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4,12

sur 74 notes
Dans la pure tradition du roman gothique, Mathieu Guibé nous offre une histoire sombre, terrifiante et démoniaque.
Even dead things feel your love envoûte autant qu'il dérange.
Le lecteur est tout d'abord saisi par l'incroyable beauté du texte qui donne toute sa splendeur à cette histoire, qui sublime à la perfection toute la noirceur de la nature horrifique de Josiah Scarcewillow et élève l'Amour vers un sentiment aussi puissant que ténébreux.
« Après tant d'années, ce fut une jeune fille et un renard qui m'en apprirent plus sur la mort et cette leçon fut l'engrenage qui allait modifier le reste de mon existence : même les choses mortes pouvaient ressentir de l'affection.. »
Mais cette beauté effrayante nous foudroie aussi dans toute son horreur. La nature vampirique du héros nous est présentée comme une abomination, un état malfaisant où toute part d'Humanité a disparue pour laisser place à un monstre avide de sang et de chair. Depuis que Josiah est devenu un vampire, son Éternité se remplit d'actes aussi horribles qu'égoïstes. Oui, Josiah n'est pas de ces vampires « végétariens » qui se fondent entre les humains et essaient de mener une vie des plus « normales ». Non, Josiah est un vampire à l'apparence de gentleman anglais qui certes vit au milieu des Hommes mais uniquement pour assouvir des besoins vitaux et démoniaques. Il est avant tout un chasseur, qui ne donne aucune valeur à l'espèce humaine, à laquelle il a pourtant appartenu.
« Vous m'avez demandé ce que j'étais comme jouet. Je suis ce diable à ressort. D'apparence, rigide, sobre et inoffensive, une fois la boîte ouverte, le monstre jaillit, totalement incontrôlable et tellement effrayant. On peut refermer la boîte, mais le diable demeure à l'intérieur et bien qu'il soit invisible, on sait qu'il est là et l'on redoute l'effet de sa prochaine apparition. Je suis un jouet que l'on offre pour une mauvaise blague, je ne suis pas de ces jouets que l'on rêve de posséder étant petite fille. »
« C'est bien parce que je connais vos plus sombres ténèbres que j'ai pu y trouver la lumière. »
La rencontre de Josiah avec Abigale, jeune mortelle, va réveiller chez lui des sensations et sentiments qu'il croyait disparus depuis longtemps. Toute la joie de vivre d'Abigale va littéralement fasciner Josiah qui verra en cette jeune femme, non pas une proie mais la possibilité de changer d'existence car elle va lui prouver une chose à laquelle il ne croyait plus : « même les choses mortes peuvent ressentir de l'affection ». Mais l'Amour infini et entaché par la convoitise et l'égoïsme va se révéler être la chose la plus douloureuse qu'il ne lui fut donné de connaître.
« Pourtant, aussi charmante pouvait-elle être, j'étais un vampire et elle était humaine. Nous étions comme les deux faces d'une pièce dont la tranche était la mort. »
« Pourquoi faut-il que je t'aime autant à la manière d'un homme que je ne suis plus ?! »
Le livre se découpe en quatre parties avec comme fil conducteur la lente chute de Josiah qui sombre progressivement dans la monstruosité de plus en plus crue. Les actes et les mots sont durs, froids et on se surprend à détester le héros par moments et à nous apitoyer sur son sort à d'autres. L'histoire entre Josiah et Abigale nous fait découvrir ce qu'il y a de plus beau et de plus douloureux, dans ce que les amours impossibles ont de plus cruel.
« Tu peux ignorer ta nature, tu peux la combattre, mais tu ne peux pas la changer. Elle nous définit et si autrefois elle nous a unis, aujourd'hui, elle nous oppose. »
Je n'en dévoilerai pas plus de l'intrigue elle-même car sa découverte par le lecteur est tellement magique que ce serait gâcher votre plaisir. Les évènements s'enchaînent pour nous mener vers des sommets de sensations de la première à la dernière page.
Je conseille vivement ce livre à tous ceux qui aiment les romans gothiques, l'écriture fine et aboutie, les histoires d'amours absolues. Nul besoin d'aimer les vampires et autres démons pour apprécier cette lecture, je gage que n'importe quel lecteur pourra y trouver ce qu'il aime.
Entre fascination et mal aise, vous ne pourrez que succomber à Even dead things feel your love.

