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EAN : 9782702438343
320 pages
Le Masque (31/10/2012)
3.71/5   54 notes
Résumé :
Le commandant Eric Lanester de la police criminelle de Paris reçoit par texto la confirmation d'une réservation dans un hôtel de Chamonix. Or il n'a pas du tout l'intention de partir en vacances et encore moins à la montagne. D'autant que cela signifierait laisser derrière lui : Jacinthe Bergeret, sa psy ; Walesa le chat dont il vient d'hériter et Léo son
amoureuse...
Hélas son supérieur lui annonce qu'il part bel et bien en renfort, avec toute son équ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (33) Voir plus Ajouter une critique
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Lorsque le commandant Lanester reçoit un coup de fil de son supérieur qui l'informe de son départ imminent pour Chamonix, on ne peut pas vraiment dire que cela lui fasse vraiment plaisir. le voilà obligé de quitter sa chatte, Walesa, sa petite amie, Léo, et sa psy, Jacinthe Bergeret. Mais, l'affaire fait grand bruit dans les Alpes et on réclame de l'aide. En effet, trois adolescentes sont, à ce jour, portées disparues. le plus inquiétant est que ce sont de jeunes filles anorexiques et qu'elles étaient toutes hospitalisés dans la même clinique spécialisée, la Grande-Sauve. Lanester, une fois sur place avec son équipe, devra reprendre cette sombre affaire depuis le début, la gendarmerie à ses côtés et des parents qui réclament des réponses...

C'est toujours un plaisir de retrouver des têtes "connues". Dans ce 2ième volet des enquêtes du commandant Lanester, Françoise Guérin nous emmène dans les montagnes, là où se situe la clinique d'où, visiblement, s'échappent les jeunes patientes. S'agit-il de fugue? d'enlèvement? Lanester, accompagné de ses fidèles collègues, devra coûte que coûte tenter de les retrouver. Pas facile pour un profileur dès lors qu'il n'y a pas de corps. L'auteur nous offre un roman noir de très bonne facture. L'on s'attache encore plus à tous ces personnages, que ce soit son héros, Lanester, fragilisé et incertain, en proie à ses propres doutes et peurs ou ces jeunes filles frêles. L'intrigue est passionnante, l'auteur, mine de rien, mettant brillamment en lumière cette maladie. Un brin d'humour pour ne rien gâcher. Un roman captivant, précis et fouillé, tant sur le fond que sur la forme.

Merci Cécile!
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Des jeunes filles se sont volatilisées. Dénominateurs communs : anorexie sévère et hospitalisation de la dernière chance à la clinique de la Grande-Sauve dans les Alpes.
Après sa traque du monstre énucléa-tueur Caïn (cf. 'A la vue, à la mort'), Eric Lanester repart sur cette affaire bien compliquée, sans corps. Cap sur Chamonix, enquête dans le centre qui accueillait ces adolescentes, et auprès des parents des disparues.

Vu comme ça, le scénario ressemble à celui de dizaines d'autres polars : disparition donc fugue ou enlèvement ? séquestration et/ou meurtre ?
L'équipe de flics est ultra-classique : à quarante-trois ans, Lanester a toujours foiré sa vie amoureuse, sa dernière affaire l'a traumatisé, il était déjà bien amoché par une enfance difficile, il se traîne aussi un frère souffrant de graves troubles du comportement. Il gère tant bien que mal dans son équipe un petit nouveau dont l'estomac se retourne facilement, une nympho-cougar experte en informatique, et aussi un collaborateur dépressif et une collègue susceptible qui s'entendent comme chien et chat. Lanester doit en outre se soumettre à l'autorité d'un drôle de gugusse dont la perfection apparente le fait se sentir minable. Ça fait beaucoup pour ce petit bonhomme fragile qui trouve heureusement une écoute et un soutien précieux auprès de sa psy.
Au-delà de ces clichés, ces personnages et leurs échanges sont présentés de manière subtile et convaincante, avec une bonne dose d'humour, ce qui est bienvenu quand les thématiques abordées sont graves.

