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EAN : 9782743623654
416 pages
Payot et Rivages (06/06/2012)
3.34/5   41 notes
Résumé :
L’inspectrice Petra Delicado vit désormais avec l’architecte Marcos Artigas (rencontré dans Un vide à la place du cœur), avec lequel elle s’est remariée pour la troisième fois. De son côté, son collègue, l’inspecteur adjoint Garzón a fini par épouser Beatriz.
Tout commence lorsque les sœurs du Sacré-Cœur, qui dispensent des cours d’instruction religieuse à Marina, la jeune fille de Marcos, se font voler dans des circonstances singulières une relique d’une val... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Petra Delicado a déjà mené 8 enquêtes et 3 mariages sans moi... mais nous nous sommes tout de suite bien entendues et je l'ai suivie avec beaucoup de plaisir dans ce polar barcelonais moderne, sympathique et très original !

Il faut dire que le crime a eu lieu au coeur même d'un couvent, sur la personne d'un moine venu restaurer la momie d'un saint, la relique elle-même ayant été enlevée par les assassins... Peu au fait des usages des nonnes ou de l'histoire religieuse locale, Petra fait appel à des auxiliaires variés : bonnes soeurs zélées, policiers pas toujours compétents, profiler qui regarde trop la télé... Bref, elle patauge beaucoup et l'enquête est un peu poussive.

Si l'enquête est le fil conducteur du livre, les interludes sur la vie privée de Petra en sont le coeur. Car on passe beaucoup de temps à la suivre dans sa vie amoureuse passionnée avec son tout nouveau mari, dans ses agapes avec son adjoint Garzon, dans ses discussions avec ses beaux enfants, dans ses interrogations sur la gestion de son équipe de bras cassés ou dans ses plaintes continuelles de trop travailler (alors que de l'extérieur on n'a pas l'impression qu'elle travaille tellement, mais bien plutôt qu'elle passe son temps à s'amuser avec les autres personnages sus-mentionnés sus-mentionnés !).

Femme résolument moderne, très humaine, pleine d'enthousiasme et de doutes, Petra fait une héroïne de polar pas très orthodoxe, mais tout à fait rafraichissante... Je lui dis donc à bientôt !
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C'est officiel, Petra Delicado entre au couvent.
Non, je ne vous conterai pas une histoire mystique, mais bien celle d'un roman policier. Petra est, en effet, inspectrice de police, un meurtre et un vol viennent d'avoir lieu chez les soeurs du Sacré-Coeur.
La relique sacrée (une momie) du couvent a disparu et à l'emplacement de celle-ci repose le corps inanimé et refroidi du moine et historien Cristobal, venu restaurer ce témoignage du passé.
Aidée de son fidèle adjoint Garzon, l'enquête s'annonce longue car le seul témoin de l'affaire est lui aussi assassiné.

C'est le premier roman que je découvre de cette auteure barcelonaise. Apparemment, notre couple de policiers a déjà enquêté sur sept ou huit affaires précédemment, mais on peut lire celui-ci sans référence aucune. On perçoit bien que nos enquêteurs se connaissent et d'ailleurs l'intrigue est régulièrement coupée de passages sur leur vie personnelle. C'est agréable de découvrir l'autre face de chaque personnage, le lecteur est ainsi plus facilement lié aux héros.
Petra Delicado ne fait pas dans la délicatesse, c'est un personnage rude qui ne se laisse pas marcher sur les pieds. Elle boit, elle fume et a un joli sens de l'humour. Son acolyte, lui, est plus calme et parvient quelquefois à raisonner sa partenaire quand elle s'emporte, avec humour aussi.
Le rôle de la Mère supérieure est jubilatoire. Et les rencontres entre elle et la policière sont mouvementées, parfois volcaniques, chacune essayant de garder la main mise sur ses prérogatives.

