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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je ne sais pas pour vous mais moi la forêt est vraiment un lieu qui ne peut me laisser indifférente. Elle peut être à la fois si accueillante et si inspirante, et d'autres fois si inquiétante et si mystérieuse... Et le pire réside sans doute dans le fait qu'elle peut être tout cela à la fois en un laps de temps fort court. Je me souviens par exemple parfaitement de m'être perdue en forêt au cours d'une randonnée et d'être passée en quelques secondes d'un état d'harmonie à un état de panique totale. Un beau soleil, des châtaignes sous vos pieds, des mousses fascinantes sous votre main et tout semble parfait, puis, d'un seul coup, un gros nuage, un bruit insolite, le vent dans la feuillée, l'écho d'un tir de chasseur et l'enchantement devient cauchemar, vous passez du décor de Blanche-Neige à celui du projet Blair Witch.

C'est dans cette ambiance ambivalente de la forêt que Thomas Hardy implante son roman "Les forestiers". Lui qui d'habitude offre à l'imagination de son lecteur des paysages de collines et de prés s'étendant jusqu'à l'horizon et de vastes champs fait ici le choix de l'inviter dans un contexte aussi exhalant qu'oppressant, sous le couvert des bois. La ruralité y est toujours très présente, notamment avec la découverte des industrieux hommes et femmes qui vivent (ou survivent) des fruits de la forêt et de l'exploitation du bois mais pour cet auteur qui affectionne particulièrement la nuit et l'action nocturne, l'ambiance se fait particulière.

Grace Melbury est la fille d'un marchand de bois plutôt prospère qui lui a fait donner de l'instruction par ambition. De retour de pension, la pauvre jeune fille est aussi à l'aise dans son milieu natal qu'un funambule débutant sur son fil. Attirée par ses racines et ses amours juvéniles mais vouée par son père à une autre destinée, prétendue plus brillante, elle se laisse voler les choix capitaux de son existence et est rapidement entraînée dans un drame sentimental contre lequel elle n'est pas armée et qui lui coûtera son rêve de bonheur et ses grandes espérances.

Ambition, adultère, jalousie, vengeance forment le terreau de ce très beau roman qui compte donc parmi les œuvres noires de l'auteur. Les personnages principaux sont comme d’habitude très bien campés, leur psychologie finement analysée et s'il émerge fugacement des sombres circonstances du récit le sentiment de l'honneur, de l'amour et de l’honnêteté, il est toutefois insuffisant à faire des "Forestiers" un roman optimiste.


Challenge 19ème siècle 2016
Challenge Multi-Défis 2016
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Il me semble que c'est une habitude chez Thomas Hardy d'ouvrir ses romans en nous conviant sur une route de l'ouest de l'Angleterre où l'environnement englobe tout à la fois le lecteur et le ou les personnages avançant sur ce chemin de campagne.
Ici, c'est une route abandonnée qui va mener un barbier vers Little Hintock, un endroit perdu, un minuscule hameau composé de quelques cottages crachant leurs fumées dans la brume environnante. Un paysage de taillis, de vergers et de bois dépouillés par l'hiver, accentuant la désolation de ce pays perdu. L'odeur de feuilles mortes et de cidre qui fermente flotte dans l'air du soir.
Devant un feu nourri qui réconforte, la jeune Marty taille des branches de noisetiers et le barbier vient là pour elle, ou plus précisément pour acheter sa superbe chevelure convoitée par la châtelaine.
Le lendemain, sur cette même route, l'auteur fera converger ses principaux personnages comme il fera converger et s'entrecroiser leurs destins.