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L'auteur a une belle écriture, bien calée sur l'époque où se situe le roman, l'histoire est intéressante, mais je n'ai pas du tout accroché aux personnages. Ce Josiah m'a agacé avec ses atermoiements de donzelle et même les passages "vampiriques" ne m'ont pas donné le frisson, je n'y ai pas cru. Quant à Abigale, sans trop réfléchir, elle se laisse saigner par ce type qu'elle ne connaît pas vraiment, aussi facilement que si elle se faisait faire une manucure, alors que cette décision est si lourde de conséquence, mettant en jeu sa vie ! Bref, je les oublierai vite, je crois...

Je ne parviens pas vraiment à dire ce qui m'a manqué pour m'accrocher, si ce n'est que je suis allée jusqu'au bout en me disant "ça va s'arranger, ça ne peut pas être aussi plat", et bien arrivée à la page finale j'ai pu dire "hélas ! si..." Peut-être un peu de rythme, des dialogues auraient-ils suffi ?

Déception....
Lien : http://la-clef-des-mots-e.mo..
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Pour une fois, je peux le dire, c'est surtout la couverture qui m'a fait acheter ce livre… Mon esprit y a associé trop rapidement l'image de Dorian Gray… Et au final, c'est comme Gray : joli à l'extérieur, mais à l'intérieur c'est autre chose.

Je n'ai pas aimé ce livre.

Mathieu Guibé a une belle plume, son style est plaisant et il se lit très facilement. Ce n'est pas cela le problème.
Mais désolé pour mon collègue éthologue, l'histoire m'a barbée. Bon, qu'il se rassure, je ne suis pas une grande amatrice de roman d'amour, mais il a réussi à me tenter ! C'est déjà un exploit en soi de m'avoir fait acheter son livre. Malheureusement, on retrouve tout ce que je n'aime pas dans les romans d'amour : c'est gnangnannnnnn tous ces je t'aime pour la vie, l'éternité, il n'y a que toi nianiania… pff moi je trouve ça d'un ennuie…. Pourtant à la fin de la première partie je me suis dit : haha ! Il va nous faire un truc original ?? Eh bien non…

Je ne me suis pas attaché aux personnages : Josiah ressemble à un ado en crise d'adolescence (mais version vampire) et franchement il n'est pas crédible… Il dit sans arrêt qu'il ne ressent rien… mais il n'est gouverné QUE par ses émotions !! Que ça soit l'amour, la colère, la haine, la déprime… vraiment l'ado en crise qui ne se comprend plus face à son changement de statut. Ce n'est pas va vision du vampire. Mais cela n'engage que moi.
Abigale est comme il le dit « naïve ». Certes, l'auteur a essayé de la rendre plus profonde en en faisant une jeune femme intéressée par les sciences, mais au final on a plus l'impression d'une enfant qui s'extasie devant des choses qu'elle ne comprend pas et ne fait pas grand-chose pour les comprendre. Pendant toutes ses années d'éternité, elle n'aurait pas pu essayer de s'intéresser à autre chose que son amoureux ? le personnage de Burrough est aussi peu crédible, il passe du tout au tout… On a une impression de déjà vu en lisant les comportements des personnages.

Il y a aussi un peu trop de « il arrive à l'article du borde du gouffre de la mort », mais un événement le sauve… une fois oui, là c'est 3 fois dans le livre, c'est trop à mon goût. Et puis ça traine… ça traine…

Bon, je n'ai peut être aussi pas la même conception de l'amour que la majorité des gens, mais quand on aime quelqu'un, il faut aussi savoir le laissé partir. Ce qu'aucun des personnages malgré les souffrances n'accepte … Je trouve toujours dommage que les « grandes histoires d'amour » se fassent toujours dans la douleur perpétuelle.

Déçue donc, mais que Mathieu Guibé se rassure, j'étais un public difficile, et je ne doute pas que les amateurs du genre apprécieront ce roman. Donc bien qu'il ne m'ait personnellement pas plu, pour les amateurs de bit-lit romantique : je vous priver pas.

