Oui, messieurs, le piano est le mariage, non pas seulement une figure du mariage, mais en vérité le jeux amoureux, naissance et tombeau, inclination et fuite, étreinte et combat ; tout comme les membres des amants, les notes s'entrelacent, s'évitent, se cherchent à nouveau, montent en jubilant jusqu'au ciel du bonheur suprême et retombent en un sombre deuil.
August pensait différemment. Son honneur était en jeu, il se jura à lui-même de n'avoir de cesse qu'il n'eût prouvé son infaillibilité. Il emménagea lui-même dans la place maudite et il passait maintenant ses nuits étendu à l'affût, sans dormir, guettant la vermine. De temps en temps il attrapait un de ces monstres rouges. Alors il exécutait avec une volupté secrète le pompeur de sang et commençait le lendemain matin une nouvelle traque.
J'ai perdu mon temps, mon cher, j'ai passé ma vie à rêvasser et je suis aigri et rouillé, Je suis presque trop vieux déjà pour arriver encore à quelque chose.