Dans ce minuscule village, Mr Melbury, le négociant en bois, se tracasse au sujet de Grace, sa fille unique. Il s'était fait la promesse de réparer une vieille injustice en offrant sa fille en mariage au fils de l'homme dont il se sent redevable. Mais cet engagement pour réparer un tort le torture car il ne veut pas sacrifier sa fille à un homme sans fortune. Giles Winterborne, pourtant profondément amoureux de Grace, n'est qu'un petit cultivateur et planteur d'arbres. le négociant a donné à Grace une solide instruction qui lui confère maintenant une supériorité sur les gens du cru et il est convaincu qu'elle mérite donc un mariage plus beau, plus digne d'elle.
Un jeune docteur, issu d'une famille solidement établie même si c'était du temps de son grand-père, entrera alors en scène pour confronter deux mondes : celui simple et rustique d'un campagnard et celui, bien plus distingué mais totalement inconstant, d'un homme instruit.
Le bonheur se trouve-t-il forcément chez ceux qui brillent par leur distinction sociale ? Mr Melbury en est persuadé.

C'est donc autour de cette ambition paternelle de voir son enfant chérie faire une belle alliance que Thomas Hardy tisse des destins où l'injustice du sort éclatera dans différentes directions, touchant cruellement certains des habitants de Little Hintock.
Grace, plutôt passive, pas vraiment ambitieuse mais tout de même envieuse d'évoluer dans une sphère plus éclatante, montera d'un étage dans la société et pourtant, au fond d'elle, l'amour du milieu forestier demeure. Mais son réveil est bien trop tardif.
Toutes les natures s'affronteront : celle fantaisiste et mélancolique de la châtelaine, la droiture et l'extrême vertu de Giles, la fièvre et l'infidélité du docteur, la naïveté et la crédulité du négociant…
L'inconséquence et les tergiversations amoureuses formeront le terreau des gens instruits alors que la droiture et la constance appartiendront aux petites gens.
Par les désastreux résultats des décisions soufflées par le père, c'est tout l'emprisonnement du mariage pour la femme du XIXe siècle qui ressort tragiquement de ce roman.


À côté des préoccupations humaines si subtilement détaillées, le décor est toujours somptueusement présent chez Thomas Hardy. L'univers sylvestre fait entendre l'activité bruyante de coupes de bois ou de l'écorçage, les roulements de charrettes acheminant les fagots pour confectionner les toitures. Il nous montre les souches récemment mises à nu, les premières ramures rongées par les lapins et nous mène derrière le pressoir ambulant de Giles à la saison du cidre.

Comparé à d'autres titres déjà lus de l'auteur, je ne dirais pas que les évènements s'affolent dans Les Forestiers même si les tourments ne manquent pas. Mais l'éblouissante écriture de Thomas Hardy efface incontestablement les petites lenteurs de l'histoire.
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Eh bien encore une oeuvre de Hardy qui vaut la peine d'être lue.
Très différente des autres de par son lieu puisque cette fois nous avons droit au décor de la forêt, sombre, mystérieuse et toujours aussi verte si on la compare aux collines habituelles du comté du Wessex.
La psychologie et le caractère des personnages est encore une fois bien détaillé, entre des hommes ambitieux, adultérins et perfides comme notre médecin cité et qui cherche à tout prix une belle jeune fille avec qui se marier, nous avons justement Grace Melbury, belle et attirante mais qui connaîtra la jalousie et vivra des moments difficiles dans sa vie. Un choix qu'elle aura fait mais bien vite regretté.
Mise à part la vie de campagne, ce tout petit village de Hintock est bien servi avec ces personnages qui se connaissent tous.
Bref, un pur moment de plaisir malgré un début assez long à se mettre en place...
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En route pour le Wessex, cette région au Sud-Ouest de l'Angleterre que Thomas Hardy affectionnait tant. Aujourd'hui pour Mr Melbury est un grand jour. Après un an d'absence ,sa fille Grace, rentre enfin à la maison. Tout le monde l'y attend le coeur joyeux, surtout son ami d'enfance Giles Winterbone ! Mr Melbury, marchand de bois prospère, s'est promis d'unir les deux jeunes gens et se réjouit à l'avance de pouvoir aider le jeune couple . Mais voilà, quand il retrouve sa fille il doit se rendre compte qu'une année passée loin de ce petit village, dans un environnement plus instruit, plus policé, plus riche a métamorphosé sa fille adorée. Giles , modeste forestier, sera t'il "à la hauteur"?
Deux personnes vont venir modifier la vie de tout ce petit monde , tout d'abord un jeune médecin Edred Fitzpiers et Felice Charmond , la jeune et jolie châtelaine , veuve d'un riche mari et qui s'ennuie à mourir dans ce château entouré de bois et de forêts .
Les personnages sont en place. le père et son amour paternel exclusif , la jeune fille qui lui voue un amour aveugle, un jeune médecin qui s'approche de Grace, Giles l'amoureux respectueux qui s'efface, la belle Mrs
Charmond qui s'ennuie... Rumeur , passion, tromperie, humiliation, revanche, amour, tout va bientôt se déchaîner et le drame se nouer .... Hardy inaugure avec Les forestiers ses romans noirs . Une fois de plus il pose les questions qui lui sont chères , le couple, la place de la femme dans la société, l'instruction et nous brosse un tableau exhaustif de cette société de la campagne ;qu'il connait très bien et qu'il apprécie . Nous sortons cette fois-ci des plaines et vallons pour nous enfoncer dans un univers plus sombre et plus majestueux :la forêt , véritable écrin de ce roman.
Un roman qui ,s'il reflète le talent incontesté et incontestable de Thomas Hardy, ne m'a pas enthousiasmée autant que ceux que j'ai déjà lus , j'y ai trouvé, pour mon goût , beaucoup trop de longueurs , le pathos larmoyant de certaines pages m'a gênée . Lecture en demi-teinte donc pour moi.
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Oeuvre romanesque par excellence ! C'est magnifiquement bien écrit et j'ai pris un grand plaisir à lire ce livre.