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Even dead things feel your love est un roman vampirique, gothico-romantique (surtout dans le sens littéraire pour ce dernier terme, même si la romance est présente, voire centrale, dans ce récit). Bien que quelques parutions sortant des sentiers battus en matière de vampirisme aient vu le jour ces derniers temps, celle-ci demeure une rareté parmi la majorité de titres actuels et il convient de l'apprécier à sa juste valeur.

La suite sur mon blog...
Lien : http://livropathe.blogspot.f..
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Un roman francophone dans la tendance gothique romantique qu'on apprécie d'avoir entre les mains. Even dead things feel your love de Mathieu Guibé nous transporte dès les premières pages dans son univers tout en contraste. le roman est Amour autant qu'il est Souffrance, il se construit de ses deux amants métaphoriques avides de se nourrir l'un de l'autre.

Une histoire qui pourrait sans conteste être issue du XIXème siècle. On m'aurait confié que Even dead thing feel your love avait un jour figuré sur la table de chevet de Bram Stoker, Oscar Wilde ou Edgar Allan Poe, je n'aurais pas été surprise le moins du monde.

L'univers de Mathieu Guibé est clairement imprégné de l'époque victorienne, tout autant que le sont ses personnages dont l'humeur mélancolique ramène au genre romantique.

Josiah Scarcewillow, notre principal narrateur, est complexe, difficile à cerner. Son identité clair-oscbur nous laisse souvent perplexe et bien que l'on développe facilement une certaine complicité avec lui, on ne peut nier qu'il nous effraie au même titre. C'est un personnage doué de tendresse comme de cruauté. Ainsi, dans cette histoire, il incarne à la fois le supplicié et le bourreau.

Le lecteur se lie très rapidement au personnage et ce malgré la noirceur d'âme de ce dernier. Il devient son complice et cautionne toutes les horreurs que Josiah démontre dans le roman. le lecteur va même jusqu'à lui trouver des circonstances atténuantes et une en particulier qui se traduit par l'amour soudain que le vampire développe pour la jeune Abigail.

Bien que l'univers de Even dead things feel your love soit sombre et torturé, l'Amour est omniprésent. Il est même le centre autour duquel gravitent les personnages, jusqu'à se perdre dans le néant. On nous dévoile l'Amour sous ses jours les plus cruels. Il en devient un supplice duquel, pourtant, on ne voudrait se libérer pour rien au monde. Ainsi, Josiah se morfond dans ce masochisme que n'autorise que le sentiment amoureux. Il en va jusqu'à se perdre lui-même – dont il n'a pas si belle estime d'ailleurs – pour le souvenir de l'être aimé. On assiste alors à sa descente aux enfers sans appréhender un seul instant jusqu'où il pourra aller.

Mathieu Guibé, avec ce récit, fait se bousculer nos émotions. On passe de la tendresse, au dégout, à la compassion puis à l'horreur presque en une seconde à peine. L'auteur ne nous laisse aucun répit et nous envoie à la figure toute une kyrielle de sentiments contraires et pourtant compatibles.

Even dead things feel your love est semblable à un long poème. Une complainte, un requiem qui s'effile avec une lyrisme macabre sur près de 260 pages. Un pur régal !
Lien : http://lilibouquine.blogspot..
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Un roman francophone dans la tendance gothique romantique qu'on apprécie d'avoir entre les mains. Even dead things feel your love de Mathieu Guibé nous transporte dès les premières pages dans son univers tout en contraste. le roman est Amour autant qu'il est Souffrance, il se construit de ses deux amants métaphoriques avides de se nourrir l'un de l'autre.

Une histoire qui pourrait sans conteste être issue du XIXème siècle. On m'aurait confié que Even dead thing feel your love avait un jour figuré sur la table de chevet de Bram Stoker, Oscar Wilde ou Edgar Allan Poe, je n'aurais pas été surprise le moins du monde.

L'univers de Mathieu Guibé est clairement imprégné de l'époque victorienne, tout autant que le sont ses personnages dont l'humeur mélancolique ramène au genre romantique.

Josiah Scarcewillow, notre principal narrateur, est complexe, difficile à cerner. Son identité clair-oscbur nous laisse souvent perplexe et bien que l'on développe facilement une certaine complicité avec lui, on ne peut nier qu'il nous effraie au même titre. C'est un personnage doué de tendresse comme de cruauté. Ainsi, dans cette histoire, il incarne à la fois le supplicié et le bourreau.