Ce n'est pas l'enquête policière qui m'a captivée dans ce roman, même si elle est bien construite et réserve des surprises. L'intrigue est prétexte à évoquer la maladie mentale chez l'adolescent (anorexie, transposable à d'autres troubles), ses répercussions sur les proches - parents, frères et soeurs -, les soins proposés, le sentiment d'impuissance des adultes (soignants et famille) qui essaient de soulager cette souffrance, leur épuisement, leur sentiment de culpabilité...
C'est passionnant, bouleversant et effrayant, a fortiori si l'on a été confronté à ce genre de détresse qui semble sans issue.
Je retiens cette phrase : « Je ne te promets pas la guérison, ni même que tu arrêteras de souffrir un jour, mais je crois que tu peux encore te reconstruire et que ceux qui t'aiment seront là. » (p. 390)
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Cherche jeunes filles à croquer.... Un titre qui prend toute sa signification dans ce roman, ce que nous découvrons peu à peu.
La couverture est impressionnante aussi, cette fille à l'allure juvénile, qui se laisse bercer, comme abandonnée.
Et le roman? Cela commence doucement, avec un chat qui mange des chips... Après on découvre Lancaster, ce policier dépressif et son équipe. Ceux là ils sont plutôt sympas, professionnels, un peu secoués par les événements.
Et l'histoire? Oh pas grand chose, juste des filles anorexiques qui disparaissent d'une clinique ou ailleurs. On ne sait même pas si c'est un choix de leur part. Lancaster va quitter Paris pour enquêter à Chamonix avec la gendarmerie du coin.
Trop des suspects il a dit Lanester, je suis assez d'accord avec lui. Je me suis un peu perdue dans les personnages..
Après j'ai aimé l'écriture, les dialogues, l'humour. Les coups de gueule aussi.
Ensuite sous ses airs psychologiques on est tout de même dans un policier assez noir, qui ne nous épargne pas beaucoup de détail.
Un roman dont on tourne les pages pour comprendre, pour savoir ce que sont devenus ces gamines qui ne détruisent en refusant la nourriture, et que l'on ne peut lâcher.
Heureusement un certain humour permet de rester un peu à distance de toutes ces horreurs, en tentant de se raccrocher à ces moments là.
Maintenant j'ai très envie de retrouver Lancaster dans une autre enquête, pour découvrir un peu de son histoire. Son frère Xavier, interné. Son père dont on sent qu'il est le responsable du chaos de cette famille. Je vais juste attendre un peu....Besoin de digérer.
Merci à C, pour le cadeau et ses choix toujours judicieux qui me font découvrir des auteurs et des histoires fortes.
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De l'enfermement à l'enfer

Lorsque plusieurs adolescentes anorexiques disparaissent et que la gendarmerie locale piétine sur l'enquête, c'est au Commandant Lanester, expert en criminologie analytique, que l'on fait appel. Lui et son équipe de spécialistes débarquent dans les Alpes, à contrecoeur. Sous la pression d'en haut, Lanester devra rapidement établir un profil du coupable, faire avancer l'enquête et résoudre le mystère de ces disparitions qui, sous des dehors de simples fugues, présagent de pire. La tâche paraît compliquée : pas de cadavres, trop de pistes. Sur la sellette, Lanester et son équipe réussiront-ils là où d'autres ont échoué?

Parcourir les allées du Festival du Quai du polar. S'arrêter timidement devant une auteure qu'on ne connaît pas (encore) et qui présente ses romans qu'on ne connaît pas (encore). Taper la causette à leurs sujets, de manière tout à fait sympathique et non sans humour. Repartir sur les recommandations de l'auteure avec ce roman, Cherche jeunes filles à croquer plutôt que A la vue, à la mort (1er opus des aventures du commandant Lanester). Et lire cette dédicace mystérieuse, qui sonne comme un défi : "mais qui CHERCHE des JEUNES FILLES A CROQUER? Devinez! Cherche lectrice avisée capable de décrypter de ce titre l'équivocité!" Vous imaginez bien ce que ce message a provoqué et d'intérêt et d'émoustillement (dans son sens second).^^