Mais..., il y a 2-3 choses qui m'ont dérangées.

Comme dans son livre "Loin de la foule déchaînée", Thomas Hardy apporte à son personnage féminin central l'image d'une femme indépendante, cultivée, ambitieuse, au caractère raisonné et réfléchi, meneuse d'hommes (quoique dans Les Forestiers, Grace les mène du bout du nez, mais un à la fois, de manière plus subtile). Pour cet aspect, on peut dire que Thomas Hardy était en avance sur son temps.
Mais, c'est là l'ambiguïté de l'écrivain (déjà constaté dans le 1er livre lu), il nous présente son héroïne, en même temps, comme une vrai tête de linotte, succombant aux premiers yeux doux et belles paroles d'un admirateur inconstant, mais d'une position sociale plus élevée.
Comme si, dans ses écrits, il idéalisait la femme pour se rendre compte, ensuite, qu'elle sera toujours plus fragile, voire névrosée.

C'est également un véritable hymne à la nature. On sent l'oeil de l'observateur, du marcheur, et on ressent la chaleur du soleil, la force du vent, la pluie cinglante et les brumes qui enveloppent tout.

Thomas Hardy nous fait partager ici la vie des forestiers, des cueilleurs de pommes et fabricants de cidre. On sent l'admiration qu'il devait avoir pour ces hommes qui vivent des produits de ce que la terre donne, qui vivent du fruit de leur labeur.
Mais ici aussi : idéalisation.
On suit ces hommes dans leurs tâches, du réveil très matinal au coucher du soleil et tout est beau. Ils sont tous gentils, heureux de leur sort, ne désirant pas quitter leur terre natale. Pas une seule fois, il n'est question de la rudesse du métier, des accidents mortels ou provoquant des infirmités, des soucis d'argent, de l'épuisement dû à l'accablement du soleil ou du froid qui gèle les os, de la perte de récoltes. Ici, pas de misère.

D'accord, ce n'est pas un roman social, on n'est pas chez Emile Zola. Mais alors, pourquoi ses histoires sont-elles autant basées sur les différences sociales ?

En fait, je serais intéressée de lire une bonne biographie de Thomas Hardy. Si quelqu'un en connaît une, je le remercie d'avance de me donner l'info.
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C'est toujours salutaire de lire des livres datant d'un autre siècle...

Ce roman parle d'amour, mais également d'une certaine lutte des classes dans l'Angleterre du 19ème siècle.
Ou comment, même si on est un mec "bien" on peut perdre sa future femme, sa maison et même plus...