Le lecteur se lie très rapidement au personnage et ce malgré la noirceur d'âme de ce dernier. Il devient son complice et cautionne toutes les horreurs que Josiah démontre dans le roman. le lecteur va même jusqu'à lui trouver des circonstances atténuantes et une en particulier qui se traduit par l'amour soudain que le vampire développe pour la jeune Abigail.

Bien que l'univers de Even dead things feel your love soit sombre et torturé, l'Amour est omniprésent. Il est même le centre autour duquel gravitent les personnages, jusqu'à se perdre dans le néant. On nous dévoile l'Amour sous ses jours les plus cruels. Il en devient un supplice duquel, pourtant, on ne voudrait se libérer pour rien au monde. Ainsi, Josiah se morfond dans ce masochisme que n'autorise que le sentiment amoureux. Il en va jusqu'à se perdre lui-même – dont il n'a pas si belle estime d'ailleurs – pour le souvenir de l'être aimé. On assiste alors à sa descente aux enfers sans appréhender un seul instant jusqu'où il pourra aller.

Mathieu Guibé, avec ce récit, fait se bousculer nos émotions. On passe de la tendresse, au dégout, à la compassion puis à l'horreur presque en une seconde à peine. L'auteur ne nous laisse aucun répit et nous envoie à la figure toute une kyrielle de sentiments contraires et pourtant compatibles.

Even dead things feel your love est semblable à un long poème. Une complainte, un requiem qui s'effile avec une lyrisme macabre sur près de 260 pages. Un pur régal !
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Roman que j'ai connu grâce au blog de Méli, je n'avais qu'une hâte : me le procurer et le lire. C'est ainsi que le jour même de sa réception, je me suis attelée à sa lecture, une lecture qui ne me laisserait pas de marbre et qui deviendrait un coup de coeur.

Lord Josiah Eddington Scarcewillow, vampire de son état, décide de fuir Londres et ses dangers en retournant à la campagne dans le domaine familial où il n'avait plus mis les pieds depuis bien des années. Mais peu de temps après son arrivée, il fait une découverte bien étrange : deux jeunes hommes braconnent sur sa propriété et tentent d'abattre un pauvre renard qu'une jeune lady semble vouloir protéger à tout prix. Il ne le sait pas encore mais cette rencontre scellera son destin à jamais et le changera jusqu'au plus profond de lui-même.

Histoire d'amour tragique, beauté d'un roman fatal.

Si vous vous procurez ce livre en vous disant que vous allez y découvrir une quelconque romance ou un énième roman à l'eau de rose, je ne peux que vous déconseillez votre choix. Even dead things feel your love est un roman dur, sombre, tragique même qui vous raconte l'histoire d'un couple sur lequel la vie (et la mort) s'acharne.

Josiah Scarcewillow est un personnage torturé qui pense n'être qu'une coquille vide, un Enfant de la Nuit incapable de ressentir la moindre émotion humaine, un Nosferatu qui se complait dans la luxure et le sang. Mais lorsqu'il va faire la connaissance de Lady Abigale Bellsfort, toutes ses certitudes vont voler en éclats. Il se découvrira homme, apprendra ce qu'est l'amour et souffrira de cela car rien n'est plus douloureux que d'aimer éternellement, même quand on est un vampire.

Mathieu Guibé brise tous les codes de la bit-lit « traditionnelle » à travers un conte vampirique et romantique sombre et profond. Il vous emmène dans l'Angleterre du XIXe siècle, celle de la première exposition universelle à Londres, vous transporte à Hyde Park en compagnie d'Abigale et Josiah et vous fait vivre leur histoire d'une façon à la fois poétique et enchanteresse. Quand vous ouvrez ce roman, vous ne le refermez plus jusqu'à la fin et vous êtes submergé par les émotions et sentiments qui se succèdent.

Mais les pages se tournent, le bonheur laisse place au malheur puis au désespoir. Et quand enfin l'espoir revient, il n'est là que pour une courte durée pour finir sur une note à la fois tragique et magnifique. Ce roman vous transcende l'âme, vous fait éprouver ce que vous pensiez peut être ne jamais éprouver. du moins, pas tout cela à la fois : solitude, amertume, chagrin, amour, bonheur, espoir & désespoir.

Un roman à la profondeur psychologique parfois déroutante.

