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Vincent Tassy (Directeur de publication)
EAN : 9782375681787
136 pages
Editions du chat noir (31/01/2022)
4.2/5   5 notes
Résumé :
Essai sur la littérature gothique féminine anglo-saxonne du XXe à nos jours.
C’est au crépuscule du XVIIIe siècle, dans les couloirs secrets du temps des Lumières, que naît au roman une « manière noire » que les historiens de la littérature qualifieront plus tard de gothique. Abondamment commentée et analysée, en particulier depuis le regain d’intérêt qu’elle a suscité dans les années surréalistes, cette tendance disparate n’a cessé de se métamorphoser au fil... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Cet essai sur la littérature gothique féminine dirigé par Cécile Guillot est une jolie découverte forte intéressante et utile pour comprendre les origines de ce mouvement littéraire comprenant plusieurs sous-catégories :) plusieurs autrices commeAnn Radcliffe, Susan Hill, Daphné du Maurier ou encore Anne Rice etc... sont présentées et la plupart de leurs oeuvres majeures sont expliquées et mises en parallèle avec les caractéristiques propres à la littérature gothique. le livre se lit assez rapidement mais permet de mettre en évidence un genre pas aussi démodé qu'il n'y paraît!
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Il s'agit d'un essai, de Cécile Guillot, écrivaine et éditrice du Chat noir.
Dames de rêves, dames d'ombres présente une immersion dans la littérature gothique anglo-saxonne féminine, du XXème siècle à nos jours.

L'ouvrage se lit facilement, très agréable à parcourir. Si vous craignez les tartines universitaires, vous serez ravis ici. Cécile Guillot propose une jolie porte d'entrée dans le genre gothique, avec un sujet fort bien borné et tout aussi bien suivi, et une structure très simple (un peu trop, mais j'y reviendrai).

Après une introduction présentant les grandes caractéristiques du genre, plusieurs chapitres proposent des focus sur des autrices, connues ou tombées dans l'oubli. Biographie, oeuvres notables, intégration dans le marché éditorial de l'époque, citations…
On redécouvre ainsi des oeuvres moins connues de Daphné du Maurier, ou des autrices prolifiques comme Eleanor Hibbert.

J'ai apprécié la démarche, d'autant que Cécile Guillot remet en lumière des écrivaines oubliées, et des oeuvres méconnues. L'apport d'interviews d'autrices, de spécialistes et d'une personne du monde académique apporte de l'eau au moulin, et c'est intéressant.
Toutefois, je suis restée sur ma faim.

En effet, j'ai trouvé que les propos, certes intéressants avec un point de vue psychanalytique qui décrypte certains mécanismes typiques du genre, manquaient d'approfondissement.
Le sujet aurait d'abord dû être, à mon sens, davantage explicité. Si on se doute bien des multiples raisons à la limitation de l'essai à la sphère féminine, et si on en comprend en lisant l'essai (beaucoup d'autrices pour un lectorat tout aussi féminin), il manque à mon sens de contextualisation. le choix du XXème siècle et de la production anglosaxonne auraient gagné aussi à être éclaircis. EN bref, il manque une introduction à cet essai, qui aurait pu présenter la démarche, le choix du corpus, et les limites de l'étude.

D'autre part, la structure de l'essai, certes d'un abord facile permettant à un public large de découvrir facilement ce genre littéraire, est assez plate. Les autrices se succèdent les unes aux autres, et c'est une impression de catalogue qui manque de remise en perspective et de hauteur qui intervient assez vite.
C'est assez dommage, car Cécile Guillot est une passionnée du genre, et amorce ici beaucoup de réflexions fort intéressantes, mais qui ne sont pas poursuivies dans l'essai. Les différentes oeuvres ne dialoguent que peu entre elles.
A mon goût, il manque aussi un point de vue masculin, qui aurait permis de bien saisir la spécificité des productions présentées dans cet essai.

Enfin, je regrette aussi la troisième partie, qui consiste en une ouverture. Très bien vu, mais trop fourre-tout et trop rapidement balayée pour être opportune. Par exemple, cette partie passe du livre à l'écran avec seulement deux oeuvres présentées, et passe rapidement à la littérature gothique "ailleurs" (un chapitre american & co, rassemblant à la fois le Canada, le Mexique, l'Australie et le Japon : choix particulier, surprenant, qu'il aurait également fallu justifier ici).
Et si l'autrice termine sur les productions françaises, la page est trop rapidement tournée pour qu'on puisse en avoir un aperçu satisfaisant.

Je conseillerais donc cet essai aux personnes qui ne connaissent absolument rien au genre et qui souhaiteraient en avoir un aperçu global et rapide, le tout en lisant un ouvrage facile d'accès.
Pour les autres, même s'il peut amener une petite frustration, cet ouvrage se révèle intéressant dans la mesure où il fait (re)découvrir des oeuvres du genre qui gagnent à être connues et surtout pour ses bibliographies de fin de chapitres qui permettent justement de creuser les amorces de réflexion que l'essai aborde.