J'ai adoré les descriptions forestières, les métiers de cette époque touchant à la forêt.
J'ai un peu moins aimé l'héroïne, et ses questionnements, mais elle est d'une autre époque, et l'auteur a été fidèle à son siècle.

C'est très bien écrit, donc un plaisir à découvrir, merci au challenge solidaire !


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Comment dire, difficile de mettre un avis sur un auteur qu'on découvre par cette première lecture, je suis mitigée.
D'un côté, je ne peux nier la qualité de Thomas Hardy, d'un autre, les histoires d'amour qui s'étire à l'infini pour finir dans tous les cas mal pour l'un ou l'autre, ça ne me fait guère frémir.
Pour résumer, je me suis ennuyée ferme, heureusement, que le décor sylvestre a égaillé le tout.
Je pense quelque que soit l'époque ou le pays, les histoires d'amour convenues ou pas, ce n'est point ma tasse de thé, aucune émotion à cette lecture, donc voilà, je n'irai pas plus loin dans mon avis.
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Je continue ma découverte des classiques avec Les forestiers de Thomas Hardy, et ce fut une belle découverte pour moi.

Thomas Hardy explore ici les triangles amoureux et les différences entre les couches sociales, sans pour autant tomber dans un roman à l'eau de rose ou le côté "gnian"gnian".

Au fond d'une petite bourgade perdue dans les bois, dans le comté de Wessex, à Little Hincock plus précisément, le forestier Melbury a tout mis en oeuvre pour que sa fille Grace bénéficie de la meilleure éducation possible. Il l'a pourtant promise au forestier Giles Winterborne. Celui-ci aime Grace, est complexé par sa condition mais veut tout mettre en oeuvre pour la satisfaire.

Cependant, tout bascule lorsque le père de Grace souhaite que sa fille fasse un meilleur mariage et que le docteur Edred Fitzpiers tombe sous le charme de sa fille.

En parallèle à cela, divers personnages se greffent à cette histoire impossible. le décor est également très présent et apporte une touche à cette atmosphère si spéciale. le bois et le château de la belle et mystérieuse Felice Charmon sont presque des personnages de l'histoire à part entière.

J'ai aimé cette histoire, d'autant plus qu'elle replace la question du divorce, qui était en discussion mais pas encore réalisable à cette époque, et des distanciations sociales très importantes. Je trouve cela toujours intéressant de lire ce type d'histoire avec un regard d'aujourd'hui ; et de constater à quel point les moeurs et les sociétés ont évolué en peu de temps.



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Pendant longtemps Thomas Hardy pour moi c'était Tess d'Uberville et Jude l'obscur, les rééditions de son oeuvre offrent l'occasion d'élargir la lecture.
Encore et toujours Hardy nous emporte au plus près de la nature, ici dans le village de Little Hintock dans une région de forêts et de landes.
Grace Melbury vient de finir son éducation et revient au village, son père, un simple marchand de bois s'est enrichi et a voulu le meilleur pour elle, il souhaite lui voir épouser Giles Winterbone forestier comme lui et envers qui il se sent redevable. Mais la rencontre des deux jeunes gens ne se passe pas comme prévu

« Comme elle lui souhaitait le bonjour, Grace eut des paroles et des regards un peu contraints, et cela s'expliquait sans doute. Car Giles Winterborne, tout soigné et distingué qu'il était pour un villageois, ne laissait pas de paraître un peu paysan à côté d'elle. »
Malgré les engagements pris, M Melbury doit se rendre à l'évidence, il ne peut que constater la métamorphose de sa fille, elle mérite mieux qu'un bûcheron. Giles Winterbone est de plus accablé par le sort car il perd sa ferme et se retrouve donc sans toit. Il ne voit pas proche de lui Marty Stout jeune ouvrière qui « ne pouvait prétendre à la beauté, sauf toutefois par ses cheveux » amoureuse de lui en silence.
Grace aspire à une autre vie, une vie qui ressemble à celle de Mme Charmond la châtelaine du pays, celle-ci est frivole, honteusement coquette mais Grace est séduite.

