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Katia Holmes (Traducteur)
EAN : 9782752903150
248 pages
Phébus (06/11/2008)
3.5/5   15 notes
Résumé :
On avait fait la connaissance de Pat Coyne dans Déjanté (Éditions Phébus, 2006), on le retrouve aujourd'hui dans cette deuxième aventure en ex-flic mis sur la touche après avoir été blessé dans l'exercice de ses fonctions. Séparé de sa femme Carmel, il vit avec son fils Jimmy, un adolescent qui semble tout prêt à marcher sur les traces de son père. Entre les bières ingurgitées au pub et les séances de thérapie qu'on lui inflige pour tenter de le ramener à la "normal... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Provisoirement en congé de la police irlandaise, Pat Coyne traîne ses guêtres à Dublin. Séparé de sa femme, il vit dans un petit appartement avec son fils, Jimmy, alors que ses deux plus jeunes filles sont restées avec leur mère. Jimmy, la petite vingtaine, n'est pas franchement un fils modèle, mais pas non plus le voyou irrécupérable que l'on pourrait croire. Certes, sa mère a baissé les bras en ce qui le concerne et son père n'a plus la moindre idée de son quotidien, mais Jimmy, mine de rien, pense à 'se caser'. Il s'est trouvé un petit job d'aide-soignant dans un maison de repos et s'y plaît. Évidemment, son passé de presque loubard le rattrape parfois, comme en ce soir de beuverie où il se met en tête de piquer une camionnette sur le port. Ce qu'il ignore, c'est que ce véhicule contient une grosse somme d'argent que de dangereux passeurs d'immigrés clandestins voudront à tout prix récupérer. le lendemain de ce vol, le corps d'un indic' de Coyne est retrouvé dans le port. Touché par ce décès, ce dernier est interrogé par la police, qui recherche également le jeune Jimmy. Naturellement, Coyne se voit bien incapable de les aider.
Petites frappes, marins à bout de souffle, paumés vivant de la charité et nouveaux riches magouilleurs s'imposent comme les principaux représentants de l'humanité que recèle ce petit roman bien noir. Au milieu de cette galerie franchement pas réjouissante ne coule pas une rivière, mais bien un flot d'alcool assez constant, auquel vient régulièrement s'abreuver Pat Coyne, looser patenté, le triste flic du titre, un type vivant dans le passé, qui ne songe qu'à une chose : récupérer sa femme. Cette dernière, bien qu'ayant définitivement tourné la page de leur histoire commune, garde néanmoins une certaine tendresse pour son ex, ce qui ne manquera pas de causer les incompréhensions que l'on peut imaginer dans ce type de situation. Étranger au monde aseptisé dans lequel il vit, Coyne attire de prime abord la sympathie. Ainsi refuse-t-il le bonheur obligatoire dans lequel semblent baigner béatement la plupart ses contemporains, tout comme il s'insurge devant le désir de sa psy (chez qui sa hiérarchie l'oblige à se rendre) de 'lui enlever sa douleur', garante selon lui de la conscience qu'il a d'être en vie. le problème de Coyne réside dans son auto-complaisance de cette position de preux chevalier blessé qui, à la longue, semble lui ôter toute volonté de réagir et de s'extraire de son marasme. Hormis quelques actions d'éclat certes drôles, l'ex-flic Coyne va se contenter de se laisser aller et, aussi minime soit-elle, l'intrigue (qui a tué son indic?, qu'est devenu Jimmy?) ne connaîtra aucun développement marquant qui puisse lui être imputé. D'antihéros flegmatique, Coyne se mue au long des 250 pages du récit en spectateur autour duquel tournent une dizaine de personnages qui n'ont que très peu de considération pour lui. L'intrigue se délitant progressivement, il faut bien avouer que l'on peine un peu à avancer dans ce pourtant court roman noir. Hugo Hamilton, l'auteur, sauve le navire grâce à son sens évident de la formule qui tue et par le second degré constant dont il fait preuve. Plus pour la langue et la philosophie de Pat Coyne que pour l'intrigue donc.
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Quelle déception... le fait que le livre faisait partie de la sélection 2010 du Prix du Meilleur Polar des lecteurs de Points m'avait convaincu de le prendre. Et de plus, je suis un fan d'Irlande.

Au final, un polar mal ficelé où les personnages sont mal exploités. Peu creusés. L'Irlande ne joue finalement qu'un rôle très marginal. L'âme irlandaise ne transparaît su'à de très rares moments. Sacrilège ultime... les hasards et coïncidences jouent le rôle principal dans le dénouement.

Pourtant un flic englué dans ses histoires de coeur et de cul, c'est plutôt intéressant. le tout sur fond de crise, de passeurs de clandestins... Mais cela ne démarre pas, malgré des personnages qui pourraient être attachants. Par exemple les Roumains chez qui Coyne se retrouve... et qui ne sont qu'un intermède. Ou le poète aux chiens qui mériterait mieux.