Pourtant j'ai laissé passer du temps, plusieurs mois même, avant d'ouvrir le roman. Peut-être même qu'il serait encore sur le bureau, au milieu des autres livres de ma PAL, criant à chaque passage "mange-moi, mange-moi!" (oui je personnifie mes livres, je leur octroie même une âme. Ôô) si Ingrid ne me l'avait proposé pour le challenge LDPA7. Mais je vais vous dire ce n'est pas plus mal, parce que si je l'avais lu dès mon achat, j'aurais donné un autre sens à ce titre et je n'en aurais pas saisi "l'équivocité" suggérée par Françoise Guérin. Alors que là, ça a fait tilt dans ma 'tite tête tout d'suite et je n'avais qu'une hâte en entamant le roman : voir si j'étais sur la bonne piste. Je n'en dirais pas plus mais sachez que je n'ai pu résister à la tentation d'écrire un petit mot à l'auteure quand j'ai été quasi certaine de ne pas m'être fourvoyée... Ah quel pied!

Bon si j'arrêtais de digresser et que je vous parlais un peu de ce roman?

Il s'ouvre sur une séance entre le commandant Lanester et sa psy. On comprend que l'homme n'est pas très bien dans ses baskets et quelque peu en souffrance (ah cette image tenace du flic torturé...). Je crois comprendre que cela a un lien avec l'affaire de A la vue, à la mort. Là, je me dis "aïe" et du coup, j'ai un peu peur que ça me manque de ne pas avoir lu le précédent roman.
Je passe outre cette appréhension et je poursuis ma lecture. Un tantinet dubitative, je suis dans la position attentiste de celle qui se demande si l'enquête va décoller et quand. Et puis, je cesse d'être impatiente, je laisse les choses se mettre en place, se construire comme il se doit. Je comprends que c'est nécessaire parce que rien n'est simple et que je suis dans un polar psychologique qui met en scène une enquête complexe. Comme le commandant Lanester, il faut d'abord aplanir le terrain, remonter le fil de l'histoire, faire l'enquête à l'envers avant d'aller de l'avant. C'est sûr on rage, on voudrait voir les choses se débloquer plus rapidement, un peu comme tous nos enquêteurs d'ailleurs qui en ont assez de piétiner dans l'affaire. En plus, moi j'ai en tête ma petite idée de départ et rien ne vient encore l'étayer alors forcément, je trépigne, j'ai besoin de ce petit truc qui fait que je ne peux plus décrocher. Et il arrive tout à coup, au détour d'une page. Une information qui pourrait passer inaperçue mais qui allume toutes les lumières de mon plafond (j'étais en mode économie d'énergie jusque là, développement durable, sauvegarde de la planète, tout ça, vous comprenez...). Et donc, me voilà ferrée à l'histoire.

