AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,86

sur 2127 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un livre peut être "dérangeant" pour certains lecteurs, d'abord par le sujet, l'autisme. On vit avec Christopher, on pense comme lui, on a peur avec lui. L'enfant nous fait cheminer dans son univers.
Un livre à lire pour comprendre cette maladie sans ce que cela soit une lecture médicale.
Des enfants bons lecteurs peuvent aussi lire ce livre (11 - 12 ans).
On y apprend la tolérance par rapport à la différence dans tous les domaines.

Lien : https://vie-quotidienne-de-f..
Commenter  J’apprécie          250
Découvrir un chien mort d'un coup de fourche devant chez soi, ça frappe l'imagination d'un adolescent, d'autant plus quand il est un grand amateur de romans policiers, et en particulier de Sherlock Holmes. Christopher décide donc de mener l'enquête dans son voisinage, ce que est d'autant plus courageux qu'il est autiste et que les relations sociales ne sont pas vraiment son fort.

Le livre a eu tellement de succès que l'auteur a du déclarer plus tard que ses connaissances sur l'autisme et plus spécifiquement sur le syndrome d'Asperger étaient minimales, et de ne pas considérer ce livre comme une introduction sur le sujet. Toutefois, de nombreuses personnes Asperger n'ont pas hésité à recommander ce livre à leurs proches, ce qui montre au moins qu'il n'était pas tout à fait à côté de la plaque.

Outre le comportement de Christopher, j'ai apprécié le regard de l'auteur sur son entourage, direct ou indirect. Beaucoup de sujets lourds sont abordés, sans avoir l'air d'y toucher, et sans chercher à nous tirer absolument des larmes. On aborde le rôle des parents, pour qui devoir s'occuper d'un enfant autiste peut devenir une charge insupportable, malgré tout l'amour qu'on peut lui porter ; la méfiance, la gêne, voire l'hostilité de la société envers ceux qui s'écartent un tant soi peu des normes sociales admises ; ou l'enfermement, parfois, de la personne autiste dans un rôle d' « idiot » à protéger d'elle-même.

Ce roman a, à mon humble avis, largement mérité son succès, et peut toucher autant un public adolescent qu'adulte.
Commenter  J’apprécie          230
Ce roman n'est pas un coup de coeur, mais j'ai quand même vraiment apprécié cette lecture. Certains passages sont tristes et j'ai trouvé que l'existence de Christopher n'est pas très facile (et pas seulement à cause de sa maladie) malgré l'évidente bonne volonté des gens qui l'entourent. Mais j'ai adoré me plonger dans le quotidien de ce jeune garçon autiste.
Sa passion pour les maths est très intéressante, ainsi que sa façon de "sauter du coq à l'âne" en écrivant son roman policier sur la mort de Wellington, le caniche de sa voisine. En ce qui me concerne, Mark Haddon est passé complètement inaperçu dans ce roman : l'écriture est tellement particulière que j'ai réellement eu l'impression de lire un récit écrit par un garçon autiste et pas par un auteur comme les autres. Christopher nous fait vraiment "sentir" ce qui se passe dans sa tête et nous explique d'ailleurs plusieurs fois ce qu'il ressent (même si cela s'avère compliqué pour lui). On a l'impression de partager sa vie pendant la durée d'un roman.

Il y a quelques longueurs dans le récit. Mais je pense que c'est plutôt là pour illustrer la façon dont les autistes raisonnent. Les passages où Christopher nous parle de mathématiques ou de sciences sont également plus longs, mais je pense que, là aussi, cela relève d'une véritable volonté de la part de l'auteur. Apparemment, Christopher se sert de ses connaissances en maths pour se rassurer (lorsqu'il est paniqué, il tente de résoudre des équations très compliquées pour oublier son stress) et les chapitres qui ne traitent que de calculs ou d'astronomie sont sans doute destinés à illustrer à quel point les "rituels" sont importants pour les autistes. Et, en parlant de rituel, j'ai particulièrement apprécié un passage, où Christopher nous fait le détail de son horaire de la journée. Ça ne m'a pas rassuré sur ma propre santé mentale, puisque j'ai tendance à faire le même genre de planning que lui : je note jour par jour tout ce que je dois faire, y compris les déplacements et repas et combien de temps ils prennent respectivement... du coup, j'aime retrouver ce genre de détails dans les romans : je trouve l'intrigue plus complète lorsqu'un auteur fait vraiment correspondre son récit à la personnalité de ses personnages. Et, encore une fois, ce genre de détails a fait paraître Christopher beaucoup plus réel à mes yeux.

