que de voir leurs règnes par le biais de ces personnages, on le voit par le biais de personnages extérieurs et pourtant concernés de très près par les enjeux de la Couronne : les héritières Grey. Une chose est sûre : moi qui avait une certaine compassion pour les filles d'Henry VIII, Philippa Gregory a réussi à ce que je n'en éprouve plus aucune à l'égard d'Elizabeth, un véritable tyran capricieux et d'une jalousie maladive. L'autrice nous présente effectivement une vision d'Elizabeth qui est très loin d'être appréciable... et c'est peut-être ce que j'ai le plus apprécié dans ma lecture. J'ai adoré détesté cette reine.
Je n'ai pas plus que cela accroché avec deux des trois protagonistes principales de ce récit. En effet, celui-ci est construit autour d'une narration interne et divisé en trois parties. Chacune des parties est consacrée à l'une des soeurs, de l'aînée à la benjamine. Jane Grey est le personnage vis-à-vis duquel j'ai été la plus indifférente. En effet, l'autrice, voulant rendre justice à cette martyre protestante, a fait de cette jeune fille une croyante exaltée, proche du fanatisme et très moralisatrice. Pour ce qui est de la cadette, Catherine, j'ai été émue par sa destinée, mais là encore, je l'ai trouvée souvent sotte et naïve. Elle avait cependant une joie de vivre, un enthousiasme qui la rendait plus attachante. Mary a toute ma préférence : elle est indomptable face à l'adversité, brillante et mordante, tout en étant généreuse et avide de vie. En cela, elle est la synthèse positive de ses deux soeurs et je regrette que L Histoire ne garde pas plus de trace d'elle. La personnalité créée par Philippa Gregory m'a séduite, quoiqu'il en soit.

Pour ce qui est du récit, aussi instructif soit-il, j'ai trouvé qu'on sentait bien l'aspect brique et que cela aurait pu être évité. Les intrigues politiques sont souvent répétées, annoncées une première fois par les pensées des protagonistes et confirmées par la suite avec un dialogue. de même, les péripéties de nos deux dernières héroïnes sont souvent les mêmes, donnant l'impression de tourner en rond. Je pense qu'en passant plus vite sur certains moments, tout en gardant la chronologie, mais en plus concise, le récit aurait gagné en légèreté.

Il n'en demeure pas moins que j'apprécie ces sauts dans le temps à l'époque des Tudors que nous propose Philippa Gregory et je me demande déjà quel sera mon prochain titre.
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Dernier roman de la saga de Philippa Gregory concernant les Tudors. Que j'ai dévoré comme les précédents !

A la mort d'Henri VIII, c'est son seul fils vivant qui prendra la succession : Édouard VI.
Mais ce dernier meurt à son tour, très jeune.
Dès lors, la succession chez les Tudors va devenir problématique.
Selon Henri VIII, la première devant hériter de la couronne est Marie, la fille qu'il a eu avec sa première femme Catherine d'Aragon.
Mais Marie est une fervente catholique et Édouard VI, lui, a été éduqué selon les principes protestants et tient à préserver cette religion au sein de l'Angleterre. Il nomme donc, avec ses conseillers -protestants- une de ses cousines :
Jeanne Grey.
Mais Marie ne va pas se laisser faire ; avec ses appuis espagnols, elle reprend la couronne et fait enfermer Jeanne à la Tour de Londres. Cette dernière n'aura régné que 9 jours.

C'est la destinée de la pieuse et érudite Jeanne Grey que nous conte Philippa Gregory, dans la première partie du roman.
Puis vient celle de ses soeurs : Catherine et Marie.

Toutes trois sont très différentes de caractère mais chacune, à leur façon, devront faire face à la cruauté de Marie Iere la bien nommée Marie la Sanglante et à celle de sa successeur Élisabeth Iere.
On évoque souvent le conflit entre Elisabeth et Marie Stuart la reine d'Écosse en omettant leurs autres cousines, légitimes héritières du trône anglais, les soeurs Grey. Ce roman leur redonne leur digne place dans L Histoire des Tudors.

