Sacha.Je garde l'image d'un homme aux cheveux blancs, vêtu d'une veste d'intérieur en soie bordeaux (je ne sais pas pourquoi, c'est comme ça.) J'ai dans l'oreille une agaçante voix nasillarde, le ton emphatique, aussi de celui qui s'écoute parler. Démodé voire rétrograde, pas moderne (il est né en 1885), pas toujours aussi drôle qu'on le souhaiterait , loin de là. Pas regardant sur ses fréquentations durant l'Occupation.
Assez imbu de sa personne.
La partie sur les femmes est faible
Il est vrai qu'elles l'étaient (son faible)
Mon édition, qui n'est pas celle qui apparaît en couverture, comprend aussi les aphorismes: "Toutes réflexions faites."
Et là c'est un régal. Un des maîtres de l'auto dérision.
Florilège dans les citations.
Commenter  J’apprécie         93
* La Libération.
J'en ai été le premier prévenu.
* Cinq hommes armés qui m'ont conduit à la mairie !
Un instant, j'ai pensé qu'on allait me marier de force.
(Toutes réflexions faites)
Il faut être amoureux de la femme qu'on aime. J'entends par là qu'il faut la courtiser comme si jamais on ne l'avait eue - qu'il faut la convoiter comme si elle était la femme d'un autre.
Il faut se la prendre à soi-même.
Quand on vous assure :
-C'est profond
Répliquez donc:
-C'est creux, peut-être.
Et quand une oeuvre d'art vous donne le vertige, souvenez-vous que ce qui donne le mieux encore le vertige, c'est le vide.
Pourquoi, dans les villes où l'on passe, s'applique-t-on à choisir douze cartes postales différenres- puisqu'elles sont destinées à douze personnes différentes?
Lorsque les bons acteurs sortent de scène, ils entrent dans la pièce voisine.
Les mauvais qui s'en vont, eux, n'entrent nulle part.
Dans son nouveau roman "Le barman du Ritz", l'homme de radio, Philippe Collin, nous plonge dans la période de l'Occupation française. Imaginez un rendez-vous de hauts dignitaires nazis, de personnalités à la mode, de collabo et de résistants qui se croisent autour d'un verre sous l'oeil d'un barman virtuose, Frank Meier, un agent double à ses heures perdues. Dans le bar du grand palace de la place Vendôme, qui bénéficiait d'un statut spécial lui permettant de rester ouvert, on y croisait entre autres, Jean Coctzau, Gabrielle Chanel, Sacha Guitry, Barbara Hutton, Ernst Jünger ou Hermann Göring. Pendant ces années sombres, l'élite parisienne se retrouve donc à trinquer avec les SS. Et pour servir ce petit monde, Frank Meier, un fils de prolétaire juif, né en 1884 et issu du Tyrol autrichien. Expatrié aux Etats-Unis, il va rejoindre un hôtel de luxe de New-York et gravir les échelons jusqu'à devenir l'un des papes des barmen, avant de finalement rentrer en France. Naturalisé Français grâce à sa participation à la Première Guerre mondiale, il atterrit ensuite au Ritz en 1921. Derrière son bar, métaphore d'une ligne de front, il voit alors l'arrivée des Allemands dès 1940. Dans ce palace, véritable modèle réduit de la France occupée, il assiste en tant que spectateur, puis acteur de cette partie sombre de l'Histoire. Une question se pose alors : comment réagir ?
Retrouvez l'intégralité de l'interview ci-dessous : https://www.france.tv/france-5/la-grande-librairie/
+ Lire la suite