L'écriture même n'est pas à la hauteur. Elle oscille entre humour noir, réalisme, fougue et nervosité... Mais c'est très chaotique, cela manque de cohérence. Dans les romans noirs, les citations se suivent et s'accumulent à foison. Ici, ce n'est pas le cas. Il faut se creuser pour tirer quelques maigres citations, et pas des plus terribles.

Seule saillie hors norme... dont on se demande finalement ce qu'elle vient faire dans le roman tant elle est décalée, c'est la succession de métaphores culinaires. Pendant quelques pages, les profils psychologiques des personnages importants sont évoqués et présentés par le biais de leur façon de manger. Par leur rapport à la nourriture. Ce sont les seules pages qui valent la peine, à mon avis.

Triste flic. Triste roman.
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Pat Coyne est un drôle de flic. On pouvait déjà flairer l'embrouille, car l'opus précédent de ses aventures est intitulé "Déjanté". L'intrigue policière - qui occupe cinq ou six lignes toutes les vingt pages - tient sur un ticket de métro : l'argent versé aux passeurs par des immigrés clandestins roumains a disparu (trouvé par le fils de Pat Coyne) et les passeurs veulent récupérer leur argent par tous les moyens. Un témoin a été assassiné. La police enquête.

Pat Coyne s'occupe de cela car son fils est impliqué et c'est un ami qui est mort. Mais par ailleurs il veut se réconcilier avec sa femme Carmel et convaincre la psychologue qu'on lui a imposée qu'il n' a pas besoin d'elle.
Il s'insurge contre l'évolution de l'irlande, les villas qui défigurent les villes, les nouvelles façons de danser, le changement de déco dans le pub, il envoie des coups de fil anonymes, détruit en partie la maison d'un rival, discute âprement au pub...

Roman (policier ???) inclassable, avec un héros bien azimuté, un style brillant, des séquences d'anthologie à l'Anchor Bar, vingt-cinq pages géniales rien qu'avec la description du déjeuner de tous les personnages. Pourtant : "Les irlandais étaient essentiellement prêts à manger n'importe quoi, du moment que c'était mort et servi avec des frites."

Dois-je vraiment insister pour faire comprendre que j'ai adoré ce livre, son ton, ses personnages, son humour, son émotion, son ironie, son ambiance...

L'auteur : né à Dublin d'un père irlandais et d'une mère allemande, il a obtenu le prix Fémina Etranger 2004 pour Sang impur (suivi du Marin de Dublin).
Lien : http://en-lisant-en-voyagean..
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pour moi, ce polar, précédé d'une belle réputation, est une déception : intrigue assez banale, personnage d'ex inspecteur sur le retour qui fait penser à beaucoup d'autres, même l'Irlande n'est pas vraiment mise en valeur comme tant d'autres romans d'auteurs irlandais, romanciers que j'adore particulièrement.
Peut- être suis je dans une période où le polar m'interesse moins qu'avant, mais tout m'a paru un peu prévisible et pas très passionnant. Dommage!!
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L'humour est « déjanté » (qui était d'ailleurs le titre des premières aventures de Pat Coyne, tout aussi savoureuses)

- le personnage de Pat Coyne est attachant et atypique : perdu, dépassé et souvent imbibé, il essaie de vaincre ses démons résistants avec l'aide d'une thérapeute motivée. Mais c'est loin d'être gagné : il persécute un pauvre banquier, reste convaincu qu'il est « inextricablement lié » à sa femme Carmel qui l'a pourtant quitté (il constate d'ailleurs très finement « C'est pas de la tarte d'être amoureux » (p. 68)), n'hésite pas à déloger quelques lions dans la maison de son rival, et aime pester contre les adeptes de « l'irlanditude »… Il est le centre de son monde, le centre du roman, et ceci pour notre plus grand plaisir…


Lien : http://lecturissime.over-blo..
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Coyne était menacé d'extinction. Il se souvenait d'avoir vécu au Connemara, enfant. Se rappelait la triste côte de Béal an Daingin où il avait appris le gaélique. Il portait en lui une sorte de solitude exaltée, un immense vague à l'âme qu'exsudaient les gens, les péninsules et les criques de ces lieux où il avait habité. (p.75)
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Les gens avaient entrepris d'innover avec des plats comme le boudin, mais les Irlandais étaient essentiellement prêts à manger n'importe quoi, du moment que c'était mort et servi avec des frites. (p. 111)
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Jimmy Coyne n'avait jamais à se chercher des ennuis : ils rappliquaient tout seuls. (p. 35)
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Pas question d'acheter une bonne vieille eau de purin, genre Eternity, que sa mère avait d'ailleurs déjà dû lui offrir. N'y avait-il rien qui s'appelle Pénible? (p. 78)
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Il avouait un fétichisme incontrôlable pour les jupes écossaises, les bretelles de soutien-gorge et les cordes à linge garnies de petites culottes. (p. 94)
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