Cette saga historique est bien sûr romancée mais elle se base sur des faits réels. Ainsi, on ne peut manquer de déplorer l'orgueil démesuré des filles d'Henri VIII et leur manque de bienveillance à l'égard de leurs proches.
Si Elisabeth Iere mena une politique bien plus tolérante que son père et sa soeur, il n'en reste pas moins qu'elle était fort colérique et gouvernait de façon très autoritaire.

Le roman Reines de sang la présente comme une reine despotique et méfiante.
Ses trois cousines, Jeanne, Catherine et Marie en feront les frais...

Ce roman est vraiment passionnant. Je me suis surtout attachée à Catherine, la cadette, éprise de Ned Seymour, et ne se déplaçant jamais sans son singe, son chien, ses linottes... mais les portraits présentés par Philippa Gregory méritent tous trois l'attention du lecteur et bien sûr sa sympathie.
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Après nous avoir fait suivre la vie de Catherine Parr, dernière femme d'Henri VIII, Philippa Gregory s'attaque ici à sa succession au travers des prétendantes au trône. Nous suivons les trois soeurs Grey, Jane, Catherine et Mary, cousines du roi d'Angleterre et potentielles héritières. Ces dernières vont devoir naviguer dans les méandres de la politique au gré des mariages et des retournements de situations. Vont-elles survivre aux nombreux changements de rois et d'allégeance?

Cette nouvelle publication fait chronologiquement quasiment suite à La dernière reine, que j'ai lu récemment, je n'ai donc eu aucun problème pour me remettre dans l'histoire. Je ne cesse de le rabâcher, mais quand il s'agit de Philippa Grégory, je ne suis pas difficile à convaincre car je sais que je vais toujours passer un bon moment. Encore une fois, ça a été le cas. Je n'ai pas vu passer les 700 pages de ce pavé. L'auteure suit ici les points de vue des 3 soeurs tout au long de leurs vies, plus ou moins longue selon la manière dont elles sont utilisées dans le jeu politique. Elles vont tour à tour devoir faire face aux successeurs d'Henri VIII avec toujours la promesse de peut-être un jour monter sur le trône à leur suite. Si je connaissais l'histoire de Marie "la Sanglante" Tudor, j'avais une image beaucoup plus positive d'Élisabeth. Une image qui vole en éclat tant cette dernière s'avère finalement être une garce manipulatrice qui a fait beaucoup de promesses et n'en n'a pas tenu beaucoup (coucou Mary Stuart!), et qui vivait dans la peur qu'on lui vole son trône. Les soeurs Grey ont malheureusement fait les frais de cette paranoïa (le fait d'avoir eu des garçons ne les a pas aidées). Cela les rend d'autant plus attachantes quand on connait leur triste destin. le style de Philippa Gregory est toujours aussi prenant et son roman très documenté en est d'autant plus passionnant. J'ai adoré de bout en bout et suis triste de voir que l'auteure n'écrira plus de romans sur cette période.
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⚠️ Dernier roman sur la période Tudor de l'auteur Philippa Gregory.
Se déroulant sous les règnes de Marie Ier et Elizabeth Ier, il est raconté du point de vue des soeurs Grey.
D'abord Jane, célèbre pour avoir régné 9 jours entre Edward et Marie et montée sur l'échafaud à 16 ans à peine.
Puis successivement ses deux soeurs, Catherine et Marie qui furent toutes deux emprisonnées sous le prétexte de s'être mariées sans l'autorisation d'Élizabeth.
Ici, on est loin de la représentation classique d'Élizabeth qui est souvent montrée comme une reine humaniste, proche de son peuple, et dont on a donné à son règne le nom "d'âge d'or".
Non, rien de tout cela. L''auteur nous présente une reine égoïste, se moquant de l'avenir de son pays, ne pensant qu'à son plaisir, atteinte du besoin maladif d'être admirée. Une reine jalouse. de tous et surtout de toutes. Aucune de dames d'honneur n'a droit à un bonheur que la vie lui refuse. Aucun homme n'est pardonné d'avoir osé aimer une autre qu'elle.
Catherine et Marie, en tant que les dernière petites filles de Marie Tudor (la soeur de Henry VIII) et Charles Brandon, étaient, au même titre que Marie Stuart, les héritières présomptives du trônes, en l'absence de descendants directs d'Élizabeth.
La reine à conçu une paranoïa assez semblable à celle dont était atteint son père, ce qui pourrait appuyer la théorie d'une maladie génétique qui a été avancée pour expliquer le comportement de Henri, a l'encontre de toute personne ayant une quelconque légitimité pour le trône.
Alors que Catherine et Marie ne voulaient rien d'autre que se marier et fonder une famille, elles ont été persécutées et leurs vies ont été détruites par une femme qui pensait que tout le monde avait aussi peu de scrupules qu'elle.
Elizabeth à peut être été plus tolérante que ses prédécesseurs sur la question de la religion, mais elle n'en a pas moins été un tyran. Peut être pire encore que sa soeur qui, si ce qu'elle a fait au nom du catholicisme était terrible, avait au moins des convictions, alors qu'Elizabeth n'avait pour but que son propre plaisir et son narcissisme.
J'ai à présent hâte de voir sur quoi porteront les prochains romans de l'auteur.
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Philippa Gregory est une de mes romancières préférées, c'est grâce à elle que je suis fascinée par l'époque des Tudors, je retrouve donc avec bonheur sa plume avec Reines de sang.