Ce roman était donc une bonne découverte. Je tiens également à préciser aux lecteurs intéressés que le niveau d'anglais utilisé par l'auteur n'est pas hyper compliqué. Pour ceux qui veulent se lancer dans une première lecture en V.O., ce genre de roman est idéal.
Commenter  J’apprécie          230
Christopher est un jeune adolescent de 15 ans qui vit avec son père et son rat. Sa mère est morte d'une crise cardiaque. Un jour, il découvre le chien de la voisine, mort, une fourche plantée dans le flanc. Au lieu d'être horrifié, il décide de mener son enquête à la façon de son mentor, Sherlock Holmes. Christopher va nous entraîner dans son monde. Il va tenir un journal intime qui deviendra un livre à la demande de son professeur Siobhan. Il va écrire un roman policier parce que la mort du petit chien est une chose qui lui est arrivé à lui, Christopher.
" C'est pour ça que tout ce que j'ai écrit ici est vrai "
Mais voilà, la quête de la vérité sur la mort du chien va glisser vers la découverte du secret familial. C'est finalement lui, "l'anormal" qui va remettre sur les bons rails le monde des "normaux". Et pour conclure, il nous adresse un fabuleux message :
- et j'ai été courageux et j'ai écrit un livre et ça veut dire que je peux faire n'importe quoi ".
Un roman étrange, insolite, doué d'une rare qualité de
compassion.
Ce livre m'a particulièrement touchée car il m'a ramené vingt ans en arrière. Une époque de ma vie où j'étais sans emploi et où j'ai fait la connaissance de Laura, petite fille autiste de six ans. Notre première rencontre fut terrifiante. Nous avons dû nous apprivoiser, l'une comme l'autre. Sortir de notre monde pour aller à la rencontre de l'autre. Faire fi de nos peurs pour tisser des liens. Et nous nous sommes reconnues après un long cheminement. Tu m'as aidé à panser des plaies et à changer de regard sur la "normalité". Tu es et resteras au plus profond de mon coeur.
Merci Monsieur Haddon pour ce roman si sensible et si juste. Un roman d'une grande humanité.
Commenter  J’apprécie          210
«Le bizarre incident du chien pendant la nuit», un titre étonnant n'est-ce pas ? Pourtant, le titre du livre n'a rien de curieux si on le compare à son contenu. Ce livre ne raconte pas l'histoire d'un enfant de «quinze ans, trois mois et deux jours», mais il s'agit là d'une autobiographie romancée écrite par cet enfant. On le suit alors dans ses péripéties, où il partage ses ressentis et ses sentiments. On le découvre sous toutes ses coutures, à la fois dans ses faiblesses, ses craintes et ses frustrations, que dans son courage quand il doit affronter le monde autour de lui.

Certes Christopher est un enfant différent, autiste de haut niveau, mais il est avant tout humain et c'est là tout l'atout de ce livre qui déjoue les stéréotypes et nous montre que nous sommes tous capables d'affronter nos peurs pour aller de l'avant. Il est même parfois stressant de le suivre dans sa découverte du monde tant son comportement et ses réactions sont incertains. On s'attache facilement à lui grâce au texte qui imite agréablement bien l'écriture d'un enfant, donc on a parfois peur pour lui, observé et jugé par les passants et riverains.

Enfin, on ne peut s'empêcher de contempler comment l'écriture met en avant les qualités du garçon, tout en accentuant le côté malsain des personnes qui l'entourent. de part cette écriture, on se retrouve assurément dans ses yeux : on observe et subit le monde de la même façon que lui le subit.
Lien : https://lethesaurex.wordpres..
Commenter  J’apprécie          201
« le bizarre incident du chien pendant la nuit » est un roman d'aventure extraordinaire au sens premier du terme. L'intrigue, elle, est on ne peut plus ordinaire et je crois qu'on peut ici la dévoiler sans aucun remord :

Un chien est zigouillé par une personne animée par le seul désir de se venger de l'amant de sa femme. Dans ce contexte, un gamin va être chamboulé entre son père et sa mère séparés.

