James
Asher, un des personnages principaux, est un professeur de langue à Oxford. Mais c'est est aussi un ancien agent-secret au service de sa Majesté (une sorte de James Bond sans les gadgets livré avec, même s'il porte son prénom).
James doit être fort connu dans sa profession, parce que ses exploits sont arrivés à l'oreille, non pas du Spectre, mais à celles de Ysidro, un vampire et blond (oui, c'est possible) qui souhaite l'embaucher pour enquêter sur une série de meurtres commis sur des vampires (Van Helsing est innocent, il avait un alibi). Pour cela, le vampire se servira de la femme d'
Asher comme moyen de pression… Une fois de plus, la femme perdra l'homme.
L'histoire se passe en 1906, sous l'époque Edwardienne, qui n'est pas trop éloigné de l'époque victorienne pour le niveau visuel et elle s'accorde forcement bien à ce coté vampirique. J'aime lire un roman de vampire sous cette époque que j'adore.
Les vampires décrits ici sont assez classiques : comme tous les vampires de l'époque littéraire, ils ne sortent pas la journée et dorment dans un cercueil. On pourrait se croire dans un roman de
Anne Rice, avec tous les problèmes que l'était vampirique peut causer car certains ont du mal à s'accommoder à leur nature de suceur de sang. le suicide ou la folie ne sont jamais bien loin de ces êtres immortels.Oui, comme dans la saga vampirique de la reine Rice.
L'auteur semble être calée dans de nombreux domaines, et cela se voit dans la lecture. N'oublions pas que James Bond,... heu,
Asher, est spécialisé dans la linguistique, et l'évolution de la langue, c'est original comme métier, pour un héros. Par contre, malheureusement, il est un peu fade, sans de trait de caractère fort. de plus son passé d'espion ne sert vraiment pas à grand chose.
Ysidro, lui, c'est une sorte de vampire plus minouche que dark, un blondin, avec un sens moral arrêté. Sympa le vampire, mais ça ne révolutionne pas grand chose. Un peu de cruauté, que diable !
Pour la femme de
Asher, elle est tout ce qu'on peut attendre d'un stéréotype marysuesque : indépendante, très intelligente et qui n'aime pas rester à l'écart . Bref, elle est rousse, elle a des connaissances médicales et pour peu, on verrait bien Dana Scully (sans Mulder).
Le roman se veut "enquête policière", mais le dénouement est un peu décevant, un peu tiré par les cheveux et un peu trop gros, même pour un roman fantastique.Comme si le livre n'était qu'un prétexte pour entrer dans le monde des vampires et pour l'auteur avoir la chance de nous donner sa version des faits sur la créature.
En soit, cette plongée dans le monde de la bête à croc est agréable. Les personnages rencontrés sont tous assez différents, et les vampires pareils, on en croise de toutes sortes (des verts et des pas mûrs). Si j'étais mauvaise langue, je dirais même que les personnages secondaires ont plus de relief que les héros. C'est bête, hein ?
Attention, certaines phrases sont très alambiquées,tournées de manière tellement étrange qu'il est nécessaire de lire trois paragraphes plus loin pour comprendre qu'en fait, on avait rien compris.
Au final, c'est un roman à la cotation mitigée à cause de ces quelques petits défauts.
L'histoire et le monde sont sympathiques, mais le style est assez gênant et les personnages m'apparaissent un peu creux.
Ce n'est pas désagréable, ça se lit et je le recommande si vous êtes en quête de livres de vampires, sans chercher à lire un chef d'oeuvre de bit-lit, mais il ne sera jamais mon roman vampirique préféré.
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