A priori "Reines de sang" est son dernier roman consacré à cette époque (même si il reste encore certains titres à traduire en français) et comme toujours elle donne la parole aux femmes, les oubliées de l'histoire, traitées uniquement comme des moyens afin d'obtenir plus de pouvoirs pour les hommes, des femmes en proie aux ambitions de leur entourage, des femmes qui vont devoir se battre pour survivre.

C'est ainsi que nous découvrons le destin de trois soeurs, les soeurs Grey, prétendantes au trône d'Angleterre, cousines de Marie Tudor, Elizabeth Ier et Marie Stuart. Oubliées au profit de leurs cousines plus célèbres et pourtant ayant subi de nombreux malheurs et dangers à cause de ce terrible héritage.

En trois parties nous suivons donc le chemin de chaque soeur, je vous conseille de ne pas regarder leur fiche Wikipédia (sauf si vous connaissez déjà leur biographie) afin de ressentir d'autant plus ce qu'elles ressentent. Il y a Jane, la plus connue, celle qui guidée par sa foi; il y a Catherine, celle qui est guidée par son coeur et enfin Mary, celle qui est guidée par la raison et le courage. Trois femmes qui auraient pu monter sur le trône mais...

J'ai été très émue par la partie consacrée à Jane, même si ce n'est pas le personnage le plus chaleureux, on ne peut que ressentir une profonde empathie pour elle, pour ce qu'elle va devoir endurer. J'ai aussi beaucoup aimé Catherine, elle est certes plus "superficielle" dans ce qu'elle souhaite mais devient de plus en plus mature à force de grandir sur un chemin pavé d'embuches. Enfin Mary est extrêmement touchante, elle est opiniâtre et courageuse.

Personne n'aura su raconter cette époque comme Philippa Gregory, j'espère que l'ensemble de la saga des Tudors sera traduite et j'espère qu'elle reviendra écrire sur cette époque pour nous conter encore d'autres destins tragiques et inoubliables.

En définitive, Reines de sang est un très bon roman historique qui confirme encore et toujours le talent de Philippa Gregory.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Élisabeth s'est rétablie - cette mauvaise cousine, cette reine diabolique ! Elle est guérie, alors que je suis toujours emprisonnée, et personne ne viendra me libérer. Personne ne viendra me couronner aujourd'hui.
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Jane Seymour est avec moi au moment où un messager arrive, dépêché par mon beau-père, Adrian Strokes, pour me dire que ma mère est très malade et qu'elle n'a sans doute plus que quelques jours à vivre, que Mary et moi devons immédiatement venir à son chevet.
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Elle est entourée de menteurs, et je suis la pire d'entre eux.
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Une femme avisée vit longtemps en espérant que les temps changent.
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En vérité, peu importe que tu ne sois pas droite dans ton corps, tant que tu l’es dans ton cœur.
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