Petit à petit, je m'attache à Lanester, ce flic un peu paumé, en proie aux doutes. Je savoure les dialogues, nombreux, source de multiples informations sur les uns, les autres et qui me permettent, en plus d'élaborer ma propre théorie sur les disparitions, de cerner Lanester et ses équipiers. du coup, je me dis que ne pas avoir d'abord lu A la vue, à la mort ne gâche vraiment rien.
L'écriture gagne en puissance. On en apprécie la réflexion qui s'en dégage. La tension est là palpable dans les mots, les affrontements, les actions. On se surprend à souffler pour relâcher la pression. Je savoure donc pleinement mon roman. A l'image de Lanester, je m'attelle à rassembler les éléments, je construis mon puzzle. Je me sens un membre à part entière de son équipe et j'oeuvre à la résolution de cette enquête moi aussi. Quel superbe travail pointu, minutieux fait par l'auteure pour rendre celle-ci crédible, réelle. Rien n'est laissé au hasard. C'est très psychologique et on sent bien toute l'expérience professionnelle de l'auteure (nombreuses sont les cordes à son arc!). Pour qui aime plonger dans la tête des gens, profiler (pour emprunter un terme plus de séries télé policières) c'est un régal. L'enquête n'est pas dénuée de fausses pistes visant à troubler le lecteur dans son propre cheminement. Personne n'est exempt de soupçons... Ah que j'ai pu être ébranlée et mon cerveau malmené. Et quelle jubilation (et satisfaction toute personnelle) que de voir ma perspicacité récompensée à la toute fin. Bref, je finis conquise par ce polar psychologique (aurait-ce été différent si ma théorie eut été foireuse?). Il m'a demandé d'être patiente pour vraiment en goûter toute sa saveur. Belle découverte!
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« Cherche jeunes filles à croquer », titre accrocheur qui m'a propulsé dans l'univers noir mais délectable de F. GUERIN.
Je précise que je n'avais pas lu son 1er livre « A la vue, à la mort » ; j'ai donc fait la connaissance du commissaire-profileur Lanester et de sa fine équipe et je n'ai pas été déçue !
Ceux-ci sont envoyés par le divisionnaire, au coeur de la vallée de Chamonix, pour une affaire assez glauque portant sur la disparition de plusieurs jeunes filles anorexiques.
Lanester, appuyé du commandant Pierrefeu de la gendarmerie locale, sera amené à rencontrer les parents des jeunes filles, le personnel soignant qui s'est occupé d'elles etc… Il devra chercher, interroger, fureter, collecter et enfin recouper tous ces témoignages en se fiant à sa seule intuition.
Très vite, il s'apercevra que toutes ces ados malades ont séjournées dans la clinique spécialisée de la Grande Sauve. Clinique lisse et réputée au prime abord mais qui se révèlera être la porte des Enfers.
Ce qui m'a plu dans ce livre c'est le côté très travaillé de la psychologie de Lanester, le thème de l'anorexie qui est abordé avec finesse et intelligence et le suspens liée à l'intrigue qui monte crescendo jusqu'à la fin.
J'espère retrouver Lanester et ses acolytes (mention spéciale à Soraya qui m'a bien fait rire !) très bientôt pour de nouvelles aventures !
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critiques presse (1)
LeMonde
06 janvier 2013
En dépit de l'anorexie et de la boulimie des héroïnes, en lisant ce livre malin et taquin, on ne reste pas sur sa faim.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
- J'en ai assez entendu. Toutes ces insinuations... Vous savez, monsieur Lanester, je vous faisais confiance, mais je vois que vous êtes comme les autres. Vous croyez tous qu'on a une fille anorexique parce qu'on est de mauvais parents ! On rend nos mômes malheureux, c'est ça ? Mais pour qui vous prenez-vous pour nous juger ?
- Je n'ai rien dit de tel...
- On n'a pas voulu ça, vous entendez ? Cette maladie, c'est un vrai combat, on y a consacré toute notre énergie, ça nous a bouffé la vie... [...]
Vous êtes tous pareils, les flics, les gendarmes, les psys ! Vous voyez pas que j'en peux plus ? Vous comprenez pas que c'est monstrueux de voir ses enfants mourir de faim et de ne rien pouvoir faire ?
(p. 45-46)
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- [...] La toile regorge de ces sites à double-fond qui permettent d'accéder à des contenus un peu chauds sans laisser de traces dans les historiques de navigation.
- Est-ce que ça pourrait déjouer les systèmes de régulation comme le contrôle parental, par exemple ?
- Absolument ! Pas plus tard que la semaine dernière, j'ai déniché un site porno très très hard dont le portail était un revendeur de pièces automobiles. C'est la documentaliste d'un lycée professionnel en mécanique auto qui a donné l'alerte en constatant la fréquentation en hausse du CDI. La moitié des lycéens avait un exposé urgent à préparer sur les carburateurs ! Le pare-feu de l'établissement n'avait rien détecté d'anormal.
(p. 222-223)
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Goûter la douceur d'une voix et se laisser caresser par l'inattendu.
S'abandonner à la tendresse d'un regard. Avec délectation. Avec effroi aussi. Déposer les armes. Se laisser approcher. Se laisser enfin toucher. Se laisser faire. Et jusqu'au fond de l'âme, en éprouver une légèreté déroutante.
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À quoi est-ce qu'on se tient, dans la vie ? À son boulot ? À son savoir ? À l'image qu'on renvoie à l'autre ? Ou bien à son histoire ? Et quand l'histoire est branlante, on fait comment ?
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Elle est vivante, elle regarde l'objectif, elle est au collège avec ses copains de classe et pourtant, c'est comme si elle était déjà un peu morte. Morte à l'intérieur.
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