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EAN : 9782213627274
448 pages
Fayard (20/09/2006)
3.7/5   5 notes
Résumé :
Le 14 mars 1952, le truand Abel Danos, dit "le Mammouth", tombait sous les balles d'un peloton d'exécution dans les fossés du Fort de Montrouge en criant "Vive la France!". un cri inattendu, puisque Danos avait été condamné à mort pour trahison. Avec cette condamnation, la France tournait une des pages les plus noires de son histoire : celle de la "Gestapo française de la rue Lauriston", dont le chef, Henri Lafont, avait lui-même été fusillé en compagnie de l'ex-pol... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
En 1960 sort Classe tous risques de Claude Sautet. On y voit Lino Ventura incarner Abel Danos, un truand condamné par contumace , trahi par la pègre, et réfugié en Italie où il commet des braquages. Inspiré du roman de José Giovanni qui l'avait connu à la Santé, le personnage de Danos alias « le Mammouth » est pourtant bien plus complexe. Claude Sautet dira à ce propos « Je n'ai appris que longtemps après le véritable passé d'Abel Danos (…) Si j'avais su qui il était vraiment, je n'aurais peut-être pas pu faire le film. Et Lino non plus sans doute!. »
Car Danos n'était pas juste un truand, un membre du Gang des Tractions Avant. Il fut aussi un membre important de la Carlingue pendant l'Occupation, au sein de la Gestapo française de la rue Lauriston sous les ordres de Henri Lafont.
Rien d'exceptionnel à l'époque, comme le souligne l'auteur Eric Guillon dans cette biographie qu'il lui consacre: « La grande majorité des voyous de la capitale en ont « croqué » avec les diverses « carlingues ». de près ou de loin, mais sans états d'âme: pour eux, l'Occupation a été une époque bénie dont ils auraient eu tort de ne pas profiter. »
Abel Danos, dit « le Mammouth ». Entre Résistance et Gestapo relate le parcours de ce natif de Haute-Garonne fusillé en 1952, ancien des Bat d'Af, spécialiste des attaques à main armée et figure du Milieu qui passa du gangstérisme à la Collaboration. Eric Guillon soulève dans son ouvrage un autre aspect du personnage, qui se serait engagé dans le contre-espionnage aux côtés du commissaire Blémant en 1941. L'enquête est passionnante, l'auteur dépouille les archives, relate les nombreux entretiens qu'il a eus avec son ancienne compagne afin d'apporter un éclairage nouveau sur le dossier Danos.
Le seul petit bémol est la construction de la première partie de l'ouvrage où j'ai eu un peu de mal à trouver mes marques. L'auteur est très souvent obligé de faire une pause dans son récit pour présenter la nébuleuse qui environne Danos, les Joyeux, les anciens compagnons de cellule ou de vols, les comparses de la Gestapo, les Bonny, les Attia, les Tatoué, les Nantais, les Pépito et autres Corses au pedigree long comme un jour sans pain, dont il doit faire état avant de poursuivre son récit. Abel Danos dit le « Mammouth » est un complément indispensable au très bon polar Le bon camp, toujours signé Eric Guillon.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Simples légendes ou réalités, de sombres histoires de cadavres dépecés et de têtes coupées circulent autour de Chave. Danos et Cazauba sont parfois associés à ces crimes (voir l'affaire Tissier) qui concernent généralement des transfuges de la rue Lauriston. Selon certains, Lafont aurait pu être à l'origine de ces macabres histoires pour s'assurer une fidélité à toute épreuve du reste de la bande. Quoiqu'il en soit, Chave paraît avoir été un personnage violent (même si aucune de ses condamnations n'y fait référence) et bagarreur. Au cours d'un dîner, il provoque Violette Morris, la fameuse "discobole aux seins coupés", ancienne championne émargeant avenue Foch, qui lui met une raclée. Un soir de décembre 1943, il forme le projet avec son complice et ami Cizeron Etienne, dit "Cheucheu le Stéphanois", de tuer Yves Montand, qui se produit sur la scène du Chapiteau, au simple motif qu'il chante en anglais. Pour éviter ce meurtre, Rossi tue le Stéphanois.
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A côté des boucs émissaires, les collaborateurs en cols blancs, les industriels profiteurs de guerre, les fonctionnaires infeodes à Vichy et autres artistes compromis peuvent respirer : le processus de leur réhabilitation, l'oubli est en marche.
Pour peu qu'ils n'aient pas fait preuve de trop de zèle, les juges pourront bientôt reprendre leur place, les policiers leur képi, les parlementaires leur siège au palais Bourbon. En votant les lois vichystes, en raflant les juifs et en condamnant les "terroristes", ils n'ont fait qu'obeir au vieux Maréchal. Une erreur de jugement que la nation leur pardonne bien volontiers. P230-231
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Au fil des jours, Henri Lafont "le Patron", devient de plus en plus puissant, incontournable... Terrible revanche pour le pale voyou d'autrefois : " Ce qui compte dans l'existence, explique-t-il à qui veut l'entendre, ce n'est pas ce qu'on fait, c'est la place qu'on occupe. Honnête ou pas, si tu es au bas de l'échelle personne ne s'intéresse à toi. Moi, je suis bien décidé à tenir le haut du pavé ! Et par tous les moyens ! "p50
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