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EAN : 9782246582717
193 pages
Grasset (02/02/2006)
2.86/5   67 notes
Résumé :
Chaque maison cache un secret, les murs ont des oreilles mais la bouche cousue.
Il faut poser longtemps la joue contre leur sein, comme un docteur fiévreux, pour les entendre respirer. A Dun-le-Palestel, dans la Creuse, la maison de famille du narrateur en a si gros sur le coeur et tant à dire qu'on va la confesser, pièce après pièce, l'écouter se raconter, souvenirs dérangés, vérités arrangées, les choses et les gens tels qu'ils furent, les échos et les ombr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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Ce livre renferme un secret : en effet à l'âge de 10 ans le père de l'auteur qui s'appelait Raymond Quisserne est devenu à l'etat civil Roger Harang. Pourquoi? Ben je vais quand même pas vous le dire sinon quel intérêt de lire le livre !!

Alors ça se passe dans la Creuse : "A Dun le Palestel, dans la Creuse, la maison familiale du narrateur en a si gros sur le coeur et tant à dire qu'on va la confesser, pièce après piéce, l'écouter se raconter, souvenirs dérangés, vérités arrangées, les choses et les gens tels qu'ils furent, les échos et les ombres qu'il en reste. Elle finira bien par lâcher ce qu'elle sait. Elle sait l'histoire d'un père qui, lui, avait choisi de se taire. "

Les histoires de famille c'est quand même un peu compliqué à suivre, entre les grands parents, les grands tantes, le père, la mère, je m'embrouillais un peu les pinceaux, par contre le livre m'a quand même beaucoup plu parce que les secrets de famille c'est mon truc. Dans ce genre là (le genre secret de famille) je vous conseille lourdement Un secret de Philippe Grimbert qui est un must dans le "genre", mais aussi l'increvable Monsieur Schneck de Colombe Schneck.
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Décidemment, j'enchaine les livres ennuyeux ...

L'auteur, à travers les souvenirs de sa maison familiale, retrace ses souvenirs et surtout tente d'élucider un secret de famille : qui est le père de son père ?

J'ai apprécié les quelques phrases sarcastiques mais pour le reste ..un mortel ennui.

Je ne comprends pas ce prix Inter ..?!? mais bon cela me permet de valider un challenge.
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À travers ses souvenirs, l'auteur part à la recherche de celui qui serait son véritable grand-père et cherche à éclaircir les silences et secrets de sa famille.
Ce roman est en fait un recueil de ses propres souvenirs qu'il nous livre principalement, mais pas uniquement, à travers les pièces de la maison familiale.
Le secret qu'il a découvert par hasard et qui révèle que son grand-père n'est pas le père biologique de son propre père, le pousse à essayer de retrouver des parcelles de sa généalogie en partie inconnue. Cette découverte qu'il n'abordera jamais ouvertement avec son père le trouble. Il voit son père différemment, il cherche à comprendre les raisons de ses silences et de tous ces secrets sur ses origines. Pourquoi son père dissimule ses origines? Pourquoi choisit-il ne pas en parler?
Le roman est de toute évidence une quête infiniment personnelle. le texte semble être une façon pour l'auteur de se libérer de ses souvenirs, et peut-être en veut-il inconsciemment à son père de ne pas avoir livré son secret, de ne pas avoir partagé avec lui ses confidences intimes. …
Le livre est court. Les descriptions sont innombrables. On assiste à une énumération de souvenirs, mais aussi à de longues descriptions de lieux, de pièces, de meubles. Ce qui alourdit parfois la lecture.
On sent parfois qu'on s'éloigne du fameux secret. Et malgré la brièveté du livre, j'ai parfois trouvé le temps long et j'avançais péniblement dans ma lecture. Et je dois avouer que la fin m'a un peu déçue.
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"Ce premier chapitre ne fait pas partie du livre. Les mots étaient déjà là, à cette place exacte sur la pile des pages blanches. le papier libre n'existe pas, il est occupé, sous le joug d'une armée de fourmis noires, indomptables, increvables, elles roulettes sous le talon comme de la grenaille, elles percent la page et reviennent s'y vautrer et vous dénoncent.

C'est de la mémoire morte, du vent monté du centre de la terre, de ses rejets de cendre. de lourdes cicatrices de blessures anciennes. Ce ne sont pas des fourmis noires, de la mémoire morte, non, ce sont des fourmis rouges, de la mémoire vive, elles grouillent sur mes mains depuis le soir où mon père a dépendu le mort, le suicidé de l'avenue. Cela aussi, je voudrais l'effacer."

La chambre de Stella m'a choisie, dans le lot d'une recyclerie. Sa photo ancienne de deux enfants sur fond sépia m'a tendu la page, et Jean-Baptiste Harang a fait le reste, jouant le rôle d'un agent immobilier familial. Doué d'une poésie du quotidien, l'auteur nous invite à la table de sa famille pour l'aider à révéler le secret de sa famille, dans ce petit village de la Creuse.