Lien : https://zoeprendlaplume.fr/c..
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Comme j'aime beaucoup le mouvement gothique, je n'ai pas hésité lorsque Cécile Guillot a annoncé la parution d'un essai sur le sujet aux éditions du Chat Noir. Sous une couverture de Mina M, Cécile Guillot nous emmène à la rencontre d'autrices anglo-saxonnes du XX et XXIe siècles, emblématiques du genre.

J'aurais mis du temps à m'y plonger, ce qui m'a permis, suite à d'autres retours, de l'ouvrir en sachant qu'il ne s'agissait pas d'une analyse approfondie, encore moins complète. Cela m'a permis de le lire en connaissance de cause, et de ne pas être déçue.

Du fait de la restriction de son sujet, l'ouvrage est effectivement court : moins de 150 pages. À mon sens, et dans le prolongement des avis cités plus hauts (les liens sont en fin d'article) il est d'ailleurs plutôt recommandé pour un public néophyte que spécialiste. Cependant, je n'ai pas boudé mon plaisir : j'ai été ravie de retrouver de grandes dames comme Angela Carter et Shirley Jackson, comme mon adaptation préférée de Maison hantée, ouvrage de cette dernière : le film La maison du diable de Robert Wise ! (qui m'a d'ailleurs inspiré ma propre novella gothique 😉).

Cécile propose quelques analyses des motifs récurrents au gothique, avant d'ouvrir son propos vers le cinéma et les autrices d'autres contrées. Bien que je sois en terrain connu, j'ai tout de même noté de nombreux titres à découvrir (par exemple ceux de Victoria Holt, que je ne connaissais pas, et ceux de Virginia C. Andrews, que je connaissais de nom seulement et que je n'aurais pas catalogué d'emblée comme gothiques. Comme quoi, ce petit essai m'aura tout de même appris des choses !)

Je reste cependant frustrée, car les analyses ébauchées par Cécile étaient si passionnantes que j'aurais aimé qu'elle les développe davantage. de fait, si le côté succinct de l'ouvrage permet une lecture agréable, facilitant la prise de notes, le revers, c'est justement un sentiment de frustration : j'aurais aimé voir certaines parties plus développées, une conclusion plus marquée – en l'état, l'essai se termine de façon très abrupte.

Mais peut-être est-ce, justement, parce que j'ai apprécié cet essai que j'ai ce goût de trop peu !

Lecture réalisée dans le cadre du Pumpkin Autumn Challenge, menu Automne frissonnant, catégorie Des Sakumas Drops au milieu des lucioles.
Lien : https://lullastories.wordpre..
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Parce que j'aime beaucoup le genre gothique, la littérature anglo-saxonne et féminine, je n'ai pas pu résister longtemps à cet ouvrage de Cécile Guillot, avec sa si jolie couverture. L'ouvrage se présente comme un essai et suit un plan assez classique :

Après une rapide définition du genre, Cécile Guillot propose une présentation de « la littérature gothique féminine anglo-saxonne du XXème siècle à nos jours » en deux parties.

Les « dames de rêves » : le gothique dans la littérature féminine et romantique :

Des portraits de Daphné du Maurier, Victoria Holt, V.C. Andrews (Fleurs captives) et un focus sur la romance gothique, avec des illustrations de couvertures de romans du genre et une ouverture sur la romance gothique après les années 1980 (J.C. Oates, Kate Morton).

Les « dames d'ombres » : la littérature fantastique ou d'horreur :

Des portraits d'Angela Carter, Shirley Jackson, Susann Hill, Anne Rice et les rapports entre cette littérature et la sexualité. Une étude sur le Young Adult gothique avec Frances Hardinge, Dawn Kurtagich. Ce courant a le mérite de proposer une image de la femme moins stéréotypée, de questionner sur le genre, la maternité, la sexualité. C'est un genre en évolution constante.

Enfin, dans une dernière partie, l'auteure s'interroge sur la transposition du roman à l'écran et propose une ouverture vers le genre American gothic (southern gothic, canadian gothic, mexican gothic, australian gothic (Pique-nique à Hanging rock) et même japanese gothic, ainsi que l'influence du genre sur la production francophone.

L'ouvrage est très complet malgré ses 140 pages et son plan très « scolaire ». de nombreuses photos, des auteures, de couvertures de romans (pour étudier l'évolution des illustrations), des interviews d'auteures ou de spécialistes, des liens internet, des références bibliographiques et des listes de romans à découvrir en font vraiment un ouvrage de référence, voire une introduction pour les néophytes.
Lien : http://dviolante5.canalblog...
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Vidéo de Cécile Guillot
L'aube de la Guerrière de Vanessa Terral, Un roman aux éditions du Chat Noir Troisième tirage maintenant disponible www.editionsduchatnoir.com
Musique : L'ombre du groupe Kells (avec l'aimable autorisation du groupe) Illustrations : Cécile Guillot & Miss Gizmo
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