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EAN : 9782246783190
213 pages
Grasset (11/02/1998)
4/5   1 notes
Résumé :

Corentin Fléchu a 56 ans. Il mène une double vie entre Bordeaux où il est sculpteur, et Paris où il signe Corentin Fontaine les critiques d'art qu'il donne à un grand quotidien. Veuf et père d'un fils de trente ans, il aime, depuis plus de seize ans, Théodore Glassmann, sa meilleure amie, dont il n'a jamais été l'amant, qui a les plus belles jambes de Paris, une terrible cicatrice au front qu'elle cache sous une mèche et qui exerce la profession d'artiste pl... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Théodore Disparaît le troisième roman de Jean-Baptiste Harang sonne comme un poème à un amour qui s'en va comme va la vie, parfois, à petits pas, les reproches exprimés, sont ils les vrais raisons de cette rupture qui ne dit pas son nom.

Chez Jean-Baptiste Harang même la mélancolie est une affaire de dérision, parler à celle qui s'est éloignée, avec humour sans froisser son amour propre, jusqu'à inventer une histoire d'otages sans queues ni tètes, pour finir par avouer qu'elle est descendue de l'avion à Abidjan.

Ce livre la, s'adresse à Théodore à cet amour perdu, lui dire qu'une fois encore elle s'est éclipsée par erreur, laissant Corentin seul comme d'autres fois, mais comme les autres fois il l'attend et plus encore, car il l'aime.

Alors il imagine qu'elle est avec les otages du Tamalou, avec ces Islandais. Alors pour la reconquérir il remue ciel et terre, pour elle, rien que pour elle. Il imagine qu'elle lui a fait cette farce, par provocation, et dans une séquence télévisée sur la prise d'otage n'ont-ils pas perçu un fou rire !

Cette fantaisie se passe au Tamalou, tout petit pays collé au Mozambique, dont le chef suprême est Bagard. T'a mal où ? Faut il répondre "au coeur", ce serait trop simple et la magie de cette prise d'otage, s'estomperait, car elle constitue le fil conducteur du roman, 27 jours et 27 petits chapitres avant leur libération.

Chaque jour, le seul ami connu de Théodore, Corentin déroule un long monologue tissé à la toile des regrets, et d'un fol amour construit autour le l'Art. Ses oeuvres trônent dans un hangar à Ste Livrade (47), celles de Théodore dans les rues, « des bittes d'entrave au stationnement. »

Corentin n'expose pas, il anime une revue, il fut marié comme elle, mais une cicatrice , grise, étoilée marque le front de Théodore et suggère une souffrance ancienne.

On lit Jean-Baptiste Harang, pour le style et son sens de l'absurde, « L'imbécile qui ne sait pas lire, dans le sourire, le mépris », pour les passagers sans issus de la vie, pour une poésie née des voyelles, « Théodore toute noire de peau, un noir si noir qu'il moirait de reflets bleus sous l'incidence d'un ciel ébloui »,p67.

Une prose travaillée par l'artisan devenu journaliste, » cambrée le ventre en avant vers sa solitude ».p133
Faut-il le prendre aux mots , pas sûr, se laisser guider par leur magie quand « La route bute contre un grillage frêle que l'esprit saint respecte. » p171

Jean-Baptiste Harang est comme ce vin de Cocumont (47), un produit de terroir, il faut prendre son temps, pour le goûter, puis le déguster comme Théodore et ses plus belles jambes de Paris.
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Mais ce train-là ne lui plaisait pas,
il sentait l’omnibus, le bureau, le VRP, le DRH, l'assimilé cadre,
il ramassait à Libourne, à Angoulême ou ailleurs,
des binoclards à costumes croisés, des after-shave,
des bellâtres sous UV,
des demi-chauves, la préretraite au bout du nez, des congressistes,
des ordinateurs portables, et pire,
des téléphones satellitaires, à supporter le ton de celui
qui appelle son secrétariat, mielleux sa maîtresse ou
cassant son épouse
p147
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La chambre blanche, anonyme comme une chambre d'hôtel, sentait la lavande et le ménage professionnel. Je n'avais pas sommeil, j'écoutai tendrement la respiration confiante de Théodore, surpris comme toujours qu'une aussi grande fille parvienne à se recroqueviller comme une enfant. Du salon filtrait une faible musique, Caroline avait mis la radio, et bientôt, je distinguai, mais peut-être rêvai-je, le feulement de pas glissés sur le sol. Parfois un bruit plus sec, celui d'un meuble heurté, ou d'un objet posé maladroitement sur une table.
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Je n'ai jamais eu le gout de ces amours de téléfilms où les femmes sont pulpeuses et les hommes argentés.
p137
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La route bute contre un grillage frêle que l'esprit saint respecte.
p171
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Il tricotait, disait-il, parce que il ne savait pas lire. des petits carrés de couleur.
p69
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Videos de Jean-Baptiste Harang (8) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean-Baptiste Harang
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