C'est l'arrivée dans le village d'un nouveau médecin qui va précipiter les événement. le Dr Edred Fitzpiers a tout pour séduire les jeunes filles, il est beau, galant, ambitieux, il a le profil du séducteur sans scrupules, du coureur de jupons, mais M Melbury flatté qu'un médecin entre dans sa famille, Grace éblouie par un avenir forcément radieux, voient en lui le gendre et le mari idéal.
Non vous n'êtes pas dans la collection Harlequin, car ce thème mille fois rebattu, presque mièvre, Thomas Hardy en fait un roman magnifique, déchirant, dont le romantisme apparent est vite balayé par un réalisme noir.
La volonté d'élévation sociale, les conventions qui enferment les individus dans des mariages ratés, le mépris attaché à l'origine sociale de l'individu, la fatalité qui s'acharne sur les plus humbles, là est le coeur du roman.
L'analyse psychologique est fine, nuancée et sombre. Il y a dans le roman des moments tout à fait poignants, le sacrifice de sa chevelure par Marty Stout, les regrets ressentis par Grace pour son aveuglement, les efforts désespérés de Giles pour préserver Grace du déshonneur.
Ce qui rend le livre très attachant c'est aussi la vision de la nature de Thomas Hardy il sait l'accorder à la tonalité du récit :

« Les hiboux avaient attrapé des souris dans les granges, les lapins qui avaient rongé les choux du jardin, les belettes qui avaient sucé le sang des lapins, découvrant que leurs voisins les hommes commençaient à s'agiter, se retirèrent discrètement de la scène, invisibles et cois en attendant la nuit. »

La nature est métaphore du destin des hommes:

« Sur des arbres plus vieux encore poussaient des champignons comme d'énorme verrues. Ici, comme partout ailleurs, s'avérait d'une façon aussi évidente que dans les taudis populeux de nos villes cette impuissance universelle qui caractérise le monde : les feuilles étaient déformées, les courbles malvenues, le galbe imparfait : le lichen rongeait la vigueur de la branche, le lierre étranglais lentement le jeune arbre plein de sève. »

Laissez vous séduire par Thomas Hardy et ne vous contentez pas de mon avis, voilà ce qu'en dit André Gide :
« Hardy n'a rien écrit de plus intelligent, de plus ému, de plus parfait. C'est une perle sans défaut, d'un orient incomparable. »
Lien : http://asautsetagambades.hau..
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Little Hintock dans l'Angleterre du 19 ième siècle, Grace Melbury est promise depuis son plus jeune âge a Gile Winterbone, mais depuis qu'elle a fait des études en ville, elle a du mal a se voir marié a un bûcheron. Entre en scène le beau et cultivé docteur Edred Fitzpied qui va lui faire tourner la tête et changer ses projets. Mais ce mariage, aussi brillant, soit il n'est il pas une erreur ?

Thomas Hardy, l'un des plus grand auteur anglais , nous livre avec ce roman un portrait sans complaisance de cette société victorienne où les apparences et la respectabilité sont les choses les plus importantes. le destin est omniprésent dans l'oeuvre de cet auteur qualifié souvent de pessimiste (a juste titre), un destin qui se joue des hommes et qui les emmène vers la tragédie. Dans ce livre, Hardy nous parle de la mésentente conjugal dans un temps où le divorce était impensable et où le poids de l'avis paternel était très important. Dans la bonne société on ne se marie pas contre l'opinion de son père. L'écriture pleine de poésie de l'auteur nous transporte dans cette Angleterre rurale et c'est un vrai plaisir de lecture. Quand classique ne rime pas avec ch... ennuyeux mais avec bonheur. Ce livre c'est surtout une formidable galerie de personnages. Des personnages que l'on aime, que l'on déteste ou que l'on a envie de baffer (n'est ce pas Grace !) mais qui ne laisse pas indifférents.

Même si ce n'est pas mon préféré de Thomas Hardy, c'est un très bon moment de lecture. Ma note 8/10

Ses meilleurs romans pour moi étant ,sans conteste, "le maire de Casterbridge", "retour au pays natal", le très sombre "Jude l'obscur" et a un degré moindre "Tess d'Urberville". Un auteur a redécouvrir.
Lien : http://desgoutsetdeslivres.o..
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