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Jean-Patrick Guillaume (Traducteur)Laurence Sendrowicz (Traducteur)
EAN : 9782742708970
158 pages
Actes Sud (06/11/1997)
4.5/5   2 notes
Résumé :
N'éteignez pas cette chandelle ! Cette injonction qu'Emile Habibi avait choisi de donner comme titre à son texte - le dernier qu'il devait écrire avant sa disparition en mai 1996 - résume avec force l'élan premier qui présida au projet de ce livre exceptionnel. Pour la première fois, en effet, un écrivain palestinien et un romancier israélien conjuguent leurs voix dans un appel à la compréhension et au respect de l'autre, à l'examen de conscience et au possible pard... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
A la vue des événements qui ensanglantent le Proche-Orient, il est bon de lire, où de relire (ce qui est mon cas) cet essai, publié en 1997, qui regroupe les textes de deux écrivains. L'un arabe palestinien, Emile Habibi, l'autre juif israélien, Yoram Kaniuk, qui avaient animé ensemble, après les accords d'Oslo, un comité d'intellectuels des deux camps, qui oeuvraient déjà depuis longtemps, pour la paix et pour une terre partagée en deux pays : « la terre des deux promesses ». Ils appelaient au respect mutuel et à la cessation des attentats, et des ripostes meurtriers qui déjà les déchiraient. Ils dénonçaient les mouvements nationalistes qui avaient germés dans les deux peuples, malgré le désir de paix d'une grande partie des deux populations. Ils analysaient l'origine du conflit qui les opposait. La tragédie subie par les juifs avec la shoah, leur implantation en Israël, la guerre d'indépendance... La tragédie, subie par les palestiniens poussés à quitter leurs terres. Ils retraçaient le parcours des hommes qui avaient tenté d'instaurer la paix, et le sort qui fut le leur. Ils nommaient aussi ceux qui ont tout fait, et pour certains font encore tout pour entretenir la haine et la violence. Ces deux hommes faisaient preuve d'une grande humanité, qui ne se limitait pas à leur communauté. Ils s'indignaient, prenaient la défense l'un et l'autre lorsque des atrocités étaient infligées au peuple opposé, ce qui souvent leurs attirait la réprobation des leurs, voire des menaces. Malheureusement ils prévoyaient en cas d'échec du processus de paix, la montée du fondamentaliste qui sévit de nos jours. Malgré tout il faut retenir l'idée citée page 101 dans laquelle Yoram Kaniuk écrit : « l'idée que j'ai pour ma part adoptée tout au long de ma vie, à savoir que même s'il n'y a aucun espoir, il faut faire comme si. ». Malheureusement ces deux éminents écrivains défenseurs de la paix, sont disparus depuis. Emile Habibi peu de temps après la publication du livre, et Yoram Kaniuk en 2013. Mais pour faire comme si, il faut croire que des hommes de bonne volonté des deux peuples sont animés du même idéal de Paix.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Un des épisodes de ce combat fut une marche de solidarité organisée à Jérusalem par le comité de soutien aux deux villages, au début des années 70. Parmi les manifestants se trouvait le philosophe Hugo Bergman agé de 90 ans. Ce juif pragois, immigré en Israël dans les années 20, , un homme fin, généreux et d'une grande ouverture d'esprit, à son arrivée avait adhéré au mouvement Brit Shalom (alliance de la paix).
La ligue Daleth-Beith (Répression des Traîtres) du rabin Kahana venait d'être créée, en majorité par des extrémistes américains, ceux dont nous sommes obligés, encore aujourd'hui, de supporter les actes de terreur : un groupe de brutes coiffés de calottes. Venus là pour perturber la manifestation, ils essayèrent de molester Bergman. L'un d'eux lança : "j'avais un berger allemand qui s'appelait Hugo"... et ils voulurent le frapper.
Jamais je n'oublierai ses yeux : il regardait ses agresseurs, ces houligans, et voyait LE BERLIN DES ANNEES 20. Il voyait les géniteurs de celui qui sera, des années plus tard, Igal Amir, l'assassin d'Itzhak Rabin.

Etudes comparatives sur la pratique de la douleur, Yoram Kaniuk.
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