Vous voyez, rien de spectaculaire et vraiment pas de quoi en faire un livre.
Mais c'est justement là que ça devient extraordinaire car c'est le gamin qui va mener l'enquête afin de trouver l'ignoble individu massacreur et qu'il va coucher ses exploits dans ce livre.

Et alors me direz-vous qu'y a-t-il d'extraordinaire là dedans ? le gamin est âgé de six mois et il écrit déjà ? Ou bien, encore mieux, il parle à peine le français et rédige son roman en anglais ?

Et bien on approche…et c'est encore plus fort !
Christopher est autiste !
Nous comprenons rapidement que Christopher excelle dans le monde des mathématiques ; seule leur logique peut le pénétrer ; mais c'est tout !
Sa compréhension des mots est déplorable, sa compréhension des liens reliant les personnes entre elles est plus que confuse. Il ne supporte aucun contact et tout l'effraie.
Pour faire simple, si tant est qu'on puisse le faire, le monde de Christopher se divise en deux :
Ce qui se compte et suis des règles précises et invariables et le reste qui le terrifie.
Pour échapper à la peur que fait naître en lui tout ce qui n'est pas connu, il ne peut que se cacher ou tout ramener dans les limites de son univers rassurant et, si cela lui est impossible, il ne peut que hurler pour saturer ses sens et les empêcher de le terrifier.
Alors imaginez l'extraordinaire des aventures qu'il va devoir vivre afin d'outrepasser tout ça et parvenir à trouver le criminel puis à s'enfuir et rejoindre sa mère après un long périple au milieu de ce monde si anxiogène.
Je ne sais quel crédit médical on peut accorder à la vision de l'auteur, mais ce roman m'a aidé à comprendre quel peut être l'univers dans lequel doit évoluer un autiste et quel handicap il doit endurer. C'est là, à mon sens, le principal mérite de ce roman ; n'y cherchons pas un exploit littéraire mais une approche originale de l'autisme ; un ouvrage de vulgarisation donc.
Commenter  J’apprécie          203

Christopher John Francis Boone, un jeune garçon âgé de "quinze ans, trois mois et deux jours", retrouve Wellington, le chien de la voisine Madame Shears, mort sur la pelouse. le caniche a été transpercé par une fourche. Aussitôt, Christopher le rejoint et le prend dans ses bras pour le bercer. Lorsque la police arrive, elle pense qu'il en est l'auteur.
"- Putain de merde, qu'est-ce que tu as fait à mon chien ?
Je n'aime pas qu'on crie contre moi. J'ai toujours peur qu'on me frappe ou qu'on me touche, et je ne sais pas ce qui va se passer.
– Lâche ce chien, a-t-elle crié. Nom de Dieu, tu vas lâcher ce putain de chien ?
J'ai reposé le chien sur la pelouse et j'ai reculé de deux mètres. Elle s'est penchée. J'ai cru qu'elle allait ramasser le chien, mais elle ne l'a pas fait. Elle a peut-être remarqué tout le sang qu'il y avait et elle a eu peur de se salir. Elle s'est remise à hurler. Je me suis bouché les oreilles, j'ai fermé les yeux et je me suis laissé tomber en avant, roulé en boule, le front dans l'herbe. Elle était mouillée et froide. C'était agréable."

Christopher n'est pas un enfant comme les autres, il est autiste et vit avec son père dans une petite maison au sein d'un lotissement. Quant à sa mère, elle est morte d'une maladie cardiaque ; partie un jour, elle n'est plus jamais revenue.
Elevé dans une école spécialisée, il est un enfant surdoué, passionné par les mathématiques, les nombres premiers, les sciences et les enquêtes policières. Il voue une admiration envers Sherlock Holmes qui a su élucider l'enquête du chien des Baskerville avec brio. Par contre, il n'apprécie pas Conan Doyle… adepte de spiritisme, son esprit n'étant pas cartésien. Lorsqu'il repense à Wellington, il trouve inadmissible que le meurtrier reste impuni. Il décide alors de mener son enquête et pourquoi pas… d'écrire un livre !