C'est un roman agréable à lire, mais l'action est lente. C'est vrai que la vie monacale n'a rien d'une piste d'athlétisme, mais on tourne en rond quand même. Quant au dénouement, il arrive un peu par hasard, comme ça, comme un indice tombé du ciel... peut-être ?
Un roman malgré tout sympathique.
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Il ne fait pas bon être policier en Espagne ! Est-il d'ailleurs un pays où il fait bon enquêter ? Je ne crois pas. Il est cependant une lenteur, une pesanteur dans cette enquête qu'Alicia Gimenez-Bartlett a parfaitement su montrer dans son récit. La raison ? le peu d'importance donnée à la police dans ce pays. Voir l'explosion de Petra : "Vous avez vu comment c'est dans ce pays, Fermin ? Ici, tout est sacré, tout passe avant la loi : le nom et l'honneur, le règlement intérieur d'un couvent, la famille... Quelle vision de la police les Espagnols peuvent-ils avoir ? Qu'est-ce qu'ils croient, les gens, que les enquêtes ne servent qu'à emmerder le monde ? On dirait qu'on est là juste pour décorer, comme un truc luxueux qui ne sert à rien. "
Mais revenons au tout début du roman. Petra commence une nouvelle vie. Elle est mariée (pour la troisième fois), elle a quatre beaux-enfants et aujourd'hui, elle garde Marina, six ans. Celle-ci a une communication à lui faire : la mère supérieure du couvent où elle suit ses cours de catéchisme veut parler à Pétra de toute urgence. L'inspectrice a beau avoir de l'imagination, elle ne s'attend pas du tout à devoir enquêter sur le meurtre d'un moine et le vol du corps momifié de saint Asercio, relique exposée dans la chapelle, que le moine était chargé de restaurer. L'inspectrice est à deux doigts de perdre le peu de sens des convenances qu'elle a quand elle découvre que le meurtre est connu depuis plusieurs heures et que les religieuses n'ont pas prévenu les forces de l'ordre. Oui, certains pensent encore pouvoir régler les problèmes sans quitter la clôture du couvent.
L'intérêt de ce roman naît de la confrontation entre ce monde du silence et la société contemporaine, représentée non seulement par les enquêteurs, mais aussi par tous les journalistes, les experts, qui vont disserter sur les mobiles supposés des voleurs et tueurs (un second meurtre est commis). Fanatisme religieux ? Désir de vengeance ? le lecteur en apprend beaucoup sur les conflits liés à l'église et à la religion catholique qui ont eu lieu en Espagne au cours du XXe siècle - et de s'apercevoir que, finalement, il ne sait pas grand-chose à ce sujet, moins en tout cas que les beaux-enfants de Petra. (Note : j'ai appris certains faits révélés ici... dans le tableau volé de Pieter Aspe - qui a dit que les romans policiers n'étaient pas de la littérature ?). Toutes ces théories, construites par des experts ou par des religieux férus d'histoire, paraissent tirées par les cheveux à Petra, qui est bien forcée de les écouter puisqu'elle ne dispose d'aucune piste sérieuse. Elle doit même parfois les suivre, et n'hésite pas à déléguer à une de ses subordonnées, qu'elle ne peut voir en peinture.
Elle et Garzon, son fidèle adjoint, ont beau être athées, ils se montrent tous les deux respectueux des règles de vie des religieux - dans la mesure où elles n'entravent pas leur enquête. Demander la permission de la révérende mère pour se rendre à la bibliothèque, demander la permission pour que les soeurs se rendent au commissariat pour témoigner (et en reviennent totalement affolées, elles qui vivent en sécurité à l'abri des murs du couvent) est un peu pesant. Ce respect n'empêche pas le franc parlé, que ce soit pour faire progresser l'enquête ou mettre la révérende-mère face à ses contradictions. Une amitié semble être née entre mère Guillermina et Petra, à grand coup de thé éventé, de biscuits secs pas très bons et de cigarettes fumées ensemble, et j'aimerai sincèrement revoir ce personnage dans un prochain tome. Ce n'est pas moi qui décide, vous en conviendrez, mais Guillermina, loin de tout manichéisme, est réellement charismatique.
Ce qui pourrait déplaire aux fans de romans policiers est que l'enquête est indissociable de la vie privée de Petra. Attention ! Il ne s'agit pas, comme une célèbre enquêtrice française, de résoudre une enquête en cuisinant des plats de pâtes en famille, ou encore de se laisser submerger par ses problèmes personnels, familiaux ou sentimentaux au point de négliger son travail et de voir le coupable vous passer sous le nez. Il s'agit de trouver la juste mesure entre vie privée, vie de famille et travail, afin de ne pas crever les abcès qui ont mûri toute la journée au bureau ou sur le terrain à table ou dans la chambre à coucher. Pas facile non plus de garder la juste mesure avec ses beaux-enfants. Ils ont 12 et 6 ans, des mères qu'ils qualifient volontiers "d'hystériques", des mères qui appartiennent à un milieu social supérieur - tellement supérieur qu'elles trouvent inimaginables ce remariage, et le fait que leurs enfants doivent fréquenter une policière ! Faut-il tout leur cacher, pour les préserver ou bien ne pas hésiter à leur montrer la réalité, pas toujours plaisante il est vrai ? Un défi de plus à relever pour Petra.
Ce n'est pas ce roman qui est à découvrir, c'est véritablement cette auteur et ses personnages-phares qui méritent le détour !
Lien : http://wp.me/p1EW7i-1pu
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Après le haletant "Délivrance" du danois Adler Olsen, changement de rythme avec "Le silence des cloîtres" de l'espagnole Alicia Gimenez Bartlett.

