"Un garçon d'honneur ", une pièce en quatre
actes donnée pour la première fois le 18 mars 1960 au théâtre Marigny.
Une pièce adaptée du roman d'Oscar Wilde : " le crime de Lord Arthur Savile".
Un drame cornélien, ou presque : "... entre deux scandales, mon honneur me dicte de choisir le moindre et qu'il vaut mieux renoncer à épouser Sybil que de lui faire partager qu'elle risque de courrir à mon côté. " un drame où l'on retrouve une des préoccupations mageures de Paul Guimard : "savez vous qu'il y a de la noblesse à corriger les décrets de la fatalité ?" le hasard, le grain de sable qui vient bouleverser la marche tranquille du temps et des événements qui le sous-tendent.
Arthur et Sybil fêtent leurs fiançailles. Il y a du beau monde : un général, un évêque , un ambassadeur... et un devin, le professeur Nadar qui fera une révélation désastreuse à Arthur concernant son avenir... Arthur en fera une affaire d'honneur et n'aura de cesse que de conjurer le sort avant d'officialiser son mariage avec la belle Sybil ; un "garçon d'honneur" en quelque sorte...
Une pièce alerte et bien menée jusqu'au denouement.
Une pièce où l'on devine les thèmes chers à l'oeuvre de Paul Guimard et la verve d'Antoine Blondin pour certaines répliques bien de son style.
Un bon divertissement.
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Cette volonté de se substituer au hasard, de lui dicter sa propre loi, est monnaie courante chez quelques âmes d'élite. Savez vous qu'il y a de la noblesse à prétendre corriger les décrets de la fatalité ?
Je déteste les fiançailles. C'est une situation fausse... un peu comme l'armistice : on ne sait pas très bien si l'on est en paix ou en guerre.
J'adore les médecines, mais je deteste les médecins. Ils sentent l'éther et ils se croient obligés de parler un langage hermétique à propos des choses les plus simples.
Lorsqu'on hisse un drapeau à Paris, il est rare qu'il n'y ait pas un pavillon en berne à Wesminster. Et inversement.
L'important, c'est de croire en quelque chose...
Michel Audiard, San Antonio, Antoine Blondin, monuments de la gouaille populaire, ont disparu avec le xxe siècle. le moule est-il cassé, le style perdu à jamais ? C'est sans compter sur JoeyStarr et Polo Labraise, issus de la culture rap pour l'un et du journalisme sportif pour l'autre, qui ressuscitent ici un argot irrévérencieux avec ses formules hilarantes autour de la vie d'un détenu-écrivain et de son curieux avocat…
En librairie le 15 mai : https://www.fayard.fr/livre/le-code-penal-en-argot-9782213727325/