Bravant l'interdiction de son père qui essaie de le protéger, surmontant ses phobies du monde extérieur et ses problèmes comportementaux, il va chercher des réponses "claires et nettes" et résoudre l'énigme comme il le ferait d'un exercice de mathématique. Avec Toby, son rat, il se lance dans l'inconnu terrifiant, dépassant ses frontières, jusqu'à Londres, et apprendra quelques nécessités lors de ce voyage initiatique.

Un livre très agréable à lire. Il contient de la poésie, de la tendresse, de l'amour, de l'humour et du suspens… Christopher, enfant différent mais brillant, espère être astronaute lorsqu'il sera grand. L'idée fait sourire le lecteur car nous avons tous un jour voulu être… hôtesse de l'air (c'est moi !), Claudette (ma cousine), vendeuse de laine (ma voisine), pompier (un petit garçon devenu grand)… Puis, au fil de l'histoire, l'enfant craintif se transforme en un jeune téméraire, énergique et hardi. Nous suivons la progression de son enquête avec curiosité, espoir et réflexion. Christopher raconte avec ses mots les cheminements qui s'offrent à lui et les connections qu'il établit avec les indices. Cela ressemble dans sa tête à des schémas. Il compartimente tout, l'école, son avenir, ses examens, son père, les personnes qu'il côtoie, les difficultés qu'il rencontre, et il analyse et consigne tout dans un cahier avec des phrases concises, sans superficialité, brutes, arithméticiennes. Si Madame Shears ne veut pas porter plainte, si la police ne veut pas faire son travail, lui, se sent investi, en mémoire de ce chien affectueux, de résoudre le problème ; qui et pourquoi ? La réponse sera intéressante…
Cette histoire est une aventure, un passage, une transition et nous souhaitons que plus tard, elle puisse le mener vers son rêve… l'univers, celui des étoiles ou celui sur terre.
A conseiller !!!
Commenter  J’apprécie          180
Un chien mort va être le révélateur de secrets que Christopher, un gamin autiste - mais surdoué en mathématiques - va découvrir en se lançant dans une enquête pour découvrir qui l'a tué. L'originalité du texte en faisant de Christopher le narrateur est de nous faire partager le point de vue et le raisonnement de ce jeune pas comme les autres, nous faire percevoir les choses à sa manière - par certains cotés pas si différente de la notre.
Nous sommes émus, admiratifs, parfois agacés (mais enfin c'est quand même pas si compliqué de se comporter "normalement" !) mais jamais indifférents.
Une belle leçon de vie qui nous montre que même quand on s'imagine les protéger, ce n'est jamais une solution de mentir aux enfants... et que ceux-ci, même handicapés, ont plus de ressources qu'on ne le pense....
Commenter  J’apprécie          170
The curious incident of the dog in the night-time
Traduction : Odile Demange.

Ce livre est un premier roman qui, à l'époque de sa sortie, a rencontré un succès largement mérité. Non que ce soit un "grand" livre mais l'idée de base est originale et on voit bien que l'auteur s'est très sérieusement documenté sur la question des troubles comportementaux, qu'il s'agisse de troubles autistiques ou pas.

Le jeune héros de cette histoire, Christopher, ne sera pas sans évoquer à certains le personnage (magistralement) campé par Dustin Hoffman dans "Rain Man." Même impossibilité de le toucher, même intérêt pour la déduction logique et les classements, même rejet de certains assortiments de couleurs ou de sons et, surtout, mêmes capacités mathématiques.

Car Christopher, parfaitement incapable de comprendre des expressions comme "bête comme ses pieds" ou "il fait un temps de chien", vous en remontrerait question maths et calculs en tous genres. Son ambition est d'ailleurs de passer cette année-là son A-Level dans cette matière. Il deviendrait ainsi le premier enfant différent de son institution à le passer. Il sait d'ailleurs qu'il aura une mention "Très bien." Non par fatuité mais tout simplement parce que, d'un point de vue logique, tous les atouts sont avec lui.

Mais avant d'en arriver à cette apothéose, Mark devra parcourir un chemin bien périlleux. Il lui faudra d'abord résoudre le mystère qui plane sur la mort de Wellington, le chien de sa voisine. Puis, quand il l'aura résolu - de façon bien involontaire - il se retrouvera confronté à une situation qui, pour lui, sera assez difficile à maîtriser.