Je viens de passer un moment délicieux, de nature à m'attirer dans les filets de ce nouvel auteur, également journaliste.
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Je viens de terminer ce livre qui me laisse une impression mitigée. Au début, j'ai été enthousiaste: révéler les arcanes d'une famille modeste en arpentant toutes les pièces d'une maison est un parti-pris original. J'aime beaucoup les maisons. Très vite, on sait qu'il y a secret, ce qui pousse le lecteur dans l'histoire.
Les allers et retours entre le passé et le présent structurent le récit porté par une écriture raffinée et subtile. Un peu trop, au fond. le vocabulaire savant, désuet - "c'est ma propre inconscience qui appert" - a finalement contribué à me tenir à distance des émotions du narrateur. Les tournures de phrases avec inversion du sujet, pareil. On imagine bien les ébranlements d'un déni de paternité au fil des générations mais, pour ma part, je les ai peu ressentis sous la plume de Jean-Baptiste Harang. Ça continue à m'étonner. Peut-être a-t-il mis cette forme de distance plus ou moins volontairement, pour voiler une émotion encore trop vive ?
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
On le regardait comme un Parisien, vaguement éméché (son oeil brillait un peu, il fallait le savoir), il évoquait son enfance avec un cousin Georges dont je ne sais rien d'autre, des chevauchées à cru sur de lourds percherons, un grand lit partagé, plus haut que large, étouffé d'édredons, des parties de pêche sans le moindre adulte à l'horizon, une moto Norton à transmission par courroie, comme la batteuse. Tout le monde autour de lui avait l'air d'en savoir plus long que lui mais on le laissait dire. Il semblait heureux, il semblait ailleurs.
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le lavoir était une fierté de Dun, on le vendait en cartes postales, alimenté par deux sources pures, l’une s’attardait de l’autre côté du chemin de terre dans une auge monolithique en forme de trèfle où s’abreuvaient les chevaux … avant de ruisseler vers le bassin du lavoir, l’autre jaillissait d ‘une fontaine sculptée en deux tombées d’eau parallèles qui crachaient la nuit, disait-on, des serpents monstrueux…
A l’année longue restait sur le talus une automobile immobile, une Renault beige au museau anguleux, une sorte de fourgonnette dont la partie utilitaire avait été consolidée de bois récupéré, ces croisillons épars dessinaient sur un côté une sorte de fenêtre, les pneus à plat se laissaient gagner par la végétation…
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Mes parents m'ont mis en pension lorsque j'avais neuf ans. Ma mère surtout. Mon père rentrait bien trop tard de son travail pour s'occuper de ces choses. Cinq étages, il pleuvait parfois, il n'usait ni d'ascenseur, ni de parapluie, imperméable trempé, le front lavé de pluie, il essayait ses pieds longuement sur le paillasson, toussait, ouvrait la porte sans frapper, posait sa sacoche juste derrière la porte. Je n'ai jamais su exactement ce qu'il rapportait de l'usine, de vieux rapports ronéotés pour que nous dessinions derrière, et des morceaux de métaux légers, de ces métaux qui volent et dont on fait des avions. Il fumait la pipe, ça l'aidait à se taire. Lisait un journal de la veille que lui passait une voisine, il vivait sur une autre planète et n'était pas à un jour près pour prendre des nouvelles de la nôtre.
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Une barbiche,et peut-être une moustache, empêche d’y reconnaître tout ce qu’on cherche malgré soi dans les traits qu’il nous offre. Tête nue, le front haut, sans le moindre soupçon de calvitie, le cheveu blanc et court brossé vers l’arrière. Les paupières lourdes reposent sur un regard que la mauvaise définition de l’image n’autorise qu’à supposer doux et scrutant avec application un horizon lointain où il se voit déjà. Sa pommette est tendue par le plissement de l‘œil comme on regarde au travers de trop de lumière…
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Ce premier chapitre ne fait pas partie du livre. Les mots étaient déjà là, à cette place exacte sur la pile des pages blanches. Le papier libre n'existe pas, il est occupé, sous le joug d'une armée de fourmis noires, indomptables, increvables, elles roulent sous le talon comme de la grenaille, elles percent la page et reviennent s'y vautrer et vous dénoncent.
C'est de la mémoire morte, du vent monté du centre de la terre, et ses rejets de cendre. De lourdes cicatrices de douleurs anciennes. Ce ne sont pas des fourmis noires, de la mémoire morte, non, ce sont des fourmis rouges, de la mémoire vive, elles grouillent sur mes mains depuis le soir où mon père a dépendu le mort, le suicidé de l'avenue. Cela aussi, je voudrais l'effacer.
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Cycle Autour de Minuit Jean Echenoz et Jean-Baptiste Harang Dialogue entre un auteur phare du catalogue minuit et l'un de ses plus anciens et fidèles lecteurs, romancier et critique littéraire. Mercredi 10 août 2022, dans le cadre du banquet du livre d'été « Demain la veille » qui s'est déroulé du 5 au 12 août 2022
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