Quel plaisir de retrouver, dans ce huitième opus, l'inénarrable duo d'inspecteurs Petra Delicado et Fermin Garzon. Chacun de son côté goûte aux "joies" du mariage et Petra découvre ce qu'est être une belle-mère.

Côté enquête, ça piétine. le meurtre d'un moine dans un couvent, la disparition du corps embaumé d'un saint laissent nos enquêteurs dans le doute faute d'indices suffisants.

Petra Delicado trouve que l'enquête traîne en longueur et le lecteur aussi. Certes, dans les dernières pages tout se dénoue plutôt habilement mais que le chemin pour y parvenir fut long. Long ne veut pas dire pénible car la romancière alterne avec les épisodes liés à la vie privée des protagonistes, les relations entre collègues et l'enquête.

Plus je lis cette série, plus je réalise que je la suis davantage pour ses personnages que pour l'enquête.

A suivre quand même...
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Pas le meilleur opus avec l'inspectrice Petra Delicado à mon goût. Pensez que je n'ai raté aucun.
J'ai trouvé que l'intrigue policière traînait la patte, bien que cette fois elle évolue dans un milieu original : un couvent et autour d'une sainte momie.
L'intérêt de cet opus pour moi réside dans la truculence autour des personnalités si opposées des deux inséparables collègues, qui se comportent comme chat et chien, mais qui ne peuvent pas travailler l'un sans l'autre. Car si leur personnalité diffère totalement, ils s'entendent de merveille pour aller picoler à la moindre occasion. La différence est que Garzón est un goinfre et Petra ne mange rien. Je me demande comment l'écrivain nous fait croire que Petra garde sa séduction et sa beauté ravageuse (l'effet qu'elle fait sur les hommes) avec toute cette picole.

Au plan strictement personnel l'inspectrice Delicado doit faire face à la co-existence avec les trois enfants de son architecte de mari, enfants qui proviennent de deux mariages antérieurs. Florilège des familles recomposées.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
- Vous connaissiez frère Cristobal ?

- Frère Cristobal, oui. Il est avec Dieu, et Dieu veille sur lui.

- Nous devons nous rendre aujourd'hui même à votre couvent de Poblet, mais avant nous aimerions connaître un peu mieux le défunt : comment était-il, quelles étaient ses particularités...

- Frère Cristobal est parti rejoindre les anges, les anges du seigneur l'ont accueilli dans leur sainte demeure.

- Laissons tomber, marmonna l'inspecteur adjoint. Il n'est pas prêt de redescendre.
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La chaîne de la hiérarchie policière n'était pas très différente de la chaîne alimentaire, sauf que dans notre cas, le plus important était d'obtenir la nourriture qu'on trouvait en bas de l'échelle pour aller nourrir ceux du dessus.
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Vous avez vu comment c'est dans ce pays, Fermin ? Ici, tout est sacré, tout passe avant la loi : le nom et l'honneur, le règlement intérieur d'un couvent, la famille... Quelle vision de la police les Espagnols peuvent-ils avoir ? Qu'est-ce qu'ils croient, les gens, que les enquêtes ne servent qu'à emmerder le monde ? On dirait qu'on est là juste pour décorer, comme un truc luxueux qui ne sert à rien.
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Les gens ne cherchent pas à avoir des informations, tout ce qu'ils veulent, c'est du spectacle.
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Une fois de plus, nous allions devoir interroger la mort sur les choses de la vie. La mort, un concept abstrait qui perd de sa solennité lorsqu'on ouvre un tiroir réfrigéré à la morgue.
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Video de Alicia Giménez Bartlett (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Alicia Giménez Bartlett
Incontro con Alicia Giménez-Bartlett‏
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