Ce qu'il y a d'émouvant et d'authentique dans ce livre, c'est que, justement, en dépit de son handicap - Christopher n'est jamais allé tout seul plus loin que le bout de sa rue - l'adolescent parviendra à se rendre à Londres pour y chercher la seule personne capable de résoudre son dilemme : sa mère.

Depuis que la chape de lieux communs et d'inexactitudes foncières que faisait peser sur l'autisme et ses dérivés la psychiatrie officielle - surtout dans notre pays, d'ailleurs - a été levée, tous ceux qui connaissent, de près ou de loin, l'autisme et les troubles du comportement qui les caractérisent savent bien que la réussite de Christopher n'a rien d'un rêve irréalisable. Mais quel trésor de patience, digne de tous les joyaux de Golconde, ne doit-on pas payer pour que les autistes puissent accéder à un mode de vie correct qui leur donne confiance en eux-mêmes ! Combien de moments de découragement traversés par ceux qui s'occupent d'eux et qui, parfois, croient les voir régresser ou stagner alors que, en vérité, ils se préparent tout simplement à passer à un niveau supérieur ! ...
Le roman de Mark Haddon est un livre à lire parce que on seulement il nous permet de voir une situation "normale" à travers les yeux et la sensibilité d'un autiste mais parce que, surtout, il nous fait peu à peu comprendre que la froideur apparente de l'autiste - il ne supporte pas qu'on le touche ou qu'on le serre trop, il ramène souvent le monde à sa seule personne, il ne comprend pas qu'on puisse dire certaines choses uniquement par politesse, etc ...* - n'est qu'une forme différente de sensibilité.

Christopher, par exemple, semblait privilégier ses rapports avec son père. Jusqu'au jour où, en raison de certaines révélations qu'il accepte (courageusement) de regarder en face, il admet lui-même qu'il aime sa mère et que celle-ci lui est tout aussi précieuse que son père. Certes, il ne le dit pas avec les mots que je mets ici, il le dit de façon plus raide et il reste toujours une foule de choses qu'il ne dit pas (mais que le lecteur "entend") tout simplement parce qu'il lui est impossible de les dire. Les dire reviendrait pour lui à succomber à ses émotions, donc à perdre son contrôle et certainement à régresser, peut-être définitivement.

Mais ce n'est pas parce qu'on est incapable de dire ce que l'on ressent qu'on ne ressent rien. Ce livre sans prétention, écrit dans un langage simple, nous le rappelle et nous laisse aussi l'espoir que, peut-être, un jour, nous saurons comment détruire ce blocage (en activant une zone du cerveau, par exemple) tout en préservant la sensibilité de ceux qui en souffrent.

* : ces caractéristiques changent et certaines même n'apparaissent pas selon le degré d'autisme. Dans son livre, Mark Haddon fait dresser à son héros une liste des principaux troubles dont il souffre ou a souffert et qui regroupe une bonne part des symptômes de la maladie, parmi lesquels les troubles nutritionnels, le refus de se laisser toucher et, bien entendu, les cris et gémissements devant une situation qui n'est pas familière.
Commenter  J’apprécie          170
Qui donc a tué Wellington, le chien de Mrs Shears? C'est ce mystère que tentera de résoudre Christopher. Cet adolescent de quinze ans est atteint du syndrome d'Asperger. Nous découvrons le monde à travers ses yeux et ses pensées. Cette forme d'autisme, sans retard mental, en est d'autant plus déroutante : le jeune homme connait toutes les capitales et est féru de maths, mais ne saisit pas le second degré et est désemparé quand il rencontre de nouvelles personnes.
En cherchant des indices pour élucider cette affaire, c'est une autre vérité qui l'attend...

J'ai beaucoup aimé ce roman. Voir le monde du point de vue de Christopher était étrange mais très intéressant !
La version originale, en langue anglaise, est tout à fait abordable.

Challenge ABC 2015/2016
Commenter  J’apprécie          160




Lecteurs (4139) Voir plus



Quiz Voir plus

Quiz sur le bizarre incident du chien pendant la nuit

Quel objet transperce le chien de Mme Shears

Un couteau
Une pelle
Une fourche
Une hache

10 questions
170 lecteurs ont répondu
Thème : Le bizarre incident du chien pendant la nuit de Mark HaddonCréer un quiz sur ce livre

{* *}