Ce roman est une oeuvre très riche psychologiquement parlant. En effet, s'il n'y a que peu de personnages, chacun d'eux est très développé d'un point de vue psychologique et Mathieu Guibé nous montre à travers cela tout son talent. du vampire solitaire au majordome dévoué en passant par la femme amoureuse, ce livre fait plus que vous conter la souffrance d'un vampire.

Raconté tel un journal intime, cette histoire qui se déroule sur deux siècles vous fait naviguer sur des eaux tumultueuses, sur des sentiments à la fois beaux et difficiles qui ne peuvent vous laisser indifférent. Ici, finit le gentil vampire qui ne brûle pas au soleil ou qui ne se nourrit pas de chair et de sang humain, l'auteur nous livre un vampire digne de Dracula mais un vampire qui est capable d'humanité et d'éprouver des émotions.

Rarement une lecture ne m'aura autant touchée et envie de verser des larmes pour le héros à qui il faudra 2 siècles pour se rendre compte de sa propre nature mais aussi de ses propres erreurs. Il tombe, se relève avec beaucoup de difficultés mais se bat pour une cause qui est noble à ses yeux : retrouver l'amour de sa vie sans qui il a perdu toute envie de vivre. Et quand il perd cette envie, il retombe dans ses vieux démons, essayant de se persuader qu'il n'est qu'un enfant du diable et qu'en étant comme cela, il oubliera plus facilement.

Ce roman ne ravira peut être pas tous les lecteurs (est-ce qu'un roman le peut seulement ?) mais c'est un livre que je conseille vivement malgré tout. S'il lie intimement la mort et l'amour, comme dans toutes les grandes tragédies, c'est surtout un roman qui vous parle du fardeau d'un vampire condamné à souffrir pour l'éternité de la perte de la seule femme qu'il a aimé et qui l'a aimé malgré sa nature.

Un conte magnifique et bouleversant mais surtout une oeuvre à part entière.
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Un roman qui m'a déçue. Dommage.
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Un vrai coup de coeur, j'ai adoré
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Mathieu Guibé a déjà su me convaincre grâce à ses nouvelles (dans les recueils Germinessensce et Quintessence hiémale), j'étais donc très curieuse de le découvrir avec un texte plus long. L'exercice est différent, allait-il me convaincre à nouveau ? Quand j'ai vu la magnifique couverture (signée Alexandra V. Bach), le titre et le pitch, il n'y avait plus à réfléchir, c'était une évidence : il me fallait ce roman ! Sitôt arrivé dans ma boîte aux lettres, sitôt lu (c'est assez rare pour être signalé)…
Alors, alors, alors ? Verdict ? Un « mot » : waouh ! Je sortais de deux lectures assez peu enthousiasmantes, celle-ci a été intense en émotions et belle, tout simplement.

Sous forme de journal intime, Mathieu Guibé nous livre les pensées et sentiments (parce que oui, malgré la certitude du héros, les vampires semblent doués d'émotions) de Lord Josiah Scarcewillow que l'on découvre en Angleterre, au début de la seconde moitié du XIXe siècle. L'enfant de la nuit a fui Londres et ses dangers pour se réfugier dans l'ancien domaine familial. Quelques heures à peine après son arrivée, alors qu'il explore les terres qui sont siennes, il tombe sur une scène étrange : des chasseurs veulent mettre à mort un renard qu'une jeune femme tente de protéger, tant bien que mal. Cette rencontre scellera son destin.
C'est le début d'une relation compliquée entre le vampire et Abigale, la jeune humaine. On pourrait croire que l'auteur va nous conter les balbutiements de leur histoire et mènera ensuite le lecteur sur le chemin d'une belle et grande romance où l'humaine suppliera son vampire de boy-friend de la transformer en créature de la nuit et où celui-ci lui répondra « Non Chérie, pas avant le mariage ! »… ah non désolée, c'est une autre histoire… Alors certes, Mathieu Guibé nous offre une très belle histoire d'amour (à mon goût) mais pas que et surtout, il passe par des chemins que je ne soupçonnais pas. A vrai dire, je m'attendais quasiment à ce que la première partie du texte… soit la seule et unique. Alors lorsqu'un évènement tragique clôt cette première centaine de pages et ouvre d'autres perspectives… oh oh… quelle agréable surprise !
Les trois parties suivantes voient notre héros passer de l'espoir acharné à la déchéance complète à plusieurs reprises, au fil des décennies. Londres change, Lord Scarcewillow multiplie les expériences, s'accroche à ses souvenirs puis au contraire, tente de tout oublier mais finalement… les sentiments, les émotions, l'Amour demeurent. Un vampire est-il vraiment capable de ressentir un amour profond pour un autre être vivant ? Even dead things feel your love apporte, à ce sujet, une vision particulièrement intense et belle.

J'ai ressenti une vraie esthétique romantique à la lecture de ce roman. La mélancolie du héros torturé et solitaire, à la fois reconstruit et détruit par son amour et qui expose ses sentiments, sa souffrance, sa quête de réponses à la face du monde (aux lecteurs quoi). L'Amour et la Mort sont intimement liés, ah ces chers Eros et Thanatos, un thème qui ne faiblit pas…
Bref, une atmosphère et des messages qui me parlent particulièrement, une sorte de mélange entre un Dracula de Bram Stoker et Les Souffrances du jeune Werther de Goethe. Cependant, je peux comprendre qu'ils ne touchent et n'intéressent pas tous les lecteurs. Malgré tout, Even dead things feel your love pourrait peut-être être une bonne façon de se lancer…

Josiah est le personnage principal de cette histoire et quasiment unique narrateur (quelques chapitres, en fin de partie, offrent la parole à d'autres protagonistes, plus secondaires). Il est assez peu entouré - normal, c'est un vampire solitaire - mais l'est « bien ». On peut citer trois personnages gravitant autour de lui et ayant un véritable impact sur sa non-vie. Abigale, évidemment, la jeune humaine qui déclenche toute l'histoire et qui est intimement liée à notre héros quoi qu'il arrive ; Rudolf, le domestique immortel du Lord et qui, en plus de s'occuper du domaine fait office de père de substitution ; et enfin Burrough, le grand « méchant » de l'histoire, celui qui fait tout capoter.
Si Abigale ne me marquera pas outre mesure, je trouve le personnage bien croqué et bien à sa place. Je n'en attendais ni plus ni moins de sa part. Burrough m'a semblé un peu trop absent pendant un long moment, je me demandais où il était passé et à quoi son introduction dans l'histoire avait bien pu servir s'il n'était pas davantage utilisé… mais finalement, j'ai été convaincue par ses dernières apparitions. le domestique silencieux mais bien présent est sans doute le personnage secondaire que j'ai préféré. Discret mais important, il apporte une deuxième relation d'importance dans la vie du héros (relation qui m'a beaucoup touchée), une deuxième preuve que les vampires peuvent éprouver des sentiments.

J'ai beaucoup aimé la plume de Mathieu Guibé. J'avais déjà apprécié son style dans ses recueils de nouvelles mais j'ai pu profiter de celui-ci un peu plus longtemps cette fois. Quand on a un vampire pour héros et narrateur principal, pas toujours facile de s'en sortir sans tomber dans le pur gore ou le mélodrame un peu niais. L'auteur a trouvé un juste milieu, passant de scènes détaillées peu ragoutantes à des passages plus poétiques sans jamais aller dans les extrêmes.
Le point de vue interne est d'ailleurs particulièrement bien employé, très immersif et permet aux lecteurs de s'attacher à Lord Scarcewillow et de s'émouvoir de son aventure. J'ai donc pris énormément de plaisir (même si plaisir n'est peut-être pas le meilleur terme au vu du destin du héros) à suivre ce personnage, vampire féroce n'hésitant pas à tuer violemment et qui se révèle pourtant si humain dès sa rencontre avec la jeune Abigale… Bref, c'est dosé, très fin, joliment recherché… un bonheur à parcourir !


Je ne peux que vous encourager à découvrir cette petite pépite qui m'a apporté de belles émotions. Cet antihéros qui s'interroge sur sa capacité à ressentir… m'a justement fait ressentir beaucoup de choses. A travers son introspection proche de celles des romantiques mélancoliques, j'ai vécu une grande histoire. Je salue le style tout en finesse de Mathieu Guibé, conteur de talent à mon humble avis. Vous pouvez vous fier à l'illustration de couverture, le fond est aussi beau que le livre en tant qu'objet !
Lien : http://bazardelalitterature...
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